Dimanche 21 mars 2021 - 5ème dimanche de Carême — Paroisse de Gray

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Dimanche 21 mars 2021 - 5ème dimanche de Carême

Nous sommes en marche vers Pâques en suivant, semaine après semaine, le cheminement spirituel proposé par le CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) : "Nous habitons tous la même maison".
Le 1er dimanche de Carême nous invitait à « aimer la création », le 2ème dimanche à "comprendre la création", le 3ème dimanche à "changer de regard sur la création", le 4ème dimanche de Carême à "s'engager pour la création"
TOUT EST LIÉ, tel est le message du 5ème dimanche de Carême.
« Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des soeurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à soeurs lune, à sœur rivière et à mère terre" (Laudato SI', 92)

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (12, 20-33)
En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.
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ÉCLAIRAGE BIBLIQUE par Dominique Lang, journaliste au magazine Le Pèlerin, religieux assomptionniste
TOMBÉ EN TERRE
L’expérience chrétienne n’est pas une belle histoire à se raconter. À travers des disciples bouleversés par la mort et la résurrection du Christ, leur foi nouvelle nous donne une force inouïe aux appels de l’Évangile. Alors que Jésus évoque ce qui l’attend, il ne trouve pas plus belle image que celle d’un grain de blé tombé en terre qui doit passer par un temps de désolation pour que la vie puisse germer à nouveau, consolée d’une vie nouvelle. Ce processus de mort et de vie nous tient vivant et nous lie tous ensemble. Comme une gerbe aux lourds épis plein de promesses.


Grain de blé qui tombe en terre, si tu ne meurs pas, tu resteras solitaire, ne germeras pas.
Qui à Jésus s'abandonne, trouve la vraie vie. Heureux l'homme qui se donne, il sera béni.
Chant de la Communauté du chemin neuf

 

 

TOUT EST LIÉ
« Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des soeurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à soeurs lune, à soeurs rivière et à mère terre. » Laudato Si’ §92

Dans notre cheminement vers l’écologie intégrale nous comprenons que « tout est lié ».
AIMER – La nature est notre « Maison commune », elle ne nous appartient pas. L’être humain n’est pas le seul occupant de la Terre. Il y vit en lien avec d’autres hommes et d’autres femmes, avec toutes les autres créatures, animaux, végétaux, éléments… et avec Dieu. Il nous faut vivre en harmonie avec la Terre et avec tous les êtres et les éléments qui la composent. Nous devons aujourd’hui protéger la nature, cultiver la terre, la faire fructifier tout en la préservant pour les générations à venir.
COMPRENDRE – Dans la crise écologique que nous vivons, les enjeux environnementaux économiques et sociaux sont liés. La justice climatique implique le combat contre la pauvreté, le respect des droits humains et la quête du bien commun. Les populations les plus pauvres sont directement dépendantes des ressources naturelles : les cultures, la pêche, les richesses forestières. Or ces ressources sont mises à mal par l’exploitation productiviste de la nature par les multinationales et les pays les plus riches.
CHANGER - La nature est une. Le climat est un. En agissant dans notre vie quotidienne avec responsabilité, en changeant nos modes de vie là où nous sommes nous avons le pouvoir de changer les choses ici et là-bas. C’est donc à chacun de réorienter sa propre vie afin de semer un monde plus juste, plus respectueux de la nature et de la dignité humaine.
S’ENGAGER – Nous sommes appelés à changer notre manière de vivre de façon collective, dans nos familles, nos communautés − en lien avec Église verte −, notre société, nos institutions. Ce qui signifie élargir notre champ d’action, faire un pas de plus vers les autres, sortir peut-être de notre zone de confort. Mais la sauvegarde de notre maison commune est à ce prix. L’engagement de chacun et de tous doit sauver notre planète et notre humanité.

Le premier acte de notre engagement peut être le don pour soutenir un projet ou une association. En ce cinquième dimanche de Carême, n’hésitons pas à partager et à agir pour la solidarité internationale.

