5 mars - 2ème dimanche de Carême - La Transfiguration — Paroisse de Gray

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5 mars - 2ème dimanche de Carême - La Transfiguration

Dieu ne demande pas à Abraham de lui sacrifier sa famille et sa terre, mais de les retrouver autrement : désormais, sa terre est une terre sainte, et sa famille un peuple innombrable (1re lecture). Jésus, lui aussi, élève le niveau et agrandit l’horizon en faisant vivre à trois de ses disciples l’expérience de la Transfiguration (Évangile). Nous échappons au conflit en subordonnant nos projets personnels au projet immense de Dieu pour l’humanité. Il nous prend avec lui, nous élève à son niveau et nous remet debout. (Olivier Bourion, bibliste, CCFD-Terre Solidaire)

DIMANCHE 5 MARS - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE NOTRE-DAME
Quête pour le denier de Saint Pierre et l'Institut Catholique de Paris

CLÉS DE LECTURE DIMANCHE 5 MARS 2023
(Prions en Église)

Bénis soient ceux qui mettent leur espoir en Dieu !
Les quatre lectures nous présentent de grands croyants :
Abraham et Sara, le psalmiste et sa communauté, Moïse et Élie, Pierre, Jacques et Jean.
Tous ont connu de rudes épreuves, mais leur adhésion à la parole du Seigneur leur a fait connaître la joie suprême.
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 « Relevez-vous ! » Voilà la parole que Dieu nous dit sans cesse en son Fils. Nous sommes toujours en mouvement : nous quittons une terre, nou smenons un combat pour la justice, nous donnnons la vie ou nous nous battons pour la préserver. lorsque nos forces s'épuisent, notre relation au Christ peut être le trait de lumière permettant de garder le cap de l'espérance (Prions en Église)

PREMIÈRE LECTURE | Genèse 12, 1-4a
C’est ici que commence la grande histoire d’Abram (appelé plus tard Abraham). Il est originaire de la ville d’Our en Chaldée et s’établit avec sa femme Saraï (Sara) à Harane au pays de Canaan. C’est là qu’il reçoit l’appel de Dieu à quitter son pays et sa parenté pour aller vers un pays que Dieu lui montrera. Le patriarche et son épouse sont déjà avancés en âge et n’ont pas encore d’enfant : faut-il risquer ce départ pour un pays connu de Dieu seul ? Dieu offre cependant au patriarche une grande promesse : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai. [...] En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » Abraham fait confiance à ce Dieu qui lui parle et se met en route.

1ère lecture
En ces jours-là, le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »
Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui.
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PSAUME | Psaume 32
Le psaume, sans titre, est un hymne de grande élévation. Les deux premières strophes semblent prononcées par le chantre ou le lévite qui préside la prière. On y fait l’éloge de la parole du Seigneur, de sa fidélité, de son amour pour « le bon droit et la justice » et on souligne le grand amour qu’il porte à la terre. La troisième strophe se lit au pluriel et se fait rassembleuse avec le « nous » qui exprime les attentes et les espoirs de tous les membres de la communauté, pour que Dieu les garde en vie et les délivre de la mort.

Refrain: Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi !
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour. 
Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. 
Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ! 
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DEUXIÈME LECTURE | 2 Timothée 1, 8b-10
Paul, qui est prisonnier à Rome, invite son collaborateur bien-aimé à prendre sa « part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile ». Du même souffle, il lui rappelle la grandeur de sa vocation et du projet que Dieu a rendu « visible » dans la manifestation de « notre Sauveur, le Christ Jésus » qui « a détruit la mort » une fois pour toutes dans sa mort-résurrection et qui « a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile ». Cette annonce commencée par le Christ est maintenant prise en charge par ses apôtres et ses disciples.

2ème lecture
Fils bien-aimé, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile. Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile.

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« Relevez-vous et soyez sans crainte ! » (Matthieu 17,7)

ÉVANGILE | Matthieu 17, 1-9
La Transfiguration arrive à point nommé pour compenser le choc ressenti par les Apôtres, alors que Jésus vient de faire la première annonce de sa Passion. Jésus prend donc avec lui ses trois Apôtres privilégiés et les amène au sommet d’une haute montagne en Galilée pour les rassurer. Sitôt sur la montagne, Jésus est transfiguré (le mot grec se traduirait littéralement par « est métamorphosé ») : il devient brillant comme le soleil et blanc comme la lumière. L’apparition de Moïse et d’Élie est un autre signe de réconfort pour les trois disciples. Ces deux grands prophètes ont connu, eux aussi, leur part de souffrances. Mais plus rassurante est la voix du Père qui confirme la joie qu’il reçoit de son Fils. Le chemin qui mène à la croix sera éprouvant pour les Apôtres, mais s’ils écoutent la parole de Jésus et la mettent en pratique, ils seront comblés de joie par sa victoire sur la mort.


