21 avril - 4ème dimanche de Pâques - Jésus, le bon pasteur — Paroisse de Gray

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21 avril - 4ème dimanche de Pâques - Jésus, le bon pasteur

Les trois lectures de ce dimanche sont reliées par un même fil conducteur : le nom. Elles révèlent le nom de Jésus : pierre angulaire, Berger et Sauveur. Elles nous révèlent aussi notre propre nom : enfants de Dieu. Aimés de lui, émerveillons-nous et témoignons du souci qu’il a mis à prendre soin de nous, pour que tous les hommes de toutes les nations ne forment qu’un seul troupeau. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 21 AVRIL - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE
10h30 - Messe à Champlitte et à Pesmes

 

UNE PRIÈRE, d'Yves Chamberland, pour ce dimanche (Prions en Église)

TOUS PASTEURS
Béni sois-tu, Dieu notre Père !
Depuis toujours tu te soucies de ton peuple.
Par amour pour nous, tu nous as fait don de ton Fls pour que nous ayons la vie en abondance..
Béni sois-tu, Seigneur !
Tu es le bon pasteur, le vrai berger.
Tu nous connais par notre nom.
Tu nos appelles à devenir nous aussi des pasteurs les uns pour les autres.
Apprends-nous, Seigneur, à nous faire proches de ceux et celles qui chrchent le bonheur.
Apprends-nous à acomplir des gestes qui font grandir la vie.
Aide-nous à aller à la rencontre des autres, de ceux et celles qui ne connaissent pas Dieu.
Apprends-nous à vivre selon l'Évangile, à te suivre sur le chemin qui mène à la résurrection.

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Actes des Apôtres 4, 8-12
« En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » 

Le nom de Jésus, le nom de Dieu, ne donne pas le salut comme par magie. Il n’est pas d’abord un effort de l’homme mais l’accueil du don de Dieu. C’est cet accueil qui nous permet de nous mettre en route pour marcher à sa suite
.
Bien que la Pentecôte soit un événement du passé, Pierre est toujours « rempli de l’Esprit Saint ». S’il a été emprisonné, c’est à cause du miracle que lui et Jean ont accompli au Temple et du discours qu’il y a prononcé. Pierre interpelle les « chefs du peuple et les anciens » : comment pourraient-ils, lui et Jean, être condamnés « pour avoir fait du bien à un infirme » ? Mais ce bien n’est pas le résultat de quelque pouvoir magique qu’ils détiendraient : c’est « le nom de Jésus le Nazaréen » qui a rendu possible la guérison de l’infirme. Enfin, Pierre invoque le psaume 117 pour démontrer que Jésus est devenu « la pierre d’angle » : rejetée par les bâtisseurs, elle est désormais celle qui assure le salut « sous le ciel » et « aux hommes », quels qu’ils soient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (4, 8-12)
« En nul autre que lui, il n’y a de salut »
En ces jours-là, Pierre, rempli de l’Esprit Saint, déclara : « Chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant. Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » – Parole du Seigneur
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PSAUME 117
« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. »

Émerveillons-nous de l’œuvre de Dieu qui n’a rien à voir avec les œuvres humaines : lorsque nous rejetons, Dieu relève. Ayons confiance en son agir et en sa volonté, même si nous ne les comprenons pas.

Ce psaume d’action de grâce fait déjà partie d’un ensemble que les Juifs appellent le « Hallel égyptien », une lecture d’office pour les fêtes de pèlerinage, dont la Pâque. Le caractère communautaire est indiqué dans la première strophe, avec l’usage du pluriel : « Rendez grâce au Seigneur. » Les deux strophes suivantes expriment une action de grâce individuelle, accompagnant la bénédiction prononcée par la communauté liturgique. Le verset 22, utilisé comme antienne, est le texte le plus utilisé dans le Nouveau Testament (six fois en tout) pour illustrer le renversement de situation opéré par la résurrection de Jésus. Il est l

Psaume 117 
Refrain :  La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. 
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !
Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes;
mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants ! 
Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. 
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Tu es mon Dieu, je te rends grâce, mon Dieu, je t’exalte !
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon! Éternel est son amour ! 
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DEUXIÈME LECTURE | 1 Jean 3, 1-2
« Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. »
Ce qui fait de nous des chrétiens, c’est la relation particulière avec Dieu et avec son Fils. Cette relation se vit en Église et non pas individuellement. C’est en Église que nous sommes témoins de ce grand amour de Dieu. 

