4 février - 5ème dimanche du temps ordinaire - "Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies" — Paroisse de Gray

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4 février - 5ème dimanche du temps ordinaire - "Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies"

Vainqueur du mal, Libérateur, Sauveur. Tel est le Christ, « le Seigneur qui guérit nos blessures ». La foi ne dispense personne du mal et de l’épreuve, mais elle est la force qui permet de les traverser, elle est la flamme de l’espérance qui éclaire notre avenir. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 4 FÉVRIER - 10h00 - BASILIQUE - MESSE DES FAMILLES et REMISE DU "NOTRE PÈRE" AUX CATÉCHUMÈNES

UNE PRIÈRE de Lise Lachance pour ce dimanche (Prions en Eglise)
TRANSFORME EN JOIE
Dans ma détresse, il m'arrive de désespérer, comme Job, et je dis : « Mes yeux ne verront plus le bonheur.»
Où es-tu, Seigneur, quand j'ai mal ? .
Je me rappelle les paroles de ton Fils, Jésus. Ses gestes de guérison parlent de ton amour pour l'être humain que tu as créé.
Malgré nos égarements, tu ne cesses de nous offrir une relation construite sur la confiance et la fidélité.
Rends-moi l'espérance d'être sauvée.
Je crois en la vie que tu promets.
Regarde celles et ceux qui souffrent autour de moi et souviens-toi de tes promesses, accomplies en Jésus.
Exauce notre désir de vivre et transforme nos douleurs en joie de résurrection.

 

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

La parole de Dieu de ce dimanche nous appelle à ne jamais nous décourager, à nous tourner vers le Seigneur
quand la nuit nous envahit, à lui faire confiance quand l’avenir est difficile, à cause de la maladie ou du mal qui nous habite.
L’apôtre Paul et Jésus lui-même nous appellent aussi à l’humilité.
Dans notre manière de vivre la foi chrétienne et le service des autres, c’est le Seigneur qui est premier.
C’est auprès de lui, dans l’intimité de la prière, que nous puiserons force et courage pour proclamer l'Évangile
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PREMIÈRE LECTURE | Job 7, 1-4.6-7

« Ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. »
Job est accablé de malheurs, il sombre dans le désespoir et ne trouve plus de sens à sa vie. C’est le cas de nombre de nos contemporains, de tous âges et de toutes conditions. Vous qui lisez ces lignes, vous portez peut-être aussi une part de découragement et d’interrogations. Job demande au Seigneur de l’accompagner et de l’aider. Qu’il nous

Job est, dans toute la Bible et, sans doute dans la littérature universelle, le porte-parole le plus hardi de la souffrance humaine. Son cas est exceptionnel, dira-t-on, mais ce qu’il dit vaut non seulement pour les personnes qui souffrent mais également pour tout mortel qui vit sur terre. Corvée, travail, salaire de manœuvre et condition d’esclave sont des mots qui traduisent le côté tragique de l’existence humaine. L’existence de Job n’est que souffrance, angoisse, cauchemars. Voilà un message dur à entendre : ses amis cherchent davantage à le réfuter qu’à l’accueillir. Job est toutefois le seul à tutoyer Dieu : du fond de sa souffrance, c’est à Dieu qu’il s’adresse et c’est de lui seul qu’il espère compassion et réconfort.

Lecture du livre de Job (7, 1-4.6-7)
« Je ne compte que des nuits de souffrance » J ob prit la parole et dit : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me dis : “Quand pourrai-je me lever ?” Le soir n’en finit pas : je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’achèvent faute de fil. Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. » 
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PSAUME 146

« Il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. »
Ce psaume nous invite à rendre grâce au Seigneur, qui nous guérit et soigne nos blessures. Pour parvenir à cette louange, il nous faut nous ouvrir sans réserve et en toute humilité à son amour et lui confier les fardeaux que nous avons du mal à porter. Nous rendons grâce aussi pour toutes les guérisons que le Seigneur a opérées sur d’autres personnes.

Le « Souviens-toi, Seigneur » prononcé par Job est une invocation très fréquente dans les psaumes – on trouve aussi la formule « Ne m’oublie pas, Seigneur » . Là, comme chez Job, elle surgit des « profondeurs » de la souffrance et de la détresse humaines. Qu’elle trouve une réponse immédiate ou non, elle est un immense cri de foi et d’espérance. Or les psaumes redisent à satiété que Dieu « n’oublie pas le cri des malheureux » (Ps 9, 13). Voilà une certitude que partage l’auteur du psaume 146 : « il (Dieu) guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures » et « élève les humbles ». Le Dieu de Job, des psalmistes, des Prophètes et de toute la Bible est un Dieu sensible et compatissant à toute souffrance humaine.

