7 janvier - Epiphanie du Seigneur — Paroisse de Gray

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7 janvier - Epiphanie du Seigneur

Le mot Epiphanie vient du grec épiphanéia : « apparition » ; de épiphainéin : « paraître ou briller sur ». La Solennité de l’Epiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie. La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier : fête des lumières, fête de l’eau, elle est beaucoup plus la célébration de l’inauguration du ministère public du Christ, lors de son baptême au Jourdain, qu’une festivité des événements de l’enfance de Jésus.
En Occident, l’Epiphanie, fixée au 6 janvier ou au dimanche situé entre le 2 et le 8 janvier, est surtout la fête des Mages ou des « Rois ».
Pour laisser à l’Epiphanie toute sa dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, l’Église latine a récemment instauré la Fête du Baptême du Seigneur, célébrée le dimanche qui suit l’Epiphanie. (Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD)

DIMANCHE 7 JANVIER 2024 - MESSE À LA BASILIQUE À 10h00 
Quête pour l'Aide aux Églises d'Afrique

 

(Voir également rubrique en page d'accueil)


 

Comme chaque année, l’Église de France organise une collecte le dimanche de l’Épiphanie, deuxième dimanche après la fête de Noël, pour soutenir les projets pastoraux d’un certain nombre de diocèses du continent africain sous la responsabilité de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples à Rome.

Cette quête pontificale, gérée par l’association Aide aux Églises d’Afrique, est une occasion d’exprimer, par la prière et par le partage, notre soutien à 224 diocèses dans 28 pays d’Afrique, majoritairement francophones.
Ces diocèses, par leur vitalité et leur vive espérance, sont un vrai témoignage pour notre Église de France, qui accueille aussi par ailleurs des prêtres venus de ces diocèses africains. La quête a lieu dans tous les diocèses de France.

 

 

UNE PRIÈRE de Pierre CharlAnd pour ce dimanche (Prions en Église)
AVEC LES TROIS SAGES D'ORIENT

Seigneur Jésus, ta naissance me comle de joie !
Avec les trois sages d'Orient, je viens me prosteerner devant oi pour te dire mon émerveillementdevant le don de ta vie.
En ce début d'année, je t'offre moi aussi un présent : celui de ma foi et de ma confiance.
Conduis-moi jusqu'à toi, comme l'a fait l'étoile pour les mages.
Garde-moi de la violence et du mensonge, et inspire-moi une action de grâce pour la grandeur de a Création.
Guide-moi par ta lumière et revêts-moi de ta paix.
Remplis mon coeur de ton Esprit et rends-le fidèle à ton Evangile.
Je veux construire avec toi un monde d'espérance et d'amour !

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Is 60, 1-6
Jérusalem est promise à une épiphanie grandiose. Le prophète décrit son avenir avec une kyrielle de mots appartenant au vocabulaire de la lumière : resplendir, lumière, gloire, clarté, aurore, radieuse. La lumière et la gloire qui resplendissent sur Jérusalem sont celles du Seigneur. Du coup, elle devient une ville lumière vers laquelle se tourneront « les nations et les rois ». On viendra de tous les horizons – « d’au-delà des mers », depuis certaines contrées ennemies et depuis la mythique Saba – emportant de grandes richesses, dont « l’or et l’encens ». Mais la vraie richesse de Jérusalem demeure la gloire du Seigneur et les « exploits » qu’il a réalisés en sa faveur.

Lecture du livre du prophète Isaïe (60, 1-6)
« La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » Debout, Jérusalem, resplendis! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux alentour, et regarde : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi, vers toi viendront les richesses des nations. En grand nombre, des chameaux t’envahiront, de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens; ils annonceront les exploits du Seigneur.
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PSAUME | 71
Ce psaume et le psaume 126 sont les seuls à mentionner le nom de Salomon – et cela, en tête du psaume. Dans le cas présent, il convient de traduire le titre par « En l’honneur de Salomon ». Effectivement, le nom même de Salomon est synonyme de paix (« shalom »), et il n’y a que son règne qui puisse correspondre à l’étendue du pouvoir et de la domination sur les nations voisines évoqués par le psaume. N’empêche : au-delà de la figure de ­Salomon, le psalmiste appelle de tout cœur l’avènement d’un roi idéal pacifique, juste, compatissant envers les pauvres et les plus ­vulnérables.

Psaume 71
Refrain : Toutes les nations, Seigneur, se prosterneront devant toi
Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents. Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. 
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DEUXIÈME LECTURE | Ep 3, 2-3a. 5-6
Les deux mots-clés de ce passage sont « mystère » et « révélation ». Le premier avait une connotation ésotérique dans la grande métropole d’Éphèse. Les religions à mystère étaient réservées à un cercle d’initiés. L’originalité de Paul tient précisément à son insistance sur le caractère ouvert et transparent du mystère qui lui a été révélé par grâce, et qu’il a lui-même partagé « par l’annonce de l’Évangile ». Paul conçoit le mystère comme celui d’un vaste héritage auquel « toutes les nations sont associées ». Ce vaste héritage est enraciné dans la révélation qui a été faite « aux saints Apôtres et aux prophètes, dans l’Esprit ».

