26 juin - 13ème dimanche du temps ordinaire - "Je te suivrai partout où tu iras" — Paroisse de Gray

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26 juin - 13ème dimanche du temps ordinaire - "Je te suivrai partout où tu iras"

ALLER DE L'AVANT. Telle est la devise du disciple, qui ne doit pas regarder en arrière. Soyons dignes du Christ qui nous a libérés, et laissons-nous conduire par l'Esprit. L'appel du Seigneur mérite une réponse claire. Le risque de la foi est déjà assumé, puisque nous sommes sauvés par la Résurrection. Oui, Seigneur, "je n'ai pas d'autre bonheur que cela." (Prions en Eglise)

DIMANCHE 26 JUIN - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE NOTRE-DAME

« Laisse les morts enterrer leurs mort. Toi, pars, et annonce le Royaume de Dieu ». (Luc 9,60)

 ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (9, 51-62)
Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. Puis ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
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LE PRIX DE LA LIBERTÉ
Un cœur blessé s’emporte facilement. Jésus aussi a connu la souffrance de ne pas être accueilli. Mais il refuse de voir les enfants du Père se déchirer. Ne pas pouvoir faire le bien à autrui ne donne aucun droit de lui faire du mal. Pour nous guider sur ce chemin de la non-violence, Luc a adjoint au récit de l’hostilité des Samaritains trois anecdotes. À cet homme prêt à le suivre, Jésus rappelle que « le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête ». À l’exemple de son maître, le disciple ne s’appartient plus. Il accepte de quitter sa zone de confort et de se donner sans compter. À cet autre que Jésus appelle à le suivre sans même enterrer son père, il confie une mission plus grande encore : « Toi, va annon­cer le règne de Dieu. » Le Seigneur crée du neuf dans nos vies. On ne peut le trouver dans les tristesses de ce monde. Comme Jésus, le disciple prend courageusement la route de Jérusalem, lieu de mort et de résurrection. Enfin, à celui qui s’attarderait dans les adieux, Jésus conseille de ne pas regarder dans le rétroviseur. La liberté du disciple est à ce prix, car le Seigneur ne peut habiter un cœur trop encombré. Être chrétien n’est pas facile. Chacun peut se heurter aux préjugés. La réponse ne consiste pas à surenchérir dans l’opposition mais à ressembler davantage au Christ. À suivre celui qui a risqué sa vie pour nous. À accueillir son royaume de vie malgré la fatigue et l’usure du temps et à lui laisser la priorité.

Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste, Prions en Église
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SUIVRE LE CHRIST

Le temps de l’observation
Les dires de Jésus sont à resituer dans leur contexte, celui de sa montée vers Jérusalem et donc vers sa Passion (son « enlèvement ») et sa Résurrection. D’où le poids de ses enseignements, car c’est ce Christ-là qu’il s’agit de suivre. Refuser de le recevoir ou tergiverser, y compris par piété filiale ou par amitié, regarder en arrière et arrêter l’aventure, c’est ne pas discerner l’urgence : le temps de la fin est là. C’est oublier aussi le caractère prioritaire du Royaume qui ne souffre ni hésitation ni retard. Le disciple est appelé, tel Jésus, à (littéralement) « durcir sa face » comme le Serviteur d’Isaïe, autant dire à ne pas se laisser distraire et à garder les « yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de notre foi » (He 12, 2). Ce qui suppose de la détermination. En outre, l’enjeu n’est pas d’abord d’opter pour des valeurs, fussent-elles celles du Royaume, mais de répondre au Bien-Aimé, à celui qui nous attend, a soif de notre amour, désire notre joie.

Le temps de la méditation
Les lectures qui précèdent nous aident à approfondir l’évangile du jour. Le premier livre des Rois vient confirmer ce bouleversement des valeurs qu’implique l’irruption de Dieu dans une vie. Le psalmiste, lui, a tourné le dos aux idoles pour choisir le Seigneur, se séparant ainsi de ses anciens compagnons. Mais ce retournement, au final, a un goût de « fête » et s’ouvre sur un avenir qui est plénitude de joie en présence du Seigneur (cf. Ps 15 [16]). Paul, quant à lui, nous invite à nous interroger sur ce qui nous empêche d’accéder à cette liberté­ qui nous permettrait d’être plus pleinement à Dieu, d’être vraiment­ disciples. Nommer ses peurs, ses hésitations, de même que ses propres besoins de sécurité pour les déposer devant Dieu a un caractère libérateur. N’est-ce pas ainsi que, plus confiants, nous pourrons entendre la parole d’amour que le Christ nous adresse ?

Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église