Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 18 au 25 janvier 2022 — Paroisse de Gray

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Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 18 au 25 janvier 2022

La semaine de prière commence le 18 janvier (fête de la Chaire de Pierre à Rome) et prend fin le 25 janvier (fête de la conversion de Saint-Paul). Cette octave est dédiée à la semaine de prière des chrétiens depuis 1908.
C’est au Conseil des Églises du Moyen-Orient qu’il a été demandé de choisir et d’élaborer le thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2022, conscientes que le monde partage une grande partie de leurs souffrances et de leurs difficultés et aspire à trouver la lumière qui leur montrera la voie vers le Sauveur, lui qui sait comment surmonter les ténèbres.
Thème de l'année 2022 : « Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt 2,2)

Dans le cadre de la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens,
DIMANCHE 6 FÉVRIER 2022 : CÉLÉBRATION OECUMÉNIQUE - ÉGLISE DE GY - 10h30

« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt 2,2)

La pandémie mondiale de COVID-19, la crise économique qu’elle a générée, et l’échec des structures politiques, économiques et sociales à protéger les plus faibles et les plus vulnérables, ont fait ressortir que tous ont besoin d’une lumière qui brille dans les ténèbres. L’étoile qui resplendissait au Levant, au Moyen-Orient, il y a deux mille ans, nous invite encore à nous rendre auprès de la crèche, là où le Christ est né. Elle nous conduit vers le lieu où l’Esprit de Dieu est vivant et agit, vers la réalité de notre baptême et vers la conversion du cœur.
 

ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU (2,1-12)
Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. » A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s’enquit auprès d’eux du lieu où le Messie devait naître. « A Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car c’est ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda : car c’est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple. » Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, se fit préciser par eux l’époque à laquelle l’astre apparaissait, et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant ; et, quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que, moi aussi, j’aille lui rendre hommage. » Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à l’Orient, avançait devant eux jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre, ils éprouvèrent une très grande joie. Entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin. (La Bible – Traduction œcuménique – TOB)

Selon l’Évangile de Matthieu (2,1-12), l’apparition de l’étoile dans le ciel de Judée représente un signe d’espoir longtemps attendu qui conduit les Mages, et de fait tous les peuples de la terre, vers le lieu où le vrai roi et Sauveur est révélé. […] Les Rois Mages ont vu l’astre et l’ont suivi. Traditionnellement, les commentateurs voient en eux un symbole de la diversité des peuples connus à cette époque, et un signe de l’universalité de l’appel divin qui se révèle dans la lumière de l’étoile brillant à l’Orient. Ils voient aussi dans la quête ardente des Mages du roi nouveau-né, la faim de vérité, de bonté et de beauté qu’éprouve l’humanité. Depuis le début de la création, les hommes ont aspiré à connaître Dieu pour lui rendre hommage. L’étoile est apparue quand l’Enfant divin est né dans la plénitude des temps. Elle annonce l’acte salvi(que de Dieu tant attendu qui commence dans le mystère de l’incarnation.
Les Mages nous révèlent l’unité entre toutes les nations voulue par Dieu. Ils viennent de pays lointains et représentent des cultures diverses, mais ils sont poussés par la même faim de voir et de connaître le roi nouveau-né et sont réunis dans l’étable de Bethléem pour simplement rendre hommage et offrir des dons. Les chrétiens sont appelés à être un signe pour le monde que Dieu a créé, a(n de réaliser cette unité qu’il désire. Avec leurs diversités culturelles, ethniques et linguistiques, les chrétiens partagent une même recherche du Christ et le désir commun de l’adorer. Le peuple de Dieu a donc pour mission d’être un signe comme le fut l’étoile, de guider l’humanité dans sa quête de Dieu, de conduire tous les êtres au Christ, et d’être l’instrument par lequel Dieu réalise l’unité de tous les peuples. […]

