14 février - Saint Cyrille et saint Méthode, co-patrons de l'Europe — Paroisse de Gray

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14 février - Saint Cyrille et saint Méthode, co-patrons de l'Europe

Le 14 février, nous célébrons saint Cyrille et saint Méthode.

Cyrille et Méthode étaient de purs enfants de Byzance, la capitale de l’Orient chrétien. Nés à Thessalonique, Méthode et son petit frère surdoué, Constantin (qui recevra sur son lit de mort l’habit monastique sous le nom de Cyrille), sont envoyés en mission par le patriarche de Constantinople, tout d’abord chez les Khazars, peuple venu de l’Asie lointaine qui a adhéré au judaïsme. Puis ils sont envoyés en Moravie où les Allemands s’installaient en maîtres.

Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue. Les Eglises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Ce n’est pas l’actuel alphabet cyrillique qu’un autre religieux bulgare adaptera en se mettant sous le patronyme du célèbre moine. Cyrille traduit les textes bibliques et liturgiques. Mais ils sont très vite attaqués par des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d’y mettre des germes d’hérésies en utilisant une langue vulgaire. Le pape Hadrien II les soutient. C’est d’ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps fut rapatrié à Salonique en 1976, en signe de la volonté de communion entre l’Eglise latine et les Eglises orientales.

Méthode va reprendre le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d’une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l’oeuvre évangélisatrice de son frère. Dénoncé comme hérétique par ses adversaires, il sera mis en prison pendant deux ans par les Allemands. Lui aussi aura la confiance des papes qui l’ont nommé évêque de Moravie et Pannonie. Témoins de l’Eglise indivise dans la pluralité des rites et des langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils étaient les fils, Cyrille et Méthode ont été nommés co-patrons de l’Europe, avec saint Benoît, par le pape Jean-Paul II.

« Nous ne connaissons que trois langues qui permettent de louer Dieu, l’hébreu, le grec et le latin.
 Si je ne connais pas le sens d’un son, je serai un barbare pour celui qui parle et celui qui parle sera pour moi un barbare.
Toute langue doit confesser que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.»
(Réponse de saint Cyrille à qui lui reprochait d’utiliser des langues nouvelles)

Source : Eglise catholique en France
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SAINTS CYRILLE ET MÉTHODE, APÔTRES DES SLAVES, PATRONS DE L’EUROPE

Une vie constamment sur les routes, très fatigante, entre aventures et dangers de deux hommes unis par le lien du sang, de la foi chrétienne, du destin de devoir tracer un chemin nouveau là où la tradition avait déjà goudronné une route large et fréquentée.
Il y a ceci et davantage derrière l’auréole et la pause hiératique par lesquelles sont peut-être décrits les plus célèbres saints frères de la catholicité, Cyrille et Méthode.

  • L’administrateur et l’érudit
    L’Etat civil les sépare seulement de deux ans. L’aîné est Méthode (qui en réalité s’appelait Michel) et naît en 825 à Thessalonique, où en 827 naît Cyrille (Constantin au civil). L’histoire les voit d’abord divisés. Le premier se distingue vite comme un administrateur et reçoit la charge d’archonte d’une province de l’Empire byzantin. Le second bénéficie d’une instruction raffinée à Constantinople – grammaire, rhétorique, astronomie et musique – qui devrait faire de lui un haut dignitaire impérial. Mais lorsque cela arrive Cyrille a une idée diverse et refuse.
  • Le nouvel alphabet de la Bible
    Autour de ses 35 ans, l’empereur Michel III pense à Cyrille lorsque les Chazari de la Mer d’Azov demandent l’envoi d’un lettré qui sache discuter avec Juifs et Sarazins. C’est ici que les deux frères se réunissent, en initiant ensemble la première de nombreuses missions. Deux ans après, en 863, c’est le tour de la Grande Moldavie. Le but de la mission est celui de contraster l’influence allemande avec deux missionnaires qui connaissent le slavon. Mais Cyrille et Méthode vont au-delà. Probablement s’étant rendu compte de la difficulté de communiquer les Ecritures dans les langues officielles, le latin et le grec, les deux frères inventent un nouvel alphabet, le «glagolitique», universellement connu comme «cyrillique»: 40 caractères dérivés en grande partie du cursif grec médiéval.
  • L’Evangile de l’Est
    Leur œuvre est si extraordinaire, que le Pape les appelle à Rome, reçoit Cyrille et Méthode en allant en procession à leur rencontre .Les grandes fatigues auxquelles ils se soumettent, minent la santé du plus jeune. Le 14 février 869 Cyrille devenu moine, meurt à la suite d’une maladie. Méthode est consacré évêque et continue la mission de toujours, en venant à bout des hostilités et des incompréhensions, et en instruisant des disciples dans la traduction des textes sacrés. Il s’éteint en 885 et est enterré dans la cathédrale de Velehrad (aujourd’hui en République Tchèque). Le 31 décembre 1980, par la lettre apostolique Egregiae virtutis, Jean Paul II les proclame Patrons de l’Europe.

