Calendrier du Carême — Paroisse de Gray

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Calendrier du Carême

Prions en Eglise - Carême 2021 - 40 jours pour préparer et célébrer la fête de Pâques
Prions en Eglise propose un calendrier du Carême à partir des sept lectures du Premier Testament lues lors de la veillée pascale qui retracent l’histoire du Salut.
Des lectures audio, des méditations, des commentaires en vidéo, des prières, l’étude d’une œuvre d’art… accompagneront chacune de ces lectures.

39ème JOUR de CARÊME - SAMEDI 27 MARS 2021

Contemplons la force des mots du sage et prophète Baruc? qui en appelle à l’attention et à l’écoute de la Parole. Une parole de vie et de sagesse.C’est la sixième lecture de la nuit de Pâques

MARCHE VERS LA SPLENDEUR DU SEIGNEUR
Lecture du livre du prophète Baruc (Ba 3, 9-15. 32-4, 4).

Écoute, Israël, les commandements de vie, prête l’oreille pour acquérir la connaissance. Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ? – Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse ! Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours. Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l’intelligence ; pour savoir en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière des yeux et la paix.
Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu’à ses trésors ? Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l’a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménagé la terre, et l’a peuplée de troupeaux. Il lance la lumière, et elle prend sa course ; il la rappelle, et elle obéit en tremblant. Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; il les appelle, et elles répondent : « Nous voici ! » Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites. C’est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable. Il a découvert les chemins du savoir, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son bien-aimé.
Ainsi, la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes. Elle est le livre des préceptes de Dieu, la Loi qui demeure éternellement : tous ceux qui l’observent vivront, ceux qui l’abandonnent mourront. Reviens, Jacob, saisis-la de nouveau ; à sa lumière, marche vers la splendeur : ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël ! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.
 

La prophétesse Anne lisant la Bible Rembrandt, huile sur bois, Rijksmuseum, à Amsterdam (Hollande).

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38ème JOUR de CARÊME - VENDREDI 26 MARS 2021

Dieu se laisse trouver par celui qui le cherche en vérité. Avec saint Augustin, reconnaissons l’amour de Dieu à l’œuvre, source de notre foi et qui, malgré nos nombreux retards à l’accueillir, ne se lasse jamais de nous aimer.

Écoutez

BIEN TARD JE T'AI AIMÉE Texte intégral de la prière

Ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
 
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ; j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
 
Quand j’aurai adhéré à toi de tout moi-même, nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur,
et vivante sera ma vie toute pleine de toi.
Mais maintenant, puisque tu allèges celui que tu remplis, n’étant pas rempli de toi je suis un poids pour moi.
Il y a lutte entre mes joies dignes de larmes et les tristesses dignes de joie ;
et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
Il y a lutte entre mes tristesses mauvaises et les bonnes joies ;
et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
 
Ah ! malheureux ! Seigneur, aie pitié de moi.
Ah ! malheureux ! voici mes blessures, je ne les cache pas :
tu es médecin, je suis malade ; tu es miséricorde, je suis misère.
N’est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre ? […]
Et mon espérance est tout entière uniquement
dans la grandeur immense de ta miséricorde.
Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux. […]
Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
ô charité, mon Dieu, embrase-moi !

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37ème JOUR de CARÊME - JEUDI 25 MARS 2021

Comment ne pas voir un lien profond entre la prophétie d’Isaïe et les Noces de Cana de l’Évangile ? Découvrons la magnifique peinture “Les Noces de Cana”, de Véronèse. Un commentaire du père Venceslas Deblock, prêtre du diocèse de Cambrai et historien de l'art.

AU BANQUET DE DIEU

Le visiteur du Louvre ne peut qu’être ébahi en découvrant le chef d’œuvre de Véronèse, avec ses 67 m2 de toile. Lorsqu’il voit qu’il s’agit des “Noces de Cana”, une œuvre peinte pour le réfectoire d’un couvent bénédictin de Venise, son étonnement augmente encore : quel est le rapport entre ce mariage en Galilée au Ier siècle raconté par l’évangéliste Jean, le sobre repas des moines et cette fête éclatante de couleurs, somptueux témoignage de Venise au XVIe siècle ?
Véronèse nous bouscule. C’est une vision qu’il peint, se rappelant que Cana fut le premier signe de Jésus, signe des noces à venir dans le royaume qu’il promet.
Isaïe l’annonce : Dieu veut s’engager envers son peuple “par une alliance éternelle” (Is 55, 3). Et son Fils bien-aimé, le Christ Jésus, est l’époux, placé au centre de la composition, à côté de sa mère, sobre figure autour de laquelle tout gravite.
La splendeur promise par Isaïe se déploie, sous le pinceau de Véronèse. Un repas abondant est servi et le vin coule à flots, dans un décor somptueux comme le palais d’un roi. Femmes, enfants, hommes de toutes conditions et de tous peuples s’y pressent. Sans doute inspiré par la population cosmopolite de Venise, porte de l’Orient, Véronèse en fait une image du rassemblement de tous les peuples autour du seul vrai Dieu, humblement présent en la personne du Christ.
L’avenir s’ouvre pour ceux qui sont venus à sa suite : les belles colonnades, écho de celles qui s’élèvent encore dans le réfectoire des moines, s’ouvrent sur un vaste ciel. Car le meilleur est encore à venir. Les repas ordinaires comme les repas de noces de notre vie sont une image bien pauvre du banquet céleste.
Véronèse a peint les Noces de Cana en s’inspirant d’une fête de son temps. Servis et serviteurs ne partagent pas la table. Une lourde balustrade sépare d’ailleurs la salle du banquet de la galerie de service. Mais pour le Christ, comme pour Isaïe, les noces éternelles sont promises à tous, sans distinction, pourvu qu’ils aient soif de vivre en présence du Seigneur.

“Les Noces de Cana”, 
 1563, Paolo Caliari, dit Véronèse (1528-1588). Huile sur toile, 6,77 x 9, 94 m. Paris, Musée du Louvre.

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36ème JOUR de CARÊME - MERCREDI 24 MARS 2021

Artistes et musiciens ont mis en musique la parole de Dieu à travers les siècles : psaumes, motets ou encore cantiques ont traduit la foi des poètes par des notes et des chansons. Lors de la veillée pascale, les psaumes répondent à chacun des textes. Le cantique d’Isaïe est chanté après la cinquième lecture de la veillée pascale.


CANTIQUE D' ISAÏE (12, 2, 4bcd, 5-6)

Écoutez

Refrain : Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut ! (Is 12, 3)

Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut. 

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : “Sublime est son nom !” 

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ! R

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35ème JOUR de CARÊME - MARDI 23 MARS 2021

En cinq versets, le prophète Isaïe annonce que le salut que Dieu offre est universel. Sa parole peut toucher tous les cœurs et les transformer. Le père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste, présente cet extrait de la prophétie d’Isaïe. Il s’agit de la cinquième lecture de la liturgie de la veillée pascale.

Écoutez

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34ème JOUR de CARÊME - LUNDI 22 MARS 2021

Vient à présent le prophète Isaïe qui rappelle le souci de Dieu pour tous ceux qui cherchent sens et vie ! D’après la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat. Au cœur de la Foi - Bayard

Lecture du livre du prohète Isaïe (55, 1-11)
Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

Le texte médté par P. Sébastien ANTONI, assomptionniste, journaliste à Prions en Église.
LE PRIX DE LA FOI

Des images d’opulence ! Nourriture à profusion et boisson en abondance dont, la plus précieuse dans un pays sec, l’eau pure. Des descriptions de banquets proches des rêves les plus fous, inaccessibles et invraisemblables pour les affamés en exil à Babylone à qui Isaïe s’adresse. Et, comme si l’assurance de l’abondance ne suffisait pas, ces festins sont totalement gratuits ! N’en jetez plus !
Folie ? Mensonge ? Isaïe utilise ces images pour faire comprendre aux croyants la générosité sans condition ni limite de Dieu. Et nous ? Croyons-nous que notre Dieu n’a que faire de nos stratégies de séduction avec lui ? Ces éternels donnant-donnant de nos petites prières ? Nos sacrifices contre une grâce ou pour “lui plaire”, croyant ainsi correspondre à une image que nous nous faisons du “bon pratiquant” ? Malheureux celui qui croit ainsi, il se trompe de Dieu, nous dit Isaïe. Il en est aussi éloigné que le ciel l’est de la terre !

