25 février - 2ème dimanche de Carême - "Et il fut transfiguré devant eux" — Paroisse de Gray

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25 février - 2ème dimanche de Carême - "Et il fut transfiguré devant eux"

« Me voici ! » Telle est la réponse d’Abraham à l’appel du Seigneur, et sa fidélité nous émerveille. Sommes-nous prêts à suivre le chemin que Dieu nous trace ? Jésus transfiguré éclaire nos pas. Il confie à chacun la mission de l’Église, l’annonce de la Bonne Nouvelle de la Résurrection. Demeurons à l’écoute de sa parole et rendons grâce pour notre salut. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 25 FÉVRIER - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE
(Messe à 10h30 à Champlitte et à Valay)

UNE PRIÈRE de Lise Hudson-Bonin, pour ce dimanche (Prions en Église)

SOIS BÉNI,SEIGNEUR
Seigneur, il est bon de nosu retrouver auprès de toi qui nous rassembles en ce jour.
Tu nous invites à croire en ta parole qui offre les vivres dont notre foi a besoin tout au long de nos jours.
Sois béni, Seigneur !
Sur notre route, nous faisons face à de difficultés.
Nous avons de nombreux défis à relever.
Tu es là, fidèle, tu éclaires nos nuits.
En dessinant pour nous un avenir plein de lumière, tu nous incites à ne pas baisser les bras.
Sois béni, Seigneur !
Tu nous montres le visage du Père.
Nous sommes, comme toi, ses enfants bien-aimés.
Donne-nous d'y croire au plus profond de notre coeur et de vivre avec toi dans son intimité.
Alors nous afficherons des visages de ressuscités.
 

 

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

Dans notre marche de Carême, les textes de ce dimanche nous recentrent sur notre filiation avec le Seigneur. La Transfiguration révèle la divinité de Jésus et la voix venue du ciel affirme aux disciples qu’il est le Fils de Dieu. La foi d’Abraham peut aller jusqu’à offrir son propre fils en sacrifice et saint Paul affirme que Dieu nous donne tout. En réponse à une telle générosité, nous sommes appelés à vivre en fils et filles de Dieu et à renouveler notre fidélité au Seigneur. (Prions en Église)

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PREMIÈRE LECTURE | Genèse 22, 1-2.9-13.15-18

« Parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions. »
Abraham était entouré de peuples qui, semble-t-il, pratiquaient des sacrifices humains. L’épisode du sacrifice d’Isaac lui apprend que Dieu rejette ces sacrifices mais qu’il admire son amour inconditionnel. Nous entendons ce passage lors de la vigile pascale en préfiguration de la mort de Jésus comme son don suprême pour que les hommes aient la vie éternelle.

La scène est l’une des plus poignantes de la Bible. Le patriarche, qui avait pourtant argumenté auprès de Dieu au sujet de la destruction de Sodome, ne proteste pas contre l’ordre divin d’immoler son propre fils, si scandaleux soit-il. Abraham obéit sur-le-champ et se met en route vers la montagne du sacrifice. Les non-dits du récit occultent les sentiments éprouvés par Abraham et Isaac. Mais voilà que l’ange du Seigneur interpelle Abraham et lui demande de ne pas sacrifier son fils. Abraham a passé l’épreuve, et son obéissance inconditionnelle lui vaut le renouvellement des promesses divines d’une postérité nombreuse.

Lecture du livre de la Genèse (22, 1-2.9-13.15-18)
Le sacrifice de notre père Abraham
En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué.
Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois; puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham! Abraham! » Il répondit : « Me voici! » L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. » 
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PSAUME 115

« Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce, j’invoquerai le nom du Seigneur. »
Comme le psalmiste, nous traversons parfois des épreuves mais le Seigneur garantit à ses serviteurs qu’il ne les abandonne pas et qu’il leur apporte une issue dans leur malheur. C’est un motif pour rendre grâce.

Avec ses références au temple de Jérusalem et au « sacrifice d’action de grâce » offert en présence du peuple, le psaume appartient à une époque très éloignée de celle d’Abraham. Mais l’antienne et les deux premières strophes peuvent très bien s’appliquer au parcours du père des croyants. Les premiers mots de l’antienne rappellent ceux que Dieu avait adressés au patriarche : « Marche en ma présence, et sois parfait » (Gn 17, 1). Le « Je crois » du psalmiste rend parfaitement compte de la réponse d’Abraham à la promesse de Dieu et à son alliance : « Abraham eut foi dans le Seigneur » (Gn 15, 6). Le dénouement heureux de la première lecture montre qu’il « en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ».

