26 décembre - La Sainte Famille — Paroisse de Gray

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26 décembre - La Sainte Famille

La fête de la Sainte Famille est récente : au Canada en 1893, pour l'Eglise entière en 1921, placée après Noël en 1969.
La Sainte Famille du Christ désigne la famille terrestre que forment Jésus et ses parents, Marie et Joseph.

Aujourd’hui, elle est célébrée par l’Église catholique le premier dimanche de l’octave de Noël, c’est-à-dire celui qui suit immédiatement la fête de la Nativité, ou à défaut, le 30 décembre.

De nos jours, cette dévotion s’est largement répandue. Le pape François lui-même invite dans son exhortation apostolique Amoris laetitia à la prendre comme modèle. En France, un sanctuaire comme celui de Cotignac dans le Var lui est dédié. Après les apparitions reconnues de la Vierge à l’Enfant il y a cinq cents ans puis de Joseph, cent cinquante ans plus tard, Cotignac est devenue un lieu de dévotion populaire où de nombreux pères et mères de famille se rendent pour demander des grâces à la Sainte Famille et la prendre comme modèle.
Pourtant, si la famille que composent Jésus, Joseph et Marie est instituée dès les premiers chapitres des quatre Évangiles, sa figure comme « Sainte Famille » est une construction relativement tardive, en particulier parce qu’elle est tributaire du culte de saint Joseph, qui ne s’est développé qu’au XVe siècle.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que la Sainte Famille est réellement instituée comme un modèle à suivre. Le pape Léon XIII, par le bref Neminem fugit de juin 1892, a établi à Rome l’Association de la Sainte-Famille, dans le but d’unifier toutes les confréries instituées sous le même vocable. L’année suivante, il a décrété que la fête de la Sainte Famille serait célébrée partout où elle était honorée, et il l’a dotée d’une messe nouvelle et d’un office dont il a lui-même composé les hymnes. Enfin Pie XI, en 1921, a rendu cette fête obligatoire dans toute l’Église.

MESSE À LA BASILIQUE NOTRE DAME À 10h00

SOURCE : PAX CHRISTI

  • Extrait de la lettre du Pape François

Ma première pensée va aux familles, appelées à une mission éducative première et incontournable. Elles constituent le premier lieu où se vivent et se transmettent les valeurs de l’amour et de la fraternité, de la convivialité et du partage, de l’attention et du soin de l’autre. Elles sont aussi le milieu privilégié pour la transmission de la foi, en commençant par ces simples gestes de dévotion que les mères enseignent à leurs enfants. Pour ce qui concerne les éducateurs et les formateurs qui, à l’école ou dans les différents centres de socialisation infantile et juvénile, ont la tâche exigeante d’éduquer des enfants et des jeunes, ils sont appelés à être conscients que leur responsabilité regarde les dimensions morales, spirituelles et sociales de la personne. Les valeurs de la liberté, du respect réciproque et de la solidarité peuvent être transmises dès le plus jeune âge. (Fratelli tutti, 114)

  • Pour réfléchir

Nos familles aujourd’hui sont mises à rudes épreuves, mais n’oublions pas que Joseph a protégé Marie en lui faisant confiance et en se refusant à la répudier, ce qui l’aurait mise elle et Jésus au ban de la société de l’époque. Par amour sûrement, parce que son coeur a accepté cet enfant, cadeau de Dieu. Avec Marie, il a su créer un foyer qui a permis à Jésus de grandir « rempli de sagesse », entouré d’affection et de sécurité afin qu’il puisse s’épanouir pleinement. N’oublions pas non plus la précarité des conditions de la naissance du Christ que nous venons de célébrer. La fuite en Egypte rapporte également un fait dramatique, et toujours Joseph qui fait confiance à Dieu, guide et protège la sainte Famille. Marie a également donné toute sa tendresse à sa famille. « Elle gardait tout cela en son coeur. »

PRIÈRE
Seigneur,
Toi qui fais de la paix un don de Dieu pour les hommes,
accorde à notre famille cette paix qui vient de Toi.
Chasse loin de nous l’esprit de colère et de rancune.
Apprends-nous à être à l’écoute les uns des autres.
Que notre maison soit un havre de paix au milieu des tensions de ce monde.
À l’image de ton Église, que le Christ soit la source et le sens de notre vie pour qu’il règne sur notre famille, Lui, le Prince de la paix. Pour cela, apprends-nous, Seigneur, à être assez maîtres de nous-mêmes
pour ne pas imposer aux autres la fatigue et la mauvaise humeur qui viennent de l’extérieur.
Accorde à chacun de nous un coeur qui comprenne, une oreille qui écoute, une main qui aide.
Qu’en désamorçant les conflits, la paix ait toujours le dernier mot entre nous.
Que tous ceux qui viennent dans notre famille fassent l’expérience de la paix qui vient de Toi.
Rappelle-nous toujours l’importance de prier pour la paix sans laquelle il n’y a pas d’avenir ni d’amitié possible entre les hommes.
Offre à nos enfants, par l’exemple de notre unité et de notre pardon en famille,
l’expérience de la paix qui feront d’eux des témoins confiants et unifiés

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (2, 41-52)

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.