Psaume 146
Refrain : Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures 
Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange : il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. 
Il compte le nombre des étoiles, il donne à chacune un nom ; il est grand, il est fort, notre Maître : nul n’a mesuré son intelligence.
Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies. Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !
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DEUXIÈME LECTURE  | 1 Corinthiens 9, 16-19.22-23

« Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »
Comme toujours, Paul a un langage très direct. Il faut y voir surtout sa manière de souligner que l’annonce de l’Évangile a deux caractéristiques : c’est une mission qui nous est confiée par le Seigneur, quelquefois par surprise comme pour Paul, et que nous avons à accomplir de manière totalement désintéressée. Nous pouvons nous réjouir des fruits que cette annonce peut produire, mais jamais en tirer gloire !

Paul nous rappelle dans quel état d’esprit il accomplit son travail d’évangélisation. Est-ce par fierté personnelle, par nécessité ou pour mériter une récompense ? Il ne laisse subsister aucune ambiguïté : c’est par nécessité et en vertu d’une mission. Paul ne cherche pas non plus à obtenir un « avantage matériel » et ne réclame aucun droit. L’Apôtre revendique une liberté totale qui lui permet de se faire « tout à tous », voire « l’esclave de tous », pour « en sauver à tout prix quelques-uns ». Ce qui compte pour lui, ce n’est pas seulement « d’annoncer l’Évangile », mais « d’ y avoir part ». L’évangélisateur se doit d’être lui-même transformé et animé par les valeurs de l’Évangile.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (9, 16-19.22-23)
« Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »
Frères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile! Certes, si je le fais de moi-même, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée. Alors quel est mon mérite ? C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile. Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi. 
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ÉVANGILE  | Marc 1, 29-39

« Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile. »
La présence de Jésus et les miracles qu’il accomplit suscitent l’admiration des foules. Afin de ne pas être apprécié uniquement pour ses dons de guérisseur, Jésus va se centrer sur l’essentiel de sa mission. Il vit un moment d’intimité avec son Père, puis rappelle à ses disciples qu’il est venu proclamer l’Évangile à tous. Comme toujours, il échappe à ceux qui voudraient l’enfermer dans un rôle et nous invite à aller vers d'autres.

Jésus se rend pour la première fois dans une synagogue, et là, il enseigne. Sobre et discret comme à son habitude, Marc ne nous livre pas un discours de Jésus. Il se contente de souligner, à deux reprises, à quel point l’auditoire perçoit la nouveauté de son enseignement par rapport à celui des scribes. Jésus enseigne « en homme qui a autorité ». Ironiquement, c’est un homme « tourmenté par un esprit impur » qui dévoile le fondement de cette autorité de Jésus, en reconnaissant en lui « le Saint de Dieu ». Le geste de guérison posé par Jésus parle aussi fort que son enseignement : il lui vaut une renommée exceptionnelle en Galilée.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 29-39)
« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit,elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Marie-Dominique Trébuchet, théologienne, Institut catholique de Paris, Prions en Eglise

L’ANNONCE EN PAROLES ET EN ACTES 

Annoncer l’Évangile : il n’est rien de plus grand, rien de plus urgent. Mais comment comprendre la mission du Christ en termes d’annonce alors qu’il en est lui-même la réalisation ? Quelle forme prend l’annonce chez celui qui est lui-même Bonne Nouvelle pour tous ? Les textes du jour nous donnent-ils une clé d’interprétation ? Job n’en peut plus de souffrance mais au cœur même de son malheur, et alors que nulle espérance ne semble permise, il s’adresse au Seigneur : « Souviens-toi. » Comme en écho à la souffrance de Job, de nombreux souffrants et malades s’adressent à Jésus. Ils ont reconnu en lui celui qui n’abandonne pas, celui qui se souvient, celui qui écoute, porte attention et sauve. Jésus guérit du mal et du malheur et c’est ainsi qu’il ne fait pas autre chose qu’annoncer l’Évangile. Le contenu de l’Évangile se découvre dans les paroles et les actes de Jésus, en reliant ses paroles et ses actes. Ainsi nous comprenons que l’annonce est liée à l’écoute, à l’attention, à la proximité avec les souffrants, au soin apporté, à la guérison des maux qui empêchent de vivre. Le salut rejoint l’homme qui attend du Seigneur qu’il se souvienne de lui. Transformé, sauvé du mal et du malheur, il n’a de cesse, comme Paul, d’annoncer la Bonne Nouvelle : Dieu sauve.du mal et du malheur, il n'a de cesse, comme Paul, d'annoncer la Bonne Nouvelle : Dieu sauve.