21 mai - 7ème dimanche de Pâques — Paroisse de Gray

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21 mai - 7ème dimanche de Pâques

"Père, glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie"

DIMANCHE 10h00 - MESSE - BASILIQUE NOTRE-DAME
Quête impérée pour les moyens de communcation sociale

CLÉS DE LECTURE DIMANCHE 21 MAI 2023

PRIÈRE ET MISSION
Dans l’attente de l’Esprit, les Apôtres sentent le besoin de souder leur petite communauté par la prière.
Ils se sont sans doute inspirés des prières que Jésus leur avait enseignées – Notre Père –
ou qu’il avait prononcées en leur présence – comme celle de l’évangile du jour. 

 

PREMIÈRE LECTURE | Actes 1, 12-14
Aussitôt après le départ de Jésus vers le ciel, les Apôtres rentrent à Jérusalem et se rendent au lieu où ils avaient partagé la Cène avec lui. Ils s’y retirent pour prier. Se joignent à eux « des femmes, [...] Marie la mère de Jésus, et [...] ses frères ». La communauté comprend donc Apôtres et disciples, sans distinction hiérarchique : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière. » La prière occupait déjà une place de choix dans l’évangile de Luc, et elle jouera également un rôle décisif dans les différentes activités des Apôtres et des premières communautés.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (1, 12-14)
Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères.

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PSAUME | Psaume 26
Le psaume 26 est particulièrement bien choisi pour nous faire comprendre ce qu’a pu être l’expérience de prière de la communauté qui s’est retirée à la chambre haute, après l’Ascension de Jésus. La prière est source d’illumination et de confiance (strophe 1). Elle est recherche ardente de la présence de Dieu et admiration de « sa beauté » (strophe 2). Enfin, elle est un dialogue constant (appels et réponses), et elle se prolonge en une méditation de la parole de Dieu (strophe 3).

Psaume 26
Refrain: J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? 
J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, 
pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple. 
Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. » 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Pierre 4, 13-16
Pierre se garde bien de faire l’éloge de la souffrance. Car elle est parfois, hélas, le résultat de gestes indignes, entraînant de lourdes conséquences pour leurs auteurs. En revanche, Pierre parle, en connaissance de cause, des souffrances qui sont infligées à des personnes et à des communautés en raison de leur foi au Christ. À Rome et ailleurs dans l’Empire, les persécutions des chrétiens ont déjà commencé. L’apôtre rappelle à la communauté de Rome que ces souffrances, lorsqu’elles sont vécues en communion « aux souffrances du Christ », rendent gloire à Dieu et, paradoxalement, ne peuvent leur procurer que « joie » et « allégresse ». 

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (4, 13-16)
Bien-aimés, dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que personne d’entre vous, en effet, n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là.
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ÉVANGILE | Jean 17, 1b-11a
Doit-on donner à cette prière de Jésus le nom de « sacerdotale »? En fait, ce n’est pas le titre qui compte, mais bien le contenu. C’est d’abord et avant tout une prière filiale, centrée sur celui que Jésus appelle « le seul vrai Dieu ». C’est aussi une prière d’action de grâce où Jésus reconnaît la foi de ses disciples qui l’ont accueilli comme l’envoyé du Père et qui ont su garder sa parole. Enfin, la prière de Jésus est intercession en faveur des Apôtres qui vont demeurer « dans le monde » et qui auront la tâche de prolonger sa mission et son œuvre


 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (17, 1b-11a)
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »
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UNE RELATION ÉTERNELLE
Commentaire du dimanche, Anne Da, xavière, Prions en Église

Après avoir célébré le don de la vie du Seigneur livré par amour, la liturgie nous a accompagnés quarante jours jusqu’à l’Ascension pour éprouver, expérimenter la ­manière dont le Christ ressuscité vient consoler son peuple. Il vient sur les chemins de nos vies donner paix et joie, force et espérance, à chacun et chacune selon une modalité propre. Les textes nous invitent aujourd’hui à rejoindre la communauté des disciples, des femmes, de Marie, Mère de Jésus, qui se tient dans la chambre haute et attend dans la foi le don de l’Esprit promis par le Christ lorsqu’il est passé de ce monde au Père. Comme la communauté de la chambre haute, nous sommes dans un passage. Avec elle, nous pouvons faire mémoire des paroles adressées par le Fils au Père en lui remettant sa vie. Cet entretien avec le Père ouvre nos oreilles et notre cœur à l’intelligence de la vie de Jésus, nous dévoile la profondeur de sa mission : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. » Ces paroles éclairent la vie, la mort, la résurrection du Christ venu en ce monde pour que tous ceux et toutes celles que le Père a donnés au Fils reçoivent la vie éternelle. Or la vie éternelle c’est la connaissance intérieure de la relation d’amour du Père et du Fils : « Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi. »

Au cœur des aspérités du quotidien, le Christ ressuscité me donne-t-il force, paix et joie ?
Dans un monde souvent violent, comment vivre de l’héritage de la relation d’amour du Père et du Fils ? 
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UNE SEULE DEMANDE
Méditation biblique, Psaume 26
Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Église

Le temps de l’observation 
La prière du psalmiste est celle d’un fidèle qui construit une relation spirituelle. On ne connaît pas sa situa­tion personnelle, on ne sait pas si sa vie est paisible ou s’il rencontre des difficultés. Dans ce psaume, il ne ­demande pas que son existence change ou que, surtout, elle ne change pas. Pour lui, cela ne semble pas être la question. Il prie pour quelque chose d’autre. Il demande à Dieu de rester à proximité de lui. Il prie pour ne pas s’éloigner, pour ne pas le perdre de vue, pour que Dieu et lui habitent dans la même maison. Sachant que Dieu est la « lumière » et le « salut », c’est la seule chose dans sa vie qu’il ne peut accepter de perdre. C’est ce qu’il demande dans sa prière. Si le Seigneur est à ses côtés et s’il ne doute pas de cela, il lui sera possible de vivre tout le reste, tout ce que la vie lui donnera de vivre. Alors il cher­che Dieu et lui demande humblement de lui dévoiler sa face.

Le temps de la méditation
La posture du psalmiste est porteuse d’une forme de paix, de sérénité. Elle recentre sur l’essentiel, elle épure les désirs, elle donne un but à une vie. Quand Jésus enseigne sur la prière, il propose de l’ouvrir à toutes les demandes, à tout ce qui nous tient à cœur pour que rien ne soit exclu de la relation à Dieu. Les paroles adressées à Dieu par le psalmiste nous rappellent que la prière est d’abord une mise en présence. En ayant conscience que ce monde a un créateur, la perception de ce qui arrive­ change. Les craintes et les ­espoirs se déplacent et perdent le poids qu’ils ont dans nos vies. À partir de ce point d’appui, de cet ­ancrage, il est possible de vivre autrement l’existence qui est la nôtre et de passer les épreuves que nous rencontrons. Habiter la maison de Dieu, voir sa face au cœur des péripéties de notre vie est peut-être la chose formidable qui nous manque pour devenir capables de vivre abondamment.