L’étoile s’est levée à l’Orient (Mt 2,2). C’est à l’est que le soleil se lève et dans la région du monde appelée Moyen-Orient que le salut est apparu grâce à l’immense bonté de notre Dieu qui nous a bénis avec l’astre levant venu d’en haut (Lc 1,78). Toutefois, l’histoire du Moyen-Orient a été, et reste caractérisée par des con!its et des luttes, tachée de sang et assombrie par l’injustice et l’oppression. Plus récemment, depuis la Nakba palestinienne (l’exode de la population arabe de Palestine pendant la guerre de 1948), la région a connu une série de guerres et de révolutions sanglantes et la montée de l’extrémisme religieux. Le récit des Rois Mages contient également de nombreux sombres éléments, en particulier les ordres despotiques d’Hérode de massacrer tous les enfants de moins de deux ans autour de Bethléem (Mt 2,16-18). La cruauté de ces récits fait écho à la longue histoire et au présent di"cile du Moyen-Orient. 
C’est au Moyen-Orient que la Parole de Dieu s’est enracinée et a porté ses fruits# : trente pour un, soixante pour un, cent pour un. Et c’est de cet Orient que les apôtres se mirent en route pour proclamer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1,8). Le Moyen-Orient a donné le jour à des milliers de témoins du Christ et des milliers de martyrs chrétiens. Et pourtant, aujourd’hui, l’existence même de la petite communauté chrétienne est menacée car beaucoup sont contraints de chercher ailleurs une vie plus sûre et plus sereine. Comme le fut celle de l’enfant Jésus, la lumière du christianisme au Moyen-Orient est de plus en plus menacée en ces temps dfficiles.

Jérusalem est un symbole puissant pour les chrétiens car c’est la ville de la paix où toute l’humanité a été sauvée et rachetée. Mais aujourd’hui, la paix a déserté cette ville dont la propriété est revendiquée de tous bords, sans respect pour les autres habitants. Même la prière à Jérusalem fait l’objet de mesures politiques et militaires. Jérusalem était la ville des rois, la ville où Jésus entra triomphant, acclamé comme un roi (Lc#19, 28-44). Les Mages s’attendaient naturellement à trouver dans cette ville royale le roi nouveau-né révélé par l’étoile.

Cependant, les Écritures racontent qu’au lieu d’être bénie par la naissance du roi Sauveur, toute la ville de Jérusalem était en tumulte, comme elle l’est encore aujourd’hui. De nos jours plus que jamais, le Moyen-Orient a besoin qu’une lumière céleste accompagne son peuple. L’étoile de Bethléem est le signe que Dieu marche avec son peuple, ressent sa douleur, entend ses cris et lui montre sa compassion. Elle nous rassure sur le fait que, même si les circonstances changent et que surviennent de terribles catastrophes, Dieu nous est infailliblement (dèle. Le Seigneur ne sommeille ni ne dort jamais, il marche aux côtés de son peuple et le sauve quand il est perdu ou en péril. Cheminer dans la foi, c’est marcher avec Dieu qui veille toujours sur son peuple et qui nous guide sur le sentier tortueux de l’histoire et de la vie.

Pour cette Semaine de prière, les chrétiens du Moyen-Orient ont choisi pour di)érentes raisons le thème de l’étoile qui s’est levée en Orient. Alors que de nombreux chrétiens occidentaux célèbrent Noël, pour de nombreux chrétiens orientaux la fête la plus ancienne et la fête principale est l’épiphanie, lorsqu’à Bethléem et au Jourdain le salut de Dieu est révélé aux nations. Cette focalisation sur la théophanie (la manifestation) est, en un sens, un trésor que les chrétiens du Moyen-Orient peuvent o)rir à leurs frères et soeurs du monde entier.
L’astre guide les Mages à travers l’agitation qui règne à Jérusalem où Hérode prépare le meurtre de vies innocentes. Aujourd’hui encore, et dans diverses régions du monde, des innocents subissent des violences ou la menace de violences, et de jeunes familles fuient des tyrans tels qu’Hérode et Auguste. Dans de telles conditions, les personnes cherchent un signe leur indiquant que Dieu est avec eux. Ils cherchent le Roi nouveau-né, le Roi de bonté, de paix et d’amour. Mais où est l’étoile qui mène à Lui ? L’Église a pour mission d’être 
l’astre qui éclaire le chemin menant au Christ, lumière du monde. En se faisant étoile, l’Église devient un signe d’espoir dans un monde complexe et un signe de la présence de Dieu auprès de son peuple qu’il accompagne à travers les difficultés de la vie. Par leur parole et leur action, les chrétiens sont appelés à éclairer le chemin a(n que le Christ soit à nouveau révélé aux nations. Mais les divisions entre nous estompent la lumière du témoignage chrétien et assombrissent le chemin, empêchant d’autres que nous de parvenir au Christ. À l’inverse, des chrétiens unis dans leur culte au Christ et révélant leurs trésors à travers l’échange de dons, deviennent un signe de l’unité que Dieu désire pour toute sa création.


