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En janvier, le pape nous invite à prier pour les éducateurs

En ce mois de janvier, le pape François appelle à prier pour que les éducateurs soient des témoins crédibles, en enseignant la fraternité plutôt que la compétition et en aidant tout particulièrement les jeunes les plus vulnérables.

Représentatives des grands défis de notre temps et de l’attention que le souverain pontife y porte, les intentions de prière chères au pape sont confiées chaque mois à tous les chrétiens du monde à travers le réseau mondial de prière, érigé en fondation vaticane le 17 décembre dernier. Un réseau impliquant plus de 35 millions de catholiques dans 98 pays, qui a gagné en visibilité ces dernières années grâce à la “Vidéo du Pape”. Dans un « monde d’indifférence », ce dernier nous invite en effet à exercer notre responsabilité dans la société et dans l’Eglise, au service du bien commun.

Prions pour que les éducateurs fassent grandir la vie 

Dans sa première Vidéo du Pape de 2023, le Pape François souligne l’importance des éducateurs. Le Saint-Père demande d’ajouter un nouveau contenu à l'enseignement : la fraternité, un ingrédient clé dans la recherche d’un monde proche des plus vulnérables. Le Pape demande que les éducateurs soient des témoins crédibles, qui voient dans la fraternité le meilleur moyen d’aider les plus démunis.

« Je voudrais proposer aux éducateurs d’ajouter un nouveau contenu à leur enseignement : la fraternité. L’éducation est un acte d’amour qui éclaire le chemin afin que nous retrouvions le sens de la fraternité et que les plus vulnérables ne soient pas ignorés. L’éducateur est un témoin qui ne transmet pas ses connaissances mentales, mais ses convictions et son engagement dans la vie. C’est celui qui sait bien manier les trois langues : la langue de la tête, du cœur et des mains, en harmonie. Et donc la joie de communiquer. C’est ce genre d’éducateur qui sera écouté avec beaucoup plus d’attention et qui sera en mesure de créer une communauté. Pourquoi ? Parce qu’il sème ce témoignage. Prions pour que les éducateurs soient des témoins crédibles, en enseignant la fraternité plutôt que la compétition, et en aidant tout particulièrement les jeunes les plus vulnérables ». (Pape François)

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En ce mois de janvier, le pape François appelle à prier pour que les éducateurs soient des témoins crédibles,
en enseignant la fraternité plutôt que la compétition et en aidant tout particulièrement les jeunes les plus vulnérables.


Beau et vaste chantier que l’intention proposée par le pape ce mois-ci de prier pour les éducateurs. Ce seul mot traverse les réalités sociales et humaines. Il n’y a pas besoin d’être enseignant, professeur, éducateur spécialisé, parent pour se sentir concerné. Chacun dans son métier, son activité associative, ses loisirs, peut se trouver en position d’éducateur ; il transmet à d’autres une compétence, une sagesse, un encouragement, un émerveillement, une ouverture transcendante au beau, au bon, au bien qui stimule la vie autour de soi.

Pour le pape, l’éducateur est d’abord un témoin crédible qui a expérimenté en vérité ce qu’il transmet. Ainsi, il ne s’arrête pas aux compétences techniques nécessaires, il vise plus haut, un bien plus universel : comment une relation entretenue avec des gens, un objet, un art, toute activité intellectuelle ou manuelle, peut être source de fraternité, de joie partagée, de créativité. Les concours et les compétitions qui stimulent la performance, l’excellence, peuvent aussi être au service d’une estime mutuelle, s’ils ne sont pas dans la perspective essentielle de dominer ou d’humilier.

« Chacun dans son métier, son activité associative, ses loisirs »

L’attention aux jeunes les plus vulnérables est donnée comme un repère pour vérifier la qualité de l’attitude éducative. L’éducateur peut chercher sa propre satisfaction en s’occupant des ‘meilleurs’ qui renverront une image gratifiante du travail accompli. Les plus faibles décodent cette attitude comme un rejet vis à vis d’eux. Que pourront-ils apporter à cette œuvre collective qui demande de la réciprocité ?

Parfois, ce sera un simple sourire au milieu des épreuves. Cadeau admirable.

Le chantier est immense. Chacun, pourvu qu’il se connaisse un peu lui-même, sait les puissances ténébreuses qui peuvent l’habiter. Un mot dur, une attitude blessante sont si vite partis !

Par ailleurs, dans notre monde qui se laisse entraîner à promouvoir les valeurs individualistes, la tâche des éducateurs devient parfois impossible. Comment partager des valeurs collectives, si chacun revendique les siennes propres ?

En priant pour les éducateurs, nous prions aussi pour nous-mêmes, pour qu’à notre place nous participions à ce beau travail au service du bien vivre ensemble.

Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France