6 juin 2021 - Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

6 juin 2021 - Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ

La Fête du Saint-Sacrement (2ème dimanche après la Pentecôte) a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie.

QUEL EST LE SENS DE LA FÊTE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST ?

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.

La date de la Fête du Corps et du Sang du Christ (fête de Corpus Christi), comme la date de la Fête du Saint-Sacrement ou la date de la Fête-Dieu, est en principe le jeudi qui suit la fête de la Sainte-Trinité c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais en France, depuis le concordat de 1801 et dans plusieurs pays, la Fête du Corps et du Sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité en vertu d’un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles. En effet ce jeudi n’est pas un jour férié en France alors qu’il l’est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, l’Espagne.
_________________________________________________________________

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC (14, 12-16. 22-26)

Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

NOUS SOMMES LE CORPS DU CHRIST
Karem Bustica, rédactrice en chef de "Prions en Église"
Les mesures sanitaires que nous connaissons depuis un certain temps maintenant ont modifié notre lien à la messe et à la prière en général. Que nous soyons habitués ou empêchés du rassemblement dominical, habitués ou empêchés de la table eucharistique, rappelons-nous que « messe », « eucharistie », vient d’un mot grec qui signifie « action de grâces ». De quoi remercions-nous ? Du don que Jésus fait de lui-même pour nous conduire au Père. Le don de son corps et de son sang versé pour la multitude qui scelle la Nouvelle Alliance de Dieu avec toute la Création. Célébrer la messe est donc, d’abord, célébrer un don. Ni un droit, ni une obligation, ni un souvenir, ni une consommation, mais le don du Christ au monde. Et pour réaliser cette présence du Christ aujourd’hui, c’est pendant la messe que le prêtre appelle la force de l’Esprit sur toute l’assemblée réunie pour qu’elle devienne membre du corps du Christ. Trop jeunes, très âgés, mal ou peu croyants, débutants et confirmés… à chaque messe, l’Esprit Saint fait de toute l’assemblée les membres du corps du Christ. Comme le soulignait cette figure majeure de la théologie catholique du XXe siècle que fut le jésuite Henri de Lubac (1896-1991) : « Si l’Église fait l’eucharistie, l’eucharistie fait l’Église. » Autrement dit, si une communauté rassemblée avec un prêtre pour pouvoir transformer le pain et le vin est nécessaire, c’est au cours de cette même prière que l’assemblée devient le corps du Christ par le don de l’Esprit.

_______________

HISTOIRE
Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou Fête du Saint-Sacrement. Le nom de Fête-Dieu n’existe qu’en français.
Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Elle se répand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siècles. Le concile de Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’eucharistie. Le défilé du Saint-Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la Fête-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque.

Description de la procession de la Fête-Dieu :
Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre portait l’eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux porté par quatre notables. On faisait aussi une station à un reposoir, sorte d’autel couvert de fleurs. L’officiant encensait l’eucharistie et bénissait le peuple. On marchait sur un tapis de pétales de rose que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vrai spectacle.
L’ostensoir :
Un prêtre portait l’eucharistie dans l’ostensoir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois l’ostensoir était sur un char tiré par deux chevaux. Au reposoir, l’officiant encensait l’eucharistie et bénissait le peuple avec l’ostensoir. L’ostensoir est un objet liturgique destiné à contenir l’hostie consacrée, à l’exposer à l’adoration des fidèles et à les bénir.
Le reposoir de la Fête-Dieu :
Le reposoir de la procession de la Fête-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortège de la Fête Dieu fait une station à un reposoir, sorte d’autel décoré ou couvert de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’eucharistie et bénit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut être situé en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir

(Eglise catholique de France)