21 janvier - 2ème dimanche du temps ordinaire - "Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes" — Paroisse de Gray

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21 janvier - 2ème dimanche du temps ordinaire - "Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes"

« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » En chemin sur les routes de la Galilée, le Christ appelle Simon, André, Jacques et Jean à marcher à sa suite. Il les associe à sa mission, celle d’inviter les foules à la conversion. Le Christ compte sur nous également. Comme les premiers disciples, proclamons la parole du Christ à temps et à contretemps, devenons des ambassadeurs de la bonne nouvelle (Prions en Eglise)

DIMANCHE 21 JANVIER - 10h00 - MESSE - BASILIQUE
DIMANCHE 21 JANVIER - 11h15 - MESSE - CRESANCEY - SAINT SÉBASTIEN

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Jon 3, 1-5.10
Jonas s’était attiré de nombreux ennuis alors qu’il avait tenté d’échapper à la mission que Dieu lui avait confiée. Il se résout enfin à se rendre à Ninive pour livrer l’oracle fatidique sur la destruction prochaine de la ville. Le prophète ne fait surtout pas d’excès de zèle : il réduit sa prédication à « une journée à peine » alors qu’il en faudrait trois pour traverser la ville. En revanche, les gens de Ninive – des païens – s’empressent de croire en Dieu et proclament une période de jeûne pour tous. Ils se convertissent et Dieu renonce « au châtiment dont il les avait menacés ». Jonas devrait s’en réjouir mais, hélas, la suite le montrera mécontent de voir son Dieu faire preuve de tant de miséricorde envers un peuple païen et pécheur.

Lecture du livre de Jonas (3, 1-5.10)
« Les gens de Ninive se détournèrent de leur conduite mauvaise » La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. » Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seigneur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser. Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! » Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac. En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.

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PSAUME | 24
La foi biblique est cheminement et apprentissage. C’est d’ailleurs ce qui est clairement affirmé en ouverture du psautier, quand le psaume 1 présente un choix à faire entre deux voies : justice ou injustice. L’auteur du psaume 24 privilégie résolument la voie de la justice alors qu’il implore Dieu de lui faire connaître ses « chemins », ses « voies », sa « route ». Il choisit de se laisser guider par la « vérité » que Dieu lui enseigne. On ne parle pas ici de vérité théorique ou doctrinale, mais d’expérience existentielle. Le psalmiste fait appel et confiance à la « tendresse », à « l’amour » et à la « bonté » du Seigneur.

Psaume 24 
Refrain : Seigneur, enseigne-moi tes chemins.
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
appelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Dans ton amour, ne m’oublie pas, en raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Co 7, 29-31

Les propos de Paul ne sont pas sans rappeler ceux de Qohèleth, ce sage de l’Ancien Testament qui a su si bien exprimer le caractère éphémère de l’existence humaine « sous le soleil ». D’entrée de jeu, Paul rappelle en effet aux ­Corinthiens que « le temps est limité ». Et son argument final va dans la même direction : « Car il passe, ce monde tel que nous le voyons. » Qu’en est-il alors des recommandations intermédiaires de l’Apôtre ? Ce dernier fait preuve d’originalité : il rappelle que rien n’est éternel en ce monde. Loin de prôner une attitude fataliste, Paul encourage les Corinthiens à faire preuve de souplesse face aux aléas de l’existence.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (7, 29-31)
« Il passe, ce monde tel que nous le voyons » Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien, ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons
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ÉVANGILE | Mc 1, 14-20
L’évangile prêché par Jésus consiste en l’accomplissement des temps et l’avènement du « règne de Dieu ». C’est la pierre d’angle de toute sa prédication et de l’ensemble de son ministère. La Bonne Nouvelle prêchée par Jésus précède et appelle la conversion, et non l’inverse. Ce n’est certes pas un hasard si Marc fait suivre ce condensé de la prédi­cation de Jésus par l’appel des quatre premiers disciples. Car ces disciples auront mission d’être des « pêcheurs d’hommes », des rassembleurs qui auront, eux aussi, à prêcher l’Évangile. À la différence de Jonas, ces disciples adhèrent d’emblée à la mission qui leur est confiée et ils quittent tout – profession, maison et famille – pour suivre Jésus, qui leur dévoilera l’immensité de la miséricorde du Père.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 14-20)
« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile »
Après l’arrestation de Jean le Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

D’UN PAYS INATTENDU

J ésus part en Galilée proclamer l’Évangile et cette contrée devient le cadre privilégié de tout son ministère. L’appel des disciples, les noces de Cana, la multiplication des pains et des poissons, la rencontre avec la Samaritaine, le discours des Béatitudes figurent parmi tant de gestes et faits accomplis par Jésus dans cette région frontalière. Mais, « que peut-il sortir de bon de Galilée » ? C’est l’interrogation de Nathanaël, lorsque Philippe l’invite à venir voir le Messie (cf. Jn 1, 46). De même, les grands prêtres et les pharisiens opposent le vieil adage à l’adresse de Nicodème : « Jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » (Jn 7, 52). Cette région, dont l’activité commerciale est intense, favorise l’afflux et le mélange des populations. Déjà le prophète Isaïe la décrit comme un carrefour des nations (cf. Is 8, 23).
À l’époque de Jésus tout le monde en est convaincu : le Messie ne peut pas venir de Galilée. Mais le règne de Dieu vient de là où plus personne ne l’attend. Voici un appel à chercher, dans la foi, ce que notre raison ne nous permet pas de voir de la présence de Dieu. D’où l’importance de lire l’Écriture, avec notre intelligence et avec notre foi. La lire à plusieurs, la méditer dans la prière, la prier dans nos célébrations. La Parole accompagne notre conversion, elle nourrit notre foi et renouvelle notre attente. La Parole affine notre regard et nous permet de voir le règne de Dieu, qui est tout proche de nous.