26 novembre - Le Christ Roi de l'univers — Paroisse de Gray

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26 novembre - Le Christ Roi de l'univers

L'année liturgique commence avec l'Avent et se termine par la fête du Christ, roi de l'univers
"La Royauté du Christ, c'est le contraire de l'exercice du pouvoir. C'est le service, c'est le don de soi jusqu'à la mort." (Père Marcel Domergue, jésuite)

 

Photo ci-dessus : Christ Roi, Swiebodzin - Pologne

MESSE À LA BASILIQUE À 10h00
SOLENNITÉ DU CHRIST ROI DE L'UNIVERS
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JÉSUS EST ROI.
Il n'est pas roi de pacotille, alourdi de brillantes couronnes,
mais ce Roi qui se fait proche de tous les hommes, qui vient consoler les inquiets, les blessés de la vie, les égarés.
Même en proie à l'horreur de la crucifixion, Jésus poursuit sa mission de Roi, de compassion et de salut.
Lorsque tout semble perdu, il continue à souffler l'espérance et la vie
(Prions en Église)

La fête du Christ Roi a été créée en 1925 par le pape Pie XI dans le but d’affirmer la royauté du Christ. Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.
Elle n’est plus le dernier dimanche d’octobre, mais le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers.

Elle se trouve enrichie de lectures qui explicitent le sens et l’objet de la célébration. Elle nous donne l’occasion de revenir sur l’année écoulée pour nous demander si et comment le Christ a mieux régné dans nos vies et nous relance pour une nouvelle année.

En cette fête, la liturgie nous donne de contempler Jésus en croix exerçant sa royauté au profit du bon larron qui l’implore. Jésus, fils de David, est venu apporter la paix. « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature et le premier-né d’entre les morts ». Il a en tout la primauté, car il a voulu tout réconcilier en faisant la paix par le sang de la croix. « Le Seigneur est Roi », chante le psalmiste. Il donne son pouvoir à un Fils d’homme, dit le prophète Daniel. Jésus Christ est le souverain de la terre, proclame le visionnaire de l’Apocalypse. « Ma royauté ne vient pas de ce monde », dit Jésus dans l’Evangile de Jean.

En ce jour, adorons le Christ, Roi de l’Univers, venu rendre témoignage à la vérité. Rendons grâce avec toute la Création pour toutes les facettes de son mystère qu’Il nous a laissé découvrir au long de l’année liturgique. Demandons-Lui pardon de ne pas l’avoir assez mis au centre de nos existences au long de l’année écoulée. Et donnons-nous à Lui pour que l’année qui s’ouvre nous aide à reconnaître sa puissance et le glorifier sans fin.

Source : Diocèse d'Annecy

Sa royauté n’est ni dans les paillettes, ni dans la soif de pouvoir.
Alors qu’il endure l’épreuve de la Croix, sa tendresse ineffable rejoint l’un des deux larrons eux aussi condamnés. Voilà où réside la grandeur d’un roi : dans le souci de ses sujets, surtout des plus pauvres, des plus fragiles, des plus éloignés des chemins de la vie.
(Prions en Église)

COMPRENDRE LA FÊTE DU CHRIST ROI

Chrétiens du vingt-et-unième siècle, démocrates et républicains pour la plupart,
nous sommes tentés de trouver le titre de Christ Roi désuet et dépassé ! Quel sens peut-il avoir aujourd'hui ?

  • Une étrange royauté
    Elle se démarque des modèles humains passés ou présents... D’ailleurs, Jésus n'a jamais revendiqué le titre de roi terrestre : "Ma royauté ne vient pas de ce monde". Il est venu pour servir, non pour être servi. A Pilate qui le presse de questions, Jésus répond : "Tu l'as dit, je suis roi..." en précisant naturellement de quelle manière, ce qui ne fait qu'accroître la perplexité du procurateur.
    L'évangéliste Jean nous fait percevoir l'aspect paradoxal de cette royauté du Christ en présentant les événements de la Passion comme un cérémonial inédit d'investiture. Jésus est revêtu d'un manteau de pourpre ; il est couronné d'épines et assis sur une estrade. La croix est le lieu de l'élévation où Jésus "attire tous les hommes à lui" (Jean 12, 32).
    Quelle tentation dangereuse pour l’Église de tous les temps de se compromettre avec le pouvoir politique pour mieux promouvoir le règne de la religion !
  • Un royaume de fils
    Le Royaume du Christ ne "vient pas de ce monde", mais il est au cœur de ce monde. C'est le Royaume de l'intériorité : "Le règne de Dieu est parmi vous" (Luc 17, 21). Ce Royaume n'est pas habité par des sujets, des soldats, des fonctionnaires et une cour, mais par des fils.
    Les "fils du Royaume", ainsi que Jésus les nomme, sont ceux qui cherchent la vérité, ceux qui prennent son chemin, les bénis du Père proches de leurs frères. C'est un "royaume d'amour, de justice et de paix", comme le dit la préface eucharistique.
  • Un peuple de frères
    La porte du Royaume s'ouvre pour nous dans le baptême et les sacrements. Mais l'entrée effective n'est pas à chercher seulement dans nos églises ou dans le secret de notre prière. Elle s'opère aussi dans le concret de notre vie, dans le vif de notre actualité traversée par ses misères et ses espoirs.
    Le Royaume est présent et en construction dans chaque écoute patiente, chaque sourire encourageant, chaque fardeau partagé, chaque regard respectueux et aimant, chaque geste de paix et de réconciliation... Le passeport en est l'amour et le service au nom du Seigneur Jésus. Nous sommes les ambassadeurs de ce Royaume...
    Le trésor du Royaume, ce sont les pauvres et les humbles ; ce sont tous les êtres humains pour lesquels le Christ Jésus est venu servir et donner sa vie.

