28 janvier - 4ème dimanche du temps ordinaire - L'autorité de l'enseignement de Jésus — Paroisse de Gray

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28 janvier - 4ème dimanche du temps ordinaire - L'autorité de l'enseignement de Jésus

« Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! » Lorsque le Christ enseigne dans la synagogue de Capharnaüm, les auditeurs sont frappés par sa parole. Jésus ne se limite pas à prononcer un beau discours, sa parole est efficace, elle touche les cœurs et chasse les esprits impurs. Aujourd’hui, accueillons la parole du Christ. Laissons-la guider nos vies. Laissons-la nous mener sur le chemin de la sainteté.

DIMANCHE 28 JANVIER - 10h00 - MESSE - BASILIQUE

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIERE LECTURE | Dt 18, 15-20
On est surpris d’apprendre, de la bouche même de Moïse, que c’est le peuple, visiblement intimidé par la puissance de la voix de Dieu, qui a réclamé un prophète. Dieu répond favorablement à la demande du peuple : non seulement il confirme le statut prophétique de Moïse, mais encore il fait la promesse de susciter parmi eux un prophète comme lui. Dieu a plus que tenu sa promesse : mais combien de prophètes ont souffert résistance et contestation de la part du peuple ! Pour autant, quelles que soient les résistances, le prophète ne pourra ni altérer ni diluer la parole du Seigneur. Il devra la transmettre fidèlement, soit pour le réconfort soit pour la conversion du peuple.

Lecture du livre du Deutéronome (18, 15-20)
« Je ferai se lever un prophète ; je mettrai dans sa bouche mes paroles » Moïse disait au peuple : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous l’écouterez. C’est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre Dieu, au mont Horeb, le jour de l’assemblée, quand vous disiez : “Je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu, je ne veux plus voir cette grande flamme, je ne veux pas mourir !” Et le Seigneur me dit alors : “Ils ont bien fait de dire cela. Je ferai se lever au milieu de leurs frères un prophète comme toi; je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte. Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui aurais pas prescrite, ou qui parlerait au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra.” » – Parole du Seigneur. 

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PSAUME | 94
Le « aujourd’hui » du psaume est, selon ce que dit la troisième strophe, manifestement postérieur à l’époque de Moïse et du séjour du peuple au désert. Mais il pose la question essentielle par rapport à toute parole de Dieu issue de la bouche des prophètes : « Aujourd’hui, écouterez-vous sa parole ? » L’antienne décrit bien le danger qui guette le peuple : il pourrait fermer son cœur, et l’histoire des prophètes bibliques confirme hélas qu’il est souvent demeuré sourd à leur parole. En revanche, le ton est ferme : « Écoutez la voix du Seigneur. » Or la parole prophétique n’a pas été vaine, puisque le psaume évoque un peuple joyeux et reconnaissant, qui acclame son Dieu et se prosterne devant lui.

Psaume 94 
Refrain : Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur !
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu; nous sommes le peuple qu’il conduit le troupeau guidé par sa main. 
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? « Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi, où vos pères m’ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit. » 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Co 7, 32-35
Paul répond aux questions qui lui ont été posées par les Corinthiens, notamment au sujet du mariage, du célibat et de la virginité, pour la femme comme pour l’homme. Il exprime une préférence pour le célibat, qui permettrait à l’homme et à la femme de n’avoir pour souci que « les affaires du Seigneur » et le désir de lui plaire. En revanche, le mariage de l’homme ou de la femme impliquerait une « division », causée par « le souci des affaires de ce monde » et le désir de plaire à sa femme ou à son mari. Paul parle ici de préférence et il prend bien soin de nuancer son opinion en souhaitant ardemment que tous et toutes, quel que soit leur statut – marié ou célibataire –, s’efforcent d’être « attachés au Seigneur sans partage ».

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (7, 32-35)
« La femme qui reste vierge a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée » Frères, j’aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur. Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé. La femme sans mari, ou celle qui reste vierge, a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée dans son corps et son esprit. Celle qui est mariée a le souci des affaires de ce monde, elle cherche comment plaire à son mari. C’est dans votre intérêt que je dis cela; ce n’est pas pour vous tendre un piège, mais pour vous proposer ce qui est bien, afin que vous soyez attachés au Seigneur sans partage. – Parole du Seigneur.
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ÉVANGILE | Mc 1, 21-28
Jésus se rend pour la première fois dans une synagogue, et là, il enseigne. Sobre et discret comme à son habitude, Marc ne nous livre pas un discours de Jésus. Il se contente de souligner, à deux reprises, à quel point l’auditoire perçoit la nouveauté de son enseignement par rapport à celui des scribes. Jésus enseigne « en homme qui a autorité ». Ironiquement, c’est un homme « tourmenté par un esprit impur » qui dévoile le fondement de cette autorité de Jésus, en reconnaissant en lui « le Saint de Dieu ». Le geste de guérison posé par Jésus parle aussi fort que son enseignement : il lui vaut une renommée exceptionnelle en Galilée.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 21-28)
« Il enseignait en homme qui a autorité » J ésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée. 
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Benoît Gschwind, prêtre assomptionniste, Prions en Église

LA LAMPE DE MES PAS !

Moïse, fidèle à lui-même, redit la parole du Seigneur au peuple de Dieu arraché à une terre d’esclavage. Avec le peuple de Dieu, Moïse traverse le désert et marche vers la Terre promise. Une terre où coulent le lait et le miel, une terre de promesse toute faite pour ce peuple. La voix du prophète a la force de la parole de Dieu lui-même, et il faut l’écouter et la mettre en œuvre. C’est Dieu qui donne les mots et la force de sa parole au prophète. Bonne nouvelle : un prophète se lèvera au milieu de mon peuple ! Bonne nouvelle : l’aventure du peuple de Dieu ne s’arrête pas, elle se poursuit ! « Ne fermez pas votre cœur », nous rappelle le psaume de ce jour. La tentation de passer à côté de la parole de Dieu peut être grande. Elle a d’ailleurs dérouté le peuple de Dieu dans sa marche vers la Terre promise, le conduisant à se tourner vers des idoles. Au moment du baptême, le prêtre évoque l’œuvre du Tentateur et appelle sur le baptisé la force de Dieu pour qu’il résiste, par la foi, tout au long de sa vie, à la tentation et au mal. L’évangile d’aujourd’hui nous montre Jésus chassant des esprits mauvais déroutant l’homme de sa vocation et de sa dignité d’enfant de Dieu. L’autorité de la parole de Jésus libère. Elle fait son travail, comme elle travaille notre propre vie humaine dès lors que nous l’écoutons et la laissons faire son chemin. Oui, Seigneur, ta parole est la lampe de nos pas (cf. Ps 118, 105) !