29 avril - Sainte Catherine de Sienne - Co-patronne de l'Europe — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

29 avril - Sainte Catherine de Sienne - Co-patronne de l'Europe

1347-1380
Docteur de l'Eglise et co-patronne de l'Europe

De nombreuses saintes ont illustré le prénom Catherine : Catherine d'Alexandrie, Catherine de Suède, Catherine Labouré.

Ce prénom vient du grec "pur" (katharos, nom repris par les hérétiques Cathares ; à noter que Luc veut également dire "pur" : leukos).

La Catherine que nous fêtons aujourd'hui est Catherine de Sienne. Elle fut dominicaine, mystique ardente et militante de la sainteté de l'Eglise. Elle vivait au XIVe siècle où l'Église, décadente et déchirée, semblait incapable de se réformer. Deux Papes s'opposaient entre Rome et Avignon. Née à Sienne en 1347, Catherine achève sa course à Rome en 1380, alors qu'elle n'avait que 33 ans. Elle n'est pas une religieuse, mais une laïque, consacrée dans le Tiers-Ordre de saint Dominique et "mantellata" : autorisée à en porter l'habit. Dans sa famille, les Benincasa à Sienne, elle mène d'abord une vie de recluse parmi les siens. Toute son existence sera marquée par la prière et la pénitence pour la sainteté de l'Eglise. Elle se veut l'épouse du Christ. Pour cette mission, elle se fera itinérante, rassemblant autour d'elle une fraternité complète : frères, soeurs et laïcs. Catherine les entraîne dans une mission à haut risque : réconcilier des villes ennemies et surtout ramener le Pape d'Avignon à Rome.

A la source d'un tel engagement se trouve la mystique de la flamme d'amour. Sa vie est toute cachée dans les blessures du Christ crucifié. Elle ressent, dans l'intime de son coeur et de sa foi, les drames de l'Église et de la Société de son temps qui continuent à crucifier le Christ. Catherine paie de sa personne et combien ! Elle propose sa médiation pour ramener la paix dans les cités désunies, comme à Florence. Par deux fois, elle part en ambassade du Christ vers le Pape en Avignon. Rien ne l'arrête puisqu'il s'agit de réformer l'Eglise dans sa tête et ses membres. Par ses lettres, elle bouscule cardinaux et clergé et interpelle les Papes avec une audace inouïe. Elle parvient à décider Grégoire XI à regagner Rome. Consumée d'amour pour l'Eglise, elle s'éteint dans cette ville le 29 avril 1380. Son "Dialogue", ses "Lettres" et ses poèmes nous la montrent réparant les brèches du Corps du Christ depuis sa cellule intérieure.

Catherine a été proclamée patronne de l'Europe par Jean-Paul II le 1er octobre 1999, avec Brigitte de Suède et Edith Stein (sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix).

Source : Le jour du Seigneur

Découvrez ici la statue reliquaire de sainte Catherine de Sienne à la basilique Notre-Dame de Gray

Découvrir ou redécouvrir les autres statues reliquaires de la basilique Notre-Dame de Gray

_________

POURQUOI L'ÉGLISE A-T-ELLE CHOISI DES SAINTS PATRONS POUR L'EUROPE ?
QUI SONT-ILS ET QU'ONT-ILS FAIT POUR L'EUROPE

Les Saints sont ceux qui ont, pendant leur vie terrestre, noué une telle amitié avec Dieu
qu’ils ont réussi à donner à voir quelque chose de l’amour de Dieu autour d’eux.
En ce sens, ils sont un exemple et une source d’inspiration pour beaucoup d’autres personnes.
Il est dans la grande tradition de l’Eglise catholique de mettre certaines activités ou territoires
sous la protection particulière d’un(e) Saint(e).
Cela permet aux chrétiens de s’appuyer sur son exemple concret et sa prière d’intercession dans leurs efforts
pour construire un monde plus juste et plus digne.
C’est en ce sens que l’Eglise a choisi des saints patrons européens, dont la sainteté s’est exprimée dans des circonstances historiques
et dans un contexte géographique qui les rendent particulièrement significatifs pour le continent européen.

Les co-patrons de l’Europe sont aujourd’hui au nombre de six : Saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Méthode proclamés co-patrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes proclamées co-patronnes de l’Europe en 1999 par Jean-Paul II : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein).

Paul VI présentera ainsi les raisons du choix de Benoît : « Messager de paix, fondateur de la vie monastique en Occident… Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s’étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l’Irlande aux plaines de Pologne”. Soucieux de l’unification de ce qu’il appelait les deux poumons de l’Europe, Jean-Paul II proposa comme co-patrons de l’Europe, Cyrille et Méthode, pionniers de l’évangélisation de l’Orient. Inventeurs de l’alphabet cyrillique, ils traduiront la Bible en slavon et seront les acteurs de l’inculturation de l’Evangile au monde slave.

Jean-Paul II a aussi voulu que soit reconnue la contribution des femmes à l’Europe. Avec sainte Brigitte de Suède (1303-1373), cette femme du Nord qui fut mère de famille avant de fonder l’Ordre du Très Saint Sauveur, c’est l’importance du lien oecuménique qui est soulignée. En sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, c’est son engagement inlassable dans la résolution de multiples conflits qui déchiraient tant la société que l’Eglise de son temps qui est mis en valeur. Servir la communion fut l’idéal qui inspira sa vie.

Enfin, avec sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942), carmélite d’origine juive qui mourut à Auschwitz, c’est « d’une part, la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens » qui sont ainsi mis en lumière. « Déclarer Edith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du vieux continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle ». (Jean-Paul II).

Source : Eglise catholique en France