28 avril - 5ème dimanche de Pâques - La vigne — Paroisse de Gray

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28 avril - 5ème dimanche de Pâques - La vigne

Le point commun des trois lectures de ce dimanche est la vie en communion. Communion de vie avec Jésus : nous sommes les sarments appelés à demeurer en lui pour porter du fruit. Communion de la communauté chrétienne : rassemblée en un seul corps par Jésus. Communion dans l’amour fraternel, en actes et en vérité par laquelle nous vivons en communion avec Dieu. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 28 AVRIL - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE
Journée Nationale du Souvenir des victimes de la Déportation
79ème anniverairse de la libération des camps de concentration
(10h30 : Messe à Arc-lès-Gray et à Valay)

 

UNE PRIÈRE de Lise Lachance, pour ce dimanche (Prions en Église)

TA VIE EN MOI
C'est ta vie qui coule en moi, Seigneur, et qui me rend capable d'aimer en actes et en vérité.
Je te rends grâce, Seigneur, pour tes dons.
Tu aimes l'être humain au-delà de tout ce que l'on peu imaginer.
Tu lui donnes d'exister dans ton amour.
C'est ta vie qui coule dans ses veines.
Ne permets pas que je m'éloigne de toi,
que je pense trouver mon bonheur dans les richesses du monde.
Toi seul me donnes la force d'aimer, de répondre aux appels de mes frères et soeurs.

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PREMIÈRE LECTURE | Actes des Apôtres 9, 26-31
« Alors Barnabé prit Paul avec lui et le présenta aux Apôtres. »
Les Apôtres se méfient de Paul, celui qui persécute les chrétiens. Barnabé l’accueille et lui fait confiance car il a appris qu’il avait rencontré Jésus Christ. Et nous, comment accueillons-nous les catéchumènes, les néophytes ? L’Esprit Saint nous aide à accueillir l’autre sans réticences ni jugement.

À Jérusalem, Saul – connu plus tard sous le nom de Paul –, peine à se faire reconnaître par les disciples, qui doutent de sa conversion sur le chemin de Damas. Heureusement, Barnabé le prend sous son aile et plaide en sa faveur, en racontant la rencontre décisive de Saul avec le Ressuscité et l’assurance avec laquelle il a prêché à Damas. Saul déploie alors la même assurance à Jérusalem et s’adresse en particulier « aux Juifs de langue grecque ». Mais ces derniers lui sont hostiles et Saul doit quitter Jérusalem. Malgré tout, Luc conclut que l’Église « était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie » et que « réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait ». 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (9, 26-31)
« Barnabé leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur »
En ces jours-là, arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple. Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus. Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur. Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse. L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.

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PSAUME 21
« Ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : “À vous, toujours, la vie et la joie".»

La première partie de ce psaume est une plainte, un cri de souffrance de celui qui se sent abandonné par Dieu. Pourtant, Dieu a répondu. Et voilà qu’une prière d’action de grâce sort des lèvres de celui qui a été entendu. En Jésus Christ, Dieu est là dans nos souffrances, tôt ou tard, il nous répond, il se rend présent pour que nous laissions éclater nos cris de joie.

La liturgie a retenu la partie rassembleuse et festive d’un psaume qui commençait par une lamentation des plus bouleversantes : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » La souffrance du psalmiste n’est toutefois pas le fin mot de l’histoire : Dieu se laisse toucher par cette lamentation et répond au psalmiste. Celui-ci se fait désormais le proclamateur joyeux de ce Dieu qui prend soin des pauvres et les rassasie. Il accorde « la vie et la joie » à « ceux qui le cherchent ». L’expérience singulière du psalmiste donne lieu à un concert célébrant l’œuvre du Seigneur, réunissant « la grande assemblée », « la terre entière » et « chaque famille de nations ».

