Dimanche 15 mai - 5ème dimanche de Pâques — Paroisse de Gray

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Dimanche 15 mai - 5ème dimanche de Pâques

Nous pensons bien connaître le "commandement nouveau" que Jésus nous a légué en héritage. Mais qu'est-ce que l'amour ? En contemplant le Christ, nous pouvons le pressentir. "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime" a-t-il confié à ses disciples. Et c'est ce qu'il a fait. Par amour, il s'est donné sans compter (Prions en Eglise)

DIMANCHE 15 AVRIL - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (13, 31-33a. 34-35)

Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »


LE TESTAMENT DE L'AMOUR FRATERNEL

Jésus est en train de passer de ce monde à son Père. C’est alors qu’il prend la parole pour dire des choses essentielles à ses disciples. Devant et pour ses disciples, son premier geste consiste à témoigner de la relation de glorification réciproque entre lui et son Père. De fait, Jésus n’est plus, pour longtemps, dans la proximité physique de ses disciples. Il est déjà dans l’aura de Dieu, dans la gloire du Père. C’est au cœur de cette double posture, auprès des hommes et auprès de son Père, qu’il livre avec affec­tion, sous la forme d’un testament, un message qu’il convient de résumer en quelques mots : l’amour fraternel, l’amour mutuel. Ce message est donné sous le sceau de la nouveauté : « Je vous donne un commandement nouveau [...] vous ­aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » Ainsi, le signe que la foi des disciples peut donner au monde sera un signe communautaire, fraternel, fait de communion et d’unité. Dès lors, hier comme aujourd’hui, c’est dans le geste de l’amour fraternel que tout croyant manifestera la présence de Dieu au milieu des hommes. L’amour qui existera entre les disciples sera l’amour même de Jésus répandu et communiqué au monde. Et c’est seulement par là que les cieux nouveaux et la terre nouvelle pourront émerger pour tous. Comme on le voit, chaque page d’évangile est une source inépuisable d’inspiration pour ceux et celles qui ont choisi de suivre le Christ.

En quoi la parole de Dieu est-elle « nouveauté » pour moi ?
Suis-je prêt à aller à la rencontre des autres, à les accepter, à communiquer avec eux, à les aimer ?
Comment suis-je témoin de l’amour de Dieu, aujourd’hui, autour de moi ? 

Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

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TOUTES CHOSES NOUVELLES

Le temps de l’observation
Jean partage avec nous sa perception sous le mode du « voir », pour ­essayer de nous ouvrir à la venue ­ultime du Christ et au renouvellement du monde qui s’ensuivra. Mais en quoi consiste cette nouveauté, puisqu’il est encore question de ciel, de terre, de la ville de Jérusalem ? Dans ce contexte, la disparition de la mer n’en est que plus significative. Celle-ci n’est-elle pas le symbole des forces du chaos qui menacent la vie, elle qui, sans l’intervention de Dieu, rendait impossible la libération ­d’Israël (Ex 14, 15-29) ? La nouveauté semble également se situer dans le mode de présence de Dieu à l’humanité : elle n’est plus liée au Temple et à ses fastes ou encore à une communauté particulière, mais à tous les hommes sans distinction. La « demeure » est, en grec, une « tente » – un écho au prologue de l’évangile de Jean qui affirme que le Verbe a « dressé » sa tente parmi nous en prenant chair de notre chair (cf. Jn 1, 14).

Le temps de la méditation
En cette nouveauté d’un Dieu en chemin d’Exode (connoté par la tente) et à hauteur d’hommes pour essuyer « toute larme de leurs yeux », le lecteur assidu des Écritures reconnaî­tra la réalisation de certaines prophéties de l’Ancien Testament – principalement celles d’Isaïe sur le retour d’exil ou la fin des temps (Is 25, 8 ; 43, 5-16...). Le monde inauguré par la Résurrection est déjà un monde nouveau. Notre exil loin de Dieu a pris fin. Nous avons été renouvelés en Christ, même si nous vivons cet état dans le clair-obscur de la foi, en attendant son plein accomplissement à la fin des temps. À chacun de laisser la nouveauté le surprendre et s’installer toujours plus avant dans les tréfonds de son être : en optant résolument pour la confiance et le refus d’idolâtrer toute forme de puissance, en accueillant Celui qui s’offre non dans une splendeur figée mais dans l’humi­lité d’une tente, en portant une attention à ses semblables qui leur donne d’expérimenter la présence du Dieu consolateur et ami de la vie.

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église