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SOURCE : PRIONS EN EGLISE

DIEU PRÉSENT DANS CHAQUE FAMILLE

Au lendemain de Noël, la fête de la Sainte Famille nous plonge dans les joies et les complexités de toute vie ­familiale. Après la naissance de Samuel, Anne et son mari Elcana ne sont pas d’accord sur l’attitude à adopter vis-à-vis du sanctuaire du Seigneur. De plus, Anne refuse tout net de suivre son mari ; elle décide seule du nom et du sort de son fils. La deuxième lecture rappelle que nous sommes déjà enfants de Dieu, sans cacher que tout n’a pas été encore manifesté car certaines des promesses familiales sont devant nous. Enfin, saint Luc parle sans détour de parents en souffrance devant l’attitude de leur fils.
Les textes bibliques ne nous permettent donc pas de confondre nos rêves d’harmonie et nos expériences familiales. Les aspérités des lectures d’aujourd’hui manifestent en réalité la grâce de Dieu qui nous est communiquée inlassablement – y compris dans notre vie familiale ! Une phrase du psaume nous donne la clé : « Heureux les hommes [et les femmes] dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur ! »
La fête de la Sainte Famille n’est pas la présentation d’un modèle qu’il faudrait reproduire, mais le rappel de l’action salvatrice de Dieu au cœur de toutes nos réalités humaines, à commencer par notre vie en famille. Nous sommes vraiment enfants de Dieu parce que la puissance divine traverse de l’intérieur notre condition humaine. Et le temps de Noël est un moment privilégié pour découvrir ces chemins nouveaux qui s’ouvrent dans nos cœurs.

Père Luc Forestier, oratorien (Prions en Église)
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QUE RENDRE AU SEIGNEUR POUR LE BIEN QU'IL M'A FAIT ?

Le temps de l’observation
En cette fête de la Sainte Famille, arrêtons-nous à la première lecture. Anne, dont le nom signifie « Dieu fait grâce », était stérile et humiliée. Elle a prié le Seigneur et un enfant lui est né, Samuel, dont le nom fait référence à cette prière entendue. Un enfant qu’elle reconnaît comme un don de Dieu et ne s’approprie pas, à la différence d’Ève qui, à la naissance de Caïn, s’écrie : « J’ai acquis un homme… » (Gn 4, 1). Rien de cela puisque Anne choisit d’en faire don au Seigneur, selon une modalité propre à son temps dans laquelle le lecteur est invité à discerner une attitude intérieure susceptible de s’incarner dans d’autres réalisations concrètes. Cette dépossession peut évoquer la ligature d’Isaac (Gn 22, 1-18) – épisode dans lequel Dieu ne demande pas à Abraham de « tuer » son fils, mais de le reconnaître comme un « autre que lui » appelé à se tenir devant Dieu, son ultime origine.

Le temps de la méditation
Luc va dans le même sens en affirmant le primat de la relation de Jésus à son Père sur la relation à la famille dans laquelle il grandit (Lc 2, ­41-52). Certes, il fait une allusion à la Pâque du Christ, vrai homme et vrai Dieu : absence de trois jours, rencontre avec le Ressuscité qui, comme le dit Jean, doit remonter vers « son Père » (Jn 20, 17). Mais ce texte qui nous dit l’inaliénable liberté de Dieu sur lequel nul ne peut mettre la main, nous rappelle aussi l’inaliénable ­liberté de tout être humain à recevoir comme un don de Dieu qu’il ne s’agit pas de s’approprier, même s’il nous est proche. Ainsi la Bible nous révèle Dieu et nous révèle à nous-mêmes, à nos tentations de mainmise, au discernement nécessaire dans le quotidien pour que la relation soit juste et ouverte à l’inattendu du Seigneur et de chaque être créé à son image. Ce qui nous demande de mettre notre « force en Dieu », comme le chante le psalmiste, pour que « des chemins s’ouvrent dans nos cœurs » (Ps 83 [84], 6).

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église

PRIÈRE de Rodhain Kasuba pour ce dimanche (Prions en Église)

Seigneur Jésus Christ,
comme la plupart d'entre nous, tu es venu dans notre monde au sein d'une famille sans histoire.
Comme plusieurs enfants, migrants, réfugiés et apatrides, tu as éprouvé l'adversité humaine ;
tu t'es retrouvé réfugié en Egypte afn d'échapper à la folie d'Hérode.
Comme certains parents aujourd'hui, les tiens ont été étreints par l'angoisse quand,
en rentrant du pèlerinage annuel à Jérusalem, ils ont constaté que tu n'étais plus dan la caravane.
Le récit de ta fugue, Seigneur Jésus, nous fait découvrir qui tu es : le Fils bien-aimé du Père.
Garde-nous du désir de te posséder, fais-nous entrer dans ta grande famille.