Premières en chemin - 14 femmes de la Bible — Paroisse de Gray

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Premières en chemin - 14 femmes de la Bible

Depuis 1977, le 8 mars, se tient la Journée internationale des femmes ou plus exactement des droits des femmes
Loin de constituer un événement commercial dénaturé, la Journée internationale des droits des femmes est une date charnière du calendrier féministe, dont l’objectif est de dénoncer les discriminations, les inégalités et les violences vécues par les femmes. Il s’agit d’un moment propice à la réflexion et à la recherche de solutions visant à améliorer la condition de chacune des femmes, tout en soulignant le chemin parcouru.
Cette journée spéciale puise ses racines dans diverses manifestations de femmes, dont les luttes ouvrières pour le suffrage universel féminin, en Amérique du Nord et en Europe au tout début du 20e siècle. À cette époque, le monde industrialisé connaît de grands changements, notamment sur les plans de la croissance démographique et des idéologies radicales.

PREMIÈRES EN CHEMIN
(Source : Église catholique en France)

Qui connaît Tamar ou Myriam ? Qui souhaite ressembler à Marie de Béthanie ou à Priscille ?  Elles appartiennent à la mythologie de notre culture judéo-chrétienne, trop souvent jugée misogyne parce que les femmes qui ont participé au récit fondateur ont été oubliées ou injustement reléguées au second plan. Elles sont les grand-mères lointaines de notre civilisation et elles étaient fortes, guidées par l’espérance et la soif de justice.

En 2019, portée par Marie-Anne Alexandre, l’exposition « Premières en chemin » fait sortir quatorze femmes du livre de la Bible pour qu’elles viennent à notre rencontre raconter leur chemin et partager leur message. L’écrivaine Charlotte Jousseaume et les artistes Anne-Cécile Kovalesky et Laure Saffroy-Lepesqueur ​ont mis en mots et en traits ces femmes mal connues et pourtant si héroïques.

Découvrez leurs portraits en cliquant ici

  

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LE PAPE FRANÇOIS ET LES FEMMES, UNE FORCE D'AMOUR POUR LE MONDE

En cette Journée internationale de la femme, retour sur les interventions les plus significatives du Pape François
au sujet du rôle des femmes dans l’Église et dans la société.

Alessandro Gisotti – Cité du Vatican

« Les premiers témoins de la Résurrection sont les femmes », rappelait le Pape François le 3 avril 2013, lors de sa deuxième audience générale sur la Place Saint-Pierre, en remarquant que cette dimension du témoignage est la première mission des femmes. Rapidement, les fidèles allaient s’habituer aux interventions du Pape en faveur des femmes, pour la promotion de leur rôle dans l’Église et dans la société.

Jorge Mario Bergoglio a aussi souvent rappelé les figures féminines qui ont marqué son chemin personnel et son éducation chrétienne, comme sa grand-mère Rosa ou cette jeune novice des Petites Sœurs de l’Assomption qui l’avait tenu dans ses bras à sa naissance, et avec laquelle il est resté longtemps lié. Le magistère du Pape sur le génie féminin est riche de gestes plus que de paroles, du rite du Lavement des pieds rendu accessible aux femmes jusqu’aux visites dans les prisons féminines, ou de l’institution d’une commission sur le diaconat féminin jusqu’au nombre toujours croissant de femmes nommées dans des rôles importants au Vatican, ou encore au choix d’une femme, Anne-Marie Pelletier, pour les méditation du Chemin de Croix au Colisée.

  • L’Église est mère : approfondir la théologie de la femme

La réflexion du Pape François sur la femme part d’un regard théologique. Le 28 juillet 2013, en répondant aux journalistes sur le vol papal de retour des JMJ de Rio, il avait affirmé que « une Église sans les femmes est comme le Collège des apôtres sans Marie ». François a souligné que «l’Église est féminine, épouse, et mère». Une affirmation qui est encore plus significative en la relisant quatre ans après, à la lumière de sa décision d’inscrire dans le calendrier liturgique la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.

À de nombreuses occasions, le Pape avait regretté que dans l’Église n’ait pas encore été accomplie « une profonde théologie de la femme ». Il l’avait dit notamment le 12 octobre 2013 quand, en recevant les membres du Conseil pontifical pour les Laïcs, lors du 25e anniversaire de la Lettre apostolique de Jean-Paul II Mulieris Dignitatem, il avait affirmé que dans l’Église «il est important de se demander quelle est présence de la femme». Remarquant que le mot “Église” est féminin, François invitait à réfléchir sur la dimension maternelle de l’Église.