La plus grande richesse qu’offre Dieu est celle de permettre d’expérimenter sa miséricorde et son pardon, gratuitement. C’est ce que veut le “Tout Autre”, le “Saint” : se faire le “tout proche”, l’intime de tout homme, sans condition. C’est la définition de la grâce. Pour celui qui ne comprend pas que Dieu est sur le registre de la gratuité, de la grâce sans condition, son dieu n’est pas… Dieu. Abandonnons vite nos réflexes païens ou trop humain qui nous poussent à vouloir “gagner notre ciel”, à “mériter” une grâce. Se défaire d’un Dieu aux réflexes humains est long et difficile. Dieu ne peut que donner. La foi est à ce prix. L’entendrons-nous enfin ? Oui ? Alors, nous vivrons enfin et, pour toujours !

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33ème JOUR de CARÊME - DIMANCHE 21 MARS 2021 - 5ème dimanche de Carême

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (12, 20-33)
En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

POÈME AUTOUR DE L'ÉVANGILE 

Thierry Lemoine est devenu poète à la suite des attentats du 13 novembre 2015 pour répondre à l’appel de “déverser sur le monde de la tendresse avec les mots”. Il nous offre ici quelques textes issus de son prochain ouvrage, “L’évangile d’un poète”, à paraitre fin 2021.

GRAIN (E)

Il y a le grain. 
Mais le grain n’est pas la graine. Ni le fruit.
Et sa destinée bien vaine,S’il ne songe d’abord 0 vivre dans l’au-dedans, 0 plonger dans la sève, emporté par torrents,
et se consacrer jusqu’aux dernières forces, à seule liesse que grain puisse recevoir :
devenir graine, révélée dans Sa gloire, qu’importe si le voyage flétrit l’écorce.
Il y a le grain.
Et le grain est promesse de graine.
À lui d’apprendre pour que son heure vienne, à recevoir la Vie,
l’enrouler de silence,accepter le germe, sa brûlure et puissance, son glaive qui fend la gangue et fraye passage,
perce le déjà mort, invite au grand voyage.
Au grain, il est demandé d’être réceptacle, matrice, vacuité, tabernacle,
pour que la vie, l’insaisissable, le traverse, le perfore, se glorifie et déverse
le ferment du plus grand mystère : le Vivant !                                                                           
Tout dans le grain est au service de la graine,                                                                      
pour peu qu’il se donne et rien ne retienne : son talent, sa grâce. Jusqu’à sa gloire !
Tout offrir par retournement intérieur, vivre de dénuement, seul dans le grand couloir,
mourir donc, et ressusciter dans l’ailleurs !
Que le grain donne à la graine jusqu’à son nom,
Et il recevra Nouveau Nom par le Ciel qui en lui Se contemple,
en lui Grain de la terre, Nouveau temple.     
La graine est la mort du grain.
Son ivresse aussi.Qu’il en soit ainsi !

PAROLE DE TÉMOIN

Vidéo “Lights” de la semaine. Aujourd’hui : Guy Gilbert. Cette vidéo est proposée par Holi, groupe de jeunes musiciens “électro-pop chrétien” .

Écoutez

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32ème JOUR de CARÊME - SAMEDI 20 MARS 2021

Cinquième lecture de la nuit de Pâques.
Vient à présent le prophète Isaïe qui rappelle le souci de Dieu pour tous ceux qui cherchent sens et vie ! D’après la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat.

"VENEZ Á MOI, ET VOUS VIVREZ ; JE M'ENGAGERAI ENVERS VOUS PAR UNE ALLIANCE ÉTERNELLE"

Lecture du livre du prohète Isaïe (55, 1-11)
Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

Les noces de Cana, Véronèse, huile sur toile, musée du Louvre à Paris.

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31ème JOUR de CARÊME - VENDREDI 19 MARS 2021

Par des mots d’une tendresse inouïe, le prophète Isaïe nous assure de l’amour inconditionnel de Dieu pour son peuple. En réponse à tant d’amour, reprenons les mots tendres de la prière de Thérèse de Lisieux.

Écoutez

RIEN QUE POUR AUJOURD'HUI (Texte intégral de la prière)

Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère.
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit.
Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre je n’ai rien qu’aujourd’hui !
Oh ! je t’aime, Jésus ! vers toi mon âme aspire. Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire rien que pour aujourd’hui !
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ? Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre rien que pour aujourd’hui.
Si je songe à demain, je crains mon inconstance. Je sens naître en mon cœur la tristesse et l’ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance rien que pour aujourd’hui.
Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle ô Pilote Divin ! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle rien que pour aujourd’hui.
Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta face,
là je n’entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce rien que pour aujourd’hui.
Près de ton cœur divin, j’oublie tout ce qui passe. Je ne redoute plus les craintes de la nuit.
Ah ! Donne-moi, Jésus, dans ce cœur une place rien que pour aujourd’hui.
Pain vivant, pain du Ciel, divine eucharistie ô mystère sacré ! que l’amour a produit.
Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche hostie rien que pour aujourd’hui.
Daigne m’unir à toi, vigne sainte et sacrée et mon faible rameau te donnera son fruit.
Et je pourrai t’offrir une grappe dorée Seigneur, dès aujourd’hui.
Cette grappe d’amour, dont les grains sont des âmes, je n’ai pour la former que ce jour qui s’enfuit.
Ah ! donne-moi, Jésus, d’un apôtre les flammes rien que pour aujourd’hui.
Ô Vierge Immaculée ! C’est toi ma douce étoile qui me donnes Jésus et qui m’unis à lui.
Ô Mère ! laisse-moi reposer sous ton voile rien que pour aujourd’hui.
Mon saint ange gardien, couvre-moi de ton aile. Éclaire de tes feux la route que je suis.
Viens diriger mes pas… Aide-moi, je t’appelle rien que pour aujourd’hui.
Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage, mais encore exilée, loin de toi, je languis.
Qu’il ne me soit caché, ton aimable visage rien que pour aujourd’hui.
Je volerai bientôt, pour dire tes louanges quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui.
Alors je chanterai sur la lyre des anges l’Éternel aujourd’hui !

SAINT JOSEPH

En ce jour de la saint Joseph, en cette année qui lui est consacrée, prions avec la prière du pape François, adressée à l’époux de la Vierge Marie.
Prière

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30ème JOUR de CARÊME - JEUDI 18 MARS 2021

La Parole : Isaïe 54, 5-14
Existe-t-il une plus belle parabole que celle du fils prodigue, révélant la prodigalité de son père, pour décrire la tendresse immense de Dieu dont parle déjà le prophète Isaïe ? 

LE DIEU TENDRE

La Bible est traversée par la description d’un Dieu de tendresse. Isaïe et d’autres prophètes comparent ainsi la relation entre le Seigneur et son peuple à celle d’un couple, révélant la force inconditionnelle de son amour. Luc, dans la célèbre parabole du fils prodigue, présente Dieu plus comme un père éperdu d’amour pour ses enfants.
Époux ou père, il s’agit de dresser le portrait d’un Dieu tendre, refuge de vie pour l’homme, même pécheur, même éloigné de lui.
Dans cette représentation du fils prodigue, Pompeo Batoni peint les retrouvailles sur un fond noir, attirant notre regard uniquement sur les deux personnages.
Massif, le père pourrait écraser le fils de sa haute stature. L’artiste l’a tourné de trois quart, orienté vers le bas, désaxé du milieu de l’œuvre, insistant ainsi sur la douceur de son accueil. Vêtu d’étoffes somptueuses, paré de bijoux et de pierres précieuses, c’est une figure quasiment sacerdotale et divine, image d’une Jérusalem céleste, terme de l’existence croyante.
Il étend les pans de son manteau généreusement doublé de fourrure pour couvrir la nudité de son fils et abaisse son regard vers lui : sa tendresse se traduit concrètement, sans aucun reproche.
Le fils, dépouillé par son errance et ses fautes, s’est avancé, dos nu comme pour une flagellation. Son corps, ses pauvres vêtements couleur de terre, tout est fait pour souligner la différence avec la belle figure paternelle. Vide comme son écuelle de mendiant, le fils arrive au terme de sa cruelle expérience, il croyait accomplir sa vie loin du père, mais il l’a perdue.
Devant les bras ouverts du père, il a pourtant retrouvé confiance de tout son être. Il n’ose peut-être pas encore regarder son père, mais il se serre, poitrine, mains, tête, contre le cœur de celui qui lui redit combien il l’aime, l’attend et l’espère sans faillir.
Le fils peut reprendre appui sur ce cœur battant, nourrir son âme blessée, retrouver une vie droite et une pensée juste
Isaïe nous le redit. Devant le Seigneur, nous n’avons plus à craindre d’être vides, creux, fragiles, nus. Il nous répète inlassablement : “Dans mon éternelle fidélité, je te montre ta tendresse.”

