14 avril - 3ème dimanche de Pâques - "Tout ce qui était écrit s'est accompli" — Paroisse de Gray

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14 avril - 3ème dimanche de Pâques - "Tout ce qui était écrit s'est accompli"

Le temps pascal est le temps favorable à une sincère profession de foi par excellence. Dès après Pâques et la Pentecôte, Pierre adresse au peuple un discours tonique, qui résume le kérygme, le cœur de la foi, et invite tous les auditeurs à la conversion. Car nous sommes sauvés par Jésus ressuscité, nous pouvons donc vivre dans la confiance en Dieu et nous laisser transformer par son amour : telle est la Bonne Nouvelle dont nous devons être les témoins, en tous lieux d’humanité, par nos paroles de réconfort et par la charité effective au service des plus petits. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 14 AVRIL - 10h00 - MESSSE A LA BASILIQUE 
10h30 - Messe à Autrey-lès-Gray et à Valay)

UNE PRIÈRE de Lise Hudon-Bonin, pour ce dimanche (Prions en Eglise)
TU ES VIVANT AVEC NOUS, SEIGNEUR
Tu es ressuscité, Seigneur !
Tu nous parles, et nou smangeons avec toi.
C'est bien toi, le Vivant, Parole d'amour, Pain de vie.
Nous reconnaissons ta tendresse et ta paix dans les personnes qui nous écoutent, nous encouragent
et nous soutiennes dans nos moments d'épreuve.
Nos enfants nt besoin d'affection, de sécurité, de respect, de confaince.
Nos conjoints et nos amis souhaitent notre fidélité, nos conseils, notre complicité.
Nos collègues de travail comptent sur notre collaboration et notre enthousiasme.
Fais de nous des témoins de ta présence.
Tu es vivant auprès de nous, Seigneur.
Ta présence donne sens et fécondité à nos jours.
Tu es notre force, notre lumière.
Puissions-nous témoigner de notre joie ! 

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Actes des Apôtres 3, 13-15. 17-19

« Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. » 
Pierre s’adresse aux Juifs qui ont livré Jésus à Pilate, le conduisant ainsi à la mort. Il reconnaît toutefois qu’ils ont « agi dans l’ignorance », mais les appelle fermement à se convertir en étant sûrs de la miséricorde de Dieu.
Ce deuxième discours de Pierre ne s’adresse plus à un auditoire cosmopolite, comme celui de la Pentecôte. Il s’adresse spécifiquement aux « Israélites » à qui il proclame d’emblée la glorification de Jésus. Il les interpelle vivement et leur reproche d’avoir « livré » et « renié » Jésus, le « serviteur » de Dieu, « le Saint et le Juste ». La charge est lourde, mais Pierre reconnaît que les Israélites et leurs chefs ont agi par « ignorance ». Ignorance, notamment, de leurs prophètes, dont Isaïe, qui avaient annoncé un Messie humble, serviteur et broyé par la souffrance pour le salut de tous. L’heure est venue pour e

Lecture du livre des Actes des Apôtres (3, 13-15.17-19)
« Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts »
En ces jours-là, devant le peuple, Pierre prit la parole : « Hommes d’Israël, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie, souffrirait. Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. » 
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PSAUME 4
« Beaucoup demandent : “Qui nous fera voir le bonheur ?” Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! »  
Tous les humains sont en quête de bonheur, mais en quoi consiste-t-il vraiment, où le chercher, où le trouver ? Pour les croyants, Dieu seul offre le bonheur. Un bonheur sûr et imprenable, venant de la « confiance », de la foi.
Les psalmistes savent parler en « je » pour exprimer leurs craintes comme leur confiance, leurs questions et leurs doutes comme leurs convictions, leur détresse et leur espérance. Mais la communauté n’est jamais loin derrière, d’où l’alternance du « je », d’une part, et du « nous/vous », d’autre part. Fortement enraciné dans l’histoire et les traditions de son peuple, Israël, le psalmiste est aussi citoyen du monde. Il sait répercuter les questions d’un plus large auditoire : « Beaucoup demandent : “Qui nous fera voir le bonheur ?” » Il termine sa prière en affirmant son bonheur de vivre en paix, sûr de la présence de son Dieu au plus intime de sa vie.

