2 octobre - 27ème dimanche du temps ordinaire - "Augmente en nous la foi" (Luc 17,5) — Paroisse de Gray

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2 octobre - 27ème dimanche du temps ordinaire - "Augmente en nous la foi" (Luc 17,5)

N'AYONS PAS PEUR DE NOS TÂTONNEMENTS.
Même les prophètes et les apôtres ont connu, dans leur chemin de foi, des doutes et des remises en cause. Aujourd'hui encore, Jésus nous invite à une remise en question radicale, y compris dans notre manière de servir : la qualité de notre foi se mesure à notre esprit de service. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 2 OCTOBRE - 10h00 - BASILIQUE NOTRE-DAME - MESSE

L’Église fait mémoire aujourd’hui des Saints Anges gardiens,
auxquels Dieu a confié la mission d’assurer auprès des hommes une présence fraternelle

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Notre foi ressemble à une plante que Dieu aurait plantée dans la terre de notre coeur.
En bon jardinier, il sait bien qu'elle ne va pas pousser d'un coup.
Pour grandir, la foi a besoin de son amour... comme la plante a besoin d'eau et de lumière.
Pour grandir, la foi a aussi besoin que nous en prenions soin : en priant et en nous mettant au service des autres.(Prions en Église)
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ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (17, 5-10)
En ce temps-là, les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi.
Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t‑il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »

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 « AUGMENTE EN NOUS LA FOI ! »
Commentaire de Benoît Gschwind, prêtre assomptionniste,  Prions en Église

La foi est au cœur de l’évangile de ce dimanche. Les disciples semblent ne pas avoir tout compris de la foi, de ce qu’elle peut être, ou plus exactement, ils la regardent comme quelque chose de quantifiable. La demande qu’ils font à Jésus s’inscrit dans cette logique : « Augmente en nous la foi ! » Celle-ci ne se mesure pas, elle ne peut être ni grande, ni petite, elle est un « croire », un risque, avant d’être une chose quantifiable. La foi sera toujours au-delà des mots, et nos mots seront toujours trop petits et incomplets pour en parler. À l’origine, il y a Dieu, une rencontre, un commencement dont Dieu seul a l’initiative et le secret. Cette rencontre donne à notre vie une orientation décisive ! La foi s’inscrit alors dans cette relation vivante que nous entretenons avec ce Dieu qui nous a aimés le premier.
La comparaison avec la graine de moutarde nous rappelle que notre peu de foi peut faire des merveilles. De fait, la puissance de la foi, si minime soit-elle, nous permet d’oser à chaque instant le pas suivant à la suite du Christ. Au risque, parfois, de bouleverser l’ordre naturel des choses et tout ce qui semble ­immuable. Un peu de foi suffit à faire bouger des arbres pour qu’ils aillent se planter dans la mer. La foi nous appelle à entretenir notre relation au Dieu amour. Elle fait de nous de serviteurs simples, des témoins de Dieu et de la venue de son règne.
Comment est-ce que je travaille à l’intelligence de ma foi ?
Quel livre ai-je lu récemment pour nourrir ma foi ?
En cette nouvelle année pastorale qui commence, quel groupe de chrétiens vais-je rejoindre pour partager l’Écriture, relire ma vie, partager ma foi, prier ?

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RAVIVER LE DON DE DIEU
Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église

Qui d'entre nous n'a jamais eu l'impression de laisser en friche les dons de Dieu, de ne pas vraiment cultiver ses talents, voire de n'avoir rien reçu ou pas grand-chose ? En ce sens, la seconde lettre de Paul à Timothée peut nous rejoindre et nous stimuler

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (1, 6-8. 13-14)
Bien-aimé, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile. Tiens-toi au modèle donné par les paroles solides que tu m’as entendu prononcer dans la foi et dans l’amour qui est dans le Christ Jésus. Garde le dépôt de la foi dans toute sa beauté, avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous.

Paul ne s’adresse pas à une communauté mais à un homme, Timothée. Les deux épîtres qui portent son nom complètent les informations fournies par les Actes quant à ses origines, son éducation, son lien avec l’Apôtre, ses missions… Quoi qu’il en soit, Paul le considère comme son « véritable ­enfant dans la foi » (1 Tm 1, 2). Timothée est manifestement pasteur d’une communauté, allusion étant faite à l’imposition des mains par le collège des anciens (cf. 2 Tm 1, 6). Il semblerait ici qu’il ait besoin­ d’être réconforté dans sa tâche, puisque Paul l’exhorte à « raviver » le don de Dieu qu’il a reçu pour cette mission. Raviver le don de Dieu suppose de ne pas se laisser gagner par un esprit de peur ­devant les responsabilités et de s’ouvrir à l’Esprit aux sept dons, plus particulièrement à ceux de force, d’amour et de sagesse. Seul l’Esprit permet de surmonter la honte et la souffrance qui accompagnent le ­témoignage en certaines circonstances.
Le temps de la méditation
Même si nous ne sommes pas engagés dans la gouvernance d’une communauté, nous avons été baptisés et confirmés. Nous avons donc reçu le don de l’Esprit à faire fructifier pour Dieu, nous-mêmes, la communauté chrétienne, la communauté humaine. Esprit d’amour, de force, de sagesse, de crainte de Dieu… qui s’incarne dans des charismes particuliers : comme d’être attentif à autrui et ­engagé à son égard dans l’écoute, l’éducation, le soin, le partage des biens ; ou encore, de témoigner de sa foi dans un enseignement catéchétique, théologique, spirituel… En outre, le don de l’Esprit fait de nous des priants et des adorateurs en esprit et en vérité, un don que nous n’avons jamais fini de raviver tant les soucis de la vie, les convoitises, la dispersion, l’absence de confiance (qui laisse place à l’esprit de peur) constituent d’obstacles. Dans un monde instable, il nous reste donc à recevoir le message de Paul et à garder la Bonne Nouvelle dans toute son authenticité.