Le retour du fils prodigue
Pompeo Batoni, huile sur toile, musée d’Histoire de l’art à Vienne (Autriche).

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29ème JOUR de CARÊME - MERCREDI 17 MARS 2021

Artistes et musiciens ont mis en musique la parole de Dieu à travers les siècles : psaumes, motets ou encore cantiques ont traduit la foi des poètes par des notes et des chansons. Lors de la veillée pascale, les psaumes répondent à chacun des textes. Le psaume 29 est chanté après la quatrième lecture de la veillée pascale.

PSAUME 29 (30) 3-4, 5-6ab, 6cd.12, 13

Refrain : "Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé. (Ps 29, 2a)"

Quand j’ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m’as guéri ;
Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse. 
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu’un instant, sa bonté, toute la vie. 
Avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie.
Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie. 
Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! 

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28ème JOUR de CARÊME - MARDI 16 MARS 2021

Le prophète Isaïe, comme tous les prophètes, rappelle les promesses du Seigneur pour son peuple. Ses mots encouragent, stimulent et ouvrent des perspectives à ceux qui espèrent. Le père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste, présente un extrait de la prophétie de l’un des plus grands prophètes de la Bible. Ce passage est la quatrième lecture de la liturgie de la veillée pascale.

Dans sa miséricorde éternelle, le Seigneur, ton Rédempteur, a pitié de toi
Livre du prophète Isaïe, Chapitre 54, Versets 5 à 14

Écoutez

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27ème JOUR de CARÊME - LUNDI 15 MARS 2021

Le temps est venu d’écouter les prophètes. Le premier d’entre eux évoque une confidence que Dieu murmure à son peuple avec infiniment de douceur : sur le chemin il y aura des crises, des moments difficiles, mais “même si les montagnes changeaient de place, même si les collines s’ébranlaient, mon amour pour toi ne changera pas.”
D’après la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat, “Au cœur de la foi” (Bayard).

DANS SA MISÉRICORDE ÉTERNELLE, LE SEIGNEUR, TON RÉDEMPTEUR A PITIÉ DE TOI

Lecture du livre du prophète Isaïe
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est “Le Seigneur de l’univers”. Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël, il s’appelle “Dieu de toute la terre”. Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu. Un court instant, je t’avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t’avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, – dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice : loin de toi l’oppression, tu n’auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t’approchera plus.

Le retour du fils prodigue
Pompeo Batoni, huile sur toile, musée d’Histoire de l’art à Vienne (Autriche).

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26ème JOUR de CARÊME - DIMANCHE 14 MARS 2021

Évangile de Jésus Christ selon saintJean (3, 14-21)
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Poème autour de l’Évangile
Thierry Lemoine est devenu poète à la suite des attentats du 13 novembre 2015 pour répondre à l’appel de “déverser sur le monde de la tendresse avec les mots”. Il nous offre ici quelques textes issus de son prochain ouvrage, “L’évangile d’un poète”, à paraitre fin 2021.

LUMIÈRE
J’avais pourtant bien rangé, bien classé,
Pris soin de nettoyer, d’enlever poussière
Pour que l’antre de mon âme puisse se visiter,
Être présentable au Seigneur de lumière.

Et voilà qu’au détour d’un simple événement, un peu moins tendre, moins beau ou bienveillant,
qu’a lancé une parole moins aimante, uu une secrète pensée, acerbe et plus pesante,
voilà que se fait jour, se remarque à nouveau, 
une ombre à mon éclat, une tâche à mon tableau !

“Acide et cruelle vérité”, crie l’ego blessé, qui cherche à se cacher sous les franges du déni,
susurre quelques mensongères culpabilités, jure, accuse, se dresse à pourfendre l’impie,
revêt l’armure des faux combats.
Et promet : de chasser l’ombre, d’invoquer le grand parfait, de détacher la tâche,
tout repeindre en blanc, que rien ne dépasse, que tout soit brillant.
Ainsi s’installe les ténèbres : dans l’ombre, et dans tout ce qui nie ou pourchasse le sombre.

“Décapante Vérité”, jubile l’âme en fête qui cherche à quitter les habits du paraître,
à dissoudre ce qui la cache à son Maître, même sans comprendre…
Abandonnée, confiante, elle chante louange, joyeuse,
Toujours aimante. l’âme accepte et communie à ce qui est,
Même le sale, le lourd, même le plus épais, qui ne sont que relief, s’intègrent au parfait.
Le bois du pêché se fait bûche, il danse avec le Feu, s’étreint de ses couleurs,
devient halo, nimbe et couronne du cœur.
Ainsi règne la Lumière : dans l’ombre, et dans tout ce qui transfigure le sombre.

La Lumière est venue dans notre monde, et les hommes préfèrent regarder les ténèbres,
lutter contre, aveuglés en combats funèbres, s’auto-condamner dans leur propre jugement.
La Lumière est venue dans notre monde : voici : la ténèbre n’est point ténèbres, 
Juste Lumière cachée par le menteur, enfermée, prête à se livrer au feu du Père,
Appelée à délivrance par le Sauveur, pour qui fixe la croix du Fils de Lumière !
Qu’il en soit ainsi !

PAROLE DE TÉMOINS

Retrouvez dans la vidéo “Lights”, ci-dessous, un grand témoin. Aujourd’hui : le pape François. Cette vidéo est proposée par Holi, groupe de jeunes musiciens “électro-pop chrétien” 

Écoutez
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25ème JOUR de CARÊME - SAMEDI 13 MARS 2021

Le temps est venu d’écouter les prophètes. Le premier d’entre eux évoque une confidence que Dieu murmure à son peuple avec infiniment de douceur : sur le chemin il y aura des crises, des moments difficiles, mais “même si les montagnes changeaient de place, même si les collines s’ébranlaient, mon amour pour toi ne changera pas.”
D’après la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat, “Au cœur de la foi” (Bayard).

Voici la première des deux lectures du livre du prophète Isaïe, lues la nuit de Pâques
Le temps est venu d’écouter les prophètes. Le premier d’entre eux évoque une confidence que Dieu murmure à son peuple avec infiniment de douceur : sur le chemin il y aura des crises, des moments difficiles, mais “même si les montagnes changeaient de place, même si les collines s’ébranlaient, mon amour pour toi ne changera pas.”
D’après la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat, “Au cœur de la foi” (Bayard).

DANS TA MISÉRICORDE ÉTERNELLE, LE SEIGNEUR, TON RÉDEMPTEUR A PITIÉ DE TOI
Lecture du livre du prophète Isaïe
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est “Le Seigneur de l’univers”. Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël, il s’appelle “Dieu de toute la terre”. Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu. Un court instant, je t’avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t’avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, – dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice : loin de toi l’oppression, tu n’auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t’approchera plus.

Le retour du fils prodigue
Pompeo Batoni, huile sur toile, musée d’Histoire de l’art à Vienne (Autriche).

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24ème JOUR de CARÊME - VENDREDI 12 MARS 2021

La sortie d’Égypte et la fin de l’esclavage sont une expérience fondatrice pour le peuple. Désormais, il compte sur Dieu seul ! Prions avec saint Patrick d’Irlande la célèbre prière qui lui est attribuée.