Psaume 4
Refrain : Sur nous, Seigneur, sue s'illumine ton visage !
Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse, pitié pour moi, écoute ma prière !
Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !
Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. 
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DEUXIEME LECTURE | 1 Jean 2, 1-5a

« En celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection. » 
À son tour, saint Jean nous appelle à tout miser sur Dieu. Car celui qui a ressuscité Jésus nous aime inconditionnellement et nous fait vivre de son amour, plus fort que nos péchés.
Jean écrit, lui aussi, pour sa communauté, qu’il appelle « mes petits enfants ». S’il lui parle avec beaucoup d’affection, Jean vient toutefois de dénoncer ceux de la communauté qui se disent « sans péché » (1 Jn 1, 10). Il demande à tous d’éviter le péché, en sachant bien, toutefois, que personne n’est sans péché. Il rappelle alors que Jésus Chr

Lecture de la première lettre de saint Jean (2, 1-5a)
« C’est lui qui obtient le pardon de nos péchés et de ceux du monde entier » Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement des nôtres, mais encore de ceux du monde entier. Voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection. 
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ÉVANGILE | Luc 24, 35-48

« Pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! » 
Le Ressuscité se rend « présent au milieu d’eux », et ses disciples sont « saisis de frayeur et de crainte ». Comment aurions-nous réagi ? Aujourd’hui encore, le Ressuscité se rend présent à son Église rassemblée : osons-nous le reconnaître, en sa Parole, en chacun de nos frères ?
Les Apôtres eux-mêmes n’ont pas encore vu le Ressuscité et n’ont pas cru les paroles des femmes attestant de sa résurrection. Alors qu’ils écoutent le récit des deux disciples d’Emmaüs, voici que Jésus se tient au milieu d’eux et les rassure : « La paix soit avec vous ! » Le groupe hésite encore et croit « voir un esprit ». Jésus se fait de nouveau pédagogue comme sur le chemin d’Emmaüs : « Il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. » Du même souffle, il confie à ses disciples la mission de « témoins » de sa résurrection. C’est à eux qu’il revient désormais de porter « à toutes les nations, en commençant par Jérusalem », le message de « conversion en son nom » et de « pardon des péchés ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 35-48)
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour »
En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. » 

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Jean-Paul Sagadou, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

BOULEVERSEMENT
Les disciples de Jésus ont été bouleversés par la mort de leur Maître. Ce faisant, ils ont perdu pied. Ce bouleversement était si profond qu’ils ont eu du mal à le reconnaître, après sa résurrection. Pourtant, il leur avait annoncé son chemin de mort et de résurrection. Bien plus, certains d’entre eux, de retour d’Emmaüs, avaient même raconté à leurs compagnons comment ils « ont reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain ». En fait, chez les disciples, peur, étonnement et joie s’entremêlent. Le Ressuscité va alors multiplier les gestes et les initiatives pour les faire passer de l’affolement à la paix : il les invite à le toucher, à le regarder, il leur montre ses mains, il mange avec eux et les appelle à se souvenir de ce qu’il leur avait dit. Il ne se contente pas de leur dire qu’il n’est pas un esprit : il le leur fait éprouver, en leur permettant de constater la consistance charnelle du corps ressuscité. C’est ainsi qu’il les fait « entrer dans l’intelligence des Écritures », par la perception des sens. Une des leçons à retenir, c’est que les rapports entre l’homme et Dieu ne doivent pas être fondés sur la crainte et la peur, mais sur l’amour. Jésus est la figure d’un Dieu d’amour qui chasse la peur, qui apporte la paix et la joie. Le chrétien n’a pas à se laisser gagner par la peur et à être bouleversé. Ou, s’il devait l’être, il s’agirait alors de se laisser « bouleverser » par la résurrection de Jésus. C’est cela qui fera de lui un témoin du Christ ressuscité, dans la liberté !