3ème dimanche de l'Avent - 13 décembre 2020 — Paroisse de Gray

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3ème dimanche de l'Avent - 13 décembre 2020

Message de "PAX CHRISTI"

UNE PAIX VÉRITABLE N'EST POSSIBLE QU'À TRAVERS LE PARDON

Extrait du message du Pape François
« Le monde n’a pas besoin de paroles creuses, mais de témoins convaincus, d’artisans de paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations. En effet, on ne peut parvenir vraiment à la paix que lorsqu’il y a un dialogue convaincu d’hommes et de femmes qui cherchent la vérité au-delà des idéologies et des opinions diverses. La paix est un édifice « sans cesse à construire », un chemin que nous faisons ensemble, en cherchant toujours le bien commun et en nous engageant à maintenir la parole donnée et à respecter le droit. Dans l’écoute réciproque, la connaissance et l’estime de l’autre peuvent se développer jusqu’à reconnaître, dans l’ennemi, le visage d’un frère. »

POUR RÉFLÉCHIR
« Une paix véritable n’est possible qu’à travers le pardon. (…) La paix durable ne se résume pas à une question de structures, et de mécanismes.Elle repose avant tout sur un style de cohabitation empreint d’acceptation mutuelle capable de pardon. Nous avons tous besoin du pardon de nos frères et soeurs ; il nous faut donc être prêts à pardonner aussi. Demander et accorder le pardon, voilà des actes qui sont le reflet de la profonde dignité de l’être humain. C’est parfois l’unique chemin qui permet de sortir de situations caractérisées par une haine ancienne et féroce » (Coeur en alerte, jan. 2000 p. 11) Jean-Paul II

POUR ALLER PLUS LOIN
Ne nous satisfaisons pas de la bonne nouvelle qui nous est annoncée en laissant Dieu seul faire germer la justice. Dieu a besoin de nous, il nous a envoyé son fils et l’Esprit pour qu’ils nous guident sur les chemins de la paix et de la réconciliation : acceptons nos frères tels qu’ils sont, osons voir la souffrance des autres, dans le monde, ou ici, près de nous… Il est si facile de détourner le regard ou de se contenter d’en parler. Demandons-nous : que puis-je faire pour eux ? Et faisons-le !

PRIÊRE
Que personne ne cesse d'espérer dans la puissance de l'amour de Dieu !
Que le Christ soit la lumière et le soutien de ceux qui croient et qui agissent, parfois à contre-courant,
pour la rencontre, le dialogue et la coopération entre les cultures et entre les religions !
Que le Christ guide dans la paix les pas de ceux qui s'engagent inlassablement pour le progrès des sciences et des techniques !
Que jamais ces grands dons de Dieu ne soient utilisés contre le respect et la promotion de la dignité humaine !
Que jamais le Saint nom de Dieu ne soit utilisé pour justifier la haine !
Que jamais on ne se fasse une raison de l'intolérance et de la violence !
Puisse le doux visage de l'enfant de Bethléem rappeler à tous que nous n'avons qu'un seul Père !
(Message de Noël de Jean-Paul II – 2001)

PRIONS EN ÉGLISE

ODE À LA JOIE
Dimanche de la joie. C’est le moment de reprendre souffle dans notre marche vers Noël. Le temps de l’attente peut nous épuiser si nous perdons de vue celui que nous attendons. Les lectures d’aujourd’hui nous rappellent que le Sauveur apporte la joie de la libération, celle chantée par Marie et que l’apôtre Paul nous donne comme axe de notre vie chrétienne. « Soyez dans la joie du Seigneur », insiste l’antienne d’ouverture de la messe du jour.
Mais, quelle est cette joie ? Nous connaissons « des joies » telles que celles de la réussite, de la fête, des retrouvailles… Nous avons certainement fait l’expérience de « la joie » d’être vivants, celle de transmettre quelque chose à quelqu’un, la joie de rendre service, la joie d’apprendre… La joie « du Seigneur » s’apparente à ces joies durables qui peuvent arriver même lorsqu’on traverse péniblement de grandes épreuves. La joie du Seigneur est un don de son Esprit. « N’éteignez pas l’Esprit », supplie Paul aux Thessaloniciens avec ses recommandations pour rester fidèles au Christ. La joie est un fruit de l’Esprit de Dieu.
En ce jour, attendre la naissance de Jésus, c’est demander le don de la joie. C’est accueillir le même Esprit qui inspira le cantique à Marie. C’est à la suite de Jean Baptiste choisir de croire qu’« au milieu de nous se tient déjà celui que nous ne connaissons pas » encore totalement.
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

LE TEMPS DE L'OBSERVATION
Jean est défini et se définit principalement par ce qu’il n’est pas. Une manière de mettre en valeur ce qu’il est vraiment, de souligner son consentement à être lui-même et à vivre pleinement la mission reçue de Dieu : être « la voix qui crie dans le désert », avec ce que ce lieu peut connoter d’aridité mais aussi de potentialités. En outre, dire « je ne suis pas » ­attire l’attention sur les « Je suis » du Christ (Jn 8, 23-29. 58 ; etc.) qui nous font signe vers la révélation de Dieu au buisson ardent. Le Baptiste, contrairement à Adam et Ève, ne cherche pas à devenir « comme Dieu ». Il trouve sa joie dans son identité de témoin, avec ce qu’elle suppose d’effacement pour laisser à celui qu’il annonce toute la place dans le cœur de ses contemporains : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3, 30). Ami de l’Époux, Jean nous montre que joie et dépouillement peuvent cohabiter à l’encontre de nos représentations spontanées.

LE TEMPS DE LA MÉDITATION
Témoins de Jésus Christ, voix dans un monde qui ignore souvent Dieu ou en déforme le visage, laissons-nous interroger par la capacité de Jean à s’affirmer et à s’effacer tout à la fois. Une position paradoxale reflétant la liberté d’un homme enraciné dans une relation vivante avec Dieu et sûr de son amour. Sans oublier cette humilité qui n’est pas dépréciation de soi mais adhésion à sa spécificité et cette conscience que le Christ n’est pas seulement un « ami », au même titre que les autres, mais qu’il reste l’« Inconnu » car « Dieu, né de Dieu ». Voilà qui nous invite à relire notre pratique. Sommes-nous justement situés, savons-nous laisser la place au Christ sans souci de notre propre gloire, sans nous attribuer ce qui vient de Dieu ? Saint Augustin, lui, savait, si l’on en croit ce propos adressé à son auditoire : « Si celui qui vous a créés, sauvés, appelés… ne vous parle intérieurement, mes paroles sont inutiles. »
Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite

ÉVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT JEAN (1, 6-8. 19-28)
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.