15 mai - Canonisation du frère Charles de Foucauld, César de Bus et Marie Rivier — Paroisse de Gray

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15 mai - Canonisation du frère Charles de Foucauld, César de Bus et Marie Rivier

Le 26 mai 2020, le Saint-Père recevait le Cardinal Angelo Becciu, préfet de la congrégation pour les causes des saints. Le souverain pontife avait reconnu le miracle attribué à l’intercession du Bienheureux Charles de Foucauld, prêtre diocésain, né à Strasbourg le 15 septembre 1858 et mort à Tamanrasset (Algérie), le 1er décembre 1916. Le 3 mai 2021, le Pape a annoncé qu’il ferait partie des prochains canonisés. Le 15 mai 2022, il sera canonisé à Rome en même temps que César de Bus et Marie Rivier (Eglise catholique en France)

Charles de Foucauld (1858-1916), prêtre et ermite assassiné en Algérie, béatifié en 2005 ;
Militaire français issu de la noblesse, explorateur et géographe, Charles de Foucauld se sent appelé à tout laisser pour suivre Jésus. Il entre à la Trappe le 15 janvier 1890.
En quête de pauvreté, d’abnégation et de radicalité, il quitte les Trappistes  
pour devenir ermite, pour suivre Jésus, le pauvre artisan de Nazareth.
La Prière de l’abandon forme le cœur de sa spiritualité. En 1904, il part vivre chez les Touaregs dans le Sahara algérien.
Il est assassiné le 1er décembre 1916 à Tamanrasset, devant la porte de son ermitage.

Qu’est-ce que prier ? Quelle est la vraie pauvreté ? Quel acte de charité accomplir ? Comment s’abandonner entre les mains de Dieu ? Autant de questions auxquelles le futur saint a donné de lumineuses réponses au travers de ses nombreux écrits. Un de ses textes les plus connus est celui qui a inspiré la prière d’abandon : « Mon Père je m’abandonne à toi« . Mais il a également laissé derrière lui une abondante correspondance ainsi que des œuvres spirituelles qui témoignent de son amour immense pour le Seigneur.

Ce Français, après avoir mené une carrière de militaire, marquée par une vie dissolue, a vécu ensuite une existence de foi et d’évangélisation par l’exemple au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du XXe siècle, avant de mourir assassiné en 1916. Il a témoigné toute sa vie d’une grande cohérence de son apostolat de prière, de silence et d’amitié au milieu de ses frères musulmans. Sa manière d’évangéliser et de porter Jésus est reconnue comme un modèle, les « pauvres » étant pour ce m mystique du désert ceux qui n’avaient jamais entendu parler du Christ. 

Les 10 plus belles citations de Charles de Foucauld

15 MAI 2022 : CANONISATION DU BIENHEUREUX CHARLES DE FOUCAULD !

Le 15 mai prochain, le pape François célèbrera à Rome la messe de canonisation de neuf bienheureux, dont trois Français, parmi lesquels Charles de Foucauld. Il naît le 15 septembre 1858 et meurt le 1er décembre 1916 : 58 ans d’une vie extraordinairement riche d’évènements spirituels dont un premier regard rapide ne permet pas d’en saisir la cohérence profonde.

  • Soif d’aimer

Orphelin à l’âge de six ans, Charles est élevé par son grand-père maternel, le colonel Beaudet de Morlet. Après une première communion fervente et sa confirmation à l’âge de 14 ans, il perd très vite la foi. S’ensuit alors, dans sa vie militaire qu’il débute à 20 ans, une période de plaisirs, de jouissances, de fuite en avant pour échapper au vide intérieur de sa vie. En réalité, ce qu’il cherche, c’est une immense soif d’être heureux, d’aimer et d’être aimé ; même son expédition au Maroc où il réalisera un remarquable travail scientifique ne comblera pas son désir profond. Sa rencontre avec les musulmans, la manière dont il les voit prier, laisseront sur lui une empreinte profonde : cela ravive en lui la recherche de Dieu et de la vérité.
Octobre 1886. À l’église Saint-Augustin, sa confession à l’abbé Huvelin marque une conversion « foudroyante ». Saisi par l’Esprit, il ne veut désormais vivre que pour Dieu seul ; comme le dira l’abbé Huvelin, devenu son accompagnateur spirituel, voulant « faire de la religion un amour  » dit-il encore.
En 1890, il entre à la Trappe Notre-Dame des Neiges pour embrasser la vie monastique, seul lieu, pense-t-il, où il pourra enfin être tout à Dieu. Très vite, estimant que l’idéal qu’il cherche n’est pas suffisamment vécu, il quitte la trappe pour celle d’Akbès en Syrie, une petite communauté monastique très pauvre, proche de la ville d’Alep.

