27.12.2020 - La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

27.12.2020 - La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

La fête de la Sainte Famille est récente : au Canada en 1893, pour l'Eglise entière en 1921, placée après Noël en 1969.

S’OUVRIR A LA NOUVEAUTÉ

La famille que l’Église nous fait célébrer aujourd’hui est qualifiée de sainte : celle de Joseph, de Marie et de Jésus. Respectueux de leur religion et dans un geste de reconnaissance et de remerciement vis-à-vis de Dieu, les parents de Jésus vont le présenter au Temple. Ce faisant, ils le sortent du giron familial pour « l’exposer » à la face du monde, magnifique manière de signifier que Jésus s’intègre dans une famille plus large, celle du peuple d’Israël, avec ses lois et ses rituels. Ne sommes-nous pas face à un Dieu incarné dans la vie des hommes ?
Deux personnages représentent le peuple d’Israël et sa longue attente du Messie : Syméon et Anne. Le premier est « juste et religieux ». La deuxième est une veuve, « servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière ». Tous deux sont avancés en âge. Rassasiés de jours, ils accueillent l’irruption de la nouveauté dans leur histoire personnelle et dans celle du monde. La nouveauté, c’est ce nouveau-né, devant lequel tous s’émerveillent, dans une profonde gratitude à Dieu pour le salut, l’amour et la libération qu’il apporte à toute la famille humaine.
Et nous qui écoutons ce récit aujourd’hui, marcheurs et chercheurs de Dieu d’ici et d’ailleurs, nous nous rendons disponibles pour accueillir Jésus « dans nos bras ». C’est avec lui, par lui et grâce à lui que nous espérons traverser les « contradictions » et les « divisions » de ce monde, en gardant les portes de nos familles et les frontières de nos pays suffisamment ouvertes pour grandir, avec les autres, en humanité et en sainteté.

Quelles sont les différences entre nos familles d’aujourd’hui et celle de Jésus de Nazareth ?
Comment nous y prendre concrètement pour éviter à nos familles et à nos pays le repli sur soi ?
Que faisons-nous pour participer à la naissance d’un nouveau monde fait d’amour et de fraternité ?

Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

_________________________________

NÉ POUR NOUS, OFFERT Á NOUS

Le temps de la préparation
« Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur ! » Ps 83 (84), 6

Le temps de l’observation
Deux groupes se distinguent : ­celui de la Sainte Famille et celui de deux représentants du peuple ­d’Israël. Ces derniers se caractérisent l’un par sa docilité à l’Esprit Saint, sa justice et sa piété, l’autre, par le service de Dieu dans le jeûne et la prière. C’est ainsi que Syméon et Anne vont être en mesure de discerner, au-delà des apparences, ce qui se joue dans le ­rituel en train de s’accomplir sous leurs yeux : à savoir, la présence du Messie, de celui qui délivrera son peuple et ouvrira le salut à toutes les nations. Car dans l’offrande de l’Enfant Jésus par ses parents se profile le mystère pascal. L’homme Jésus ne sera-t-il pas livré à l’occupant romain, s’offrant lui-même parce qu’« il l’a voulu », comme le chante une antienne latine du Vendredi saint. Tant au début qu’à la fin de la vie du Christ, nous trouvons cette même « logique » d’enfouissement consenti pour le salut de l’humanité tout entière.

Le temps de la méditation
En ce temps de Noël, la liturgie nous rappelle donc la finalité de ­l’Incarnation, indissociable du mystère pascal. Un hymne de Didier Rimaud le souligne particulièrement : « Dites-moi les anges, regardez si toute chose est à sa place [… Est-il venu, pour moi, le temps de faire grâce ? [… Avez-vous bien trouvé les tourterelles ? » « Oui, Seigneur, tout est prêt », répondent les anges, « mais il y a aussi trente pièces d’argent que l’on compte en secret… ». Autant dire qu’il s’agit pour nous de ne pas nous arrêter en chemin sur ce qui nous rassure ou nous attendrit, mais d’entrer dans la dynamique pascale et de contempler la totalité du mystère du salut pour en vivre plus pleinement au quotidien. Se laisser offrir avec le Christ, s’offrir soi-même sous la conduite de l’Esprit au fil des aléas de notre histoire collective et personnelle : tel est bien l’horizon de notre existence de chrétiens, « étrangers » et « voyageurs » sur cette terre.

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite (Prions en Eglise)

__________________________________________________________________________________

PRIÈRE OFFICIELLE DES FAMILLES POR LA RENCONTRE MONDIALE DES FAMILLES 2018

Dieu notre Père,
Nous sommes frères et sœurs en Jésus ton Fils, et nous formons une famille dans ton Esprit d’amour.
Bénis-nous dans la joie de l’amour.
Rends-nous patients et aimables, Doux et généreux, accueillants à ceux qui sont dans le besoin.
Aide-nous à vivre ton pardon et ta paix.
Protège toutes les familles, dans ton amour prends soin d’elles, en particulier celles pour qui nous prions maintenant :
[en silence, nous prions pour les membres de nos familles et pour nos frères et sœurs en humanité].
Augmente en nous la foi,
Renforce notre espérance
Garde nous en paix dans ton amour,
Donne nous de rendre grâce pour le don de la vie partagée.
Nous demandons cela, par le Christ, notre Seigneur,