22.11.2020 - Le Christ Roi de l'univers — Paroisse de Gray

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22.11.2020 - Le Christ Roi de l'univers

La fête du Christ Roi a été créée en 1925 par le pape Pie XI dans le but d’affirmer la royauté du Christ.
Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.
Elle n’est plus le dernier dimanche d’octobre, mais le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers.

Le Christ, Roi de l’univers, un roi sans arme ni armure, sans sceptre ni couronne !

"Sa royauté n’est ni dans les paillettes, ni dans la soif de pouvoir.
Alors qu’il endure l’épreuve de la Croix, sa tendresse ineffable rejoint l’un des deux larrons eux aussi condamnés. Voilà où réside la grandeur d’un roi : dans le souci de ses sujets, surtout des plus pauvres, des plus fragiles, des plus éloignés des chemins de la vie."

(Prions en Église)

Un roi serviteur et rassembleur. Le « roi » que nous célébrons n’a pas grand-chose de commun avec les puissants de ce monde …
Sa royauté est de l’ordre de l’amour. La Parole nous présente les traits de ce « Roi de l’univers ».
Il est « bon berger », pasteur prenant soin des brebis, celui qui nous fait revivre et nous guide. Il est le petit, le pauvre, l’étranger à aimer, le visage du Dieu Amour venu nous apprendre à aimer.

LE ROYAUME EST EN AVANT !

Fin de l’année liturgique, la tentation serait de regarder dans le rétroviseur. Contemplons plutôt celui qui est devant nous, le Christ Jésus.
Chacun garde en tête des événements douloureux. Commencée dans la joie de l’Avent et du temps de Noël, notre année liturgique s’est vite assombrie. La pandémie de Covid-19 a marqué notre Carême. Le confinement nous a obligés à vivre la Semaine sainte et le temps pascal autrement. Nous n’avions plus la possibilité de travailler ou d’étudier normalement, la joie de réaliser nos projets ni la possibilité de nous réunir. Certains ont connu de près l’isolement, l’épreuve de la maladie ou perdu des êtres chers sans pouvoir les entourer. Ce virus nous a épuisés. Mais il ne se fatigue pas de frapper et d’appauvrir le monde entier.
Quel sens donner à cela ? Difficile de répondre pour le moment. La fête du Christ Roi nous suggère pourtant quelques pistes. Le prophète Ézékiel nous rappelle que le Seigneur veille. Nos vies sont précieuses à ses yeux. Il prend soin de son troupeau et vient au secours des plus faibles. Saint Paul sait que la mort n’aura pas le dernier mot. Par sa résurrection, le Christ règne désormais sur la Création. En lui, toutes les puissances du Mal seront détruites et Dieu sera « tout en tous ». Enfin, l’Évangile révèle que ce règne de Dieu transforme déjà notre monde. Le Royaume avance lorsque les besoins de nos frères produisent des gestes de solidarité.

L’HUMAIN DANS NOS VIES

Le temps de la préparation
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. » (Mt 25,34)

Le temps de l’observation
Pour décrire l’action de Dieu, Ézékiel utilise l’image du berger, figure quotidienne et banale de la vie de l’époque. Il montre comment Dieu se comporte avec chacun, connaissant les spécificités des différentes brebis, attentif à leurs besoins. Le berger est proche, doux, compréhensif, capable de lire les contextes et les situations de chacune de ses bêtes, apte à être un soutien qui aide chacun à se relever, à revenir, à vivre et à profiter de la vie. C’est là l’action de Dieu dans la Création. Mais en utilisant cette comparaison, Ézékiel fait plus que parler de Dieu. Il parle des humains. Si l’action des hommes peut servir à décrire l’action de Dieu, c’est qu’en retour, parler de Dieu comme d’un berger interpelle l’action humaine. Chacun des auditeurs d’Ézékiel peut ainsi mesurer l’écart qui le sépare de l’action de Dieu mais aussi percevoir que dans le soin apporté aux brebis quelque chose de Dieu était déjà présent dans leur vie.

Le temps de la méditation
En utilisant une figure du quotidien, Ézékiel donne à comprendre que Dieu n’est pas une entité extérieure à la vie de tous les jours. Toute action, tout geste a la capacité de montrer le divin dans nos vies. C’est cette même piste que Jésus poursuit dans son enseignement en dévoilant comment l’attitude face à la fragilité de nos proches est un lieu de révélation. Parler de Dieu en terme humain permet ainsi de voir Dieu dans nos actions humaines. L’Écriture nous invite donc à ne pas seulement lire ces textes pour nous tourner vers Dieu et le comprendre. Elle nous propose aussi de regarder autrement ce qui fait notre banalité, nos lieux de pouvoir et d’action. L’idée n’est pas d’imiter Dieu mais de poser des gestes profondément humains qui donneront à voir quelque chose de Dieu. La Bible nous propose notre humanité comme un parcours spirituel. Et sur ce chemin de vie, l’autre n’est pas une option.

(Prions en Eglise)

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MATTHIEU (25, 31-46)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »