4 septembre - 23ème dimanche du temps ordinaire — Paroisse de Gray

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4 septembre - 23ème dimanche du temps ordinaire

DIMANCHE 4 SEPTEMBRE - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE

LECTURE DU LIVRE DE LA SAGESSE (9, 13-18)
Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? Les réflexions des mortels sont incertaines, et nos pensées, instables ; car un corps périssable appesantit notre âme, et cette enveloppe d’argile alourdit notre esprit aux mille pensées. Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre, et nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée ; ce qui est dans les cieux, qui donc l’a découvert ? Et qui aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ? C’est ainsi que les sentiers des habitants de la terre sont devenus droits ; c’est ainsi que les hommes ont appris ce qui te plaît et, par la Sagesse, ont été sauvés.

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (14, 25-33)
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »
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LA PRIÈRE SE SALOMON
Commentaire du dimanche, Ane Sa, xavière, Prions en Église
Les quelques versets du livre de la Sagesse nous font entrer dans le questionnement d’un homme qui, bien qu’ayant été choisi par Dieu pour prendre soin de son peuple, se reconnaît fragile, vulnérable, limité et pourtant habité par le désir de s’accorder à Dieu. Cet homme, c’est le roi Salomon. Il adresse une prière au Dieu des Pères et Seigneur miséricordieux, s’inscrivant ainsi dans une histoire, celle des patriarches et leurs descendants jusqu’au roi David. Il ne s’agit donc pas d’un monologue, de réflexions­ ou de questionnements qu’il se ferait à lui-même. Salomon­ parle au Créateur de l’univers, à celui qui, par sa ­sagesse, a formé l’homme et lui a confié la tâche de gouverner. Il lui parle en grande simplicité. Salomon ose demander au Seigneur rien de moins que la Sagesse qui partage son trône. En effet, comment connaître la volonté du Seigneur, comment s’accorder à cette volonté sans recevoir d’en haut l’Esprit Saint, sans recevoir du Seigneur lui-même le don de la sagesse ? Comment l’homme si fragile et vulnérable dans son corps et dans son esprit, si démuni face au labeur pour découvrir les réalités complexes du monde, peut-il entrer dans la manière de faire du Seigneur ? Laissé à ses propres forces, il ne peut pas accéder aux réalités célestes sans être instruit par la Sagesse. La Sagesse­ est présentée comme celle qui peine aux côtés du roi Salomon­ et le guide pour agir avec mesure, selon le cœur de Dieu.

Est-ce que je peux faire mienne la foi de Salomon qui prend acte de ses limites, de ses fragilités tout en croyant que le Seigneur, par son Esprit Saint, continue à travailler au cœur de ce monde ?
À la suite du roi Salomon, ai-je la liberté de demander au Seigneur le don de la Sagesse pour discerner des chemins de vie dans mon existence aujourd’hui ? 
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ÊTRE DISCIPLE
Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église
Le temps de l’observation
Les expressions employées pour dire ce qui fait le disciple sont fortes, dérangeantes, voire inquiétantes : « sans me préférer » littéralement « sans haïr », « porter sa croix », « renoncer ». Voilà qui mérite de s’asseoir et de réfléchir en se servant de sa raison certes, mais bien plus encore en deman­dant le secours de l’Esprit­. Dans le contexte de l’élection, « haïr » fait signe vers un amour ­exclusif – comme dans le cas de la tribu de Lévi vouée au culte, laquelle « n’aura pas d’héritage parmi ses frères, mais le Seigneur sera son héritage (Dt 18, 2). Il s’agira donc de donner la priorité au Christ et non de nuire à ses proches ou à soi-même. « Porter sa croix » revient à suivre Jésus selon les modalités qu’il a choisies au cours de son pèlerinage terrestre (cf. Ph 2), jusque dans le sein du Père. « Renoncer » à son avoir, c’est se délier des liens qui attachent à l’éphémère, à ces biens auxquels les êtres humains ont tendance à s’identifier et, par là même, à se réduire.
Le temps de la méditation
« Où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). Peut-être est-ce là la question essentielle à nous poser : où est notre trésor ? Est-ce le Christ auquel nous serons amenés à ne rien préférer si notre réponse s’oriente vers lui ? Est-ce l’image que nous voulons donner de nous-mêmes ou tout autre chose ? Ce que propose Jésus n’est pas un idéal moral ni un idéal de soi, mais une relation préférentielle, un amour qui est la source de nos amours humaines. Saint Basile (IVe siècle) voit dans le chemin initié par Jésus un chemin de libération éminemment dynamique qui nous conduit là où le Christ est allé nous préparer une demeure (Jn 14, 2-3). Pour Jean Tauler (XIVe siècle), nous expérimentons ainsi notre appartenance au Corps du Christ, en suivant Jésus notre Tête là où il est à présent. Il est en outre évident pour cet auteur que « nous ne pouvons devenir saints sans fatigue, sans ennui ». Une page d’évangile qui nous « provoque » et nous rappelle que rien de beau ni de grand ne s’édifie dans la facilité.
Le temps de la prière
« Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » Ps 89 (90), 12 

UNE PRIÈRE de Normand Provencher pour ce dimanche
BÉNI SOIS-TU

Béni sois-tu, Dieu notre Père, pour la sagesse qui vient de toi et que tu nous manifestes par Jésus, ton Fils bien-aimé.
Nous étions loin de toi et des esclaves ; tu nous fais la grâce de devenir les frères et les soeurs de Jésus et marcher à sa suite.
Béni sois-tu pour la route que ton Fils a parcourue jusqu'au bout et qui nous conduit vers le monde nouveau,
un monde de liberté, de vie en plénitude et de lumière sans déclin.
Beni sois-tu pour la confiance dont tu fais preuve en nous appelant à devenir disciples de ton Fils Jésus.
Il nous est diificile de marcher à sa suite avec nos doutes et nos croix.
Mais, de dimanche en dimanche, tu nous rassembles, tu nous éclaires et nous soutiens par ta parole et ton pain de vie.
Dieu notre Père, nous te louons et nous te rendons grâce.