Les chrétiens du Moyen-Orient sont heureux d’offrir ces textes pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, conscients que le monde partage une grande partie de leurs sou)rances et de leurs di"cultés et aspire à trouver la lumière qui leur montrera la voie vers le Sauveur, lui qui sait comment surmonter les ténèbres. La pandémie mondiale de COVID-19, la crise économique qu’elle a générée, et l’échec des structures politiques, économiques et sociales à protéger les plus faibles et les plus vulnérables, ont fait ressortir que tous ont besoin d’une lumière qui brille dans les ténèbres. L’étoile qui resplendissait au Levant, au Moyen-Orient, il y a deux mille ans, nous invite encore à nous rendre auprès de la crèche, là où le Christ est né. Elle nous conduit vers le lieu où l’Esprit de Dieu est vivant et agit, vers la réalité de notre baptême et vers la conversion du coeur.
Après avoir rencontré le Sauveur et l’avoir adoré ensemble, les Rois Mages retournent dans leur pays par un autre chemin, ayant été avertis en rêve. De même, la communion que nous partageons dans notre prière commune doit nous encourager à retourner vers nos vies, nos églises et notre monde par de nouvelles voies. Marcher en empruntant de nouveaux sentiers est une invitation à la repentance et au renouvellement dans notre vie personnelle, nos Églises et nos sociétés. Suivre le Christ est notre nouveau chemin et, dans un monde instable et en mutation, les chrétiens doivent rester aussi immuables et déterminés que les constellations et les planètes qui scintillent. Mais concrètement, qu’est-ce que cela signi(e ? Servir l’Évangile aujourd’hui exige de s’engager dans la défense de la dignité humaine, en particulier des plus pauvres, des plus faibles et des exclus. Cela signifie que les Églises doivent agir de manière transparente et responsable dans leurs relations avec le monde et entre elles. Cela veut dire que secourir ceux qui sou)rent, accueillir des personnes déplacées, les soulager de leur peine et construire une société juste et honnête nécessite une  collaboration entre Églises. Les Églises sont appelées à travailler ensemble pour que les jeunes puissent construire un avenir en accord avec le coeur de Dieu, un avenir dans lequel tous les êtres humains pourront connaître la vie, la paix, la justice et l’amour. Ce nouveau chemin pour les Églises est celui de l’unité visible qu’il nous faut rechercher avec courage et audace, au prix de sacri(ces, a(n que, jour après jour, Dieu règne parfaitement sur tout (cf. 1 Co 15,28).

(Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et Conseil oecuménique des Églises par les soins de sa Commission Foi)
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HISTOIRE DE LA SEMAINE DE PRIÈRE

La prière pour l’unité chrétienne n’est bien sûr pas une initiative du 20ème siècle : les chrétiens n’ont jamais cessé de prier, de multiples manières, pour leur réconciliation. Mais c’est en 1908, aux États-Unis que cette prière a pris la forme particulière que nous lui connaissons aujourd’hui, celle d’une « octave » entre le 18 janvier (qui étaitla fête de la Chaire de Pierre à Rome) et le 25 janvier (fête de la conversion de saint Paul). Son « inventeur » est Paul Wattson, un prêtre épiscopalien qui venait de créer une communauté religieuse franciscaine au sein de l’Église anglicane américaine.
L’unité des chrétiens, telle que Paul Wattson l’envisageait, signifiait en fait l’unité autour du Siège romain. Au milieu des années 1930, alors que la prière pour l’unité entre le 18 et le 25 janvier commençait à se répandre dans l’Église catholique et dans les communautés anglicanes favorables à une union avec Rome, c’est l’abbé Paul Couturier qui, à Lyon, lui a donné un nouvel élan : tout en gardant les mêmes dates, le prêtre lyonnais fait le choix de parler de Semaine de prière (une semaine de huit jours !), un vocabulaire perçu comme moins catholicisant ; et surtout, il lui assigne un nouvel objectif : prier pour l’unité "telle que le Christ la veut, par les moyens qu'Il voudra".
 

La Semaine de prière pour l'Unité Chrétienne à Lyon
C'est au cours d'une retraite dans le monastère des moines de l'Union à Amay-sur-Meuse, aujourd'hui à Chevetogne (Belgique), que l'abbé Couturier eut l'idée de reprendre l'Octave de prière pour l'unité des chrétiens. Au retour d'Amay, Paul Couturier organisa un Triduum, du 20 au 22 janvier 1933, dans l'église St François de Sales dans la presqu'île lyonnaise. Puis le Triduum devint dès l'année suivante "Octave de prière pour l'unité des chrétiens" puis "Semaine de prière pour l'unité chrétienne" du 18 au 25 janvier. Soutenus par le métropolite Euloge, des orthodoxes participèrent à la Semaine en 1935. L'abbé Couturier demandait à ses amis d'assurer des conférences sur un thème choisi pour la Semaine (voir l'affiche de 1937 ci-contre). Les soeurs de l'Adoration réparatrice témoignent de ces premières années lyonnaises. Il engagea divers monastères à rejoindre ce mouvement de la prière pour l'unité, prières convergentes émanant de plusieurs lieux à la même époque de l'année. Il imagina le "monastère invisible". 

Le mouvement de la Semaine de prière pour l'unité chrétienne a rapidement pris une dimension interconfessionnelle et internationale. L'abbé lyonnais composa et envoya dans le monde entier ses fameux "tracts", avec ses propres deniers, "avec l'espérance d'une offrande libre si possible", à partir de son bureau à l'Institution des Chartreux. Ces tracts donnaient un thème pour l'année, des textes bibliques et prières pour chaque jour de la Semaine, voire un chant composé pour l'occasion, dans des formes diverses allant du feuillet dépliant à la brochure d'une vingtaine de pages. Des amis proposaient des images pour illustrer le thème de l'année, c'est ainsi que l'abbé Ribes, qui signait RIB, dessina un motif à partir de la phrase du métropolite Platon "les murs des séparations ne montent pas jusqu'au ciel". Le logo d'Unité Chrétienne reprend ce motif.

LA SEMAINE DE DE PRIÈRE AIJOURD'HUI

La tâche de l'abbé Couturier fut reprise après sa mort par le Père Michalon au sein du centre Unité Chrétienne. Dès 1958, le matériel de la Semaine fût préparé en collaboration avec la commission Foi et Constitution du Conseil oecuménique des Eglises. Après le concile Vatican II et la création du Secrétariat pour l'unité des chrétiens, devenu Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, la Semaine de prière pour l’unité chrétienne est préparée chaque année par une commission internationale (et bien entendu interconfessionnelle) qui émane à la fois du Conseil œcuménique des Églises et de ce Conseil Pontifical. A partir d'un projet préparé par les Eglises d'un pays, cette commission choisit un thème pour l’année (souvent formulé à travers un verset biblique). Elle sélectionne des textes de l’Écriture et des formules de prière susceptibles de nourrir la prière individuelle et les célébrations, pour chacun des jours de la Semaine de l’Unité. Le directeur du centre Unité Chrétienne représente la France dans cette commission internationale.

Pendant de nombreuses années, l’association Unité Chrétiennea  adapté les documents internationaux pour le monde francophone européen. Elle a élaboré les outils nécessaires pour vivre la Semaine de prière pour l'unité chrétienne : création d'un visuel, publication de tracts et brochure comportants des éléments de réflexion biblique, spirituelle et théologique autour du thème et suggestions pour la prière et la célébration. Aujourd'hui, le Conseil d'Eglises chrétiennes en France (CECEF) a pris le relais, le matériel est disponible sur le site https://semainedepriere.unitedeschretiens.fr/

PRIER POUR L'UNITÉ AVEC L'ABBÉ COUTURIER

Pourquoi prier pour l'Unité ?

Depuis les commencements du christianisme, les chrétiens n’ont cessé de se diviser en de multiples Églises et communautés ecclésiales séparées. On y distingue trois grandes familles : orientaux et orthodoxes, catholiques, anglicans et protestants (luthériens, réformés, évangéliques et pentecôtistes…).
Au début du XXe siècle, le mouvement s’est inversé. Pour le témoignage de l’Évangile dans le monde, les chrétiens aspirent aujourd’hui à leur unité visible dans une même foi et une même communion eucharistique, telle est la visée du mouvement oecuménique.
Quand nous expérimentons la souffrance vive des séparations, nous désirons travailler à l’Unité. Que faire devant l’ampleur de cette tâche ? Comment s'y prendre ? L’histoire nous montre notre incapacité naturelle à garder l’Unité et notre impuissance à la rétablir quand elle est brisée. « Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Psaume 127, 1) ! Nous prions le Père pour obtenir de lui l’unité comme un don.

La prière pour l’unité nous jette dans le cœur du Christ où nous trouvons sa prière : « Père, qu’ils soient un pour que le monde croie » (Jean 17, 21). La prière nous ouvre au souffle de l’Esprit Saint et nous ajuste au dessein divin de salut. Nous prions pour l’unité « telle que le Christ la veut, par les moyens qu’il voudra ».

- Prier dans la prière du Christ pour l'unité  (1ère formule - 1937)
Seigneur, sous l’intolérable poids de cette détresse des chrétiens séparés, mon cœur défaille.
J’ai confiance en Toi qui as vaincu le monde.
Ma prière de pécheur, c’est ta prière à Toi, et ta prière est mon unique apaisement.
Quand ? Comment se fera l’unité ? Quels sont les obstacles à vaincre ?
C’est ton affaire !
Ma foi ne peut rien me commander de plus que prier avec Toi, en Toi, pour qu’arrive Ton Unité, celle que Tu n’as cessé de vouloir,
celle que Tu aurais réalisée depuis longtemps déjà si tous, et moi, avaient été de cristal entre ce qui de la création par le chrétien veut monter vers Toi, et ce qui de Toi, par lui encore, veut descendre au monde.

- Prière considérée comme "la prière" de Couturier pour l'unité
Seigneur Jésus, qui à la veille de mourir pour nous,
as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un, comme toi en ton Père, et ton Père en toi,
fais-nous ressentir douloureusement l’infidélité de notre désunion.
Donne-nous la loyauté de reconnaître et le courage de rejeter
ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance, et même d’hostilité mutuelle.
Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,
afin que, de nos âmes et de nos lèvres, monte incessamment ta prière pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux, par les moyens que tu veux.
En toi, qui es la charité parfaite, fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité, dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité.

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QUELQUES DATES IMPORTANTES DANS L’HISTOIRE DE LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS

  • 1740 En Écosse, naissance d’un mouvement pentecôtiste avec des liens en Amérique du Nord, dont le message pour le renouveau de la foi appelle à prier pour toutes les Églises et avec elles.
  • ​1820 Le Révérend James Haldane Stewart publie : Conseils pour l’union générale des chrétiens, en vue d’une effusion de l’Esprit (Hints for the outpouring of the Spirit).
  • 1840 Le Révérend Ignatius Spencer, un converti au catholicisme romain, suggère une « Union de prière pour l’unité ».
  • 1867 La première assemblée des évêques anglicans à Lambeth insiste sur la prière pour l’unité, dans l’introduction à ses résolutions.
  • 1894 Le Pape Léon XIII encourage la pratique de l’Octave de la Prière pour l’unité dans le contexte de la Pentecôte. 1908 Célébration de « l’Octave pour l’unité de l’Église » à l’initiative du Révérend Père Paul Wattson.
  • 1926 Le Mouvement « Foi et Constitution » commence la publication de « Suggestions pour une Octave de prière pour l’unité des chrétiens ».
  • 1935 En France, l’abbé Paul Couturier se fait l’avocat de la « Semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens sur la base d’une prière conçue pour l’unité que veut le Christ, par les moyens qu’Il veut ».
  • 1958 Le Centre « Unité chrétienne » de Lyon (France) commence à préparer le thème pour la Semaine de prière en collaboration avec la Commission « Foi et Constitution » du Conseil œcuménique des Églises.
  • 1964 À Jérusalem, le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras Ier récitent ensemble la prière du Christ « que tous soient un » (Jn 17).
  • 1964 Le Décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II souligne que la prière est l’âme du mouvement œcuménique, et encourage la pratique de la Semaine de prière;