    Source : La Croix - Croire
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ÉVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT MATTHIEU (25, 31-46)
« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres »

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi!” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” « Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » 

ÉVANGILE | Matthieu 25, 31-46 Jésus parle de son retour glorieux et de sa session « sur son trône de gloire », et se présente comme « le Roi ». Mais c’est encore un roi berger, car il sépare les « hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs ». Jésus reprend ainsi la métaphore pastorale du roi berger évoquée dans l’oracle d’Ézékiel. La séparation (le jugement) se fait selon les œuvres : avons-nous su ou non nous montrer solidaires et généreux envers les pauvres, les malheureux, les nécessiteux et les prisonniers ? Car tous étaient visages du Christ, et c’est lui que nous aurons accueilli ou ignoré. Avoir aimé Dieu en aimant son prochain : telle sera la condition pour recevoir « en héritage le Royaume ».


 

COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

LA JOIE DE SERVIR
En 1925, Pie XI institue la solennité du Christ Roi de l’univers pour dénoncer le laïcisme propre à cette période de l’histoire. Le pape entend ainsi renouveler l’ardeur missionnaire des fidèles de l’époque. Pour cela, il les exhorte à approfondir l’attente du retour du Christ ; à retrouver le goût d’annoncer la Bonne Nouvelle ; à faire en sorte de réconcilier les gens avec Dieu. Presque 100 ans après, les intuitions de la création de cette fête n’ont pas pris une seule ride. Vivifier le désir de la mission et laisser germer la créativité de l’Esprit demeurent des appels contemporains. La liturgie de ce dimanche nous propose d’écouter la parabole souvent appelée « du jugement dernier ». Cette parabole dit d’abord le lien essentiel du Christ avec celui qui a faim, qui a soif, qui a froid, qui est blessé… avant de nous renvoyer au jugement de Dieu. Dès lors, saisir le Christ dans le plus petit creuse notre espérance parce qu’il y a du sens à se mettre au service de celle, de celui qui souffre. Avec eux, nous attendons le retour du Christ dans la gloire. Avec ces femmes et ces hommes, nous inventons les mots de l’Évangile pour aujourd’hui. Avec ces sœurs et ces frères, nous rendons concrètes nos tentatives de réconciliation. Le Christ est Roi et, dans son royaume, la joie est un don qui naît du service, de la générosité et du désir d’espérer ensemble
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Lire aussi

COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Pierre-Yves Pecqueux, eudiste (Prions en Église)

LE CHRIST ROI ! QUEL TITRE !
Nous voici au dernier dimanche de l’année liturgique et l’Église veut nous faire entrer dans un monde nouveau où le Crucifié devient la porte d’entrée. Oui, entrons dans l’action de grâce en achevant cette année liturgique. Pourtant, elle n’a pas été des plus simples : Covid-19, isolement, peur de la maladie, réalité d’une guerre imprévisible à la frontière de l’Europe, inquiétudes sur le lendemain sous toutes ses formes… est-ce bien terminé ? Les repères peuvent nous manquer. Les titres que l’on se donne nous interrogent : président, majesté, altesse, ­directeur et autres appellations qui veulent marquer les relations, les hiérarchies et les pouvoir de notre monde. La fête du Christ Roi est tout autre, elle nous remet dans notre citoyenneté. Dès le baptême, nous avons été marqués du signe de la croix sur notre front et avons été incorporés au Christ. Ses symboles n’ont rien à voir avec les insignes du pouvoir et des reconnaissances mondaines. Ils sont humilité, attention aux petits et aux pauvres, pardon et don de soi jusqu’au don de sa vie. Dans l’abandon du Christ, il y a un monde nouveau qui naît, de nouvelles relations où la fraternité prend corps en Dieu, en lui le Fils du Père. Terre nouvelle, monde nouveau, ce n’est pas simplement un chant liturgique, c’est une réalité que nous offre le Christ Roi : participer à sa prière et son don total au Père pour le salut du monde et de tous les hommes. Oui, Père, par ton Fils, Christ Roi, que ton règne vienne sur la terre comme au Ciel !

« … Faisons mémoire de ce que cette année liturgique a raconté de Jésus au fil des mois :
un bébé né dans la précarité, un homme qui se fait serviteur, un ami des prostituées,
un itinérant qui fait du bien partout où il passe… quel roi ! »
Thierry Lamboley, jésuite (Vers dimanche)