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CHERCHER UN CHEMIN DE CONVERSION POUR AGIR AVEC AMOUR ET JUSTICE

L’expérience chrétienne n’est pas une belle histoire à se raconter. À travers des disciples bouleversés par la mort et la résurrection du Christ, leur foi nouvelle nous donne une force inouïe aux appels de l’Évangile. Alors que Jésus évoque ce qui l’attend, il ne trouve pas plus belle image que celle d’un grain de blé tombé en terre qui doit passer par un temps de désolation pour que la vie puisse germer à nouveau, consolée d’une vie nouvelle. Ce processus de mort et de vie nous tient vivant et nous lie tous ensemble. Comme une gerbe aux lourds épis plein de promesses.

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PRIONS EN ÉGLISE

VOIR JÉSUS, LE VOIR DE MES YEUX !
Bousculade à Jérusalem ! Nous sommes au temps de la Pâque. Tout le monde monte à la Cité sainte. Nombreux sont ceux qui se rendent au Temple pour remercier Dieu d’avoir libéré son peuple et de l’avoir conduit vers une terre de promesse. Ils viennent de partout. D’ici et d’ailleurs. Comme chaque année, Jésus aussi monte au Temple, à Jérusalem, pour la Pâque. Et le voilà dans la foule, avec ses disciples. Quelques Grecs interpellent Philippe : « Nous voudrions voir Jésus ! » Sont-ils de simples badauds, des curieux, ou veulent-ils devenir disciples de Jésus ? Rien n’est dit de leur désir profond, mais c’est dans ce contexte qu’il nous faut entendre la réponse de Jésus à ses disciples : l’annonce de sa mort prochaine, du fruit qu’elle va produire, et des conditions radicales à mettre en œuvre dans la vie de ceux qui veulent être disciples. Pour l’être, il faut suivre Jésus, et se détacher de sa propre vie pour faire la volonté du Père, pour faire la joie de Dieu ! Perdre sa vie devient un chemin de vie que l’on ne peut entendre et comprendre que dans la mort même de Jésus. Il y révèle son nom et sa puissance, faisant éclater la vie au seuil du tombeau et tuant à jamais la mort. Voir Jésus est désormais possible pour tout homme. J’ai vu Jésus, je ne peux plus vivre comme avant. Les catéchumènes ont bien compris cela. Croire en Jésus nous fait naître à la vie.
Père Benoît Gschwind, assomptionniste

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« VOICI VENIR DES JOURS »

Le temps de l’observation
La réalité de l’alliance domine dans le livre de Jérémie. Qu’est-ce que l’alliance en Israël, sinon une relation d’appartenance mutuelle qui lie Dieu à son peuple de manière irrévocable, car ses dons sont sans repentance (cf. Rm 11, 29) ? Le prophète oppose l’alliance conclue avec les pères au mont Sinaï (Ex 19 – 40) à l’alliance des derniers temps. La différence entre les deux semble se situer dans le rapport à la Loi, laquelle est d’abord une « parole » : une parole d’amour que Dieu adresse à son peuple, une parole structurante qui donne des repères et pose les limites nécessaires à toute différenciation et croissance. Or cette loi semble ne pas avoir été intériorisée mais vécue comme une contrainte extérieure – d’où les ruptures qui ponctuent l’histoire d’Israël et la nôtre. La nouveauté se trouve manifestement dans un changement du cœur qui résulte de l’inscription de la Loi au plus profond de chacun. Ce qui relève tout à la fois du don de Dieu et de l’accueil de l’homme.

Le temps de la méditation
Nous nous souvenons de ce verset de la lettre aux Hébreux selon lequel « Jésus est le médiateur d’une alliance nouvelle » par sa Pâque et le don de l’Esprit qui en est le fruit (He 8, 6). Or l’Esprit est « amour » (cf. Rm 5, 5) et n’est-ce pas l’amour qui nous permet d’intérioriser les paroles de l’Écriture (Ancien et Nouveau Testaments), de les reconnaître pour ce qu’elles sont, même si elles nous acculent parfois à de douloureuses prises de conscience et à des changements de cap exigeants ? Apprendre à connaître le Seigneur, non par ouï-dire mais par une expérience personnelle, suppose un silence intérieur aux antipodes de tout « remplissage », une vigilance qui sait épouser le temps de Dieu dans la patience, une capacité à sortir de son « moi » centré sur lui et sa propre réalisation. L’horizon n’est-il pas de vivre la joie de l’alliance, de l’appartenance mutuelle, en entrant dans le jeu de distance et de proximité évoqué par le Cantique ou les apparitions du Ressuscité ?
Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite