Le sacrement de réconciliation, intention de prière du Pape pour mars 2021 — Paroisse de Gray

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Le sacrement de réconciliation, intention de prière du Pape pour mars 2021

Tous les mois, le pape François nous invite à prier pour une intention particulière.
L'intention de prière du mois de mars fait ressortir la joie que donne le sacrement de la réconciliation et nous rappelle qu'il s'agit d'une rencontre d'amour et de miséricorde entre Dieu et nous. Le Pape invite ainsi toute l’Église catholique à redécouvrir la force de renouvellement personnel qu’apporte le sacrement de la réconciliation.

L'intention de prière du Saint-Père pour le mois de mars porte sur le sacrement de la réconciliation : 

« Lorsque je vais me confesser, c’est pour me guérir, guérir mon âme. Pour en ressortir avec plus de santé spirituelle. Pour passer de la misère à la miséricorde. Au cœur de la confession, il y a non pas les péchés que nous disons mais l’amour divin que nous recevons et dont nous avons toujours besoin. Au cœur de la confession, il y a Jésus qui nous attend, nous écoute et nous pardonne. Souvenez-vous de ceci: avant même nos erreurs, c’est nous qui sommes présents dans le cœur de Dieu. Prions pour vivre le sacrement de la réconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infinie miséricorde de Dieu. Et prions pour que Dieu donne à son Église des prêtres miséricordieux et non bourreaux.»
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Daniel Régent sj, directeur national du Réseau mondial de prière du pape :

A travers l’intention du Pape, j’entends une question adressée à chacun : « Quelle relation ai-je avec la réconciliation et son sacrement ? », ainsi qu’une invitation à un progrès en vue d’un renouvellement en profondeur.

Écoutons saint Paul s’adresser aux Corinthiens : « Nous vous en supplions, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20). Il s’adresse à des hommes et des femmes déjà réconciliés avec Dieu par la grâce du baptême. Cependant il les exhorte encore. À son époque, le sacrement de réconciliation n’était pas organisé. Nous comprenons que la réconciliation avec Dieu déborde le sacrement. Alors nous pouvons légitimement nous questionner sur le bien-fondé de son existence. « À célébrer le travail que le Seigneur a accompli » devons-nous répondre. Paul dit bien : « Laissez-vous réconcilier » ; cela ne vient pas d’abord de notre initiative mais de celle de Dieu en son Fils. Bien sûr, il reste à l’Homme à consentir à cette démarche. C’est une participation essentielle. Le sacrement est alors une fête qui célèbre la plénitude d’une réconciliation qui circule dans les deux sens, de Dieu vers l’Homme et de l’Homme vers Dieu et en conséquence vers les frères et sœurs. Quelle joie quand les voûtes de l’Église et du Ciel résonnent du pardon et que le pénitent repart habité d’une force et d’une liberté nouvelles. Le jugement de Dieu fait de nous des justes, nous qui méritions la condamnation. L’appel du pape à vivre ce sacrement est ainsi pressant comme celui de Paul.

Des obstacles rendent difficile le chemin vers ce sacrement. L’Adversaire fait imaginer le pire. La honte, l’inutilité : nous faisons peu ou pas de progrès, nous retombons dans les mêmes fautes, parfois le soir même de la célébration du pardon. Nous entretenons des images fausses de lessive, ou d’un pardon qui permettrait de gommer le passé. Alors nous ne prenons pas le chemin de l’humilité. À côté des images publicitaires de réussite et de bonheur, nos vies semblent ternes. Il est difficile de s’arrêter pour voir le beau travail que Dieu y fait et cherche à y faire, pour lui en rendre grâce et nous mettre dans sa main afin de guérir et évoluer. La psychologie peut juger ou se méfier de l’aventure spirituelle et rendre floue la différence entre péché et fragilité personnelle. Les blessures subies – injustices, vexations, violences – ouvrent un statut de victime qui empêche de se reconnaître pécheur : être réhabilité dans son honneur apparaît comme une exigence préalable. Il y a aussi le manque de prêtres disponibles, et parfois leur indélicatesse ou leur manque de vertu. C’est vrai, ils sont des pécheurs comme les autres, mais on attend d’eux autre chose à cause de la mission qui leur est confiée. Le mal qu’ils font scandalise davantage.
Oui, nous prions pour que toutes ces difficultés ne dissuadent pas les baptisés de s’approcher du sacrement de réconciliation. Le temps du carême est propice pour le vivre. Il nous construit, nous, ainsi que l’Église. Encourageons-nous mutuellement.

Le sacrement de réconcilation (Pape François)  la vidéo

PRIÈRES

Y a-t-il un Dieu comme toi ?
Tu supportes la faute,
tu pardonnes la révolte,
tu ne t’obstines pas dans la colère,
tu prends plaisir à faire grâce.
De nouveau tu nous montres ta tendresse,
tu triomphes de nos torts,
tu jettes nos fautes au fond de la mer !
Tu donnes ta fidélité et ton amour,
ce que tu as juré à nos pères autrefois.
(Michée 7, 18-20)

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Ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l’humanité.
Plutôt que de ressasser l’offense ou le dommage,
plutôt que de rêver de revanche ou de vengeance,
ils arrêtent le mal à eux-mêmes.
Ils en épuisent le venin.
Alors qu’ils pourraient garder le poing serré, ils ouvrent des mains généreuses.
Au creuset de leur cœur,
la souffrance et la rancune finissent par être submergées par la bonté.
Pardonner… c’est l’acte le plus puissant qu’il soit donné aux hommes d’accomplir.
L’événement qui aurait pu faire grandir la brutalité dans le monde sert à la croissance de l’amour.
Les êtres blessés qui pardonnent transforment leur propre blessure.
Ils guérissent – là où ils sont – la plaie qui défigure le visage de l’humanité depuis ses origines : la violence.
L’homme qui pardonne ressemble à Jésus.
L’homme qui pardonne rend Dieu présent
(G.Bessière, Dieu si proche)

10 questions  sur la pénitence et la réconciliation (Église catholique de France)