Veillez pour être prêts ! 27 novembre 2022 - 1er dimanche de l'Avent — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

Veillez pour être prêts ! 27 novembre 2022 - 1er dimanche de l'Avent

L'année s'ouvre à nouveau, ce, quels que soient les vents. Avec elle, l'attente du retour du Seigneur. Ainsi s'écrit l'histoire de Dieu avec les hommes. Inutile de chercher la date de son retour. Il nous faut simplement veiller, faire confiance, et vivre dans la joie, chaque jour s'accueillir. (Fiches dominicales)

 

QUELLE EST LA SIGNIFICATION DE L'AVENT ?
Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement ») s’ouvre le 4ème dimanche précédant Noël.
L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël,
événement inouï, et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes :
de sa naissance à sa mort sur la Croix, il a partagé en tout la condition humaine, à l’exception du péché.
Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie.
La parole des Prophètes, qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, redit la nécessité de la conversion
et de la préparation du cœur, comme le rappellent également les autres lectures de la messe.
Le début de l’Avent marque aussi l’entrée dans une nouvelle année liturgique :
celle-ci commence chaque année avec ce temps de préparation à Noël, pour s’achever une année plus tard à la même période.
________________

Seigneur, je me présente devant toi comme une maison vide, une maison qui attend, une maison bien pauvre.
Loué sois-tu Seigneur pour cette pauvreté !
Si mon plafond est défoncé, il peut laisser filtrer la lumière ;
si mes murs sont délabrés, ils peuvent laisser passer ton souffle;
si ma maison est vide, elle peut t’accueillir.
Seigneur, voici ma maison. Je te l’offre avec sa pauvreté: remplis-la de ta présence.
Toi, le Dieu qui pardonne, tu ne dis pas: « Faites le ménage et je viendrai ! »
Non, tu viens chez moi et mon désordre ne te fait pas peur.
Viens Seigneur; depuis si longtemps ma maison t’attend.
Elle sera toujours vide tant que tu n’y seras pas. Maranatha : Viens Seigneur Jésus.
Georges Madore

1er DIMANCHE DE L'AVENT - MESSE À LA BASILIQUE À 10h00
Quête pour la catéchèse et l'aumônerie dans l'enseignement public et l'enseignement catholique

ÉVANGILE DU JOUR : MATTHIEU (24, 37-44)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t‑il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
________________________

RAVIVER LA VIGILANCE
Commentaire d'Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon, Paris XVe), Prions en Église

Il est déconcertant de voir avec quelle facilité certains se laissent détourner de ce qu’ils sont en train de faire par l’arrivée d’un texto. C’est comme si leur esprit était doté d’un radar en permanence branché sur l’éventuelle survenue d’un message. Cette expérience, hélas largement partagée, fournit une bonne parabole en commentaire de l’évangile de ce dimanche. Comme on est prêt à bondir sur le texto qui survient, il s’agit d’être toujours prêt à accueillir la venue du Seigneur. Car, en effet, « vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient ». Le temps de l’Avent, comme les autres temps liturgiques, nous convie à un exercice spirituel. Celui-ci, dans les semaines qui nous séparent de Noël, consiste à raviver notre vigilance : « Veillez ! » « C’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil », dit l’apôtre Paul. Nous nous préparons à faire mémoire de la venue du Seigneur à Bethléem pour nous disposer à vivre l’attente de sa venue en gloire, « nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur » (Missel romain). Entre ces deux venues, le Seigneur ne cesse de venir, à l’heure où nous n’y pensons pas. Nous ne connaissons pas l’heure, mais nous savons quelques modalités de cette rencontre. Le Seigneur vient à nous dans sa parole, dans la liturgie, mais aussi dans ces plus petits d’entre ses frères auxquels il s’identifie.
_____________________________

FACE A L'INATTENDU DE DIEU
Méditation biblique d'Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église



L'Évangile fait appel à l'histoire de Noé telle la commente la tradition juive. Cette dernière fait état de signes qui auraient pu alerter les contemporains de Noé et les amener à la conversion. Mais comment concilier signes et inattendu de Dieu ?

Le temps de l’observation
Jésus invite à la vigilance qu’il oppose à l’insouciance des contemporains de Noé et de ceux qui vaquent à leurs occupations sans se douter que la fin des temps, avec ses bouleversements, est proche. Impossible de ne pas penser à ce verset : « L’homme comblé qui n’est pas clairvoyant ressemble au bétail qu’on abat » (Ps 48, 21). Mais, tout autant que l’insouciance, Jésus récuse l’agitation inquiète qui spécule sur le terme de l’histoire (cf. Lc 21). Alors comment vivre en justesse la vigilance ? Peut-être en nous rappelant que l’attente est orientée vers la venue du Seigneur et ses promesses, vers la joie d’une humanité rassemblée dans la Jérusalem céleste, vers un jour qui ne connaîtra pas de fin. Sans oublier de nous revêtir pour le combat de la lumière (Rm 13, 12) et d’user de notre liberté pour choisir ce qui a valeur d’éternité – autant dire ce qui a trait à la croissance du meilleur­ en nous, à la relation avec autrui, et non à l’avoir ou à la domination.
Le temps de la méditation
En ce temps de l’Avent où nous nous préparons à la venue du Christ dans notre chair, une venue humble et cachée, et à son retour en gloire, interrogeons-nous : quelle réalité et quel impact cette perspective de la rencontre ultime avec le Seigneur et de l’humanité réconciliée autour de lui a-t-elle sur notre vie concrète ? Sommes-nous de ceux qui abordent la vie chrétienne comme une vie de relation à Dieu ou uniquement comme une question de morale et de pratiques à respecter ? Quoi qu’il en soit, nous sommes tous appelés à le rencontrer en ses visites intermédiaires, mystérieuses et cachées, susceptibles de nous donner un avant-goût de « ce que l’œil n’a pas vu, de ce que l’oreille n’a pas entendu, de ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme ; ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé » (1 Co 2, 9). Sachant que toute vigilance authentique est assortie d’un combat spirituel exigeant qui ne va pas sans tension certes, mais qui, plus encore, porte une joie que rien ne peut nous enlever.

UNE PRIÉRE de Normand Provencher, pour ce dimanche, Prions en Église
NOUS TE LOUONS, SEIGNEUR JÉSUS
Nous te louons, Seigneur Jésus, d'être l'aurore d'un jour nouveau dans notre longue nuit.
Dans nos moments d'angoisse, éveille-nous à la confiance.
Dans notre univers de bruit, éveille-nous à l'intériorité.
Dans notre monde de technique, éveille-nous la prière.
Nous te remercions, Seigneur Jésus,
pour ce temps de l'Avent où tu nous apprends à veiller et à attendre ta venue prochaine.
Plongés dans le noir, nous espérons un signe de ta présence.
Dans nos vies encombrées, apprends-nous à partager.
Dans notre société de consommation, éveille-nous au spirituel.
Nous te louons et rendons grâce, Seigneur Jésus,
d'habiller nos coeurs d'espérance et d'amour pour le jour de ta venue prochaine.Amen.