DIEU AVEC MOI !
Écoutez

Texte intégral de la prière attribuée à saint Patrick

Je me lève aujourd’hui
 par une force puissante, l’invocation de la Trinité, la croyance en la Trinité,
la confession de l’unité du Créateur du monde.

Je me lève aujourd’hui
 par la force de la naissance du Christ et de son baptême,
la force de sa crucifixion et de sa mise au tombeau, la force de sa résurrection et de son Ascension,
la force de sa venue au jour du Jugement.

Je me lève aujourd’hui
par la force des ordres des chérubins, dans l’obéissance des anges, dans le service des archanges,
dans l’espoir de la Résurrection, dans les prières des patriarches,
dans les prédications des prophètes, dans les prédications des Apôtres,
dans les fidélités des confesseurs, dans l’innocence des vierges saintes,
dans les actions des hommes justes.

Je me lève aujourd’hui
par la force du ciel, lumière du ciel, lumière du soleil,éclat de la lune,
splendeur du feu, vitesse de l’éclair, rapidité du vent, profondeur de la mer,
stabilité de la terre, solidité de la pierre.

l’intelligence de Dieu pour me conduire, l’œil de Dieu pour regarder devant moi,
l’oreille de Dieu pour m’entendre la parole de Dieu pour parler pour moi,
la main de Dieu pour me garder, le chemin de Dieu pour me précéder,
le bouclier de Dieu pour me protéger, l’armée de Dieu pour me sauver
des filets des démons, des séductions des vices, des inclinations de la nature,
de tous les hommes qui me désirent du mal, de loin et de près,
dans la solitude et dans une multitude.

J’appelle aujourd’hui toutes ces forces entre moi et le mal,
contre toute force cruelle impitoyable qui attaque mon corps et mon âme,
contre les incantations des faux prophètes, contre les lois noires du paganisme,
contre les lois fausses des hérétiques, contre la puissance de l’idolâtrie,
contre les charmes des sorciers, contre toute science qui souille
le corps et l’âme de l’homme.

Que le Christ me protège aujourd’hui contre le poison, contre le feu,
contre la noyade, contre la blessure, pour qu’il me vienne une foule de récompenses,
le Christ avec moi, le Christ devant moi, le Christ derrière moi, le Christ en moi,
le Christ au-dessus de moi, le Christ au-dessous de moi, le Christ à ma droite,
le Christ à ma gauche, le Christ en largeur, le Christ en longueur, le Christ en hauteur,
le Christ dans le cœur de tout homme qui pense à moi, le Christ dans tout œil qui me voit,
le Christ dans toute oreille qui m’écoute.

Je me lève aujourd’hui
par une force puissante l’invocation à la Trinité, la croyance en la Trinité,
la confession de l’unité du Créateur du monde.
Au Seigneur est le salut, au Christ est le salut.
Que ton salut, Seigneur, soit toujours avec nous. Amen.

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23ème JOUR de CARÊME - JEUDI 11 MARS 2021

Beaucoup de peintres ont interprété en couleurs, les Écritures. Le passage de la mer Rouge est un sujet majeur de l’art chrétien. Découvrons la fresque attribuée à Cosimo Rosselli qui se trouve dans la chapelle Sixtine au Vatican. Elle est commentée par le père Venceslas Deblock, prêtre du diocèse de Cambrai et historien de l'art.

 

 

“Le Passage de la mer Rouge”
1481-1482. Attribuée à Cosimo Rosselli (1439-1507). Fresque de la chapelle Sixtine, Vatican. 350 x 572 cm.

 

 


 

CHOISIS LA VIE !

Au milieu de la mer, une étrange colonne flotte sur les flots rougeâtres. Elle ne repose sur rien, elle ne porte rien, inutile pièce d’architecture placée au milieu de l’œuvre et la séparant en deux zones distinctes.
Le livre de l’Exode mentionne cette mystérieuse colonne de nuée, faite de feu ou de brouillard, de nuit ou de lumière, signe d’un Dieu qui protège son peuple au moment de sa sortie d’Égypte. Homme de la Renaissance, Cosimo Rosselli contourne la difficulté en la représentant comme une colonne classique héritée de l’Antiquité.
Si la façon de représenter la colonne de nuée importe peu, il est bon de s’intéresser aux réactions que sa présence suscite. Car Égyptiens et Hébreux n’accueillent pas les signes de Dieu de la même façon.
À droite, l’Égypte est représentée comme une ville fortifiée, sûre de sa force. En tout petit, sur une esplanade, Moïse parlemente avec Pharaon trônant sous un dais, l’enjoignant de laisser partir le peuple hébreu. Mais Pharaon refuse, et on assiste au spectacle de ce qui advient à qui défie le Seigneur : la grêle, septième des dix plaies, et la noyade à la suite du souverain tournant les yeux vers le ciel avec colère. Les violents soldats égyptiens sont peints comme des damnés s’enfonçant dans les vagues de la mer Rouge comme dans les flammes de l’enfer.
De l’autre côté de la colonne de nuée divine, le contraste est saisissant. Un peuple debout se met en marche paisiblement dans un paysage à la fois montagneux et verdoyant, sous un ciel d’un bleu léger. Myriam, sœur d’Aaron, tourne son regard vers le ciel, non pour le maudire, comme Pharaon, mais pour entonner un chant de louange en s’accompagnant à la cithare : “Chantez pour le Seigneur, car il s’est couvert de gloire, il a jeté à l’eau cheval et cavalier” (Ex 15, 21).
La partition de l’œuvre en deux zones bien distinctes met en valeur le paradoxe de la scène : passer la mer sauve les Hébreux, tandis que les Égyptiens y trouvent la mort. Cosimo Rosselli peint ici un baptême de vie ou de mort, devant lequel il faut se décider. Comme le Seigneur le dit à Moïse, un peu plus tard : “Je te propose la vie ou la mort, choisis donc la vie” (Dt 30, 19).
Sur les murs de la chapelle Sixtine, le choix de la vie est peint comme une louange au Dieu qui sauve, comme un refus de la violence, comme un ancrage en Dieu, vraie colonne protectrice de notre existence, comme une alliance avec le Seigneur, rappelée par l’arc en ciel, aux couleurs usées, qui traverse le ciel paisible, promesse pour le peuple qui marche avec son Dieu.

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22ème JOUR de CARËME - MERCREDI 10 MARS 2021

Écoutons le cantique de l’Exode, il prolonge le troisième texte de la veillée pascale
La parole de Dieu a été mise en musique à travers les siècles : psaumes, motets ou encore cantiques ont traduit la foi des poète par des notes et des chansons. Lors de la veillée pascale, les psaumes répondent à chacun des textes. Le cantique de l’Exode est chanté après la troisième lecture de la veillée pascale.
Cantique de l'Exode (Ex. 15, 1b)

Refrain :  Chantons pour le Seigneur ! Éclatante est sa gloire !

Je chanterai pour le Seigneur ! Éclatante est sa gloire : il a jeté dans la mer cheval et cavalier.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur : il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre ; j’exalte le Dieu de mon père.
Le Seigneur est le guerrier des combats ; son nom est « Le Seigneur ».
Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer.
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.
L’abîme les recouvre : ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force, ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.
Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage,
le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter, le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains.
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.

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21ème JOUR de CARËME - MARDI 9 MARS 2021

Voici le texte fondateur du judaïsme ! Pour les Juifs, la sortie d’Égypte marque le début de la relation libre et confiante qu’ils veulent vivre avec Dieu. La vocation du peuple consiste à témoigner de cette Alliance à toute l’humanité.
Le père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste, présente cet extrait du livre de l’Exode, troisième lecture proclamée lors de la liturgie de la veillée pascale.
Livre de l'Exode chapitre 14, verset 15 au chapitre 15, verset 1a  Écoutez
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20ème JOUR de CARËME - LUNDI 8 MARS 2021

La Parole : Exode 14,15-15,1a
C’est le texte central de toutes les Écritures : la première Pâque est le premier passage à la foi ! Découvrez quelques pistes pour le méditer, par P. Sébastien Antoni, assomptionniste, journaliste à Prions en Église.