Psaume 115
Refrain : Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants. 
Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert. Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce, j’invoquerai le nom du Seigneur. 
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple, à l’entrée de la maison du Seigneur, au milieu de Jérusalem

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DEUXIÈME LECTURE | Romains 8, 31b-34

« Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous. »
En nous donnant son Fils, Dieu nous a montré son amour à l’extrême. Parce que Jésus a accepté de vivre notre condition humaine, il s’est confronté au mal, jusqu’à risquer d’être condamné injustement. C’est, pour nous, un appui dans les épreuves puisqu’il a été victorieux du mal et de la mort.

Paul vient d’évoquer « les souffrances du temps présent », « les douleurs de l’enfantement » et les gémissements intérieurs. Il lance ici un vibrant plaidoyer : au milieu de tant d’épreuves, Paul réitère sa confiance absolue en la protection divine. Une confiance ancrée dans la mort et la résurrection du Christ. À la différence d’Isaac qui, finalement, n’a pas été sacrifié, le Fils unique de Dieu « n’a pas (été) épargné » mais a été « livré pour nous tous ». Les liens avec la première lecture sont évidents : Abraham devait sacrifier son fils unique, mais Dieu l’a finalement dispensé de le faire. En revanche, Dieu lui-même a livré son Fils, son unique, son bien-aimé, pour le salut de tous.

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (8, 31b-34)
« Dieu n’a pas épargné son propre Fils »
Frères, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Dieu est celui qui rend juste : alors, qui pourra condamner ? Le Christ Jésus est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous. 

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ÉVANGILE  | Marc 9, 2-10

« De la nuée une voix se fit entendre : ʺCelui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !ʺ » 
La transfiguration de Jésus est une manifestation de sa divinité dans son humanité. Cet événement exceptionnel annonce que Jésus peut être vainqueur sur toute forme de mal, y compris de la mort. C’est ce que laisse entrevoir le Christ, dans l’ordre qu’il donne à ses disciples, en redescendant de la montagne.

La transfiguration de Jésus devant trois disciples privilégiés et en présence d’Élie et de Moïse est en soi une expérience réjouissante. On comprend facilement l’excitation de Pierre, qui voudrait que le tout se prolonge par l’érection de trois tentes. Le Christ resplendit de gloire, la voix céleste confirme la véritable identité de Jésus comme « Fils bien-aimé du Père » et son statut de prophète. Les disciples demeurent toutefois perplexes en descendant la montagne, puisque Jésus fait allusion à sa propre mort. Nouvel Isaac et Fils bien-aimé du Père, il sera immolé sur la Croix mais ressuscitera pour devenir le Seigneur des vivants et des morts.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (9, 2-10)
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir  une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ». 

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Jean-Paul Sagadou, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

SUR UNE HAUTE MONTAGNE ! 

Abraham a rencontré Dieu dans « un endroit que le Seigneur lui avait indiqué ». Cet endroit, il le nomma « Sur-le-montle-Seigneur-est-vu ». Sur cette montagne, une Alliance a été scellée entre Dieu et Abraham. Dieu a vu la grandeur de la foi d’Abraham et Abraham a découvert la gratuité absolue de Dieu. Ce qui s’est passé là peut s’envisager comme une révélation, une transfiguration. C’est aussi sur une « haute montagne » que Pierre, Jacques et Jean voient la manifestation de la lumière de Dieu dans le visage de son Fils Jésus. La montagne, c’est le lieu où l’homme s’élève vers Dieu et où Dieu se penche vers l’homme. C’est sur la montagne du Sinaï que Yahwé confie à Moïse les Tables de la Loi, c’est également sur le mont Horeb que Yahwé rencontre Élie. Pour voir Dieu, il faut prendre de la hauteur. Il faut s’élever. Dès lors, la question qui se pose à nous est la suivante : quel est le « lieu » où il m’est donné de rencontrer Dieu ? Et si la « haute montagne » pour moi était d’abord mon « cœur » ? À chacun d’entre nous, Jésus transfiguré dit : « Haut les cœurs ! » Ne le cherchons pas dans le merveilleux et dans les grandes manifestations. Il est là, dans la « brise légère » et le cœur de quiconque le cherche avec humilité et simplicité. Si nous voulons entendre la voix du Père nous révéler que Jésus est son « Fils bien-aimé », il nous faut, en ce temps de Carême, emprunter les chemins de la prière. C’est la prière qui transfigure, c’est elle qui nous transforme. Il s’agit d’aller à l’écart, et dans le silence, se mettre à l’écoute de Dieu par la lecture de sa parole

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UN CARÊME CONTRE LA FAIM ET POUR LA JUSTICE
Depuis plus de 60 ans, le CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires de par le monde
s’engagent contre les inégalités, contre la faim et pour le développement.
Nous accompagnons 525 acteurs et soutenons leurs projets dans 72 pays.
Cet engagement prend racine dans l’Évangile et la pensée sociale de l’Église.

