7 octobre - Journée Mondiale pour le Travail Décent — Paroisse de Gray

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7 octobre - Journée Mondiale pour le Travail Décent

Comme chrétiens, les porteurs de la journée du 7 octobre s’inscrivent dans l’esprit de Laudato Si’, l’encyclique du pape François qui plaide pour un système dans lequel le travail, œuvre de création, doit être à la fois décent, juste, et écologiquement durable.
Le 7 octobre 2021 marque la quatorzième édition de la Journée Mondiale pour un Travail Décent (JMTD) appuyée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Cette journée est née en 2008 à l’initiative de la Confédération Syndicale Internationale alors que la crise financière menaçait la subsistance de millions de personnes à travers le monde. Les travailleurs et travailleuses exprimaient qu’elles et ils en avaient assez des politiques offrant une richesse abondante à un petit nombre de personnes qui profitent d’une réglementation laxiste, voire inexistante, des marchés financiers. Depuis cette date, syndicats, associations, mouvements citoyens relaient les revendications d’un salaire juste et expriment l’aspiration universelle à la dignité grâce à un travail décent.

En France, des mouvements d’action catholique (ACO, JOC, Mission de la Mer) et la Mission Ouvrière s’associent pour porter ensemble la revendication d’un travail décent pour tous. Par exemple, il faut porter à la connaissance du plus grand nombre l’existence de la loi française votée en réponse au drame du Rana Plaza qui avait conduit à plus de mille morts au Bangladesh en 2013 et révélé les conditions de travail et de salaire indécents des travailleurs et travailleuses. Aucune entreprise textile multinationale n’a été mise en cause par la justice. Les législations existantes ne les rendant pas responsables des agissements de leurs filiales à l’étranger. La loi française « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre », votée en mars 2017, met fin à ce vide juridique en permettant que des sociétés ayant leur siège social en France puissent être poursuivies pour leurs actions partout dans le monde. Souhaitons que cette loi, inédite à ce jour, trouve sa traduction dans une directive européenne et soit reprise à l’ONU car elle énonce des principes universels pour un travail décent et le respect des droits humains.

Dans le monde maritime, il faut aussi faire connaître la convention de 2013 qui s’applique à tout marin qui veut faire respecter ses droits en matière de salaire, de santé, de sécurité, de rapatriement, d’accès à l’information et même à la pratique d’un culte dans les ports.

Parler plus largement du travail décent, c’est dénoncer les conditions pénibles, les atteintes à la santé, les salaires trop bas, le management dégradant… Mais c’est aussi lutter pour des législations plus protectrices, des sécurités face aux risques d’accident et de maladie, des salaires correspondant à la juste valeur des tâches réalisées. Il faut saluer tous ceux qui agissent au sein des organisations de travailleurs et des instances représentatives du personnel.

Lire  7 octobre 2021 Message écrit par le Mouvement des Travailleurs Chrétiens de l’Inde

 

Plus de 200 millions d’emplois ont disparu à cause de la pandémie; cent millions d’autres sont encore en danger et de nombreuses personnes sont sans emploi – dont une grande majorité de femmes – ou simplement sorties du marché du travail. C’est dans ce contexte que la Journée mondiale pour le travail décent, le 7 octobre, exhortera chaque gouvernement à mettre au point des programmes pour l’emploi.

« Le marché mondial du travail est en panne. Les gouvernements n’ont pas réussi à réglementer l’emploi et ont perdu de vue l’objectif du plein emploi. Le travail est encore plus précaire qu’avant le début de la pandémie; il faut donc changer les règles pour protéger les personnes contre l’exploitation grandissante et l’insécurité généralisée."

« Les emplois sont absolument indispensables à la reprise et à la résilience nécessaires sur toute la planète pour lutter contre la pandémie et d’autres menaces existentielles. La création d’emplois est au centre du Nouveau contrat social, ainsi que les droits, la protection sociale, l’égalité et l’inclusion. La Journée mondiale pour le travail décent renforcera l’appel à des emplois justes, dans le but de surmonter la crise de l’informalité », a précisé Sharan Burrow.( Secrétaire Générale de la Confédération syndicale Internationale, et ancienne présidente du Conseil australien des syndicats de 2000 à 2010.

La Journée mondiale pour le travail décent porte sur un seul point : l’emploi – créer des emplois dignes.

La pandémie de Covid-19 a eu des effets dévastateurs sur l’emploi. Il est à présent temps que l’ensemble des gouvernements élaborent des plans pour l’emploi en concertation avec les syndicats. Le dialogue social doit occuper une place centrale dans la conception et la mise en œuvre des plans pour l’emploi.

Quel type d’emplois?
- Des emplois respectueux du climat – afin de stabiliser la planète et de garantir une économie sans émission de carbone.
- Des emplois inclusifs – dans la mesure où plus de 200 millions d’emplois ont été perdus à cause de la pandémie de Covid-19, occupés majoritairement par des femmes.
- Des emplois assortis de droits, notamment la limite à la durée du travail, des salaires minimums vitaux et une santé et une sécurité au travail, quelle que soit la modalité d’emploi.
- Des emplois dans les soins et l’infrastructure – dans la mesure où la reprise à la suite de la pandémie doit être résiliente afin de faire face aux futures crises et aux autres menaces.