C’EST LA FOI QUI SAUVE

Ce passage de la mer Rouge est le cœur de toutes les Écritures ; l’acte de naissance du peuple ; le miracle de la foi mis en récit. La foi du peuple bien sûr, mais aussi celle de tous les croyants. Dans ce récit, les Hébreux ne peuvent compter que sur Dieu pour continuer à vivre. Derrière eux, la colère meurtrière des Égyptiens, face à eux la rage des flots de la mer. Que faire quand la mort enserre et nous prend en étau ? Au peuple en détresse, Dieu prouve l’engagement qu’il a pris lors de l’épisode du Buisson ardent : “J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel.”

La promesse de Dieu trouve un écho dans le cœur des Hébreux. Dieu et le peuple se rencontrent ici par le lien de la foi de l’un en l’autre. Foi de Dieu en son peuple dont il espérait tant la conversion. Foi du peuple en son Dieu reconnu comme le gardien de sa vie. Voilà le miracle du passage de la mer Rouge. Tout, dans la Bible, s’en inspire et le rappelle. Lorsque, dans nos vies, les puissances de morts, de haine, d’angoisses semblent se déchainer, quand l’avenir s’obscurcit, vivrons-nous le miracle de la foi ? Le salut vient de Dieu et de lui seul, mais à condition de mettre sa foi en lui. Quand on dit : “C’est la foi qui sauve”, on ne croit pas si bien dire ! Souvenons-nous des mots fondateurs du Buisson ardent, que Dieu murmure sans cesse, ils sont dans les moments compliqués de notre vie, les déclencheurs du miracle. Toujours.
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19ème JOUR de CARËME - DIMANCHE 7 MARS 2021

ÉVANGILE de JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (2, 13-25)
Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

POÈME AUTOUR DE L'ÉVANGILE

Thierry Lemoine est devenu poète à la suite des évènements du Bataclan pour répondre à l’appel de « déverser sur le monde de la tendresse avec les mots ». Il nous offre ici quelques textes issus de son prochain ouvrage L’évangile d’un poète à paraitre fin 2021.

COMMERCE

Mais de quel droit, de quelle autorité fais-tu irruption ainsi, Seigneur,
Pour dénoncer mes commerces, les chasser loin du temple, loin de ma vie ?
Voilà que le mensonge que j’entretiens dans la complicité de mon quotidien,
Tu le pointes sans ménagement, et me délivres de son étreinte.
Oh… Quelles sont habiles mes manœuvres, à me croire quitte, dévoué dans mes œuvres,
Espérant recevoir de Toi quelques faveurs et croire calmer la fièvre de tes ardeurs.
Commerces de l’homme avec Dieu,
Hypocrites.
Voici que tu viens dénoncer ces pratiques, qui depuis la nuit des temps nous agitent :
Échanger nos vertus contre un promis salut, donner offrandes pour acheter dignité.

Il n’est rien que je reçoive qui ne soit déjà le fruit de ton amour. Tout nous est donné.
Rien que je ne sache espérer racheter, puisque rien de ta vie n’est à vendre,
Aucune dette, aucun tribut envers toi, puisqu’il n’y a ni négoce, ni commerce.
Pas même le prix de la culpabilité !
Rien à échanger, pas même à châtier par quelques gouttes de sainte souffrance,
Ô terrible monnaie si répandue en nous où sans pitié ni aucune indulgence
Nous levons la dîme en nous condamnant, et que toi, tu cingles d’un coup de fouet
Pour que cesse l’esclavage de nos cœurs.

Au cœur de nos cœurs, dans la maison du Père, règnent encore, tapis, ces principes de commerce.
Voici : ce temple sera détruit.
Et toi, dans ta Pâques, tu le reconstruis. Le temps est accompli, l
le temps où nous saurons que rien ne s’achète, tout se demande,
Et, le plus difficile encore à comprendre :
Le Tout se reçoit,
Le Tout se donne
Pour qui se vit comblé
Comme un enfant du Père.
Qu’il en soit ainsi !

PAROLE DE TÉMOIN

Découvrez aussi la websérie “Lights” de la semaine : retrouvez un grand témoin qui a pris au sérieux la parole de Dieu. Aujourd’hui : Sœur Emmanuelle. Cette vidéo est proposée par Holi, groupe de jeunes musiciens “électro-pop chrétien”;
Écoutez

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18ème JOUR de CARËME - SAMEDI 6 MARS 2021

Dieu fait traverser la mer Rouge à pied sec à son peuple, pour le libérer de l’emprise du cruel Pharaon. La même promesse de liberté est en germe dans le chemin que nous faisons derrière la lumière qu’est le Christ ressuscité.D'après la commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat.(Au cœur de la foi - Bayard)

 

 

Le Passage de la Mer rouge
Cosimo Rosselli et Domenico Ghirlandaio, Fresque, Chapelle Sixtine au Vatican.

 

 

 


 

La Parole (​Exode 14,15-15,1a)
« Les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer »
En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse : “Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent : ils y entreront derrière eux ; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers.” L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer.
Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent : “Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous !” Le Seigneur dit à Moïse : “Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers !” Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur :
Je chanterai pour le Seigneur ! Éclatante est sa gloire : il a jeté dans la mer cheval et cavalier.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur : il est pour moi le salut. Il est mon Dieu, je le célèbre ; j’exalte le Dieu de mon père.
Le Seigneur est le guerrier des combats ; son nom est « Le Seigneur ». Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer. L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.
L’abîme les recouvre : ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux. Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force, ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.
Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage, le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter, le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains. Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.

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17ème JOUR de CARËME - VENDREDI 5 MARS 2021

La Parole (Genèse 22, 1-18)

Le père des croyants, Abraham, découvre par l’expérience ce que Dieu attend vraiment de lui. Avec sainte Thérèse d’Avila, prions… Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?

Écoutez

QU'ATTENDEZ-VOUS DE MOI, SEIGNEUR ?

Je suis à vous qui m’avez créée
À vous qui m’avez rachetée
À vous qui m’avez supportée
À vous qui m’avez appelée
À vous qui m’avez attendue
À vous puisque je ne suis pas perdue

Qu’attendez-vous de moi Seigneur ?

Donnez-moi donc la sagesse
Ou pour votre amour, l’ignorance
Donnez-moi des années d’abondance ou de faim et de disette
Donnez-moi les ténèbres ou la clarté
Ballotez-moi, ici ou là

Qu’attendez-vous de moi Seigneur ?

Si vous voulez que je me repose, par amour je me reposerai
Si vous me commandez des travaux, je veux mourir en travaillant
Dites-moi où quand et comment
Parlez, ô vous que j’aime
Qu’attendez-vous de moi Seigneur
Vous seul, ô Dieu vivez en moi !

Qu’attendez-vous de moi Seigneur ?

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

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16ème JOUR de CARËME - JEUDI 4 MARS 2021

La Parole (Genèse 22, 1-18)

LE TEXTE DANS L'ART
Le thème du sacrifice d’Isaac, que la tradition juive préfère appeler La ligature d’Isaac, a été repris par les plus grands peintres. Découvrons l’interprétation qu’en fait Domenico Zampieri, dit Le Dominiquin. Cette œuvre se trouve au Prado, à Madrid. Un commentaire du père Venceslas Deblock, prêtre du diocèse de Cambrai et historien de l'art.

Tuer un homme, c’est tuer Dieu !

Apparaissant telle une vive flamme orangée, Abraham brandit un poignard. L’artiste, le Dominiquin, peint toute la figure du patriarche au service de l’expression de l’action en train de se dérouler : le poignard dont le fourreau gît au sol, les touches de bleu du vêtement faisant écho à la couleur de la lame mettent en scène que l’enfant lié sur l’autel va être égorgé. Le vase de braises, le bûcher soigneusement ordonné, et l’ample manteau couleur de feu aux plis savamment disposés tels des flammes indiquent la suite : l’holocauste de son fils Isaac offert au Seigneur, tel que le livre de la Genèse le raconte.

Isaac, le corps jeune, lisse, pur, sa pudeur simplement voilée d’un linge, ressemble à un Christ lumineux entravé au cœur de sa Passion.
Comme son père, il se tourne vers le Ciel, d’où seul le salut peut advenir.