  • Une vie « en zigzag »

Quelques années plus tard, en 1897, il demande à être relevé de ses vœux religieux et le responsable général des Trappistes l’autorise « à suivre sa vocation  ». Mais quelle est donc sa vocation ? Profondément marqué par une parole de l’abbé Huvelin, « Dieu a tellement pris la dernière place que personne n’a pu la lui ravir », il part en Terre Sainte où il travaille comme jardinier chez les Clarisses de Nazareth. Là où Jésus a vécu, il découvre ce qu’il appelle « la vie de Nazareth », une vie de présence, d’enfouissement au milieu des gens. Il veut imiter Jésus au plus près possible et pense qu’il ne peut le faire que sur la terre même où il a vécu. Durant cette période, il écrit la plupart de ses méditations sur les évangiles.

Le 9 juin 1901, il ordonné prêtre dans le diocèse de Viviers et décide rapidement de partir pour le Sahara « vers les brebis les plus délaissées » d’abord à Béni-Abbès, et ensuite vers le sud du Sahara dans le massif du Hoggar à Tamanrasset. Tout en nouant de solides amitiés avec les militaires français, il s’insère, avec beaucoup de respect et d’amour, au milieu des populations touarègues. À leurs côtés, il comprend peu à peu qu’on peut vivre la spiritualité de Nazareth partout, dans toutes les situations. Par solidarité pour le peuple Touareg, et aussi parce ce que c’est un scientifique, il entreprend un énorme travail linguistique, notamment en réalisant un dictionnaire français touareg. Sa vie se simplifie petit à petit autour de trois pôles : la prière, l’Eucharistie et la fraternité universelle. Il se veut le « petit Frère universel », et œuvre au développement du peuple Touareg.
Pris dans une émeute entre tribus, il meurt assassiné le 1er décembre 1916.

  • Un chemin de sainteté

Qui est vraiment Charles de Foucauld ? Un moine épris de l’absolu de Dieu ? Un prêtre missionnaire plongé en pays musulman ? Un explorateur et un scientifique passionné de découvertes ? Il est tout cela à la fois et dans cette vie « en zigzag » émerge petit à petit quelques lignes de forces qui dessinent peu à peu un chemin de sainteté : la recherche éperdue de Dieu, la disponibilité à la grâce divine, le sens des évènements comme des signes et paroles de Dieu, la découverte et l’amour des frères et sœurs quels qu’ils soient. Béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI, il est commémoré le 1er décembre, jour de sa mort.

L’Église va canoniser un homme que Dieu a pris par la main et qui a suivi cette main tendue. Toute sa vie, il n’a cessé de contempler amoureusement le mystère de l’incarnation de Jésus et sa présence en tout homme. Il a inauguré ainsi dans l’Église une forme nouvelle de présence au monde et une nouvelle approche de la mission.

Père Jean-Marie Miquel, Diocèse de Toulouse
 

UNE PRIÈRE DE SAINT CHARLES DE FOUCAULD

Mon Père, je m'abandonne à toi

 Mon Père, mon Père, je m’abandonne à toi, Fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout,
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père.

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Bienheureuse Marie Rivier (1768-1838)

 La vie de Marie Rivier a été marquée par la souffrance physique dès son enfance dans l’Ardèche. Elle rêve de se consacrer au Seigneur et demande sans succès à entrer dans la vie religieuse. Elle décide alors d’ouvrir une école, et s’investit à partir de 1768 dans l’éducation religieuse des plus jeunes, dans un contexte de dissolution des couvents sous la Révolution française. Elle fonde en 1796 la Congrégation de la Présentation de Marie.

Sœur Marie Rivier a été béatifiée par Jean-Paul II le 23 mai 1982

Lundi 13 décembre 2021, le Saint-Siège a annoncé la reconnaissance d’un miracle attribué à la Bienheureuse Marie Rivier, ouvrant la voie à sa canonisation. Le miracle reconnu, attribué à son intercession, concerne la guérison d’une fillette nouveau-née souffrant d’un « hydrops embryo-fœtal généralisé précoce non immunologique », qui a eu lieu en 2015 aux Philippines.

