Lundi 1er janvier 2024 - Sainte Marie, Mère de Dieu — Paroisse de Gray

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Lundi 1er janvier 2024 - Sainte Marie, Mère de Dieu

Le 1er janvier, l’Église fête Marie en tant que Mère de Dieu.
Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, nous célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, son corps et son âme par l’Esprit Saint qui vient sur elle, la plaçant dans l’orbite de la paternité divine. C’est pourquoi le concile d’Ephèse, en 431, la proclama la « Theotokos », la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu. (Source : eglise.catholique.fr)
Le 1er janvier est aussi la Journée mondiale de la Paix pour laquelle le Pape adresse traditionnellement un message à tous les hommes (voir Zoom ci-contre)

LUNDI 1er JANVIER 2024 - MESSE À LA BASILIQUE À 10h00

Le 1er janvier, l’Église fête Marie en tant que Mère de Dieu. 

  • Jésus n’existe pas en deux personnes 

Toutefois, ce n’est pas d’abord en pensant à elle que les chrétiens l’ont dénommée ainsi, mais en référence à Jésus. Pourquoi ? Parce que son fils est aussi celui du Père, étant vrai Dieu et vrai homme. Mais qui Marie enfante-t-elle à Bethléem ? L’homme ou le Dieu ? C’est ici que ce titre glorieux prend toute son importance. Car Jésus-Christ, dans sa personne, ne peut pas être divisé. Il n’existe pas d’un côté le Fils de l’Homme, et de l’autre le Fils de Dieu ! Jésus-Christ n’a pas deux personnalités : sinon, il serait schizophrène ! Le Verbe incarné existe en tant que personne divine. L’homme Jésus ne « porte » pas Dieu. C’est au contraire le Verbe éternel qui assume une nature humaine.

  • Une mère enfante une personne, non une nature

Or Marie n’enfante pas une « nature » humaine. Comme toutes les mamans du monde, elle donne naissance à une personne. Et cette personne est divine. C’est le Fils du Père qui dit « je » lorsque Jésus s’exprime. Et c’est lui aussi qui agit lorsque le fils de Marie entre en action. Aussi tout ce que l’on peut dire de l’homme Jésus : naître, dormir, avoir faim, mourir, on peut le dire également de la seconde personne de la Trinité. C’est cette dernière que Marie a mis au monde à Noël. Et comme cette personne partage la divinité, la nature divine, avec son Père et l’Esprit, ainsi la Vierge est bien Mère de Dieu. Non pas de la nature divine du Verbe, mais de la personne qui est inséparablement Dieu et homme.

  • Extraordinaire proximité de Dieu

En appelant Marie « Mère de Dieu », la foi signifie que Dieu, en Jésus, a éprouvé nos souffrances, a eu soif, a aimé comme un homme. Cela revient à exprimer l’extraordinaire proximité de Dieu avec nous : Dieu a assumé notre condition afin de la diviniser. Aussi ce titre révèle-t-il davantage la gloire de l’Amour de Dieu que celle de la Vierge.
Sainte Mère de Dieu, rapprochez-nous du Cœur de Dieu !

Jean-Michel Castaing, diocèse de Toulouse
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PREMIÈRE LECTURE | Nombres 6, 22-27

Cette bénédiction ancienne est à la fois intime et solennelle. Elle est dictée par Dieu à Moïse, qui doit la transmettre à son frère Aaron et à ses fils qui sont prêtres. Et elle est adressée à tout le peuple dans le désert. Son originalité vient du fait qu’elle n’est pas axée sur des biens terrestres, et qu’elle est proprement théologale et centrée sur la protection divine et sur le regard qu’il porte sur chacun et chacune. Ce regard de Dieu est lumière, grâce et paix. Le bonheur humain ne peut venir que d’une relation transparente et chaleureuse entre Dieu et les croyants.