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (3, 2-3a.5-6)
« Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » Frères, vous avez appris, je pense, en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous : par révélation, il m’a fait connaître le mystère. Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées, comme il a été révélé maintenant à ses saints Apôtres et aux prophètes, dans l’Esprit. Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. 
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ÉVANGILE | Mt 2, 1-12
Pour Matthieu, les premiers adorateurs de Jésus sont « des mages venus d’Orient ». Ni anges ni bergers comme dans le récit de Luc. Le cheminement des mages est singulier : à la différence des grands prêtres et des scribes de ­Jérusalem, ils n’ont pas les Écritures pour les guider, mais une simple étoile dans les cieux. Pourtant, ils n’hésitent pas à entreprendre un long périple depuis l’Orient à la recherche du « roi des Juifs qui vient de naître ». L’ironie est double : c’est le roi Hérode qui les envoie à Bethléem, tandis que les autorités religieuses de Jérusalem, bien au fait de la prophétie de Michée, ne bougent pas. Ce sont ici des étrangers et des païens qui sont les premiers à reconnaître Jésus et à lui offrir des présents dignes d’un roi.

ÉVANGILE DU JOUR : ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MATTHIEU (2, 1-12)

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Anne Da, xavière
L'EXTRAORDINAIRE DANS L'ORDINAIRE 

Au cœur des ténèbres de l’humanité s’est levée une grande lumière. L’Enfant Dieu, annoncé au peuple d’Israël par les prophètes, naît de nuit. Le faire-part de naissance du Seigneur parvient aux nations par des mages en Orient. Ceux qui scrutent le ciel au creux de la nuit y discernent une lumière qui se distingue des autres : elle dure, les oriente, les conduit. Ils se mettent en route en hâte, non en suivant l’itinéraire d’un GPS, mais à la lumière d’une étoile. Ils ignorent que ce chemin sera semé d’embûches : apprenant la naissance du Prince-dela-Paix, le roi Hérode est saisi d’une jalousie qui menace la vie de l’Enfant. Ils offrent l’or, l’encens, symboles de la royauté de l’Enfant, et la myrrhe qui annonce la Passion et la mort. Ce sont des païens qui nomment l’Enfant « roi des Juifs », titre qui sera gravé sur l’écriteau de la Croix de Jésus ayant pris corps pour sauver toute l’humanité. Ce signe fragile d’une naissance atteste de l’extraordinaire qui survient dans l’ordinaire de la vie d’un peuple. Le mystère annoncé par les Écritures a été dévoilé, révélé à Paul, ouvrant à la communauté d’Éphèse et à nousmêmes, aujourd’hui, l’intelligence de l’événement. La naissance attendue réalise et accomplit le projet de Dieu : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. » 
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UNIVERSALITÉ ET SOLIDARITÉ
Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

L’Épiphanie, c’est la fête des mages, le récit de leur aventure. Cette aventure exemplaire a du sens pour les hommes de notre temps. Elle nous invite, à travers la diversité de nos identités et de nos origines, à célébrer l’universalité et la solidarité avec les plus petits. Si Matthieu ne précise pas le nombre des mages, la tradition ultérieure parlera de Gaspard, Melchior et Balthazar. Ils représenteraient ainsi les Blancs, les Jaunes et les Noirs, c’est-à-dire l’ensemble de l’humanité, hommes et femmes, tous conviés à se laisser éclairer par Jésus, la lumière et la vie du monde. À Noël, Dieu naît dans la grande intimité familiale, avec la présence de quelques bergers. À l’Épiphanie, l’étoile de David brille pour tous les hommes et les rejoint partout où ils sont, sur la terre. Nous avons ainsi le droit de rêver, avec le prophète Isaïe, du rassemblement de toutes les nations pour marcher vers la lumière et vers la clarté de l’aurore. L’enseignement majeur que nous livre la fête de l’Épiphanie, c’est que le projet de salut de Dieu déborde une seule ville, un seul peuple. Il concerne toute l’humanité dans sa diversité. Dès lors, chaque peuple est appelé à adorer Dieu selon ses richesses humaines et culturelles propres, en étant le plus attentif possible aux plus petits, aux faibles et aux plus démunis. Les mages ont reconnu en l’enfant de la crèche le Fils même de Dieu, celui qui transforme nos connaissances et nos existences. À notre tour, accueillons Jésus comme celui qui donne du sens à nos projets et guide nos familles, nos pays et notre monde.
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LA PRIÈRE d’Yves Garbez : « Ô Jésus, il en a fallu des kilomètres pour que les Mages Te trouvent » :

 

« Il en a fallu des kilomètres pour que les Mages venus d'Orient Te trouvent, Toi, Jésus, au fond d'une étable, arrivant petitement dans le champ des humains.
Il en a fallu des kilomètres à ces migrants du monde entier pour s'éloigner des zones de guerre, trouver un abri, un refuge, un accueil auprès de populations douillettes dans leurs habitudes.
Il en a fallu des kilomètres à Toi, Dieu, pour rejoindre l'homme, fuir la persécution d'Hérode et toutes celles d'aujourd'hui, pour rejoindre la liberté et la paix, pour être reconnu dans le monde comme un Sauveur et un Libérateur.
Et il nous faudra des kilomètres pour nous éloigner de nos routines, nos possessions, nos égoïsmes et pour marcher vers la Lumière, pour suivre enfin l'Étoile...
Sois cette Étoile, brille au-dessus de nous, devant nous, en nous pour que nous participions à ton Rayonnement !
Ainsi soit-il. »