 

COMMENT VIVRE UN CARÊME SOLIDAIRE ?

Le Carême n’est pleinement vécu que lorsqu’on l’envisage dans ses trois dimensions : la prière, le jeûne et le partage. Nous sommes donc invités à la solidarité, et tout le monde est concerné ! De nombreuses actions sont menées dans les paroisses et les diocèses durant ces 40 jours afin de nous aider à partager avec notre prochain. 

Depuis plus de 50 ans, le CCFD-Terre Solidaire, en soutenant financièrement ses partenaires sur le terrain, contribue à faire reculer la faim dans le monde. À l’occasion du Carême 2023, le CCFD Terre Solidaire propose une réflexion et des outils pour animer le temps du Carême sur le thème de la paix et de la sécurité alimentaire.

S'engager avec le CCFD Terre Solidaire
Le CCFD invite cette année à vivre un Carême contre la faim et pour la justice économique.
Sont disponibles : un livret spirituel et un cahier d'animation pour vivre ce temps. (voir ci-dessous)

 "Un parcours d’engagement pour construire une Terre Solidaire, avec celles et ceux qui agissent contre la faim et pour la justice.
Un parcours à vivre seul, en famille, entre amis ou en équipe, pour devenir acteur dans sa vie et donner du sens à son don".

2ème DIMANCHE DE CARËME = S'OUVRIR À LA VIE POUR CONSTRUIRE LA PAIX

« Le sens social de notre préoccupation à l’égard du changement climatique va au-delà d’une approche purement écologique parce que l’attention que nous portons les uns aux autres et l’attention que nous portons à la terre sont intimement liées. »
Laudate Deum §3

Éclairage biblique par notre aumônier national, Bertrand Gournay
Les paroles que Dieu a adressées à son peuple au long des siècles ont été inscrites dans la Bible, la Torah. Une nuée recouvre Moïse, Élie, Jésus et ses trois disciples, raconte saint Marc. Cette nuée évoque le contenu du Livre saint, disaient les Pères, nos anciens dans la foi. Tout y est écrit en vue d’être  Moïse, une pour Élie et une autre pour Jésus », dit-il. C’est désormais inutile. Il n’y a plus de séparation entre morts et vivants. Un autre espace s’ouvre définitivement, celui du corps du Christ ressuscité rassemblant tous les hommes en lui.Seigneur, ne te lasse pas de nous parler pour nous ouvrir à la vie de ton Royaume de paix.

Viens Seigneur,
ouvrir nos coeurs et nos esprits pour que nous devenions aptes à suivre le Christ,
à résister aux tentations  contemporaines.

Le réseau JnT soutient les familles vulnérables au Brésil, en dénonçant les violations des droits humains par certaines grandes entreprises et l’État et en développant l’agroécologie. 
Offrir une prière :
Seigneur, nous te confions ces femmes et ces hommes du réseau JnT au Brésil qui s’engagent chaque jour pour un monde plus juste.

Lire ici le cahier de Carême du CCFD-Terre Solidaire                Lire ici le livret spirituel du CCFD-Terre Solidaire

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1ER DIMANCHE DE CARÊME = S’ENGAGER À PLUS DE JUSTICE ET DE SOBRIÉTÉ

« Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement. Il s’agit simplement de redéfinir le progrès. »
Laudato Si’ §194

Éclairage biblique par notre aumônier national, Bertrand Gournay
« Le Royaume de Dieu, c’est la Royauté d’Amour de Dieu au plus intime de nous », écrit Maurice Zundel. Les mots de Jésus sont fermes : Dieu a besoin des hommes pour édifier son Royaume, des hommes capables de repentir. L’actualité, les enjeux climatiques, économiques et sociaux tels que les formes de domination hommes-femmes ou les replis identitaires au sein de plus en plus de pays exigent des prises de conscience urgentes de tous, sachant combien « tout est lié » (Cf. la lettre apostolique du pape François « Tous
Frères »). Ne devons-nous pas nous engager sur plus de justice et de sobriété ? Viens, Seigneur, ouvrir nos coeurs et nos esprits pour que nous devenions aptes à suivre le Christ, à résister aux tentations contemporaines.