12 décembre - 3ème dimanche de l'Avent - "Que devons-nous faire ?" — Paroisse de Gray

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12 décembre - 3ème dimanche de l'Avent - "Que devons-nous faire ?"

L'OUVERTURE DU COEUR : Tel est le thème proposé par « Pax Christi », qui nous accompagne du 1er dimanche de l'Avent jusqu'au 1er janvier 2021.

Pax Christi France, section française de Pax Christi International,
est un mouvement catholique international pour la paix,
disposant du statut consultatif auprès des Nations Unies et de l’Union Européenne.
Présent dans plus de 50 pays sur les 5 continents, Pax Christi ne sépare pas spiritualité, formation et engagement.
La paix indivisible se construit à tous les niveaux, les 5D : 
Droits de l’homme, Désarmement, Développement, Dialogue international et Défense de la création.


MESSE A LA BASILIQUE A 10h00

SERVIR, C'EST PRENDRE SOIN DE LA FRAGILITÉ

  • Extrait de la lettre du Pape François

En ces moments où tout semble se diluer et perdre consistance, il convient de recourir à la solidité tirant sa source de la conscience que nous avons d’être responsables de la fragilité des autres dans notre quête d’un destin commun. La solidarité se manifeste concrètement dans le service qui peut prendre des formes très différentes de s’occuper des autres. Servir, c’est « en grande partie, prendre soin de la fragilité. Servir signifie prendre soin des membres fragiles de nos familles, de notre société, de notre peuple ». Dans cette tâche, chacun est capable de « laisser de côté ses aspirations, ses envies, ses désirs de toute puissance, en voyant concrètement les plus fragiles. [...] Le service vise toujours le visage du frère, il touche sa chair, il sent sa proximité et même dans certains cas ‘‘souffre’’ et cherche la promotion du frère. Voilà pourquoi, le service n’est jamais idéologique, puisqu’il ne sert pas des idées, mais des personnes ».
(Fratelli tutti, 155)

  • Pour réfléchir

L’enfant qui vient nous montre que DIEU est dans la fragilité de la vie. Cependant, il nous encourage à être vivant avec l’esprit de fraternité qui nous relie par sa paternité qui nous est commune. L’épidémie a été l’occasion d’un formidable soutien de toute la société envers les plus fragiles et a marqué cette solidarité par rapport aux plus âgés. Dans l’adversité, l’humanité a révélé un magnifique visage d'entraide

Prière
Seigneur Jésus, Toi, l’enfant de la crèche, le nouveau-né fragile,
Toi l’homme de Galilée fatigué sur les chemins,
Toi le supplicié injustement mis à mort, Toi le Vivant,
Tu nous dis Dieu Qui rejoint chacun dans ce qu’il a de plus fragile,
Qui se fait proche et délicat face à toute détresse,
Qui se laisse entamer par la souffrance de ceux qu’Il croise.
Donne-moi de me reconnaître fragile, vulnérable,
Apprends-moi à accepter mes failles, mes faiblesses,
Pour Te laisser Te glisser dans tous mes manques,
Pour que Tu fasses de moi, un Vivant !
(Chantal Lavoillotte)

  • Pour aller plus loin ...

Seigneur, en ce temps de l'Avent je veux me préparer à t'accueillir.
Aide-moi à marcher dans la joie et la confiance sur le chemin qui mène jusqu'à toi.
Inspire-moi les gestes de partage, de pardon et de paix pour annoncer autour de moi La Bonne Nouvelle de ta venue parmi les hommes.
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ÉVANGILE DU JOUR :  LUC 3, 10-18
« Que devons-nous faire ? »

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
 

PRIONS EN ÉGLISE

LA JOIE AU COEUR

La liturgie de ce 3e dimanche de l’Avent nous invite à la joie. Dans l’Ancien Testament, le prophète Sophonie insiste pour que son peuple exulte et se réjouisse. Pourquoi donc ? Parce que le Seigneur est roi d’Israël en son milieu. Cela signifierait littéralement « il est dans son sein », avec une claire référence à la présence de Dieu dans l’arche de l’Alliance, toujours placée au milieu du peuple d’Israël.
À nous qui préparons le grand jour de Noël, la résonance avec ce qu’écrira Luc quelques siècles plus tard au sujet de l’annonce de l’ange à Marie, « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi », ne nous aura pas échappé. Et même si les temps sont difficiles, Sophonie semble dire qu’il n’y a plus aucun motif de méfiance, de découragement, de tristesse car nous sommes assurés de la présence du Seigneur au milieu de nous. Et cette joie est réciproque puisque le Seigneur aussi se réjouit de sa relation avec nous. Cette joie promise par le prophète trouve son accomplissement en Jésus, né d’une femme et ressuscité d’entre les morts, instaurant ainsi une nouvelle relation de toute la Création à Dieu.
À quelques jours de la fête de Noël, nous pouvons interroger notre image de Dieu : qui est-il pour nous ? et notre relation à lui : de quoi peut-il se réjouir en ce moment ? N’hésitons pas à lui demander, comme les publicains et les soldats qui se faisaient baptiser par Jean : « Et nous, Seigneur, que pouvons-nous faire pour toi ? »

Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église
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"LE SEIGNEUR EST EN TOI"

Le temps de l’observation
Sophonie prophétise en un temps particulièrement âpre de l’histoire d’Israël, avec son lot de violences et de déportations : chute de Samarie sous les coups de l’Assyrie, puis chute de cette dernière affrontée à plus fort qu’elle. L’oracle qui nous occupe est précédé par l’annonce du jour du Seigneur avec sa face purificatrice et sa face lumineuse. Israël vient d’être remis devant ses propres rebellions et son besoin de conversion quand retentit l’appel à la joie, une donnée qui colore l’ensemble de l’oracle. Joie à laquelle Dieu invite Sion et, avec elle, l’humanité entière ; joie que Dieu éprouve à l’égard de son peuple et de chacun d’entre nous. La dire une fois ne semble pas suffire ; quatre expressions différentes sont nécessaires pour en parler, qu’elle concerne Sion en qui Dieu vient demeurer ou le Seigneur qui se plaît à renouveler et à sauver son peuple.

Le temps de la méditation
Cet oracle nous invite à un décentrement de nous-mêmes pour nous recentrer sur Dieu, son dessein d’amour, ses dons. Il nous éveille aussi à ce qui peut « plomber » notre capacité à la joie et à l’émerveillement : à savoir les sentences accusatrices, la peur du malheur et le découragement qui s’ensuit, entraînant la défaillance des mains, cette paralysie qui empêche d’agir et favorise le repli sur soi. À chacun de nous d’identifier ses peurs, ses ennemis intérieurs dont les suggestions peuvent partir d’un désir légitime de progresser, d’une conscience de nos manques, mais devenir délétères si elles favorisent un retour sur nous et un oubli de l’essentiel : le salut, le renouveau que Dieu nous offre par sa présence agissante au plus intime de nous-mêmes ou au sein de nos communautés. En cette période préparatoire à Noël, « quittons notre robe de tristesse » (cf. Ba 5, 1) pour nous ouvrir au don de l’Esprit qui met notre cœur au large, y compris dans les situations déstabilisantes de notre monde en mutation.

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église