Bienheureux César de Bus (1544-1607)

 César de Bus, le fondateur de la Société des Prêtres de la Doctrine chrétienne, est né à Cavaillon, au sud d’Avignon en 1544. Il mène une vie légère et insouciante avant une conversion radicale en 1573.

Il abandonne alors ses biens pour servir les miséreux, avant de se retirer dans la solitude et la pénitence. Ordonné prêtre en 1582, il devient chanoine de la cathédrale Saint-Véran, et commence une mission de catéchiste auprès des pauvres. Il fonde alors la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne en 1592 pour l’enseignement catéchétique et scolaire des jeunes ainsi que la Société des Filles de la Doctrine chrétienne. La Société des Prêtres de la Doctrine chrétienne favorisera la multiplication des missions populaires dans les campagnes, participant ainsi au renouveau du christianisme dans le sud de la France.

César de Bus fut déclaré vénérable le 8 décembre 1821 par le Pape Pie VII. Un miracle remontant à l’année 1911 été reconnu en mai 2020 : un paysan italien, souffrant d’une tumeur considérée comme incurable, fut soigné par son intercession. César de Bus a été béatifié le 27 avril 1975 par le pape Paul VI.

Le site du diocèse d’Avignon dédié à César de Bus : cesardebus.diocese-avignon.fr

COMMENT DEVIENT-ON SAINT ?

La canonisation requiert trois conditions : être mort depuis cinq ans au moins (sauf exception), avoir mené une vie chrétienne exemplaire, et avoir accompli au moins deux miracles, même si cette dernière règle peut être revue selon chaque cas. Plusieurs étapes précèdent celle de la canonisation.

Avant d’être proclamée sainte par l’Église, la personne doit être reconnue par l’évêque du diocèse comme « vénérable », un statut qui atteste qu’elle a vécu de façon exemplaire, au plus près des valeurs de l’Évangile. Ce statut n’a aucune valeur théologique mais permet de rendre la personne digne d’une vénération locale. Le Vénérable peut ensuite être proclamé « bienheureux », au cours d’une célébration appelée « béatification », puis « saint », au cours de sa « canonisation ».

Trois voix sont ainsi requises pour une béatification :

Celle du peuple chrétien qui manifeste la réputation de sainteté de la personne.
Celle de l’Église. Le Pape, avec l’aide de la Congrégation pour les causes des saints, déclare d’abord l’héroïcité des vertus ou le martyre de cette personne, qui peut alors être appelée vénérable, puis décide de sa béatification, et de sa canonisation. Pour en arriver à cette étape, un dossier est constitué, puis instruit à charge et à décharge, comme dans un procès juridique. Ce temps permet à l’Eglise d’étudier méticuleusement les actes posés par la personne tout au long de sa vie. Mais ce travail ne suffit pas et demande aussi la reconnaissance d’un miracle.
La voix de Dieu est ainsi manifestée par un miracle reconnu en lien avec la prière par l’intercession de cette personne. La béatification peut alors être décidée par le Pape après la reconnaissance d’un miracle attribué au Vénérable. De même, la canonisation après la reconnaissance d’un second miracle attribué au Bienheureux.

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BIENHEUREUX CHARLES DE FOUCAULD (1858-1916)

Que nous laisse-t-il en héritage pour aujourd’hui ?

C’est tout d’abord sa conversion presque subite et radicale. En quête de sens, il avait vu de nombreux musulmans prier le Dieu Unique, ce qui a provoqué en lui une longue interrogation qui l’amènera à renouer avec la foi de son enfance, une foi qui se centrera de plus en plus sur Jésus de Nazareth, et Jésus à Nazareth.
Sa motivation profonde sera d’aller vers les plus lointains pour y vivre cet idéal. C’est cela qui le pousse vers le Sahara : il n’y va pas dans un souci de vie érémitique, ni de prédication, mais pour rencontrer les plus démunis et prendre au milieu d’eux la dernière place… toujours occupée, comme l’écrivait l’abbé Huvelin, « Jésus a tellement pris la dernière place que nul ne saurait la lui ravir ».
En homme de foi et en savant, il entre avec respect dans l’étude de la langue et de la culture de l’autre. Sa vocation sera dit-il de « crier l’Evangile par toute ma vie » plutôt que de le déclamer sur les toits. Il passe de longues journées à travailler sur les poésies touarègues (6000 vers transcrits et déchiffrés), et laisse un dictionnaire touareg de 4 volumes qui fait encore autorité.