Lecture :
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit : « Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël : “Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !” Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »
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PSAUME | Psaume 66

Le psaume s’inspire sans aucun doute de la prière enseignée jadis à Aaron et à ses fils, prêtres, tout en l’élargissant bien au-delà de la commu nauté d’Israël. On a ici trois strophes jubilatoires, qui souhaitent l’avènement du salut de Dieu « parmi toutes les nations » et qui invitent ces mêmes nations à chanter leur joie. Dans la dernière strophe, la communauté en prière voit dans le fruit de la terre une bénédiction proprement divine et souhaite « que la terre tout entière » adore le Dieu unique. C’est dire à quel point les psaumes sont profondément enracinés dans les aspirations humaines les plus hautes, y compris l’appréciation du fruit de la terre, qui résulte du travail humain et de la bénédiction divine.

 

Psaume :
Refrain : Que Dieu nous prenne en grâce et qu’il nous bénisse !
Que son visage s’illumine pour nous ; et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie, car tu gouvernes le monde avec justice ; sur la terre, tu conduis les nations
La terre a donné son fruit ; Dieu, notre Dieu, nous bénit. Que la terre tout entière l’adore !
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ÉVANGILE | Luc 2, 16-21

 

Des bergers ont été les premiers à accueillir la bonne nouvelle de la naissance de Jésus, dévoilée par l’ange du Seigneur, et à rendre hommage à l’enfant que ses parents avaient déposé dans une « mangeoire » à Bethléem.
Ils ne prononcent pas un mot en ce lieu, mais se font rapidement annonciateurs de la bonne nouvelle reçue de l’ange du Seigneur, et de tout ce qu’ils ont vu auprès de l’enfant. Joseph demeure discret et Marie aussi, mais on devine facilement leur bonheur. Luc, qui donne beaucoup de place à Marie dans les premiers chapitres de son évangile, nous présente une femme de grande foi, qui « retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur » (Lc 2, 19).

 

 

 

Évangile :
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. 
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Dans le calendrier liturgique, de nombreuses dates sont consacrées à Sainte Marie tout au long de l’année.

Une Sainte très présente.
La Vierge Marie (“Miriam” en hébreu, souvent appelé “Madone” ou “Notre Dame”) est présente tout au long du calendrier à travers les événements importants de sa vie :
le 8 septembre : la nativité
le 25 mars : l’annonciation
le 8 décembre : le mystère de l’Immaculée Conception
le 25 décembre : la Nativité de Jésus
le 2 février : la présentation de Jésus au temple
le 15 aout : l’Assomption de Marie

La fête de Marie, Mère de Dieu, fut instituée et se propagea dans l'Empire.
Elle est toujours fêtée, chaque année, le 1er janvier.Beaucoup s'interrogent sur Marie :
née sans péché, vierge mère, pas morte comme tout le monde mais enlevée au ciel, Marie est-elle un modèle inimitable? 

En 428, Nestorius, le patriarche de Constantinople, déclara que Marie ne pouvait pas être appelée "Mère de Dieu" (Theotokos), mais seulement "Mère du Christ". Tumulte dans l'Eglise, émeutes et bagarres dans les rues. Le culte de Marie était déjà bien répandu en Orient et ces déclarations ne pouvaient que choquer la piété populaire.
Une autre crise venait juste de bouleverser l’Église, celle de l'arianisme. Ses adeptes réfutaient l'idée que le Fils de Dieu fait homme puisse être l'égal du Père.
Il avait fallu deux conciles œcuméniques pour en venir à bout : Nicée, en 325, et Constantinople, en 381.
Tandis que le pape sommait le patriarche de renoncer à ses positions, l’Église orientale tout entière se souleva pour proclamer que Marie était bien Mère de Dieu : le nier revenait à nier, de fait, la filiation divine du Christ.
En 431, un concile réunit à Éphèse tous les évêques de l'époque. Après deux ans d'âpres débats, Nestorius fut déposé de son patriarcat et sa doctrine condamnée. Le concile proclama la maternité divine de Marie, suivant en cela saint Cyrille d'Alexandrie : "Ce n'est pas que d'abord un homme ordinaire soit né de la Sainte Vierge et que, ensuite, sur lui le Verbe soit descendu. Mais nous disons que, sorti du sein maternel, uni à la chair, il a accepté une naissance charnelle".
Les Pères du concile d’Éphèse n'hésitèrent pas à appeler Marie "Mère de Dieu". Ceci permit, vingt ans plus tard, lors du concile de Chalcédoine (451) d'affirmer que Jésus était bien "Vrai Dieu et vrai homme".