Abraham est stoppé net dans son élan par l’ange du Seigneur. L’ange de Dieu arrête celui qui va tuer en son nom. Jeune et blond comme lui, il est peint de la même carnation tendre qu’Isaac. Dominiquin exprime ainsi, en traitant l’ange et Isaac de la même façon, que tuer un homme, c’est tuer Dieu.

Derrière Abraham, une nuit de tombeau semble tout engloutir. Le doux visage d’Isaac, lui, se détache devant le ciel, l’horizon lointain, sous de vivaces feuillages. La vie s’ouvre pour lui, tandis que la mort semble prête à engloutir le meurtrier.

Sur le côté droit de la toile, un bélier s’est pris la patte dans un buisson. Le livre de la Genèse précise que ce sont ses cornes qui se sont emmêlées. L’artiste modifie quelque peu la scène. Cela lui permet de peindre un bélier très libre, à peine gêné par quelques branches. Il est la figure du Christ qui choisit librement de prendre la place de toutes les victimes de nos violences humaines, pour que plus jamais, les hommes ne croient nécessaire de tuer pour honorer ou défendre leur dieu.

Le Sacrifice d’Isaac
par Domenico Zampieri dit le Le Dominiquin (1581-1641). Huile sur toile, 147×140 cm. Madrid (Espagne), musée du Prado.

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15ème JOUR de CARËME - MERCREDI 3 MARS 2021

Artistes et musiciens ont mis en musique la parole de Dieu à travers les siècles : psaumes, motets ou encore cantiques ont traduit la foi des poètes par des notes et des chansons. Lors de la veillée pascale, les psaumes répondent à chacun des textes. Le psaume 15 est chanté après la deuxième lecture de la veillée pascale.


PSAUME (15 (16), 5.8, 9–10, 11)

Refrain : Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. (15, 1)

Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

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14ème JOUR de CARËME - MARDI 2 MARS 2021

GENÈSE 22, 1-18
Le texte de la Genèse concentre une suite d’enseignements et de réflexions théologiques et anthropologiques. La parole de Dieu ne se lit pas comme un reportage décrivant des événements passés, elle met en lumière les questions partagées par toute l’humanité, celle d’hier et d’aujourd’hui. Le père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste, présente ce passage de la Genèse où la confiance d’un père semble mise à rude épreuve. Ce passage est la seconde lecture proclamée le soir de la veillée pascale.

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13ème JOUR de CARËME - LUNDI 1er MARS 2021

Méditons l’une des pages les plus troublantes de la Genèse. Dieu veut-il vraiment la mort d’un enfant ?
Par P. Sébastien Antoni, assomptionniste, journaliste à Prions en Église

LE MIEUX EST L'ENNEMI DU BIEN

Le grand message de ce texte s’inscrit dans les mots adressés par l’ange à Abraham : “Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal !” Comme Abraham, certains croyants sont “prêts à tout pour Dieu”… or ce n’est pas ce que Dieu demande ! Si le “tout” auquel certains veulent répondre englobe l’absurde et conduit à la mort, Dieu n’est pas à l’origine de ces idées étranges. Dans le livre du prophète Jérémie, Dieu affirme au sujet des sacrifices humains : “Cela, je ne l’avais pas ordonné, je ne l’avais pas dit, ce n’était pas venu à mon esprit !” (Jr 19, 5). Croire, ce n’est donc pas faire n’importe quoi !

Dieu demande à Abraham un geste d’offrande, mais sans préciser en quoi il consiste. C’est au père des croyants d’en juger. Cette estimation, nous devons la faire nous aussi, lorsque nous prions et que nous voulons faire une “offrande” à Dieu. L’offrande s’inscrit dans ce que le croyant comprend de Dieu. Abraham l’a imaginé sanguinaire, assoiffé du sang d’un enfant. C’est une intervention divine qui arrêtera sa folie. Car l’homme est incapable de prier comme il faut sans la grâce de Dieu. Son imagination débordante sur ce que pourrait attendre Dieu de lui n’est bien souvent qu’excès et folie. Oui, en prière aussi, le mieux est l’ennemi du bien ! Le père des croyants comprend, in extremis, que jamais Dieu ne considérera la mort d’un innocent comme un cadeau. Le geste d’offrande qui plaît à Dieu, c’est de considérer la vie que nous avons reçue de lui comme un cadeau. L’accueillir, la vivre pleinement, librement et dans toutes ses dimensions.

Ce texte pose des questions cruciales à tous les priants du monde : quelle image avons-nous de Dieu ? Qui prions-nous quand nous disons nous adresser à lui ? Et quelle est la part de nos rêves et de nos projections dans notre prière ? Finalement, que souhaite Dieu ? Que l’homme vive, libéré de ses calculs et de ses instincts qui pactisent avec la mort. Toujours !

DESCENDANCE

Cette semaine, nous rendons grâce pour notre famille et nous prions pour elle.
La promesse de Dieu à Abraham d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel est lue dans la deuxième lecture de la vigile pascale tirée du livre de la Genèse (Gn 22, 1-18)  Lire ici

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12ème JOUR de CARËME - DIMANCHE 28 FÉVRIER 2021

POÈME AUTOUR DE L'ÉVANGILE

2ème dimanche du Carême - Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 2-10
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

FILIATION

Il est… Il est des déclarations d’amour qui sonnent et tonnent comme cymbales et tambours,
Déclarations qui vous établissent en un lieu du monde, lieu du Soi où tout se revêt d’éclat, devient rocher !
« Celui-ci est mon fils, ma fille bien-aimé(e) » est déclaration que je reçois,
M’établit comme prêtre, prophète et roi, moi, petit d’homme du siècle, comme toi.

Oh… Ravissements de l’âme à se draper de cette filiation reçue du Père.
Frémissements de joie, douce liberté.
Être aimé, renouvelé au royaume du dense et du léger.

Puissance, jaillissement, sceau d’un baptême, ruissellement…
Se tenir dans la colonne de Lumière. Juste là, en qualité de fils et recevoir : l’appel, la grâce et l’autorité.

Instant suspendu d’éternité, luminescence qui perle de ma chair,
Éclaire les ombres, révèle les tâches de ma vie,
Pour en former motifs et reliefs de Son visage…
L’onction du Père descend. Filiation établie, à jamais scellée.
Mon nom se grave à même l’écorce de l’arbre de la Vie.

Ainsi naît le fils, ainsi Se connait le Père. Même en moi. Même en toi. De même foi !

Il est un sacre, qui fait d’une prière le palais d’une ordination secrète,
T’établit en qualité de fils, t’appelle à marcher dans les pas du Fils,
Je veux dire, du premier-né d’entre nous : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé ! ».

Corps nimbé de la nouvelle matière, figuration des noces de Lumière, Transfiguration du Fils de l’homme.
Temps déjà accompli. Préfiguration de notre sacre dans la filiation :
« Tu es mon fils, ma fille bien-aimé(e) : Reçois bénédiction. Moi, Je t’établis ! »

Thierry Lemoine est devenu poète à la suite des attentats du 13 novembre 2015 pour répondre à l’appel de “déverser sur le monde de la tendresse avec les mots”. Il nous offre ici quelques textes issus de son prochain ouvrage, “L’évangile d’un poète”, à paraitre fin 2021.

PAROLE DE TÉMOIN

Découvrez la vidéo “Lights” : retrouvez un grand témoin qui a pris au sérieux la parole de Dieu. Aujourd’hui : Martin Luther King. Cette vidéo est proposée par Holi. Ce groupe de jeunes musiciens “électro-pop chrétien” se présente dans le hors-série Carême 2021 de Prions en Église.
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11ème JOUR de CARËME - SAMEDI 27 FÉVRIER 2021

Arrive aujourd’hui le texte présentant le terrible épisode où Dieu demande à Abraham d’immoler son fils. Comment ne pas frémir ? Mais, en écoutant l’histoire d’Abraham qui traverse cette crise de confiance, il devient justement clair que Dieu jamais ne revient sur sa promesse de vie. (D’après la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat. Au cœur de la Foi - Bayard)

SACRIFICE ET DÉLIVRANCE D'ISAAC, LE FILS BIEN-AIMÉ

Lecture du livre de la Genèse (22, 1-18)

En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : “Abraham !” Celui-ci répondit : “Me voici !” Dieu dit : “Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai.”
Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : “Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous.”
Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham : “Mon père ! – Eh bien, mon fils ?” Isaac reprit : “Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ?” Abraham répondit : “Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils.” Et ils s’en allaient tous les deux ensemble.
Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois ; Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : “Abraham ! Abraham !” Il répondit : “Me voici !” L’ange lui dit : “Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.” Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de “Le-Seigneur-voit”. On l’appelle aujourd’hui : “Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu.”
Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara : “Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance.”