Psaume 21
Rferain : Tu seras ma louange, Seigneur, dans la grande assemblée.
Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « À vous, toujours, la vie et la joie ! »
 La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur,
haque famille de nations se prosternera devant lui : « Oui, au Seigneur la royauté, le pouvoir sur les nations! » 
Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira; on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre ! 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Jean 3, 18-24
« Si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. »

« Dieu connaît toutes choses » mais pas à la manière d’un surveillant autoritaire… Au contraire, il veut nous relever, nous libérer de toute culpabilisation indue et éveiller notre confiance en lui. Il est si bienveillant qu’il veut demeurer en nous et nous donner son Esprit. C’est dans cette relation que la fidélité aux commandements trouve son appui.

Dans ce bref passage, on trouve plusieurs thèmes johanniques : aimer, garder les commandements, appartenir à la vérité, nous aimer les uns les autres, demeurer en Dieu. Ce ne sont pas là de vains mots : « N’aimons pas en parole ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » Le discours de Jean s’inscrit dans la réalité concrète et quotidienne. Au cœur de ce passage se trouve une affirmation des plus réconfortantes : « Si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur. » Ce n’est pas pure hypothèse : les croyants se savent pécheurs. Mais ils savent aussi que la miséricorde de Dieu est infiniment plus grande que le cœur humain et qu’il n’y a pas de faute qu’elle ne puisse effacer.

Lecture de la première lettre de saint Jean (3, 18-24)
« Voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de Jésus Christ et nous aimer les uns les autres »
Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ; car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit.

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ÉVANGILE | Jean 15, 1-8
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. »

Jésus, dans sa vie humaine, a accompli tous les gestes de nos vies quotidiennes. Nous pouvons ainsi demeurer en lui à travers tous ces actes (travailler, prier, marcher, dormir, manger, etc.) : prenons conscience que Jésus veut faire ces actes en nous et avec nous.

Jésus emploie de nouveau la formule d’autorévélation : « Moi, je suis… » Il s’approprie cette fois la double image de la « vigne » et du « vigneron ». Une fois de plus, Jésus souligne l’étroite collaboration entre le Père et le Fils pour que les sarments portent du fruit. Le Père a l’initiative absolue et c’est dans le Christ que la vigne prend forme : il est le cep, le tronc principal, qui nourrit chacun des sarments. Tout est grâce et vient du Père et du Fils. Mais la grâce n’opère que si les sarments demeurent solidement rattachés à la vigne qu’est le Christ et se laissent tailler et purifier par le vigneron. Qui demeure dans le Christ et se laisse habiter par lui « porte beaucoup de fruit ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (15, 1-8)
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit »

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » 
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Benoît Gschwind, évêque de Pamiers (Prions en Église)

DIEU NOUS AIME

Porter du fruit, et en porter davantage ! Voilà une expression étrange que nous pourrions, dans le contexte de notre monde actuel, comprendre comme une invitation à la rentabilité, et même à la compétitivité. Mais ne prenons pas ce risque. L’évangile de ce jour nous invite à grandir dans l’amitié avec le Christ, à nous enraciner dans sa parole et, d’une certaine manière, à poser dans la liberté ce choix que Dieu ne cesse de proposer à l’homme : la vie ou la mort. L’enjeu est de taille car il s’agit de ne pas nous dessécher. Prendre conscience que nous sommes d’une même vigne, que nous sommes un même peuple, dont le Christ est la tête, c’est répondre à ce rendez-vous essentiel de la communauté auquel notre baptême nous convoque. Mais c’est aussi mettre en œuvre et en actes la parole de Dieu dans notre vie de chaque jour. Ainsi nous faisons, comme Jean nous le rappelle, ce qui est agréable aux yeux de Dieu et nous apprenons à nous aimer les uns les autres comme Dieu nous l’a demandé. Porter du fruit prend alors tout son sens dès lors que nous mettons en œuvre les commandements de Dieu et que nous avons compris qu’ils sont pour nous un chemin de bonheur, une promesse de bonheur réitérée par Jésus dans les Béatitudes. Porter du fruit suppose de découvrir et de comprendre à quel point Dieu veut notre bonheur. Il nous invite à nous enraciner en lui, à demeurer en lui et à entendre son appel à le suivre