23 janvier - Dimanche de la Parole de Dieu — Paroisse de Gray

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23 janvier - Dimanche de la Parole de Dieu

Ce 3ème dimanche du Temps ordinaire est le "Dimanche de la Parole de Dieu".
"Jour solennel" consacré "à la célébration, à la réflexion et à la programmation de la parole de Dieu" (pape François, Motu proprio Aperuit illis, publié le 30 septembre 2019)

En instituant en 2019  un Dimanche consacré à la Parole de Dieu pendant le temps ordinaire, le pape invite les baptisés et les communautés chrétiennes à prolonger ce jour par un approfondissement renouvelé de l’Ecriture Sainte où Dieu ne cesse de dialoguer avec son peuple.

"Que le Dimanche de la Parole de Dieu puisse faire grandir dans le peuple de Seigneur la religiosité et l’assiduité familière avec les Saintes Écritures, comme l’auteur sacré enseignait déjà dans les temps anciens « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30, 14)"  Pape François

Le Pape suggère de " vivre ce dimanche comme un jour solennel. " Il encourage les croyants à une plus grande familiarité avec le texte sacré.Le pape François a publié le 30 septembre 2019 une lettre apostolique, Aperuit illis, dans laquelle il institue le troisième dimanche du temps ordinaire comme « Dimanche de la Parole de Dieu », cette année le 24 janvier.
Ce texte du Pape François souligne toute la richesse et le caractère vivant du texte sacré. Il encourage les croyants à une plus grande familiarité à son égard, afin de " vivre en profondeur notre relation avec Dieu et avec nos frères ".
" Célébrer le Dimanche de la Parole de Dieu exprime une valeur œcuménique, parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide. "

Voir ci-dessous, en fin de page, quelques extraits de ce que le pape François écrivait au sujet du dimanche de la Parole dans son motu proprio « Aperuit Illis », du 30 septembre 2019.

DIMANCHE 23 JANVIER 2022 - MESSE A LA BASILIQUE A 10h00

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (1, 1-4 ; 4, 14-21°

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ».

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PRIONS EN ÉGLISE

DE BOUCHE À OREILLES
Au cœur de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, les premiers mots de l’évangile de Luc sont décisifs. Avant d’entrer dans son récit, Luc explique la signification de sa démarche, et les moyens qu’il a pris. L’ensemble du dispositif narratif est destiné à montrer la solidité des enseignements que nous avons reçus. L’œuvre de saint Luc n’est donc pas séparable d’un geste de transmission interpersonnelle. Il ne s’agit pas simplement d’informations sur Jésus, ni d’une doctrine à répéter, ni de normes à respecter, mais d’un témoignage qui viendra nous toucher. Le mot grec « catéchèse » apparaît ici pour désigner cette opération par laquelle une parole de vie est annoncée à une personne donnée.
Ce témoignage évangélique a été construit à partir de ce qui circulait oralement dans les premières communautés ­chrétiennes. Celui qui transmet la Parole est d’abord celui qui l’écoute, l’ayant reçue de témoins autorisés. Nous tenons du peuple ­d’Israël cette articulation entre une parole transmise et une rencontre interpersonnelle – comme le montre l’épisode où Esdras lit, traduit et commente, avec les Lévites, l’Écriture que nous accueillons.
C’est pourquoi, dans la hiérarchie qu’il rappelle aux Corinthiens, Paul met en premier les apôtres dont il fait partie. De ce groupe de témoins de la résurrection du Christ, l’Église reçoit aujourd’hui la Parole qui la met au service de tous. Et la transmission de cette Parole repose sur chacune et chacun d’entre nous.
Père Luc Forestier, oratorien
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ABREUVE-TOI À LA SOURCE

Le temps de l’observation
Dans l’un et l’autre textes du jour (première lecture et évangile), la Parole est proclamée : par le scribe Esdras et par Jésus. Une certaine ­solennité entoure cette proclamation, en particulier dan le livre de Néhémie. L’Écriture est lue, commentée, interprétée, actualisée, après avoir été traduite en fonction des besoins, à une époque où Israël ne parlait plus hébreu mais araméen. Tout est fait pour que celui qui a des oreilles puisse entendre ce que Dieu dit, le comprendre, le faire sien et le mettre en rapport avec son présent personnel et collectif : « Aujourd’hui, s’accomplit ce passage de l’Écriture. » La Parole, même si elle peut se révéler plus incisive qu’un glaive à deux tranchants (cf. He 4, 12) en révélant les infidélités des croyants, est, avant tout, vectrice de joie non seulement pour ces derniers, mais aussi pour le Seigneur : des retrouvailles sont en train de s’opérer, la grâce est à l’œuvre qui ouvre à la conversion, à la guérison, à la libération.

Le temps de la méditation
Dans son commentaire sur le psaume 1, saint Ambroise (IVe siècle) ­exhorte ainsi ses lecteurs : « Abreuve-toi d’abord à l’Ancien Testament pour boire ensuite au Nouveau. Si tu ne bois pas au premier, tu ne pourras pas te désaltérer au second... Bois à la coupe de l’Ancien Testament et du Nouveau, car dans les deux c’est le Christ que tu bois » (trad. Orval). Luc le soulignera encore dans les récits de la Résurrection. Mais pour avoir cette soif qui surmonte les obstacles et ­accepte de cheminer sous la conduite de Jésus et de l’Esprit, encore faut-il avoir conscience de son impuissance à connaître Dieu par sa seule intelligence. Il n’est pas à notre mesure et c’est aux « pauvres », aux captifs de leurs idées toutes faites, aux aveugles incapables de voir les merveilles de Dieu, aux opprimés, que Jésus a été envoyé proclamer la Bonne Nouvelle. Alors, accueillons la Parole porteuse de l’Esprit pour qu’elle fasse en nous son œuvre de recréation.

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite
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Quelques extraits de ce que le pape François écrivait au sujet du dimanche de la Parole dans son motu proprio « Aperuit Illis », du 30 septembre 2019.

"J’établis que le IIIe Dimanche du Temps Ordinaire soit consacré à la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu. Ce dimanche de la Parole de Dieu viendra ainsi se situer à un moment opportun de cette période de l’année, où nous sommes invités à renforcer les liens avec la communauté juive et à prier pour l’unité des chrétiens."

"Les communautés trouveront le moyen de vivre ce dimanche comme un jour solennel. Il sera important, en tout cas que, dans la célébration eucharistique, l’on puisse introduire le texte sacré, de manière à rendre évidente à l’assemblée la valeur normative que possède la Parole de Dieu. En ce dimanche, de façon particulière, il sera utile de souligner sa proclamation et d’adapter l’homélie pour mettre en évidence le service rendu à la Parole du Seigneur."

"De la même manière, les prêtres en paroisse pourront trouver la forme la plus adéquate pour la remise de la Bible, ou de l’un de ses livres, à toute l’assemblée, afin de faire ressortir l’importance d’en continuer la lecture dans sa vie quotidienne, de l’approfondir et de prier avec la Sainte Écriture, se référant de manière particulière à la Lectio Divina."

"Ce jour consacré à la Bible veut être non pas « une seule fois par an », mais un événement pour toute l’année, parce que nous avons un besoin urgent de devenir familiers et intimes de l’Écriture Sainte et du Ressuscité, qui ne cesse de rompre la Parole et le Pain dans la communauté des croyants. Que le Dimanche de la Parole de Dieu puisse faire grandir dans le peuple de Seigneur la religiosité et l’assiduité familière avec les Saintes Écritures, comme l’auteur sacré enseignait déjà dans les temps anciens « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30, 14)."