Le Sacrifice d’Isaac
par Domenico Zampieri dit le Le Dominiquin (1581-1641), Madrid, Musée du Prado.

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10ème JOUR de CARËME - VENDREDI 26 FÉVRIER 2021

Saint Thomas d’Aquin prie le Créateur d’ordonner sa vie;

Le Créateur sépare, rassemble et met en place sa Création. Elle est une mise en ordre. Avec saint Thomas d’Aquin, demandons au Seigneur de mettre de l’ordre dans nos existences.

« DONNE-MOI DE TE CONNAÎTRE »

Seigneur, mets de l’ordre dans ma vie, et ce que Tu veux que je fasse, donne-moi de le connaître,
donne-moi de l’accomplir comme il faut et comme il est utile au salut de mon âme.
Que j’aille vers Toi, Seigneur, par un chemin sûr, droit, agréable et menant au terme,
un chemin qui ne s’égare pas entre les prospérités et les adversités,
en sorte que je Te rende grâce dans les choses prospères et que je garde la patience dans les choses adverses,
ne me laissant ni exalter par les premières, ni abattre par les secondes.
Seigneur, que toute joie me fatigue qui est sans Toi, et que je ne désire rien en dehors de Toi.
Que tout travail, Seigneur, me soit agréable qui pour Toi, et tout repos insupportable qui est sans Toi.
Donne-moi souvent de porter mon coeur vers Toi, 
et quand je faiblis, de peser ma faute avec douleur, avec un ferme propos de me corriger.

Ecoutez

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9ème JOUR de CARËME - JEUDI 25 FÉVRIER 2021

Les peintres ont eux aussi interprété les Écritures. Découvrons l’œuvre de Jérôme Bosch exposée au musée du Prado (Madrid), commentée par le père Venceslas Deblock, prêtre du diocèse de Cambrai et historien de l'art.

MERVEILLEUSE CRÉATION


Au début du XVIe siècle, dans son célèbre triptyque du Jardin des délices, Jérôme Bosch peint la Création comme un don divin merveilleux confié à l’homme, qui hélas le détruit et se perd.
Le premier volet illustre la création de la femme. Dieu, sous les traits du Christ, comme on le représentait parfois, la tient délicatement par la main, l’invite à se lever et la présente à l’homme. De son autre main, il bénit. L’acte créateur est ainsi décrit comme un don et une bénédiction de Dieu.
Pour représenter le jardin d’Éden, Bosch recourt à des coloris clairs, doux ou plus acidulés. Il crée ainsi un paysage fantastique, mélangeant animaux réalistes, composites ou imaginaires. Si la perspective chromatique est courante à l’époque, certains éléments revêtent des formes extraordinaires. La fontaine d’un rose audacieux évoque les objets précieux et les matériaux rares ou inconnus collectionnés par les princes, tel Henri III de Nassau qui commanda l’œuvre à Jérôme Bosch. C’est un monde fantastique, coloré, dont bien des merveilles nous échappent encore, qui est offert à l’humanité.
Mais le péché guette. La forme de certains rochers est inquiétante, certains animaux sont monstrueux, et déjà le chat mange les souris. Près d’Adam, un arbre étrange évoque le funeste arbre de la connaissance du bien et du mal. Autour de son tronc, des lianes serpentines s’enroulent, prémices du rusé serpent qui fera chasser l’humanité de ce jardin.
Mais ces lianes sont aussi des pampres de vigne. “Je suis la Vigne”, dit le Christ dans l’Évangile selon saint Jean. Plus qu’une annonce du péché, c’est la foi dans le salut en Christ que l’artiste peint ici.
Contempler le jardin des délices avec Jérôme Bosch, c’est contempler le don de Dieu, sa bénédiction, le danger du péché et son salut dans le Christ.

L’Éden,
volet gauche du Jardin Des Délices, c. 1505-1510, triptyque de Jérôme Bosch (c. 1450-1516) – huile sur bois, 82 x 200 cm
Musée du Prado (Madrid).



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8ème JOUR de CARËME - MERCREDI 24 FÉVRIER 2021

Artistes et musiciens ont mis en musique la parole de Dieu à travers les siècles : psaumes, motets ou encore cantiques ont traduit la foi des poète par des notes et des chansons. 

PSAUME 103  (1–2a, 5–6, 10.12, 13–14ab, 24.35c)

Refrain :  Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! 

Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence, tu as pour manteau la lumière !

Tu as donné son assise à la terre : qu’elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers : les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources et l’eau chemine aux creux des montagnes.
les oiseaux séjournent près d’elle : dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes, et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux, et les champs pour l’homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l’a fait ;
la terre s’emplit de tes biens. Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Écoutez
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7ème JOUR de CARËME - MARDI 23 FÉVRIER 2021

D’emblée, les premiers mots de la Bible annoncent les intentions de Dieu pour le monde : créer, faire croître et accorder sa confiance. Est-ce ainsi que nous comprenons l’amour de Dieu ? Le père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste, nous offre un éclairage pour comprendre les premiers mots de la Bible et du livre de la Genèse et la première des lectures lues le soir de la veillée pascale.

"Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon"
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6ème JOUR de CARËME - LUNDI 22 FÉVRIER 2021

Quelques lignes de méditation sur le texte de la Création du monde par P. Sébastien Antoni, assomptionniste,
journaliste à Prions en Église

UNE IDÉE DERRIÈRE LA TÊTE

La Genèse est plus qu’une simple poésie épique ou lyrique. Elle est une contemplation de l’idée que Dieu “avait derrière la tête” en donnant vie et en faisant exister tout. De soirs en matins, Dieu ordonne, façonne et sculpte de sa bonté la lumière et les plantes, la terre et les animaux, les eaux et l’humanité à deux visages, homme et femme. Par la parole divine, tout prend et occupe une place dans l’univers. Pour tout et pour tous, il y a un lieu pour grandir et s’épanouir. Aucune vie n’est perdue, et tout ce qui existe est “bon” et est appelé à se multiplier dans la bonté.
Dans la Création, le mal n’a pas de place. Pourtant, douleurs et souffrances blessent le jardin du monde ! La Genèse n’explique pas l’origine du mal et de la mort, elle préfère insister sur le bien et sur la vie que Dieu veut. Ne faut-il pas comprendre ici que le mal, qui n’a pas été voulu par Dieu, ne pourra que disparaître ? qu’il sera possible d’en être délivré ? En attendant ce jour, l’humanité est responsable du devenir du monde. Tout n’est pas joué, mais dans la foi nous sommes sûrs de l’issue : la vie triomphera ! Comment y parvenir ? A chaque question, à chaque énigme, à chaque choix où la vie des plantes, des animaux du ciel, de la terre ou de la mer, est en jeu, c’est le “bon” que le croyant choisira. Et, quand ce sera la vie de l’humanité qui sera considérée, pour elle, c’est le “très bon” que l’on privilégiera. Toujours.

Cette semaine, nous jubilons avec la Création. La première lecture biblique de la vigile pascale, tirée du livre de la Genèse (Gn 1, 1 – 2, 2), en parle : beauté du soleil et des astres, des mers, des plantes, des animaux, de l’homme.
Création

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5ème JOUR de CARËME - DIMANCHE 21 FÉVRIER 2021

1er dimanche du Carême
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 12-15
En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Poème autour de l’Évangile

DÉSERT

Père, voici venu le temps où Ta voix Me nomme, m’établit parmi les hommes,
Que Tu M’appelles à rendre visible Jusqu’à la pointe de mon être et Ta joie et Ta splendeur !

