30 août - saint Fiacre - Dimanche 3 septembre : Messe à la basilique à 10h00 — Paroisse de Gray

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30 août - saint Fiacre - Dimanche 3 septembre : Messe à la basilique à 10h00

Saint Fiacre est depuis toujours l’un des saints les plus populaires en France. On retrouve ses statues dans de nombreuses églises, où il est représenté une bêche dans une main et un livre dans l’autre. Plusieurs villages en France, portent son nom : en Seine-et-Marne, dans les Côtes d’Armor ou encore en Loire-Atlantique… Sa popularité n’a rien d’étonnant. Premier moine phytothérapeute, il sera choisi naturellement comme saint patron des jardiniers, des maraîchers, pépiniéristes, paysagistes et fleuristes

Une messe sera célébrée pour la saint Fiacre le 3 septembre à 10h00
à la Basilique Notre-Dame de Gray

Fils d'un roi d'Écosse ou d'Irlande (on s'interroge sur ses origines), il émigra en France à l'époque mérovingienne. Il fut ermite dans la forêt de Brie, accueilli par saint Faron, évêque de Meaux. Son ermitage donna naissance à la localité de Saint Fiacre.    On lui prêta beaucoup de vertus guérisseuses après sa mort. Le roi Louis XIII portait une médaille de saint Fiacre et la reine Anne d'Autriche lui rendait grâces de la naissance de son enfant qui devint Louis XIV. Moine défricheur, son ermitage devint un hospice pour les pauvres qu'il nourrissait des fruits et légumes qu'il cultivait pour eux. C'est pourquoi il est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de   l'Ile-de- France. 
Quel rapport avec les fiacres, ancêtres des taxis ?
Vers 1640, une statue du saint nichait dans le mur d'une maison de la rue Saint-Antoine à Paris, d'où partaient et revenaient les toutes premières voitures à cheval louées à l'heure ou à la course. Ces voitures prirent le nom de la maison, l'hôtel Saint-Fiacre. 

Bonne fête aux conducteurs de taxis : c'est la saint Fiacre !
Moine irlandais du VIIe siècle, Fiacre (Fiachrach) émigre en France et obtient de saint Faron de se faire ermite dans la région de Brie. Il vit en contemplatif dans la forêt de Breuil, à l'emplacement du futur Saint-Fiacre-en-Brie, près de Meaux. Souvent représenté avec une bêche, Fiacre est le saint patron des maraîchers : il nourrissait ses visiteurs venus chercher guérison et réconfort avec les légumes cultivés par ses soins en son jardin. Il exaucera même la reine Anne d'Autriche, venue prier sur sa tombe en 1637 pour avoir enfin un fils : elle donnera le jour au futur roi Louis XIV. À cette époque, un parisien remplaça les chaises à porteurs par des voitures à cheval conduites par un cocher. Leur point de ralliement était l'hôtel Saint-Fiacre, rue Saint-Antoine à Paris. Par la suite, on donnera le nom de fiacres à ces ancêtres de nos modernes taxis.C'est un nom d'origine celtique.

SAINT FIACRE, PROTECTEUR DES JARDINIERS, EN CE JOUR DE FÊTE,
 NOUS VENONS T’HONORER, ET AVEC FERVEUR, TRES CONFIANTS, TE PRIER.
1. Tu es venu d’Irlande nous évangéliser.
    Tu as transmis aux hommes l’amour de défricher des terres parfois arides
    ou d’herbes encombrées qui grâce à nos efforts, des récoltes nous ont données.
2. La bêche est ton emblème, nous l’avons adopté ; la terre notre passion nous l’avons cultivée.
    D’abondantes récoltes à terme sont espérées, source de satisfaction et d’efforts tant récompensés.
3. Les temps n’ont pas altéré notre bonne volonté de venir entre amis te fêter chaque année, 
    chanter dans l’allégresse, toujours avec gaieté, notre reconnaissance à l’exemple de nos aînés

SUPPLIQUE DU VIEUX JARDINIER


 

Combien me reste-t-il de printemps à semer quand le soleil levant dissipe la grisaille ?
Perce-neige et crocus, plantés dans la rocaille, seront les tout premiers pour venir nous charmer.
L'odorant seringa, le muguet, la jonquille, les arbres du verger, tout habillés de blanc,
Écoutent, stupéfaits, la grive qui babille et les éclats de voix d'un merle conquérant.

Combien me reste-t-il d'étés à contempler quand la lune est propice au lever des semailles ?
Les prés sont tout remplis de champêtres sonnailles. Les taillis, les buissons de nids vont se peupler.
Le moineau pillera la fraise et la framboise. Le discret chèvrefeuille embaume les matins,
La frêle campanule a des airs de bourgeoise, Le rosier souverain exhale ses parfums.

Combien me reste-t-il d'automnes à subir quand septembre apparaît nous tenant ses promesses ?
Les jardins, les vergers dispensent leurs richesses et l'ouest orageux nous frappe sans faiblir.
L'aronde se rassemble et la maison frissonne, Notre parterre accueille un dernier papillon ;
Quand tout devient muet, la nature s'étonne et le merle craintif se cache en son buisson.

Combien me reste-t-il d'hivers à redouter quand l'aquilon fougueux nous couvre de nuages ?
Les oiseaux migrateurs quittent leurs pâturages, Les bois tout effeuillés semblent se lamenter ;
Les champs sont dépeuplés, la nature déserte, tout n'est plus que silence engourdi de frimas,
Plus un cri, plus un chant, toute chose est inerte, seul, le vent mugissant sévit avec fracas.