En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.
Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul.
En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

 


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QUAND LE CIEL ET LA TERRE SE TOUCHENT !
Commentaire du dimanche : Jean-Paul Sagadou, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

On a le sentiment, en lisant l’évangile de la Transfiguration, que sur la montagne, le ciel et la terre se sont touchés. Et ce n’est pas qu’une affaire entre Jésus et son Père. Avec la présence de Pierre, Jacques et Jean, nous sommes tous associés à cet événement. Ils sont témoins de la lumière qui brille sur le visage du Christ. Ces trois-là n’étaient-ils pas aussi témoins de la résurrection de la fille de Jaïre ? Ils étaient là aussi, aux côtés de Jésus, à l’heure de son agonie. En les associant ainsi, Jésus les prépare à devenir les piliers de son Église. Deux autres personnages sont présents, de manière invisible : Moïse et Élie. Deux grands personnages qui représentent la Loi et les prophètes. La Transfiguration se déroule sur une « haute montagne ». La montagne est le lieu par excellence des théophanies. Elle sert de contact entre la terre et le ciel. Là, l’homme et Dieu se rencontrent. C’est aussi un endroit où l’homme s’élève vers Dieu et où Dieu se penche vers l’homme. Pour voir Dieu, il faut s’élever. Nos vies sont souvent confinées, engluées dans les banalités du quotidien. Nous peinons souvent à prendre de la hauteur. Le temps du Carême appelle à le faire, à nous mettre à l’écoute de la Parole. Et puis, comment oublier que la Transfiguration est une « étape » dans la marche de Jésus vers Jérusalem où il va vivre la Passion, la mort et la Résurrection ? La Transfiguration est, par conséquent, une anticipation de la gloire du Ressuscité, un signe que la lumière ne se laisse pas enfermer par les ténèbres, que la vie est plus forte que la mort.
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SOUS LA CONDUITE DE LA PAROLE
Méditation biblique 
2ème dimanche de Carême - Évangile selon saint Matthieu 17, 1-9
Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église



Le temps de l’observation
Les disciples vivent un moment exceptionnel. Leurs yeux s’ouvrent sur la divinité de Jésus, enfouie dans son humanité. Après la première annonce de la Passion (Mt 16, 21-28), cette vision a pour fonction de les renforcer. Jésus ne subit pas un destin aveugle. Il marche en pleine conscience vers sa Pâque. Sa transfiguration (lit­té­ra­lement, son changement de « forme ») fait écho à l’hymne dans la lettre aux Philippiens, laquelle mentionne l’abandon de la « forme » de Dieu pour revêtir la « forme » de serviteur (cf. Ph 2, 6-7) ; autant signifier la liberté qui est la sienne. Cette vision annonce la résurrection de Jésus et son retour glorieux à la fin des temps ainsi que notre transfiguration, quand nous lui serons devenus semblables parce que nous le verrons tel qu’il est (1 Jn 3, 2). Mais ce temps n’est pas encore venu pour les disciples qui ont à cheminer, non dans la pleine vision,­ mais sous la guidance de la Parole en regardant Jésus dans son dialogue avec Moïse et Élie.

Le temps de la méditation
L’expérience ponctuelle des disciples nous renvoie aux rencontres que nous avons pu vivre avec Dieu, à ces moments privilégiés où nos yeux se sont ouverts. Mais nous savons qu’il nous a fallu redescendre dans la plaine, dans un quotidien plus ou moins heureux, plus ou moins fastidieux ou anxiogène. Et c’est là que la Parole vient nous rejoindre, nous accompagner, nous réconforter, nous recentrer sur celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Encore s’agit-il de l’écouter en nous ouvrant à l’altérité, en nous laissant déplacer et expulser de notre univers bien balisé, de nos certitudes comme de nos doutes. La première lecture, d’ailleurs, convoque Abraham qui partit sans savoir où il allait. Et « c’est parce qu’il ne savait pas où il allait qu’il se savait être dans la vérité » (Grégoire de Nysse, Contre Eunome). Car nous ne sommes pas appelés à nous construire un avenir selon nos vues, à nous sauver nous-mêmes (cf. Mc 15, 30), mais à nous laisser conduire par la Parole de vie.

En 1961, la Conférence des évêques de France
mandate le CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement),
afin de mobiliser les chrétiens face aux enjeux de solidarité internationale, notamment lors de la période de Carême.
Depuis 58 ans, cette mission anime le CCFD-Terre Solidaire
pour plus de solidarité avec nos frères et sœurs qui agissent sur les causes de la faim.
C’est dans cet esprit que le CCFD-Terre Solidaire,
composé de 29 mouvements et services d’Église, propose chaque année un thème.
Cette année :
"POUR TOUS CEUX QUI RÊVENT DE SE NOURRIR EN PAIX"

Semaine après semaine, le CCFD-Terre Solidaire propose un parcours spirituel pour mettre en oeuvre des solutions
et construire une Terre Solidaire.
1er dimanche de Carême : « RELIER A LA RÉALITÉ DU MONDE »
2ème dimanche de Carême : « SE RELEVER PAR LES CHEMINS D'ESPÉRANCE »
3ème dimanche de Carême : « REGARDER L'AUTRE EN VÉRITÉ POUR AGIR ENSEMBLE »
4ème dimanche de Carême : « RÉPARER POUR RECRÉER LE VIVRE ENSEMBLE »
5ème dimanche de Carême : « LA RÉSILIENCE PAR L'AMOUR »