Il est temps. C’est l’heure…
Que soit révélé, dans Mon corps, Ma chair
Que soit livré et délivré Ton mystère : Amour qui jaillit depuis le Cœur
Et ne sait plus attendre pour se répandre.

Trente ans déjà que Tu Me prépares, Dans les plis de Mon quotidien,
Que Tu sculptes le Fils de l’homme, à même le bois de Ma vie…
Trente ans que Tu façonnes, Souffle et prie pour que Je sois.
L’heure est venue d’annoncer qui Tu es de m’offrir comme du bon pain.
Mais d’abord, ô Père,que soit broyé le grain, Qu’il soit brûlé au feu du Ciel.
Que rien ne M’encombre, pas l’ombre des ombres,
Et que Je traverse le dernier abîme : embrasser le péché du monde,
Marcher au plus profond du sombre pour relier la créature et son Créateur,
Les réunir tous deux en l’Homme que Je suis.

Ô Père, voilà que J’éprouve à cet instant le néant du premier reniement : tentations d’Adam.
Me voici pétri des mémoires de l’homme depuis la nuit de son temps, Jusqu’aux générations à venir,
Poussé par le poids de son errance, attiré par le panache du mensonge.
Et Tu Me demandes de choisir. Oh…
Alors, Je choisis de faire de la nuit du désert 
L’aube de Ton jour !

Alors, Ma chair se déchire, se tend comme une corde, devient passerelle, chemin.
Elle se renouvelle, se fait creuset de Ta promesse.
Amen, Je le professe : Tu es Dieu, L’Éternel, et l’homme, jamais plus ne Te quittera ! 
Qu’il en soit ainsi !

Thierry LEMOINE est devenu poète à la suite des attentats du 13 novembre 2015 pour répondre à l’appel de “déverser sur le monde de la tendresse avec les mots”. Il nous offre ici quelques textes issus de son prochain ouvrage, “L’évangile d’un poète”, à paraitre fin 2021. Pour découvrir son univers poétique et échanger avec lui : https://thierry-lemoine.org/

Parole de témoin

Découvrez aussi la websérie “Lights” et retrouvez, chaque dimanche, un grand témoin qui a pris au sérieux la parole de Dieu. Aujourd’hui : Mère Teresa. Cette vidéo est proposée par Holi, ce groupe de jeunes musiciens “électro-pop chrétien” des Hauts-de-France qui renouvelle la pop louange chrétienne. Prions en Église est heureux de vous les faire découvrir !
ÉCOUTEZ 

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4ème JOUR DE CARËME - SAMEDI 20 FÉVRIER 2021

LIVRE DE LA GENÈSE (1,1-2,2)

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.
Dieu dit : “Que la lumière soit.” Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière “jour”, il appela les ténèbres “nuit”. Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.
Et Dieu dit : Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux.” Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament “ciel“. Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.
Et Dieu dit : “Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme.” Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme “terre“, et il appela la masse des eaux “mer“. Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : “Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence.” Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour.
Et Dieu dit : “Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre.” Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.
Et Dieu dit : “Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel.” Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles : “Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre.” Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour.
Et Dieu dit : “Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce.” Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre.” Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre.” Dieu dit encore : “Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte.” Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.
Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite.

Voici la toute première page de la Bible. Elle raconte comment Dieu place l’homme au sommet de l’univers. “Pour toi la lumière repousse les ténèbres qui t’entourent, pour toi le ciel s’illumine à la clarté variée du soleil, de la lune, des étoiles, pour toi la terre est émaillée de fleurs, de forêts et de fruits, pour toi fut créé l’étonnante multiplicité des êtres vivants.” Chaque homme et chaque femme a du prix aux yeux de Dieu ! Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat.
Au cœur de la foi - Bayard

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3ème JOUR DE CARÊME - VENDREDI 19 FÉVRIER 2021

LETTRE AUX ROMAINS (6, 3b-11)
Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ;
lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Ecoutez la Lettre de saint Paul apôtre aux Romains  ici

Pour entrer dans un texte biblique, il est utile d’en connaître le contexte, l’intention de son auteur, le sujet qu’il développe… Le père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste, nous offre un éclairage pour comprendre ce passage de la lettre de saint Paul aux Romains, qui est lue le soir de la veillée pascale.

LE TEXTE MÉDITÉ
La bonne année ???
Dieu sauve par pure grâce. Il suffit de l’accueillir dans la foi pour être sauvé ! C’est, en concentré, toute la pensée que saint Paul expose à la communauté de Rome à qui il écrit cette lettre. Ses détracteurs lui reprochent cette approche, hurlant au laxisme et à la facilité. Pour eux, croire en Dieu ainsi, c’est ouvrir la porte au péché sous toutes ses formes. Pourtant, la gratuité des dons de Dieu est infinie. Cela insupporte les partisans du mérite et de la logique distributive, de la logique des “bons points” pour bonne conduite. Ils confondent Dieu avec un censeur. Croire que Dieu n’est que bonté est un combat. Le sien. C’est la bataille qu’il mène contre nos refus obstinés à le reconnaître ainsi, bon. De la Genèse à la Résurrection, le Seigneur nous dit sur tous les tons son amour inconditionnel pour l’humanité entière. Paul répond à ses adversaires : la question du péché ne le concerne plus. Il appartient au Christ. Si l’on appartient au Christ, la vie nouvelle a commencé une fois pour toute. C’est une rupture radicale avec le passé où toutes les idoles que nous croyions être Dieu s’évanouissent totalement. Le baptême inaugure cette vie nouvelle. Alors, si entrer dans la proposition du salut semble simple, puisqu’il suffit d’y croire, y demeurer est difficile. Les tentations de retrouver nos caricatures sur Dieu et les incohérences de nos vies sont si fortes, notre mémoire si courte… Il n’est pas inutile de parcourir l’ensemble des textes lus le soir de Pâques pour y redécouvrir l’amour bouleversant de Dieu. Cette année sera-t-elle la bonne ? Allons-nous oublier nos idoles et nous convertir au Dieu révélé dans les Écritures ?
Par P. Sébastien Antoni, assomptionniste, journaliste à Prions en Église.

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2ème JOUR DU CARÊME - JEUDI 18 FEVRIER 2021 : le temps favorable du retour à Dieu
En ce deuxième jour du Carême, prenons la route vers Pâques.
Les yeux fixés sur l’horizon de notre marche, revenons à Dieu, convertissons-nous, tournons nos regards vers le Ressuscité !

LETTRE AUX ROMAINS (6, 3b-11)
Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ;
lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

REVENEZ A MOI DE TOUT VOTRE COEUR
(Bourgeois/Revel/André Gouzes/Abbaye de Sylvanès-ADF-Studio SM)

REVENEZ À MOI DE TOUT VOTRE COEUR, CAR JE SUIS UN DIEU DE TENDRESSE.

1. Voici maintenant le temps favorable : déchirez votre cœur et non vos vêtements, pour ne pas recevoir en vain la grâce du pardon.
2. Voici maintenant le jour du salut : convoquez l’assemblée du peuple devant le Seigneur : 
    qui sait ? s’il revenait et nous comblait de sa miséricorde ?
3. Voici maintenant le temps du pardon : laissez-vous réconcilier avec Dieu dans le Christ ; 
    lui qui est sans péché, Dieu l’a fait péché pour nous.
4. Voici maintenant le temps de la supplication : priez Dieu, votre Père, qui est là, dans le secret,
    et votre Père exaucera les désirs de votre cœur.
5. Voici maintenant le temps de la pénitence : quand tu jeûnes, parfume-toi la tête,
    et la joie du Seigneur resplendira sur ton visage
6. Voici venu le temps de la miséricorde : ouvre ton cœur au pauvre et partage ton pain,
    et Dieu te comblera de la douceur de sa bénédiction.
7. Gloire à toi, notre Père, qui nous ouvres un jour nouveau, pour que nous entrions avec ton Fils au lieu de son repos,
    dans le pardon de l’Esprit qui tourne notre cœur vers toi.
8. Femme, voici l’heure est venue où ton Fils s’avance vers la croix ;prie maintenant pour nous, qui sommes tes enfants