Veillez ! 1er dimanche de l'Avent - 29 novembre 2020 — Paroisse de Gray

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Veillez ! 1er dimanche de l'Avent - 29 novembre 2020

"L'ESPÉRANCE EST LA VERTU QUI NOUS MET EN CHEMIN,
MÊME QUAND LES OBSTACLES SEMBLENT INSURMONTABLES"

L'ESPÉRANCE NOUS MET EN CHEMIN : Tel est le thème proposé par « Pax Christi », thème qui va nous accompagner du 1er dimanche de l’Avent au 1er janvier 2021.
Lire  LA PAIX, CHEMIN DE L'ESPÉRANCE

GARDONS LE SOUFFLE DE LA PROCLAMATION ET DU COURAGE !

 

 

Extrait du message du pape François
« Notre communauté humaine porte dans sa mémoire et dans sa chair les signes des guerres et des conflits qui se sont succédés avec une capacité destructrice croissante…
Les terribles épreuves des conflits civils et internationaux, aggravées souvent par des violences sans aucune pitié, marquent pour longtemps le corps et l’âme de l’humanité… La paix est un bien précieux, objet de notre espérance auquel aspire toute l’humanité. Espérer la paix est un comportement humain qui renferme une tension existentielle; c’est pourquoi même un présent parfois pénible
« peut être vécu et accepté s’il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu’il peut justifier les efforts du chemin »
De cette façon, l’espérance est la vertu qui nous met en chemin, qui nous donne des ailes pour aller de l’avant, même quand les obstacles semblent insurmontables."

  • POUR RÉFLÉCHIR

Dans notre monde où la paix sociale est de plus en plus menacée, certains naissent et meurent dans un environnement de paix, d’autres naissent, grandissent et meurent sans avoir jamais connu la paix. La tolérance, la solidarité, la crainte de Dieu sont à prendre en compte pour bâtir un monde paisible. Martin Luther King nous invite à « apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir ensemble comme des idiots ». Parvenir à une paix véritable passe par nos efforts si ce n’est nos sacrifices, et surtout par l’accueil du don de Dieu : « Je vous donne ma Paix »

  • PRIÊRE

Seigneur Dieu, éternellement fidèle et aimant, tu as dit que les artisans de paix seraient bénis.
Mais ils sont si souvent ignorés et même attaqués.
Fortifie leurs mains, Seigneur, donne leur ton Esprit, pour qu’ils puissent en inspirer d’autres.
Aide chacun d’entre nous à être artisan de paix, de toutes les manières dont nous serons capables.
Puisse la paix commencer à se répandre comme un flot d’une pluie rafraîchissante,
Apportant bénédiction et croissance. puisse la paix venir partout dans notre monde de souffrance
O prince de la Paix, viens régner, Amen.
(Isabel de Gruchy, Afrique du Sud)

  • POUR ALLER PLUS LOIN

Manu di Bango disait : « On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir, chacun a besoin de l’autre pour se révéler »,
et selon Koffi Yamgnane : « Plus l’homme rencontre ses semblables, plus il devient humain ».
Je prie pour les autres afin que l’esprit d’amour et de paix demeurent en eux et en moi.
Je n’attends pas que l’autre fasse le premier pas. En ce temps qui nous prépare à accueillir Celui qui nous a laissé sa paix, je veux être un acteur aimant en action.

  • ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC (13, 33-37)

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En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment.
C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

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L'HEURE DU TOUR DE GARDE
Avec saint Marc nous ouvrons une nouvelle année liturgique. Marc, l’évangéliste de l’universel, est celui qui met dans la bouche de l’étranger la reconnaissance de Jésus et exprime l’acte de foi des païens. Avec lui, l’ouverture au monde révèle la liberté de l’Évangile. Quelle aventure que de vouloir l’ouverture pour nous qui avons vécu cette année un confinement chargé de contraintes, d’inquiétudes, de souffrances et de mort ! Sommes-nous prêts à veiller pour engager un avenir, des projets et écrire l’acte nouveau d’une terre nouvelle ?
Au cœur de la pandémie, on a pu dire que rien ne serait plus comme avant. Mais mesurons-nous que l’aventure chrétienne est en soi un déconfinement permanent qui donne sens à nos doutes, qui accueille toutes les questions et particulièrement celles du sens de la vie pour habiter notre foi et la faire rayonner ? Oui, nous croyons mais augmente, Seigneur, en nous la foi ! Veiller devient une attitude dynamique puisque le maître est parti et a donné tout pouvoir à ses serviteurs. L’incarnation n’est pas un vain mot, elle n’est pas un évènement du passé, elle est l’irruption de Dieu dans notre monde pour que les hommes prennent le chemin de la paix, de la miséricorde, du partage et de l’accueil de l’étranger. Se mettre à veiller est tout un programme et nous n’avons pas trop de ces quatre semaines, pour nous inscrire dans l’œuvre d’incarnation ! Noël est à ce prix !
Père Pierre-Yves Pecqueux

LE TEMPS DE L'OBSERVATION
Une certitude : la venue du Maître, du Seigneur. Une insistance : la soudaineté de l’événement qui a tout pour surprendre les serviteurs de Dieu que nous sommes censés être. Cette thématique est déjà bien présente dans l’Ancien Testament : « Prépare-toi, Israël, à rencontrer ton Dieu », proclame Amos. Le peuple de la Première Alliance attendait le Messie qui viendrait instaurer le règne de Dieu sur la terre ; un règne dans lequel il n’y aurait plus ni deuil, ni pleurs, ni souffrance. Le Christ est venu, il a vaincu la mort, mais le plein accomplissement du salut, le face-à-face est encore devant nous et, chrétiens, nous avons besoin de nous y préparer en veillant. Une ­attitude du cœur et de tout l’être que Marc oppose à l’endormissement, à la quiétude du sommeil, à l’absence de conscience de ce qui se passe alentour.

LE TEMPS DE LA MÉDITATION
Nous savons ce que représente l’attente d’une personne aimée ou redoutée. Nous connaissons cet état de qui-vive qui décuple nos capacités d’attention et d’inventivité pour que tout se passe au mieux. Qu’en est-il avec le Seigneur ? Nous savons par l’Écriture que sa venue est tout à la fois désirée et redoutée, surtout si elle s’associe à la mort physique ou à la conscience de réajustements douloureux. L’attente peut être vécue comme une pierre d’achoppement : les épîtres de Paul et de Pierre ­témoignent largement de la déception et de la perplexité des premiers chrétiens devant le retard de la parousie. Et de fait, la durée est l’espace de l’usure, des doutes. Il suffit de relire le chapitre 32 du livre de l’Exode rapportant comment les Israélites se fabriquèrent un veau d’or parce que Moïse tardait à redescendre de la montagne. Alors comment nous maintenir dans notre veille, sinon en approfondissant notre relation avec le Christ dans la prière, la lecture des Écritures ainsi qu’en laissant son amour nous saisir et nous enraciner en lui ?
Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite