23 juillet - sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe — Paroisse de Gray

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23 juillet - sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe

Personnalité forte et décidée depuis son enfance, Brigitte appartient à une famille aristocratique. Elle ressent la vocation mais accepte de se marier avec Urf, prince de Néricie, gouvernant ainsi un important district du Royaume de Suède selon la volonté son père. La première partie de sa vie, marquée par une foi profonde, elle la passe dans un mariage heureux duquel naissent huit enfants. Une d’eux, Catherine, qui la suivra à Rome, sera elle aussi canonisée. Ensemble avec son mari, elle adopte la Règle des Tertiaires Franciscains et fonde un petit hôpital. Aidée par un religieux savant, elle étudie la Bible et est tellement appréciée pour sa pédagogie qu’elle est appelée par le roi de Suède pour introduire à la culture suédoise la jeune reine. Après plus de vingt ans de mariage, son mari meurt. Et c’est ainsi que commence la deuxième partie de sa vie.
  • Brigitte et Catherine: retour du Pape à Rome

Brigitte fait un choix décisif: elle se dépouille de ses biens et part vivre au monastère cistercien d’Alvastra. C’est à cette période que remontent ces expériences mystiques qui seront racontées dans les huit livres de Révélations, et c’est ici aussi que débute sa nouvelle mission. En 1349 elle part à Rome pour obtenir la reconnaissance de son Ordre consacré au Très Saint- Sauveur et qu’elle voulait qu’il fût composé de moniales et de religieux. Elle décide donc de s’établir dans la Ville éternelle, dans une maison à la place Farnèse qui, encore aujourd’hui, abrite la Curie généralice des Brigidines. Les mauvaises mœurs et la corruption répandue qui règnent à Rome où on ressent fortement l’absence du Pape qui réside à Avignon à cette époque la font souffrir. Au cœur de sa mission, pareille à celle de sa contemporaine, Sainte Catherine de Sienne, sera donc de demander au Pape son retour auprès de la Tombe de Pierre.

  • Une femme pour la paix en Europe

L’autre «front» de son action est celui de la paix en Europe. Elle écrit aux princes pour qu’on mette fin à la Guerre des Cent ’ans, entre la France et l’Angleterre. En cette période ses œuvres de charité eurent un impact décisif. Elle, issue de haute noblesse, vit dans la pauvreté, en sollicitant même l’aumône aux porches des églises. Il y eut également les années des pèlerinages dans diverses parties de l’Italie, d’ Assise au Gargano, et enfin le pèlerinage des pèlerinages, celui en Terre Sainte, à l’âge de 70 ans,
mais cet âge n’empêcha pas son désir. Au cœur de son expérience de foi, il y eut la Passion du Christ et la Vierge Marie. En témoigne le «chapelet brigidin» et les prières en relation à des grâces particulières que Jésus avait promises à celui qui les aurait récitées. Elle meurt à Rome le 23 juillet 1373. Elle confie l’Ordre à sa fille Catherine qui, une fois veuve, l’avait rejointe quand Brigitte était à Farfa. Son unique regret était que le Pape ne fût pas définitivement revenu à Rome. En 1367 le pape Urbain V y était, en effet rentré, mais seulement pour une brève période. Ce sera le pape Grégoire XI qui y fera un retour définitif, quelques années après la mort de Brigitte.

  • Co-patronne de l’Europe

Canonisée en 1391 par Boniface IX, sainte Brigitte, patronne de la Suède, a été proclamée en 1999 Co-patronne de l’Europe par saint Jean-Paul II, qui a souligné comment «l’Eglise, sans se prononcer sur les révélations particulières, a accueilli l’authenticité complexe de son expérience intérieure». Sa figure est donc très chère aux récents papes. Benoît XVI lui a consacré une catéchèse à une audience générale de mercredi et le pape François a voulu canoniser celle qui, au XX è siècle avait renouvelé l’Ordre du Très-Saint Sauveur, Marie Elizabeth Hesselblad, à laquelle il donnera une forte empreinte œcuménique, toujours dans le sillon de cette recherche de la paix et de l’unité si chères à Brigitte.

Source : Vatican News

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LES SAINTS PATRONS DE L'EUROPE

Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi des saints patrons pour l’Europe ? Qui sont-ils et qu’ont-ils fait pour l’Europe ?

Les Saints sont ceux qui ont, pendant leur vie terrestre, noué une telle amitié avec Dieu qu’ils ont réussi à donner à voir quelque chose de l’amour de Dieu autour d’eux. En ce sens, ils sont un exemple et une source d’inspiration pour beaucoup d’autres personnes. Il est dans la grande tradition de l’Eglise catholique de mettre certaines activités ou territoires sous la protection particulière d’un(e) Saint(e). Cela permet aux chrétiens de s’appuyer sur son exemple concret et sa prière d’intercession dans leurs efforts pour construire un monde plus juste et plus digne. C’est en ce sens que l’Eglise a choisi des saints patrons européens, dont la sainteté s’est exprimée dans des circonstances historiques et dans un contexte géographique qui les rendent particulièrement significatifs pour le continent européen.

Les co-patrons de l’Europe sont aujourd’hui au nombre de six : Saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Méthode proclamés co-patrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes proclamées co-patronnes de l’Europe en 1999 par Jean-Paul II : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein).

Paul VI présentera ainsi les raisons du choix de Benoît : « Messager de paix, fondateur de la vie monastique en Occident… Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s’étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l’Irlande aux plaines de Pologne”. Soucieux de l’unification de ce qu’il appelait les deux poumons de l’Europe, Jean-Paul II proposa comme co-patrons de l’Europe, Cyrille et Méthode, pionniers de l’évangélisation de l’Orient. Inventeurs de l’alphabet cyrillique, ils traduiront la Bible en slavon et seront les acteurs de l’inculturation de l’Evangile au monde slave.

Jean-Paul II a aussi voulu que soit reconnue la contribution des femmes à l’Europe. Avec sainte Brigitte de Suède (1303-1373), cette femme du Nord qui fut mère de famille avant de fonder l’Ordre du Très Saint Sauveur, c’est l’importance du lien oecuménique qui est soulignée. En sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, c’est son engagement inlassable dans la résolution de multiples conflits qui déchiraient tant la société que l’Eglise de son temps qui est mis en valeur. Servir la communion fut l’idéal qui inspira sa vie.

Enfin, avec sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942), carmélite d’origine juive qui mourut à Auschwitz, c’est « d’une part, la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens » qui sont ainsi mis en lumière. « Déclarer Edith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du vieux continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle ». (Jean-Paul II).

(Source : Église catholique en France)