On reconnaît facilement certains éléments, retouchés, du fameux prologue de l’évangile de Jean : « À tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » ; « le monde ne l’a pas reconnu ». La vie chrétienne est perçue ici dans le sillon tracé par l’incarnation du Verbe. Les « bien-aimés » à qui la lettre est adressée sont « appelés enfants de Dieu ». Mais il y a là, plus qu’une dénomination, une réalité et une vocation à développer. Autrement dit, un « déjà là » et un « pas encore » : « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. » L’existence chrétienne est tendue vers l’espérance de voir le Ressuscité dans sa pleine gloire.

Lecture de la première lettre de saint Jean (3, 1-2)
« Nous verrons Dieu tel qu’il est »
Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. – Parole du Seigneur.
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ÉVANGILE | Jean 10, 11-18
« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. »

Dieu aime toutes ses brebis, sans restriction : il aime autant celles qui le suivent, que celles qui sont perdues loin de lui et celles qui l’ignorent ou le rejettent. Rien ne pourra séparer les brebis de l’amour du berger. Écoutons-le et n’écoutons que lui. 

L’ensemble du discours démontre la parfaite unité entre Jésus et le Père : les psaumes et les prophètes (Jérémie et Ézékiel) avaient justement représenté le Seigneur comme étant le berger par excellence d’Israël. Jésus lui-même a fait de l’image du berger une parabole du soin que Dieu prend de la brebis perdue. Il insiste, ici, sur le lien intime qui le relie à ses brebis. Le berger qu’est Jésus guide ses brebis, les fait paître, les protège : mais en tant que « vrai berger », il va bien au-delà de la tâche du berger. Jésus « donne [sa] vie pour [ses] brebis ». Sa mort et sa résurrection ont valeur de rassemblement : grâce à Jésus, « il y aura un seul troupeau et un seul pasteur ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (10, 11-18)
« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » 
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Anne Da, xavière, Prions en Église

AU COEUR DE LA RELATION TRINITAIRE

La liturgie de ce dimanche de Pâques nous place au cœur d’une relation trinitaire. Qu’est-ce qui distingue le bon pasteur du berger mercenaire, sinon un lien d’appartenance au troupeau ? Parce que les brebis ne lui appartiennent pas, le berger mercenaire s’enfuit à la vue du loup qui disperse les brebis. Le vrai berger connaît ses brebis et ses brebis le connaissent, lui qui prend soin du troupeau. Cette connaissance mutuelle est le socle de la relation de confiance avec les brebis, qui écoutent et reconnaissent la voix de leur berger. Elles se laissent conduire sur le juste chemin pour se reposer sur des prés d’herbe fraîche, sans craindre de traverser les ravins de la mort (cf. Ps 22 [23]). Car leur berger donne sa vie pour rassembler dans l’unité les brebis dispersées et les conduire au Père. Le lien qui unit le berger et ses brebis prend sa source dans la relation trinitaire : l’amour du Père et du Fils fonde l’o rande de Jésus qui donne sa vie librement. La connaissance intérieure du bon pasteur par ses brebis et des brebis par leur berger a son origine dans la connaissance du Père par le Fils et du Fils par le Père. Ainsi, celles et ceux qui mettent leur confiance dans leur pasteur, par la présence agissante de l’Esprit Saint, témoignent du salut accompli en Jésus Christ. En son nom, ils poursuivent l’œuvre de salut, tels Pierre et les disciples avec l’homme qu’ils ont libéré de son infirmité.