Source : Vatican News
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Lire encore ...

Portrait des deux frères de Thessalonique, co-patrons de l'Europe,
qui ont évangélisé les peuples slaves en pratiquant une méthode d’inculturation
dont l’Église, plus de 1000 ans après leur mort, s’inspire encore aujourd’hui

Cyrille le philosophe (827-869) et Méthode (815-885), originaires de Thessalonique, en Grèce, sont deux frères, inséparables depuis leur enfance. Tellement inséparables que leur amitié fraternelle est devenue une vocation commune et qu’ensemble ils ont travaillé au Règne de Dieu, évangélisant les peuples slaves de l’Europe centrale. Leur œuvre est reconnue si brillante qu’ils ont reçu tous deux le titre de de co-patrons de l’Europe avec saint Benoit, attribué par saint Jean Paul II, plus de mille ans après leur mort (1980).

  • Unis, alors que tout les séparait…

Avant d’entrer en religion, Cyrille – qui s’appelait alors Constantin – et Méthode, étaient deux fonctionnaires de l’Etat, l’ainé dans l’administration provinciale et le cadet dans la diplomatie. Puis Méthode est entré en religion vers l’âge de 40 ans, tandis que Cyrille, fin philosophe, a poursuivi sa carrière de diplomate.
Tout semblait devoir séparer ces deux frères si unis. Mais un beau jour, vers 860, l’empereur byzantin Michel III, avec l’appui du pape Hadrien II, a convoqué le jeune Cyrille et lui a demandé de se rendre en mission chez les Khazars, peuple turc barbare établi au nord de la Mer Noire, pour les christianiser. Pour cela, Cyrille a décidé d’aller chercher son frère au monastère du mont Olympe de Bithynie, trop heureux de pouvoir mettre tout son art et son intelligence au service de l’Eglise et de le faire avec lui. Il entrera d’ailleurs lui-même en religion, neuf ans plus tard, sur son lit de mort, revêtant alors l’habit monastique, comme son frère, sous le nom de Cyrille.

  • Le génie et l’homme de prière

Les voilà partis sur les routes de l’Europe. Cyrille, le cadet, guide Méthode, l’ainé, qui a décidé de se mettre à son service et de le suivre fidèlement tout au long de son sacerdoce. Ils rentrent de mission deux ans plus tard après avoir accompli de nombreuses conversions au christianisme. Renvoyés aussitôt en Moravie pour évangéliser les peuples slaves et créer une Église de rite oriental. L’empereur a pensé : les deux frères, par leur mère, parlent le dialecte slave de Macédoine, ils auront des facilités pour leur enseigner une liturgie dans leur langue.

Mais en arrivant sur place, Cyrille se rend vite compte que les lettres grecques ou romaines sont insuffisantes pour reproduire tous les sons de cette langue si particulière. Convaincu que que la foi s’appuie sur l’œuvre écrite, il décide alors d’inventer un alphabet qui lui permet de traduire une bonne partie de la bible et des textes liturgiques dans leur langue. Et petit à petit les Églises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. La mission est couronnée de succès au grand dam des clercs germaniques qui régnaient en maitres jusqu’ici et qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d’y mettre des germes d’hérésies en utilisant une langue vulgaire. A l’époque, seuls l’hébreu, le grec et le latin étaient les langues permises pour louer Dieu. Mais le pape Hadrien soutient les deux frères et leur demande alors de rentrer à Rome.

  • Pluie de conversions

Sur le chemin du retour, Cyrille et Méthode continuent de prêcher la Bonne Nouvelle et, de Moravie en Italie, les conversions d’hommes et de femmes se multiplient, tandis que l’alphabet à peine inventé se répand en Pannonie, située à cheval sur les actuelles Autriche, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Croatie, Serbie et Bosnie-Herzégovine. Ils profitent de ce succès pour demander en retour la libération d’un millier de prisonniers étrangers aux princes de Moravie et de Pannonie. Ils rentrent également avec les reliques de saint Clément, pape et martyr du Ier siècle, dont ils ont retrouvé les restes, comme par enchantement — en pleine Mer Noire guidés par une forte odeur d’huile et d’encens — alors que l’ile sur laquelle était censée reposer son corps était engloutie depuis longtemps. À Rome, une église lui a immédiatement été dédiée et ses reliques y ont été déposées dans la plus grande vénération.

