2ème dimanche de l'Avent - 6.12.2020 — Paroisse de Gray

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2ème dimanche de l'Avent - 6.12.2020

En ce temps de l'Avent, la parole de Dieu invite à l'espérance.
Dieu nous promet la consolation et la justice. Il marche avec son peuple et aplanit sa route. A nous de lui répondre et d'accepter de cheminer en sa présence en vivant la conversion du cœur. A nous d'accueillir ainsi le ciel nouveau et la terre nouvelle qu'il offre (Prions en Eglise)

2ème dimanche de l'Avent avec "Pax Christi"

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"DANS LE DÉSERT, PRÉPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR ;
TRACEZ DROIT, DANS LES TERRES ARIDES, UNE ROUTE POUR NOTRE DIEU"

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LA TERRE COMME UN VILLAGE PLANÉTAIRE

EXTRAIT DU MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
"Il est paradoxal, comme j’ai eu à le souligner durant mon récent voyage au Japon, que « notre monde vit la perverse dichotomie de vouloir défendre et garantir la stabilité et la paix sur la base d’une fausse sécurité soutenue par une mentalité de crainte et de méfiance qui finit par envenimer les relations entre les peuples et empêcher tout dialogue possible. La paix et la stabilité internationales sont incompatibles avec toute tentative de construction sur la peur de la destruction réciproque ou sur une menace d’anéantissement total ; elles ne sont possibles qu’à partir d’une éthique globale de solidarité et de coopération au service d’un avenir façonné par interdépendance et la coresponsabilité au sein de toute la famille humaine d’aujourd’hui et de demain."

POUR RÉFLÉCHIR
En ce temps de pandémie, pour une fois nous parlons de la globalisation ou de la mondialisation non pas en termes économiques ou financiers, mais en termes de fléau qui loge tous les peuples de la terre à la même enseigne. Dans le malheur tous les hommes sont égaux : c'est la raison pour laquelle ils ne doivent pas s'ignorer, encore moins se dénigrer. Tour à tour, ceux qui s'en sortent les premiers doivent venir à la rescousse de ceux qui traversent le même malheur.

PRIÈRE
Seigneur Jésus, souviens-Toi de cette petite maison là-bas à Emmaüs et du bout de chemin qui y conduit quand on vient de la grand-route. Souviens-Toi de ceux qu'un soir Tu abordas là-bas, souviens-Toi de leurs coeurs abattus, souviens-Toi de Tes paroles qui les brûlèrent. Viens sur notre chemin, brûle-nous le coeur à nous aussi. Entre avec nous T'asseoir à notre Feu… Et qu'exultant de joie triomphale, à notre tour nous nous relevions pour bondir et révéler la joie à tout homme du monde en l'Amour à jamais vivant jusqu'à notre dernier souffle...Amen.

PRIONS EN ÉGLISE

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC (1,1-8)
Rendez droits les sentiers du Seigneur
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

COMMENTAIRE
Peuple de baptisés, Église du Seigneur
Jean baptisait et nombreux étaient ceux qui venaient à lui dans une démarche de pardon, sur un chemin les menant de la prise de conscience de la faute commise à la reconnaissance du péché dont ils étaient lavés, purifiés. Venaient à Jean les assoiffés de vérité et de pardon, tous les habitants, écrit l’évangéliste. Ils répondaient à l’appel de la conversion, désireux de changer de route. En leur cœur, déjà le désir de changer faisait naître à une vie nouvelle.
Mais on apprend de la bouche-même de Jean qu’un autre monde s’inaugure avec Jésus. Tout l’Évangile en est la proclamation : ce monde est celui du salut que Jésus réalise pleinement dans le don de lui-même. Ce que Jean annonçait déjà à tous, Jésus le réalise dans et par sa vie offerte et le baptême nous y plonge. Comprenons ce message : baptisés, nous ne sommes pas seulement pardonnés individuellement, nous sommes intégrés, insérés dans un corps sauvé. Le pape François le rappelle dans sa Lettre aux laïcs, messagers de l’Évangile : l’Esprit Saint met la grâce baptismale dans le cœur du peuple que nous formons aujourd’hui, nous « le saint peuple fidèle de Dieu ». Nous comprenons que l’agent « plus fort », celui qui sépare (et relie aussi) Jean et Jésus, est l’Esprit. Il fait de nous un peuple dont tout baptisé est participant et responsable. Là est notre identité, là réside toute notre histoire.
Marie-Dominique Trébuchet, directrice de l'IER (Institut catholique de Paris)
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LE TEMPS DE L'OBSERVATION
Comment décrire le moment de Dieu ? Comment mettre des mots pour dire la paix qui émane de lui ? Le psalmiste tente de décrire ce qu’il en est. « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. » (Ps 84 [85, 11). Le royaume de Dieu est cet état où se rencontrent et coexistent des dimensions fortes et potentiellement contradictoires de notre humanité. La vérité est indispensable à la relation avec les autres et avec soi-même. À travers elle, un regard lucide et exigeant est posé sur la réalité. Toutefois laisser la vérité seule, c’est risquer de découper le monde, de le juger, de le ranger sous une étiquette immuable. L’amour est cette énergie qui donne du sens, pardonne, comprend et relève. C’est lui qui redonne confiance et permet d’avancer. Mais laissé seul, il risque d’être fourvoyé ou manipulé. Sous le regard de Dieu, les deux vont de pair, simplement, facilement, sans concurrence ni contradiction.

LE TEMPS DE LA MÉDITATION
En quelques mots, le psalmiste nous livre un enseignement spirituel majeur. La vérité sans l’amour constitue une solitude dangereuse. Celui qui a construit la vérité sur un sujet ou une personne détient une force et une assurance qui est potentiellement source de dégâts. Une telle attitude risquerait de durcir les regards, de rendre les gens hautains, de donner à voir le monde qu’à partir de ce que l’on sait de lui, de basculer ainsi très vite dans la toute-puissance. Le savoir peut être destructeur si c’est le seul critère de notre vie ! Ainsi, Dieu ne nous propose pas d’acquérir la vérité pour la vérité. Quand l’amour rencontre la vérité, tout change radicalement ! Ce que l’on sait des personnes ou de soi-même ne sert pas à détruire ou à juger. L’amour redonne une chance, il est patient, il ne juge pas, « il trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Co 13, 6). C’est alors que la vie redevient possible.

Marie-Laure Durand, bibliste