Puissent d'autres saisons m'accorder un répit, j'aime où je vis heureux,
j'admire la nature, J'écoute les oiseaux, j'aime ce qui fleurit,
mais, quand le temps viendra de l'ultime écorchure,
fasse que le soleil qui toujours me sourit, se penchera vers moi pour panser ma blessure.

Jacques Maurice Sutherland

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PRIERE DU PISSENLIT

Mon Dieu, mon Soleil,
tu m'as fait à ta ressemblance, et je suis heureux d'être le portrait de Toi.
Qu'il fasse beau ou que le temps soit triste,
je garde ma lumière, petite étoile au coin des pelouses ou à travers le long foin sec.

Comme Toi, je suis partout, envahissant ou discret, selon que la terre est riche ou stérile.
Je m'accroche à la vie avec une ardeur que l'on ne retrouve pas assez chez les humains.

Devant les obstacles, je suis têtu comme une mule, moi, le pissenlit : aux trottoirs crevassés, poussiéreux, je tiens tête.
Je veux dire, par-là, que tout ce que je porte au fond de moi, a droit d'exister au grand jour,
et que l'asphalte, si résistant soit-il, ne peut m'empêcher de chercher la lumière et l'oxygène.
Bien du monde devrait avoir ma ténacité : que d'obstacles seraient alors vaincus, que de talents auraient la chance de naître, que de bonheurs pourraient vivre !

On m'en veut beaucoup, comme pissenlit.
Les maniaques des gazons verts ne peuvent me tolérer.
Je les comprends bien, puisque je n'ai pas bonne réputation, et que l'on se fie tellement à la réputation des gens.
On dit beaucoup de mal à mon sujet.
D'autres, à ma place, se cacheraient, se laisseraient envahir par un complexe d'infériorité ou se révolteraient à grand renfort de violence. J'ai pensé gagner l'amitié par la douceur, en faisant valoir mes qualités, en essayant de trouver une place dans la famille des fleurs, en respectant celles qu'occupent les autres fleurs.

Les botanistes me donnent de grands et beaux noms ;
ils m'auscultent de tous bords et de tous côtés ; ils me mesurent et étudient mes mœurs.
Mais, si compétents qu'ils soient à mon sujet, ils ne remplaceront jamais la délicatesse d'un enfant qui me ramasse en bouquet pour m'offrir, moi le pissenlit maudit, à sa mère. Le regard attendri d'une maman me fait oublier toutes les méchancetés des autres.

Merci, mon Dieu, mon Soleil,
pour la vie, pour le vent qui me fait danser, pour le frémissement de l'abeille qui se gave de mon pollen,
pour le papillon qui réveille en moi le poète si souvent étouffé par ma raison trop sérieuse.
Merci pour le goût d'aimer, malgré la hargne qu'on déploie à mon endroit.
Merci beaucoup parce que Tu m'aimes tel que je suis,
parce que je m'accepte tel que je suis, moi, le malheureux pissenlit. Amen.

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PLANTER

PLANTER,
c’est prendre dans sa main une toute petite graine… presque rien…, la regarder attentivement, l’aimer…
et croire… qu’elle contient, tout caché, un arbre magnifique.
PLANTER un arbre, c’est tenir dans sa main une frêle petite plante, une jeune pousse très fragile, s’en séparer… et la laisser puiser elle-même dans la terre, le soleil et l’air : ses énergies de croissance.
PLANTER, c’est se révéler patient, doux,
promoteur de vie, de beauté, de fraîcheur.
PLANTER, c’est répéter ce que bien d’autres ont fait,
mais poser un geste que personne ne fait, parce que, moi, je le fais.
PLANTER, c’est cesser de dire : « Il ne pousse rien ici ! »
PLANTER, c’est défricher, c’est piocher la terre.
Si tu PLANTES un arbre, tu acceptes d’en être responsable, tu lui fais confiance !
Tu fais confiance aussi aux autres hommes et femmes, au temps qui le mûrit lentement, sans brûler les étapes.
Quand tu PLANTES un arbre, tu sais bien qu’il ne t’appartiendra jamais à toi seul.
Ce qui compte d’abord,
c’est de permettre à l’autre de s’épanouir dans la joie et dans le goût de vivre.
C’est vrai que tu PLANTES, si tu essaies d’éduquer.
Le nombre de petites choses que tu PLANTES dans le jardin qu’est un enfant, est incalculable.
Tu PLANTES chaque fois que tu fais un geste pour aider un jeune à devenir travailleur, à respecter les autres, à aider un compagnon, à mieux vivre en groupe, à savoir sourire, à s’accepter soi-même.
Chaque fois que tu fais un geste, que tu dis une parole dans cette ligne,
chaque fois, tu PLANTES.
Tu PLANTES encore chaque fois que tu fais quelque chose pour que ça marche mieux à l’école ou ailleurs. (…)
Ce qui reste difficile, ce n’est pas de PLANTER, c’est de croire aux graines,
c’est d’y voir un germe, c’est d’espérer de grandes choses.
Ce qui est difficile, c’est d’avoir foi en son environnement pour la croissance.
Ce qui est dur, c’est de ne pas pouvoir se reposer tout de suite à l’ombre de l’arbre que l’on vient de PLANTER… et c’est peut-être le PLANTER pour un autre…

LES PLANTEURS NE SONT PAS TOUS HEUREUX, MAIS LES HEUREUX SONT TOUS DES PLANTEURS !