  • Co-patrons de l’Europe et apôtres des slaves

Et puis Cyrille est tombé malade. Il est mort en 869. Et comme de juste, son corps a été enseveli dans la basilique Saint-Clément. Comme son frère voulait, Méthode, après l’avoir servi avec dévotion durant la maladie, a continué d’être l’apôtre des slaves, en faisant fructifier son oeuvre évangélisatrice, sans se se soucier des détracteurs qui n’admettaient toujours pas sa liturgie et l’accusait d’hérésie. Ils réussirent d’ailleurs à le faire jeter en prison. En 879-880, le pape Jean VIII, après avoir obtenu sa libération au bout de deux ans d’emprisonnement, le consacra évêque du royaume de Grande Moravie. Méthode est mort seize ans après son frère, en 1885.

Des siècles après leur action, l’alphabet inventé par Cyrille est celui dont se servent encore aujourd’hui les Russes et d’autres peuples d’Europe de l’Est. Et ils sont vénérés comme apôtres des slaves. Le pape Jean Paul II, en plus de les proclamer co-patrons de l’Europe,  leur a consacré, en 1985, une encyclique, Slavorum Apostoli, à l´occasion du XIe centenaire de leur œuvre d’évangélisation. Œuvre qui reste source d’inspiration et d’action pour l’Église encore aujourd’hui.

En images découvrez ici ces saints inséparables

Source : Aleteia

Découvrez les saints patrons des 27 pays européens en cliquant sur le diaporama ici

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LES SAINTS PATRONS DE L'EUROPE

Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi des saints patrons pour l’Europe ? Qui sont-ils et qu’ont-ils fait pour l’Europe ?

Les Saints sont ceux qui ont, pendant leur vie terrestre, noué une telle amitié avec Dieu qu’ils ont réussi à donner à voir quelque chose de l’amour de Dieu autour d’eux. En ce sens, ils sont un exemple et une source d’inspiration pour beaucoup d’autres personnes. Il est dans la grande tradition de l’Eglise catholique de mettre certaines activités ou territoires sous la protection particulière d’un(e) Saint(e). Cela permet aux chrétiens de s’appuyer sur son exemple concret et sa prière d’intercession dans leurs efforts pour construire un monde plus juste et plus digne. C’est en ce sens que l’Eglise a choisi des saints patrons européens, dont la sainteté s’est exprimée dans des circonstances historiques et dans un contexte géographique qui les rendent particulièrement significatifs pour le continent européen.

Les co-patrons de l’Europe sont aujourd’hui au nombre de six :
Saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964,
saint Cyrille et Méthode proclamés co-patrons en 1980 par Jean-Paul II
et trois saintes proclamées co-patronnes de l’Europe en 1999 par Jean-Paul II :
sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein).

Paul VI présentera ainsi les raisons du choix de Benoît : « Messager de paix, fondateur de la vie monastique en Occident… Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s’étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l’Irlande aux plaines de Pologne”. Soucieux de l’unification de ce qu’il appelait les deux poumons de l’Europe, Jean-Paul II proposa comme co-patrons de l’Europe, Cyrille et Méthode, pionniers de l’évangélisation de l’Orient. Inventeurs de l’alphabet cyrillique, ils traduiront la Bible en slavon et seront les acteurs de l’inculturation de l’Evangile au monde slave.

Jean-Paul II a aussi voulu que soit reconnue la contribution des femmes à l’Europe. Avec sainte Brigitte de Suède (1303-1373), cette femme du Nord qui fut mère de famille avant de fonder l’Ordre du Très Saint Sauveur, c’est l’importance du lien oecuménique qui est soulignée. En sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, c’est son engagement inlassable dans la résolution de multiples conflits qui déchiraient tant la société que l’Eglise de son temps qui est mis en valeur. Servir la communion fut l’idéal qui inspira sa vie.

Enfin, avec sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942), carmélite d’origine juive qui mourut à Auschwitz, c’est « d’une part, la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens » qui sont ainsi mis en lumière. « Déclarer Edith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du vieux continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle ». (Jean-Paul II).

(Source : Église catholique en France)