24 avril - Dimanche de la Divine Miséricorde - "Heureux ceux qui croient sans avoir vu" — Paroisse de Gray

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24 avril - Dimanche de la Divine Miséricorde - "Heureux ceux qui croient sans avoir vu"

« La paix soit avec vous ! » (Jean, 20,21) : c'est la salutation de Jésus ressuscité !
Cette paix est celle du cœur. Mais cette paix est aussi extérieure, elle est celle de notre relation au monde et aux autres. Que nous soyons Jean, le disciple qui voit et qui croit, ou que nous soyons Thomas, le disciple qui pose des questions, nous recevons la même promesse : paix à toi ! (Prions en Eglise)

DIMANCHE 24 AVRIL - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE - DMANCHE DE LA DIVINE MISERICORDE
Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation
Messe suivie d'une cérémonie au monument aux morts à 11h15, puis au cimetière israélite

Voir pour croire ou croire sans avoir vu ? Question, bien humaine, suscitée par la réaction de Thomas. Mais à bien y réfléchir  cette question, si légitime soit-elle, peut rester stérile car elle est centrée sur nous-mêmes. Et Jésus le comprend bien même s’il s’étonnera du manque de foi de Thomas. Mais au bout du bout, ce n’est pas la question !
Le Christ, Dieu fait homme, connaît bien nos interrogations : elles sont multiples, variées et différentes selon nos histoires et nos personnalités. Être habité de ces interrogations est bien humain. « La paix soit avec vous », nous invite-il à maintes reprises dans l’évangile de ce dimanche. Mais aussi « Recevez l’Esprit Saint ». Qu’en faisons-nous ? Serons-nous comme Thomas (qui a besoin de voir et de toucher) ou comme les apôtres sur le chemin d’Emmaüs (qui ne le reconnaissent pas tout de suite alors qu’ils le voient) ? Et si nous marchions tout simplement confiants en contemplant la patience et la pédagogie du Seigneur pour que la paix habite nos cœurs ?
Emmanuelle Huyghues Despointes, Prions en Église

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ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (20, 19-31)
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
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HEUREUX LES CROYANTS

« Sois sans crainte, je suis le Premier et le Dernier. » Dans sa vision, Jean est appelé à voir mais aussi à entendre. La voix dit que le mystère de la foi est entièrement révélé en Jésus. À chacun de le contempler. Entré dans la gloire du Père, le Christ ne nous manquera plus. Ressuscité, il est toujours avec nous. Si Thomas l’ignore encore, l’Église le sait déjà. Et ceux qui adhérent au Seigneur par la foi sont de plus en plus nombreux.
Mais qu’ont-ils gagné, ces premiers chrétiens, à croire en la résur­rec­tion ? Au plus profond d’eux-mêmes, ils ont compris la patience et la miséricorde de Dieu. Ils se sont enrichis à jamais de son amour. Après les doutes de Thomas, Jésus a la patience de revenir huit jours plus tard pour lui. Et le tout premier signe qu’il donne à l’Église pour poursuivre sa mission est celui de la miséricorde : « Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis. »
La résurrection ne doit pas nous effrayer. Désormais, rien n’empêche­ le Seigneur de nous rejoindre. Et chacun peut goûter la joie de vivre en sa présence. Heureux sommes-nous d’être croyants. Avec le Fils, le Père nous a tout donné : sa patience et sa miséricorde pour nous conduire jusqu’à lui dans l’Esprit Saint. Durant l’Avent, nous avons attendu le Messie. Le temps pascal nous donne de contempler le Premier-Né d’entre les morts. Jusqu’à la fin des temps, l’amour de Dieu nous attendra patiemment et miséricordieusement.

