En janvier, le pape nous invite à prier pour les victimes de discrimination et de persécution religieuse — Paroisse de Gray

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En janvier, le pape nous invite à prier pour les victimes de discrimination et de persécution religieuse

L’intention du pape de ce mois de janvier 2022 interpelle les sociétés du monde – les États. Elle en appelle aussi à la conscience de chacun. Reconnaître les croyances et les appartenances religieuses construit la fraternité.

Prions en janvier 2022
pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse
trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité.

Éduquer à la fraternité :

« Comment se peut-il qu’aujourd’hui tant de minorités religieuses souffrent de discriminations ou de persécutions ?
Comment pouvons-nous permettre, dans une société si civilisée, que des personnes soient persécutées en raison du seul fait qu’elles professent publiquement leur foi ? Non seulement c’est inacceptable, mais c’est inhumain : c’est une folie. 
La liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de culte, à savoir au fait de pouvoir pratiquer son culte le jour qui est prescrit par les livres sacrés, mais elle consiste à valoriser l’autre dans sa différence et à voir véritablement dans l’autre un frère.
Nous avons tellement de choses en commun en tant qu’êtres humains que nous pouvons vivre en accueillant nos différences dans la joie d’être frères.
Qu’une différence, qu’elle soit petite ou substantielle comme la différence religieuse, ne nous empêche pas de voir la grande unité d’être frères !
Choisissons le chemin de la fraternité. Parce que soit nous sommes frères, soit tout s’écroule.
Prions pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité. »

Pape François

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L’intention du pape de ce mois de janvier 2022 interpelle les sociétés du monde – les États. Elle en appelle aussi à la conscience de chacun. Reconnaître les croyances et les appartenances religieuses construit la fraternité. La douleur du pape est de voir des hommes et des femmes victimes de discrimination et de persécution religieuse, et ceci en contradiction avec les droits universels exprimés dans la déclaration des droits humains qui reconnait la liberté de religion. La croyance en Dieu, la liberté religieuse personnelle et collective avec leurs expressions publiques, font partie des droits humains fondamentaux. Les ignorer empêche les hommes de se poser les grandes questions humaines et d’y répondre.

Périodiquement dans le monde, des hommes, des femmes, des familles doivent fuir leur pays pour des questions religieuses. L’actualité hélas le confirme. D’une manière sourde, des collectivités peuvent faire obstacle à l’expression d’une religion, en résistant par exemple à la construction d’édifices religieux.

Il faut reconnaître que leur tâche n’est pas aisée. Une religion peut faire peur à cause de groupes extrémistes qui la discréditent. En politique, la réciprocité est souvent la règle : le refus d’un pays d’accepter une religion sur son territoire est une raison pour ne pas admettre la sienne dans le pays concerné. Chacun est alors renvoyé au moins bon de ce qu’il porte. C’est aussi le devoir d’une collectivité de distinguer une religion pour l’autoriser, d’une secte pour l’empêcher de nuire. Un vrai courage politique est nécessaire. Cela est facilité si chaque citoyen s’ouvre au respect des droits de l’homme.

Les défis de l’intention sont grands. Pointons trois chantiers parmi d’autres :

– Construire la fraternité dans le respect des différences. Le pape a pris son bâton de pèlerin pour rencontrer des dignitaires religieux. Des textes communs ont été écrits. L’encyclique Fratelli Tutti en donne un écho.
– Veiller à ce que les communautés confessionnelles soient ouvertes sur le monde, et ne se confinent pas dans un entre soi guidé par la pensée unique. L’intolérance est un poison. Elle peut venir d’une communauté confessionnelle ; elle peut aussi être le fait d’une société.
– Travailler à l’unité nationale en accueillant la diversité des croyances. La tentation peut être grande de limiter cette diversité. Les relations entre les États et les religions ne sont pas simples. Chacun doit y mettre du sien dans le respect des autres.

L’intention du pape s’adresse aux sociétés. Que la prière aide aussi chacun à développer des attitudes d’ouverture et de bienveillance pour progresser dans le respect et la fraternité. C’est la grâce que nous pouvons nous souhaiter en ce début d’année.

Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France

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Le mot « fraternité », trop souvent banalisé, provoque notre conscience de chrétiens et nous interpelle. Dans trop de pays, des croyants de toutes confessions sont rejetés, menacés, attaqués, tués au nom de leur foi en Dieu, de leur foi en l’homme.
Apprends-nous, Seigneur, à regarder toute personne discriminée avec le regard-même du Christ. Aide-nous à oser être la voix des sans-voix, à participer à des actions communes pour réclamer la reconnaissance des droits de tous et le respect de leur dignité. 

Méditation

Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, rédigé à Abou Dhabi le 4 février 2019, entre le Pape François et le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb.

Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux, pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix.
[…]
Au nom de la « fraternité humaine » qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux.
Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.
Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.
Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi.
Au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.
Au nom de Dieu et de tout cela, Al-Azhar al-Sharif – avec les musulmans d’Orient et d’Occident –, conjointement avec l’Eglise catholique – avec les catholiques d’Orient et d’Occident –, déclarent adopter la culture du dialogue comme chemin ; la collaboration commune comme conduite ; la connaissance réciproque comme méthode et critère.                                                            

Réseau Mondial de Prière du Pape en France