L’Eucharistie reste au centre de son existence, dans l’adoration et la célébration, …même  s’il en est privé !  Sa passion pour le Christ dans l’Eucharistie va de pair avec le « Sacrement du Frère ». Aucune parole de l’Evangile ne l’aura autant marqué : « Tout ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (cf Mt 25,40). L’amour des plus petits le pousse à rencontrer Jésus dans le pauvre et l’autre différent. En ces temps que nous vivons, n’est-il pas urgent de garder ce lien entre célébration eucharistique et service des plus pauvres ?

Sa postérité spirituelle continue de faire tache d’huile, autour d’une vocation vouée à la « vie de Nazareth ». Partout à travers le monde, des groupes de religieuses, de prêtres et de laïcs vivent de l’esprit de Nazareth.
Charles de Foucauld, à travers ombres et lumières, nous a ouverts au sens de la fraternité universelle. Cette dimension de toute vie évangélique est une urgence pour notre temps. Il nous invite à sortir de nos frilosités et de nos enfermements et à poursuivre le chemin tracé : le Christ n’est pas confiné dans nos églises, il nous attend au coeur de notre humanité en quête de sens et de Fraternité.

Mgr Claude Rault. MA Père Blanc - Evêque émérite de Laghouat-Ghardaia (Algérie)
Membre du SNRM au titre d’expert

Source : Eglise catholique en France
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Découvrir la famille spirituelle Charles de Foucauld
ASSOCIATION FAMILLE SPIRITUELLE CHARLES DE FOUCAULD
UNION-SODALITÉ

Chaque groupe, chaque membre a sa propre histoire et se situe de manière bien différente dans l'Eglise et dans le monde.
Depuis 1955, l'association regroupe une partie de ceux ou de celles qui font référence à Charles de Foucauld comme fondateur
ou comme celui qui inspire directement leur vie ou leur communauté.

L'Union-Sodalité est la confrérie fondée en 1909 par le bienheureux Charles de Foucauld sous le nom d'Union des Frères et Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus. Cette confrérie (ou « sodalité » en langage ecclésiastique), aujourd'hui UNION de frères et sœurs de Jésus, est une association privée de fidèles de l'Église catholique (1985, d'après le nouveau droit canon). Seul groupe de l'Association Famille spirituelle Charles de Foucauld [archive] (AFS) à n'être pas une « fraternité », elle n'a pas de réunions régulières, pas de site sinon sa page sur le site de l'AFS, ni de revue ou bulletin. Ses membres dispersés, qu'ils soient prêtres ou laïcs, mères de famille ou religieux, s'efforcent de vivre leur vie quotidienne en s'inspirant du charisme de Charles de Foucauld, « missionnaire isolé » à Tamanrasset (1905-1916)[1].

A sa mort, Louis Massignon a « ramassé par terre » cette œuvre inachevée de son « frère aîné », publiant, pour la première fois en 1928, son Directoire. Choisi par Louis Massignon, Jean-François Six lui a succédé à sa mort (1962). Aujourd'hui, l'UNION compte environ un millier de membres de différentes langue, dont le lien est, deux fois par an, une lettre appelée Trait d'UNION.

Historique

En 1955, l'Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld comptait 8 groupes :

Union-Sodalité
Groupe Charles de Foucauld
Petites Sœurs du Sacré Coeur                            
Petits Frères de Jésus
Petites Sœurs de Jésus
Fraternité Sacerdotale
Fraternité Jesus-Caritas
Fraternité Séculière Charles de Foucauld

Par la suite, différents groupes ont enrichi la famille spirituelle :

1968 : Petits Frères de l'Evangile
1971 : Petites sœurs de l'Evangile
1974 : Petites sœurs de Nazareth
1980 : Comunitat de Jesús
1984 : Piccoli Fratelli di Jesus Caritas
1985 : Petits Frères de l'Incarnation
1986 : Petits Frères de la Croix
1987 : Petites sœurs du Coeur de Jésus
1992 : Fraternité Charles de Foucauld
1994 : Petites sœurs de l'Incarnation
1997 : Missionnaires de Jésus-Serviteur
2007 : Discepole del Vangelo

Objet : rassembler des hommes et des femmes de toutes convictions qui s’intéressent à Charles de Foucauld et à son message d’amitié et de fraternité universelles ; préserver et promouvoir ce message, l’ensemble de son œuvre et veiller tout particulièrement sur l’Union, l’association spirituelle que Charles de Foucauld a fondée en 1909 et qui a été continuée, après sa mort, par Louis Massignon.