  • Respecter la dignité et le service des femmes, à tous les niveaux

Il n’a par ailleurs pas manqué de dénoncer les conditions d’exploitation que de si nombreuses femmes doivent supporter. « Moi, je souffre quand je vois que dans l’Église, le rôle de service de la femme dérive vers un rôle de servitude.» Ce thème est souvent revenu dans le Magistère du Pape François. Il l’avait évoqué avec vigueur en parlant le 16 mars 2016 à l’Union internationale des Supérieures Générales. François leur avait demandées d’avoir le courage de dire “non” quand on leur demande «une chose qui relève plus de la servitude que du service». «Quand on veut qu’une consacrée fasse un travail de servitude, on dévalue la vie et la dignité de cette femme. Sa vocation est le service. Le service de l’Église, où qu’elle soit. Mais pas la servitude ! »

  • Offrir de nouveaux espaces aux femmes dans l’Église et dans la société

En février 2015, lors de l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Culture, consacrée au thème «Les cultures féminines : égalité et différence», le Pape avait affirmé qu’il était temps que les femmes «ne se sentent pas hôtes, mais pleinement participantes des différents domaines de la vie sociale et ecclésiale». Il avait mis l’accent sur l’urgence d’offrir «de nouveaux espaces aux femmes dans la vie de l’Église», en favorisant «une présence féminine plus capillaire et incisive dans les communautés», avec une meilleure implication des femmes «dans les responsabilités pastorales ».

  • La femme porte l’harmonie dans l’Église et dans le monde

Le Pape évoque souvent les figures bibliques féminines, et notamment la Vierge Marie, dans ses homélies matinales à la Maison Sainte-Marthe. Le 26 janvier 2016, il s’était arrêté sur le thème de la transmission de la foi. Pourquoi, se demandait-il, «ce sont principalement les femmes qui transmettent la foi» ? «Simplement parce que celle qui nous apporté Jésus est une femme. C’est la voie choisie par Jésus. Lui, il a voulu avoir une mère : le don de la foi est aussi passé par les femmes, comme Jésus par Marie.» Une femme courageuse qui a donc su mettre au monde le Fils de Dieu, et Lui permettre de transmettre aux hommes l’amour infini du Père pour ses créatures.
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PRIONS POUR LES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES
intention de prière du Pape (Février 2021)

Prions pour les femmes victimes de violence, afin qu’elles soient protégées par la société et que leurs souffrances soient prises en compte et écoutées.

La violence est inscrite au cœur des humains. Chacun peut se sentir vulnérable et développer un système de défense par la violence physique ou bien verbale dans le silence ou les injures. En proposant cette intention, le pape oriente le projecteur vers la violence faite aux femmes. Il croit que ce n’est pas une fatalité et demande à la société d’agir.

Le problème semble remonter à la nuit des temps. La variété des violences verbales, physiques et sexuelles faites aux femmes et aux petites filles constitue une litanie effrayante. La violence faite aux femmes a ceci de particulier qu’elle présente un caractère systémique et se développe dans un contexte d’inégalité entre les hommes et les femmes. Car même si ce n’est pas dit, ce sont majoritairement des hommes qui en sont la cause. Cette violence vient abîmer, blesser, détruire celles qui devraient être des partenaires, des amantes, qui sont ou pourraient être les mères, les sœurs, les filles… de ces hommes là.

L’intention ne pose pas une question philosophique, elle demande de regarder concrètement les violences faites aux femmes dans leur vie quotidienne. Discrimination dans les salaires, les postes de responsabilité, machisme, regards irrespectueux, propos dégradants, viols, meurtres dans le cadre conjugal, etc. Le temps où la société assignait à la femme une place à la maison, au soin des enfants, au travail de la terre, est révolu. Les femmes veulent vivre libres en assumant leurs choix, ce n’est que justice. Les temps changent et les questions se posent sans cesse d’une manière nouvelle.

Ce défi demande à la société d’être attentive sans pour autant entrer dans la suspicion ou la dénonciation. La société, ce sont les hommes et les femmes, et il leur revient de trouver des chemins d’attention et de respect mutuel qui profiteront à tous, enfants, personnes fragiles, anciens. Le silence et l’isolement qui entourent les victimes viennent s’ajouter à leurs souffrances. Tous, nous avons à reconnaître nos propres faiblesses et sortir de la lâcheté à faire semblant de ne pas voir et ne pas entendre.

La tâche est immense. À partir d’une situation d’urgence, l’intention « Prions pour les femmes victimes de violence, afin qu’elles soient protégées par la société et que leurs souffrances soient prises en compte et écoutées. » a le mérite de porter notre attention sur une réalité essentielle et douloureuse mais qui peut être l’occasion d’une croissance en humanité pour tous.

Marianne Cébron, membre de l’équipe éditoriale et Daniel Régent sj, directeur RMPP France