3 avril - 5ème dimanche de Carême - "Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le 1er à jeter une pierre" — Paroisse de Gray

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3 avril - 5ème dimanche de Carême - "Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le 1er à jeter une pierre"

Un regard et quelques mots. Cela suffit à Jésus pour pardonner et libérer. Se tenir sans défense devant lui, c'est le laisser faire oeuvre de vie. Croyons en sa miséricorde lorsque celle de nos frères et sœurs nous manque. Croyons qu'une vie nouvelle est toujours possible : elle germe dès que nous acceptos de nous laisser aimer. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 3 AVRIL - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE
Collecte nationale au profit du CCFD-Terre Solidaire
Confessions de 9h00 à 9h45

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (8, 1, 11)


« En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés.
Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

JÉSUS PREND SUR LUI NOS PÉCHÉS
Jésus ne conteste pas la sentence annoncée par Moïse. Il demande bien la lapidation de la femme adultère. Il y ajoute juste une condition : « Celui d’entre vous qui est sans péché­, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Et se faisant tout petit, il laisse chacun devant sa conscience et devant la femme surprise en flagrant délit d’adultère. (Tiens ! Au passage : où est donc passé l’homme surpris, lui aussi, forcément, dans le même délit ?)
Reste le seul qui pourrait jeter les pierres. Le seul sans péché. La suite du chapitre est un dialogue éblouissant entre Jésus et les Judéens sur la liberté, la vérité et le péché. Et cet échange âpre et vigoureux se termine ainsi : « Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple. »
Les pierres que Jésus empêche de tomber sur la femme adultère voleront sur lui un peu plus tard. Par là est suggéré que le Christ va détourner sur lui la sentence portée sur le pécheur. Le péché mérite en effet la condamnation portée. Si nous refusons de le reconnaître, nous ne comprendrons plus l’agonie à Gethsémani où Jésus prend sur lui et nos péchés et la condamnation de nos péchés qui le conduit à la Croix. « Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. » (1 P 2, 24).
Père Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon, Paris (XVe), Prions en Église

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« CE BIEN QUI DÉPASSE TOUT »

Le temps de la préparation
« Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. » Ps 125 (126), 6

Le temps de l’observation
Paul fait état d’un bou­le­ver­sement intérieur suite à l’irruption du Ressuscité dans sa vie. Désormais, il s’agira pour lui d’accueillir le don gratuit de Dieu en Jésus Christ et d’aligner son existence sur cette découverte : le salut ne vient pas de ses œuvres, de sa conformité à la pratique fervente de la Loi, mais de Dieu. À une attitude de conquête quelque peu volontariste succède chez lui une attitude de réceptivité qui relève d’une réelle « passivité », certes, mais aussi d’une mobilisation de toutes ses ressources humaines et spirituelles pour se laisser configurer au Christ. Ce Christ dont il poursuivait les adeptes est devenu celui qu’il désire connaître d’une connaissance existentielle, lui reconnaissant l’initiative de la rencontre qui l’a transformé. Il a été « saisi » et cherche à son tour à saisir, autant dire à répondre­ à la grâce qui lui a été faite.

Le temps de la méditation
Paul peut éveiller en nous le désir d’une telle rencontre avec le Christ ou encore nous ramener aux expériences que nous avons pu vivre avec le Ressuscité, dont nous savons qu’il fait toutes choses nouvelles. Sommes-nous dans une position d’accueil ou notre « moi » envahit-il toute la scène et toute notre relation avec Dieu ? Œuvrons-nous pour lui, à notre manière, ou lui permettons-nous d’œuvrer en nous selon son dessein, lui abandonnant le gouvernement de notre vie ? Paul nous rassure si nous craignons que ce changement de cap nous transforme en « loques ». Il suffit de relire le texte pour y déceler un nouveau dynamisme, la libération d’une force qui ne vient pas de lui et l’oriente vers un avenir qui, pour lui comme pour nous, est le Christ. D’où le nouveau regard que Paul porte sur son passé, tout axé qu’il est sur l’horizon qui s’offre à lui.

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Eglise

PRIÈRE de Rodhain Kasuba, pour ce dimanche, Prions en Église
SEIGNEUR, REMETS-NOUS DEBOUT

Seigneur Jésus, tu nous appelles à devenir des disciples et des missionnaires.
Mais, nous nous sentons si petits devant l'ampleur de cette tâche.
Nous avons besoin de ta force pour vaincre nos peurs et partager ta Bonne Nouvelle.
Donne-nous le courage de quitter ce qui entrave notre chemin.
Aide-nous aussi à nous tenir dans l'humilité, à ne pas imposer notre volonté au nom de la tienne.
Procure-nous la vigueur, toi qui donnes et redonnes la vie.
Apprends-nous comment entrer en relation avec toi et avec les autres.
Nourris-nous de to souffle de vie qui, toujours, nous remet debout.
Que nos lèvres laissent jaillir les mots de ton Évangile.

  Depuis 1961, la Conférence des évêques de France mandate le CCFD-Terre Solidaire,
afin de mobiliser les chrétiens face aux enjeux de solidarité internationale,
en les appelant au partage pendant la période de Carême, et notamment lors de la collecte du 5ème dimanche.

Acteur historique du changement dans plus de 60 pays, le CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) agit contre toutes les formes d’injustices. Il œuvre pour que chacun voie ses droits fondamentaux respectés : manger à sa faim, vivre de son travail, habiter dans un environnement sain, choisir là où construire sa vie,  …
Cet engagement pour plus de justice et de solidarité prend racine dans l’Évangile et la pensée sociale de l’Église.
Par son action individuelle et collective, il propose et soutient des solutions politiques et de terrain.

UN CARÊME D'ÉCOLOGIE ET DE FRATERNITÉ
 

À chaque période de Carême, le pape François nous rappelle combien il est important d’être à l’écoute de son prochain, d’être ienveillant et de faire preuve de charité pour bâtir un monde plus juste et plus fraternel. Chacun de nous est invité, par son engagement, à contribuer à « habiter la même maison ». Participer à la collecte du CCFD-Terre Solidaire fait partie intégrante de ce geste de solidarité. (Bertrand Gournay aumônier national du CCFD-Terre Solidaire)

C’est dans cet esprit que le CCFD-Terre Solidaire, composé de 29 mouvements et services d’Église,
propose chaque année un thème.
Cette année :
NOUS HABITONS TOUS LA MÊME MAISON
Une seule planète, une seule humanité, une seule solution : l'écologie intégrale

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Semaine après semaine, nous vous proposons de semer des graines d’Espérance, pour construire une Terre Solidaire. Un bagage léger au contenu profond, à garder avec soi, pour devenir acteur dans sa vie, et avec les autres, en donnant du sens à son don.
Semaine après semaine, nous vous proposons un parcours spirituel pour mettre en œuvre des solutions et construire une Terre Solidaire. Cette démarche nous aidera à transformer notre regard et à entrer dans un chemin de conversion.

BON CHEMIN DE CARÊME A TOUS !

Présentation du chemin de Carême
              Chaque semaine du temps de Carême, nous serons invités à vivre une étape.

      1er dimanche de Carême     :  « ROMPRE AVEC LA TOUTE-PUISSANCE »
      2ème dimanche de Carême  : « CONTEMPLER LE MONDE »
      3ème dimanche de Carême  : « CHERCHER LA JUSTICE »
      4ème dimanche de Carême  : « OSER LE PARDON »
      5ème dimanche de Carême  : « CONSTRUIRE UNE FRATERNITÉ NOUVELLE »

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5ème DIMANCHE DE CARÊME - 3 avril 2022
« CONSTRUIRE UNE FRATERNITÉ NOUVELLE »

« Certes, une tragédie mondiale comme la pandémie de Covid-19 a réveillé un moment la conscience que nous constituons une communauté mondiale qui navigue dans le même bateau, où le mal de l’un porte préjudice à tout le monde. Nous nous sommes rappelé que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble. » Fratelli Tutti §32

CONSTRUIRE UNE FRATERNITÉ NOUVELLE
« Ne ressassez plus les faits d’autrefois » (Is 43, 18). Regarder le pardon qui nous est offert pour avancer plus fort nécessite une confiance éperdue dans la tendresse de Dieu (Ps 125). « Moi non plus, je ne te condamne pas : va, désormais, ne pèche plus », dit Jésus à la femme soumise aux accusations de ceux qui se prétendent justes (Jn 8). Comment nous échanger les pardons nécessaires pour engager avec tous des actions responsables et contribuer au développement des peuples et à la préservation de notre « maison commune » ? Préparant la Cop 26 à Glasgow, d’une même voix, le pape François, le patriarche oecuménique Bartholomée et l’archevêque de Canterbury ont souligné que « prendre soin de la création de Dieu est une mission spirituelle qui exige une réponse engagée. Nous vivons un moment critique. L'avenir de nos enfants et l'avenir de notre maison commune en dépendent ». Comment entendre pour aujourd’hui : « Va et ne pèche plus » ?
Éclairage biblique par notre aumônier national, Bertrand Gournay, CCFD-Terre Solidaire
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En lien avec la « sauvegarde de la maison commune » (Laudato Si'), dans l’encyclique Fratelli Tutti, le pape François nous appelle à une fraternité sans frontières. Il nous invite à aimer l’autre et à nous ouvrir à lui qu’il soit à nos côtés ou loin de nous, quelles que soient son origine, sa nationalité, sa religion, sa spiritualité, sa couleur de peau. La solidarité à l’égard des plus pauvres et des plus vulnérables est une valeur fondatrice pour le CCFD-Terre Solidaire.
C’est dans cette perspective que l’association a mis en place le programme vivre ensemble au Tchad, en Centrafrique et au Nord-Cameroun. Au Tchad secoué par des tensions religieuses entre les chrétiens installés au sud et les musulmans au nord, le CCFD-Terre Solidaire se mobilise auprès de l’association partenaire Grave pour organiser des rencontres entre de jeunes leaders associatifs des différentes communautés afin de faire reculer les préjugés identitaires et progresser la tolérance.
L’accueil des migrants et la défense de leurs droits sont aussi au coeur des préoccupations du CCFD-Terre Solidaire. L’association compagne celles et ceux qui portent secours aux migrants et leur tend la main dans un esprit ouvert et chaleureux. Que ce soit à la frontière franco-italienne où la pression policière s’est accentuée auprès de l’association l’Anafé, notre partenaire ; en Méditerranée où de nombreux migrants sont contraints de fuir leur pays ; ou encore à Calais où la pandémie a aggravé des conditions de vie déjà désastreuses.

En ce temps de Carême, retrouvons un esprit fraternel,
prêts à accueillir l’autre et à construire une relation harmonieuse avec notre « soeur la Terre ».
CCFD-TERRE SOLIDAIRE

La solidarité à l’égard des plus pauvres et des plus vulnérables est une valeur fondatrice pour le CCFD-Terre Solidaire