11 septembre - 24ème dimanche du temps ordinaire — Paroisse de Gray

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11 septembre - 24ème dimanche du temps ordinaire

UN HOMME AVAIT DEUX FILS…
A travers la parabole du fils prodigue, nous découvrons l'insondable miséricorde du Seigneur. Dieu est un Père de tendresse. Nous pouvons mille fois nous éloigner des chemins de son amour. Mais lorsque nous revenons vers lui, nous pouvons être assurés qu'il guette notre retour, pressé de nous prendre dans ses bras, joyeux de nous voir choisir à nouveau la vie. (Prions en Eglise)

En ce jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001,
pour que les victimes du terrorisme à travers le monde trouvent le réconfort
et retrouvent l'espérance, ensemble prions le Seigneur
(Prions en Église)

DIMANCHE 11 SEPTEMBRE - 10h00 - MESSE BASILIQUE NOTRE-DAME

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (15, 1-32)
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t‑il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
 Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t‑elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” » 

 

DIEU PREND SOIN DE L'HOMME
Commentaire du dimanche : Jean-Paul Sagadou, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

Trois paraboles, un seul enseignement : Dieu est à la recherche­ de l’homme. Le berger parcourt la campagne afin de retrouver la brebis égarée, une femme fouille tous les recoins de sa maison pour retrouver sa pièce disparue et, enfin, un père retrouve son fils qui était perdu. Jésus propose ces trois paraboles pour justifier le bon accueil qu’il fait aux pécheurs en mangeant avec eux. Pour Dieu, tout homme est unique. Il ne supporte pas qu’un seul se perde. Et c’est dans le récit du fils prodigue que culmine le message du Christ : Dieu est un Père qui veille, qui attend, ouvre ses bras, pardonne et organise une grande fête pour le retour de son fils. Accueil, compassion, tendresse et miséricorde sont les mots qui animent l’évangile. Et la leçon à retenir est profonde : notre condition de fils de Dieu est le fruit de l’amour du cœur du Père ; cela ne dépend pas de nos mérites ou de nos actions. Cette ­parole de Jésus nous encourage à ne jamais désespérer. Elle nous dit, ainsi que l’enseigne la sagesse africaine, que « l’espoir est le pilier du monde ». Au final, nous avons tous besoin d’entrer dans la maison du Père et de participer à sa joie, à sa fête de la miséricorde et de la fraternité. Joie de l’objet retrouvé, mais surtout joie de la personne retrouvée.

(À la différence du berger et de la ménagère, le père de l’enfant prodigue ne se met pas désespérément à la recherche de son fils. Il l’attend. Quel sens donner à cette attitude du père ?
Dans le quotidien de la vie, de qui est-ce que je me sens le plus proche ? du fils perdu ou de l’aîné resté dans la maison du père ?
La joie de Dieu est de pardonner aux pécheurs qui se convertissent. Suis-je prêt à m’organiser pour recevoir le sacrement de la réconciliation ?)
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DIEU EST FEMME, BERGER et PÈRE
Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Église

Qui manque à l’appel ? Qui n’est plus là ? Qu’est-ce qui a disparu ? Dans l’évangile, trois paraboles sur le même sujet, ce n’est pas si fréquent. Quel est le point commun à ces trois histoires ? Dans chacune d’elle, quelqu’un s’aperçoit de l’absence d’un objet, d’un animal ou d’une personne et en éprouve un manque. La joie sans limite de voir réapparaître ce qui était perdu est proportionnelle au manque ressenti. Chacune des histoires est racontée du côté de celui qui constate la perte et qui fait tout pour retrouver ce qui est parti et/ou accueillir chaleureusement ce qui revient. C’est donc bien ce point de vue que Jésus cherche à mettre en avant dans le récit. Or ce berger qui a perdu une brebis, cette femme à la recherche­ d’une pièce ou ce père si heureux de retrouver son fils racontent­ quelque chose de Dieu. C’est bien lui que Jésus décrit à travers ces récits de vie.

À travers trois personnalités différentes, Jésus fait le récit d’un Dieu qui possède un trésor, des partenaires, une famille. Il en prend soin, il les connaît. Il sait bien ceux qui sont près et ceux qui sont plus loin. Tout en laissant la liberté, il cherche, rejoint, accueille. Dieu ne se résout pas à voir un de ses enfants ne pas profiter largement de l’abondance, de l’héritage à la disposition de chacun. Dieu est plus généreux qu’avare. S’il compte, c’est que chacun compte. Il ne peut se résoudre à laisser quelqu’un passer à côté de la vie en abondance qu’il propose, ne pas occuper la place qui lui est réservée dès maintenant. Jésus parle de Dieu pour nous parler de nous. Il nous raconte­ combien nous nous méprenons en voyant Dieu comme un comptable revanchard. Dieu est une femme, un berger et un père. Il est ce qui dans chacune de nos vies nous invite à ne pas nous perdre, fuir ou gaspiller ce qui nous est cher et nous fait vivre.