  • Marie, qui est-elle?

Que savons-nous de la mère de Jésus? Presque rien. Les évangiles en parlent très peu. D'où vient alors que la tradition chrétienne lui ait donné une telle place ? En fait, l'Église s'est trouvée affrontée à la question suivante : que fallait-il que soit cette femme pour que le Verbe de Dieu puisse devenir, en elle et par elle, un être humain? C'est à partir de Jésus que l'on a commencé à réfléchir sur Marie. Par exemple, quand le concile d'Éphèse, en 431, affirme que Marie est "mère de Dieu", c'est pour réfuter l'idée de Nestorius qui prétend que l'enfant Jésus n'est qu'un homme, auquel la divinité ne serait venue s'unir qu'ultérieurement. Ce qui conduit à renier la foi en l'Incarnation.

Dans son homélie, le pape donne aux familles chrétiennes l'exemple de la famille de Nazareth : "Chacun de nous, comme le pape Paul VI l'avait dit ici, a besoin de revenir à Nazareth, de contempler d'un regard toujours nouveau le silence et l'amour de la sainte Famille, modèle de toute famille chrétienne".

  • Intérieure à nous tous

Pourquoi dire alors que Marie est vierge? Et si ce qui était dit à propos de la conception virginale de Jésus révélait une vérité cachée en toute conception humaine ? C'est ce que pressentait Boris Pasternak dans Le docteur Jivago : "Il m'a toujours semblé que toute conception est virginale et que ce dogme ne concerne pas seulement la sainte Vierge mais exprime une idée générale sur la maternité." Qu'il y ait intervention masculine ou non, il y a en chaque enfant qui naît quelque chose qui est de l'ordre d'un commencement absolu.

En toute mère il y a ce point de virginité, cette disponibilité à recevoir quelque chose qui ne vient d'aucune source humaine déjà là, qui n'emprunte aucun chemin de médiation. C'est "le doigt de Dieu", expression biblique pour signifier l'Esprit, qui crée cet espace vide et en même temps le remplit. Ainsi Marie, en sa virginité, est en quelque sorte intérieure à chacun de nous ; elle est la figure de l'accueil de la Parole créatrice sans laquelle nous ne serions pas. Sans laquelle nous serions privés de toute fécondité, fécondité qui revient toujours à mettre Dieu au monde en faisant grandir l'humanité dans les hommes.

  • Un accueil total de la Parole de Dieu

Ce que la tradition et le dogme disent de Marie ne doit pas faire d'elle une créature séparée de nous, étrangère à ce que nous avons à être et à vivre. Une certaine représentation de ses "privilèges" ne doit pas nous faire oublier que, si elle est "bénie entre toutes les femmes", elle est cependant l'une d'elles. Si elle est "bienheureuse", c'est parce qu'elle a cru et qu'elle totalement accueilli la Parole fécondante.

Marie est ce point virginal de l'humanité qui accueille Dieu, se laisse créer par Dieu et le met au monde. Nous sommes d'un seul tenant avec elle. Comme elle, Dieu nous fait advenir à l'être, intacts, immaculés. Immaculée conception de Marie et naissance virginale de Jésus se retrouvent dans l'image de la page blanche : absence d'antécédent, commencement absolu. Dieu touche le vide pour nous faire surgir à son image et ressemblance, "icônes du Dieu invisible".

  • Marie n'est pas une déesse

Voilà pourquoi Marie ne doit pas être vue comme une sorte de divinité intermédiaire, capable d'accorder des "grâces" (Dieu seul le peut), ou comme un personnage bien placé susceptible d'arracher quelque bienfait à un souverain parcimonieux. Si Marie nous aime, c'est parce que Dieu nous aime.

Prions avec Marie, dans son esprit, c'est-à-dire dans la vraie posture de l'humanité vis-à-vis de Dieu, dans la nudité, la pauvreté, l'accueil du oui inaugural. Comme la page blanche avide de recevoir l'inscription de la Parole : "Qu'il me soit fait comme tu as dit". Alors, comme elle, nous pourrons être déclarés bienheureux, être comme elle totalement assumés par Dieu : nous sommes tous appelés et promis à l'Assomption.

Source : Église catholique en France