 

UN CARÊME CONTRE LA FAIM ET POUR LA PAIX 
UN TEMPS POUR SE LAISSER TOUCHER PAR LES SOUFFRANCES DE NOTRE MONDE

À l’image du conflit en Ukraine, la guerre perturbe les productions agricoles, réduit l’accès à l’alimentation et provoque la faim. De même, les crises alimentaires et la faim divisent les communautés, fracturent les sociétés et entraînent des conflits. Tout au long de ce temps de désert qu’est le Carême, nous vous invitons à cheminer avec les partenaires du CCFD-Terre Solidaire qui, à travers le monde, agissent contre la faim et pour construire la paix. (CCFD-Terre Solidaire)

« LA VRAIE RÉCONCILIATION S’OBTIENT […] EN CRÉANT UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ FONDÉE SUR LE SERVICE DES AUTRES PLUS QUE SUR LE DÉSIR DE DOMINATION, UNE SOCIÉTÉ FONDÉE SUR LE PARTAGE AVEC LES AUTRES DE CE QUE L’ON POSSÈDE PLUS QUE SUR LA LUTTE ÉGOÏSTE DE CHACUN POUR ACCUMULER LE PLUS DE RICHESSE POSSIBLE ; UNE SOCIÉTÉ DANS LAQUELLE LA VALEUR D’ÊTRE ENSEMBLE EN TANT QU’ÊTRES HUMAINS PRIME »
(PAPE FRANÇOIS DANS FRATELLI TUTTI (FT § 229).

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2ème DIMANCHE - 5 MARS 2023
 « SE RELEVER PAR LES CHEMINS D'ESPÉRANCE »

« Le processus de paix est un engagement qui dure dans le temps. C’est un travail patient de recherche de la vérité et de la justice qui honore la mémoire des victimes et qui ouvre, pas à pas, à une espérance commune plus forte que la vengeance. » Fratelli tutti § 226

Éclairage biblique par Olivier Bourion, bibliste, CCFD-Terre Solidaire
Dieu ne demande pas à Abraham de lui sacrifier sa famille et sa terre, mais de les retrouver autrement : désormais, sa terre est une terre sainte, et sa famille un peuple innombrable (1re lecture). Jésus, lui aussi, élève le niveau et agrandit l’horizon en faisant vivre à trois de ses disciples l’expérience de la Transfiguration (Évangile). Nous échappons au conflit en subordonnant nos projets personnels au projet immense de Dieu pour l’humanité. Il nous prend avec lui, nous élève à son niveau et nous remet debout.

Fort de son engagement auprès d’organisations locales dans près de 70 pays et s’appuyant sur un grand nombre de bénévoles, le CCFD-Terre Solidaire construit le monde de demain. Un peu partout, les forces du changement sont à l’oeuvre pour un monde plus solidaire et fraternel et nous font ressentir l’espérance face à la faim et à la guerre. Les jeunes font entendre leurs voix dans la lutte
contre le réchauffement climatique. De plus en plus de citoyens aspirent à un mode de vie plus sobre, à retrouver la proximité avec la nature, et sont en quête d’un travail qui a du sens, respectueux des droits humains.

Sur le terrain, les initiatives des partenaires soutenus par le CCFD-Terre Solidaire montrent la voie, qu’il s’agisse de trouver des
solutions agricoles à la faim ou de construire la paix.
Au Liban, par exemple, l’association Buzuruna Juzuruna produit des semences d’une grande valeur nutritive adaptées aux sols locaux,
et forme les paysans à l’agroécologie – seul modèle porteur d’une réponse durable à l’insécurité alimentaire.
Au Burundi, Le Réseau des jeunes pour l’action (Reja) travaille à consolider la paix par l’éducation des jeunes et à faire émerger une société non violente.
Ces projets parmi tant d’autres sont des graines d’espérance sur le chemin d’un monde meilleur.

En 2021, le CCFD-Terre Solidaire a défini de nouvelles orientations pour les six années à venir afin de construire la souveraineté alimentaire, de promouvoir la paix et un modèle de développement fondé sur la justice économique et de favoriser un meilleur accueil aux migrations internationales. Ces orientations s’enracinent dans l’action et font grandir la confiance dans l’avenir.


En ce temps de Carême, cultivons l'espérance.

Un peu partout, les forces du changement sont à l’oeuvre pour un monde plus solidaire et fraternel 
et nous font ressentir l’espérance face à la faim et à la guerre.

« Seigneur, nous te confions celles et ceux qui se mobilisent contre les conflits et les guerres,
les principales causes de la faim à travers le monde.
En ce temps de Carême qui s’ouvre aujourd’hui, donne-leur ta force.
Que leurs initiatives porteuses d’espérance se répandent pour construire un monde de paix et de justice. » (CCFD-terre Solidaire)