Père Vincent Leclercq, assomptionniste, Prions en Église
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« MON SEIGNEUR ET MON DIEU ! »
Thomas est sans doute l’apôtre le plus familier de la majorité de nos contemporains, y compris pour celles et ceux qui n’ont jamais ouvert la Bible et lu cette page de l’évangile de Jean que nous propose la liturgie de ce jour. Après la mort de Jésus, les disciples rasent les murs. Au cœur de la communauté des disciples paralysés par la peur et enfermés dans leur cénacle verrouillé, une parole se fait soudain libératrice et créatrice : « La paix soit avec vous ! » Jésus est là, au milieu de ses disciples. Dans cette rencontre avec le Ressuscité, la peur fait place à la confiance. Pour les disciples, un avenir peut s’envisager. L’acte de foi devient possible. Sauf pour Thomas, le grand absent de cet instant. La parole, le témoignage de ses amis ne suffit pas à ouvrir en lui le sillon de la foi. Pour croire, il lui faut voir !
Autre jour, autre rendez-vous. « La paix soit avec vous ! » Jésus est là, au milieu de ses disciples, et cette fois-ci, Thomas est bien présent. « Avance ton doigt, vois mes mains, touche ! » Jésus entre dans le désir de Thomas. Lui qui voulait voir et toucher, le voilà comblé. L’apôtre n’a pas d’autres signes que les plaies qui ont conduit Jésus à la mort, pour comprendre qu’il est ressuscité. Il est sur le chemin de la reconnaissance de son Seigneur. Un chemin qui, dans la liberté, le conduit à l’acte de croire, à une parole de foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Père Benoît Gschwind, assomptionniste (Prions en Église)
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L’APÔTRE INCRÉDULE
Le temps de l’observation
Thomas doute et il a une bonne raison. Il n’était pas là quand le ressuscité a rencontré les disciples. Exclu du groupe, il ne fait pas confiance aux autres pour attester quelque chose qui a sûrement beaucoup d’importance dans sa vie. Thomas doute et veut des preuves. Il veut lui aussi recevoir cette marque d’affection qui consiste à être rencontré par Jésus ressuscité. Son doute n’est donc pas qu’intellectuel et ne concerne peut-être pas seulement cette victoire sur la mort dont la résurrection est le signe. Il doute aussi peut-être de sa place dans le cœur de Jésus qui est apparu au groupe des disciples alors que lui, n’était pas là. Thomas doute parce que lui aussi veut être rassuré sur le fait qu’il compte pour les autres. L’incrédulité ou la foi sont des notions bien plus larges que des catégories religieuses. En s’écriant « Mon Seigneur et mon Dieu ! », Thomas dit autant qu’il reconnaît Jésus et qu’il se sait reconnu par lui.

Le temps de la méditation
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » Dans cette formule qui ressemble de très près à une béatitude, Jésus énonce combien, dans la vie, il est important de faire confiance, de croire en soi et dans les autres, de ne pas douter de la fidélité de Dieu. Pour se construire, chercher des preuves est important. Mais Jésus nous dit que la confiance est au cœur de ce qui rend heureux. Cela suppose de ne pas toujours attendre des choses précises ou de vouloir la même chose que les autres. Thomas met Jésus à l’épreuve. Jésus le rassure, le rétablit dans le groupe, lui dit qu’il n’est exclu de rien. Ce monde ne se réduit pas au ­visible, au conscient, au palpable. Tout vouloir voir, tout contrôler, tout comprendre met en péril la vie telle que Dieu la donne. Ceux qui acceptent de ne pas tout savoir ni de tout vérifier pour avancer et se risquer à vivre, rencontreront Dieu plus concrètement qu’en ayant des preuves de son existence.Marie-Laure Durand, bibliste (Prions en Église)
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QU'EST-CE QUE LA MISERICORDE ?

La miséricorde est une attitude caractéristique de Dieu qui peut le définir tout entier : comme le disait Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, « Il n’est qu’amour et miséricorde ».
La miséricorde est révélatrice du soin dont le Père entoure ses enfants : Dieu écoute avec attention ce qui monte du cœur de l’homme ce qui provoque en Lui une attention quasi-maternelle. L’homme peut alors accepter de voir la misère, la pauvreté, l’étroitesse de sa vie. Face à nos difficultés à aimer et à pardonner, Dieu lui-même vient combler nos manques et restaurer notre humanité pour nous orienter vers une vie plus donnée.

En latin Miseri veut dire « les pauvres » et Cor, « le cœur ». Miseri-cor, c’est le cœur vers les pauvres. La miséricorde consiste à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. Quoi de plus beau, de plus chaleureux, de plus courageux ! Le mot miséricorde, dit Saint Thomas d’Aquin, signifie un cœur rendu misérable par la misère d’autrui. La miséricorde, c’est la compassion pour toutes les formes de souffrances ; c’est la patience bienveillante devant la lenteur de la conversion ; c’est le pardon généreux envers qui se reprend ; c’est le cœur qui s’ouvre devant la misère du prochain. Ce cœur sensible à la misère ne se réduit pas à des sentiments à de l’émotion. Ce cœur est une attitude de toute la personne, un engagement de la volonté, à la fois une disposition de l’âme et une manière d’agir. Il pousse à vouloir faire cesser la misère du prochain comme on le ferait pour la sienne.

La miséricorde n’est pas une posture humaine, même relookée. C’est l’être intime de Dieu, son cœur de Père, sa bienveillance envers les hommes et le monde, son attribut ultime, l’expression la plus haute de sa justice. La miséricorde, telle que l’Écriture Sainte nous la dévoile, c’est Dieu saisi aux entrailles par ma détresse qui vient à mon secours et me délivre (1).

La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours

Extraits de la Bulle :

« La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. » Pape François, Bulle d’Indiction, N°2.
« La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. » Pape François, Bulle d’indiction, N°6

(1) Source Diocèse de Paris
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DIMANCHE DE LA DIVINE MISÉRICORDE

Le dimanche après Pâques est le Dimanche de la Miséricorde. C’est Saint Jean Paul II qui institua cette fête en 2000 le jour de la canonisation de Sainte Faustine.

5 clés pour comprendre Dimanche de la Divine Miséricorde (vidéo)