29 mai - 7ème dimanche de Pâques - "Que tous soient un" — Paroisse de Gray

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29 mai - 7ème dimanche de Pâques - "Que tous soient un"

"Que tous soient un". Dans la superbe prière qu'il adresse à son Père, le Christ prie pour que nous soyons unis les uns aux autres. Unité ne signifie ni uniformité ni absence de discorde, mais elle est un témoignage de la présence du Christ parmi nous. Car au-delà de nos différences, de no sensibilités, de nos cultures, de nos opinions, Jésus nous rassemble dans son amour. L'aiderons-nous à nous garder unis ? (Prions en Eglise)

DIMANCHE 29 MAI - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE NOTRE-DAME
56ème journée mondiale des communications sociales
Quête pour les moyens de communication sociale

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (17, 20-26)
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

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VOIR LA GLOIRE DE DIEU ?

Faut-il s’appeler Étienne et être à la veille de son martyre pour voir la gloire de Dieu ? Étienne, face à ses accusateurs, est rempli de l’Esprit Saint. Appelé à devenir apôtre, il porte en lui l’espérance et la Bonne Nouvelle dont il aura été un témoin vivant. Ce même Esprit que nous avons reçu à notre baptême et à notre confirmation et que nous invoquerons à nouveau à la Pentecôte­. Étienne, au moment de sa lapidation s’abandonne dans la confiance et s’en remet à Jésus. Jésus, entré dans la gloire du Père, n’a cessé de prier pour l’unité. Une unité qui s’adresse à tous, à ceux qui sont là, à ceux qui croiront grâce à la Parole proclamée par les uns et les autres. Cette unité n’est pas non plus uniformité mais elle est communion. C’est l’amour parfait entre le Père et le Fils qui crée l’amour, dans le respect même de la liberté de chacun d’entre nous. Cette commu­nion rend crédible le message que nous avons reçu et que nous transmettons à notre tour. Et la communion ne se limite pas à quelques-uns mais elle vise aujourd’hui la communauté catholique entière, et aussi les autres chrétiens. Si nos actes et nos paroles reflètent cet amour commu­nion, nous rejoindrons « celui qui a soif ». Accueillons tous ceux qui désirent recevoir l’eau de la vie, elle donne vie à tout le peuple de Dieu. Et la gloire de Dieu sera visible dans le peuple de Dieu, dans la célébration des sacrements et la vie fraternelle. Elle sera visible dans l’humilité et la sagesse. Dans la charité et le partage. Dans le dialogue et la réconciliation. À celui qui donnera ce témoignage, il sera dit : « Oui, je viens sans tarder. »

Quels lieux de dialogue puis-je favoriser pour accroître la communion en famille, en Église ?
Comment perçois-je les soifs d’aujourd’hui, spirituellement et littéralement ? 

Père Tommy Scholtes, jésuite, Prions en Église Belgique
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« VIENS »

Le temps de l’observation
Jean entend la voix du Christ qui annon­ce son retour. Les noms par lesquels il décline son identité – « l’alpha­ et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » – sont les qualificatifs par lesquels Dieu s’était déjà révélé (Is 44, 6), affirmant ainsi être l’origine et le terme de l’histoire. C’est sous ces expres­sions que le Christ s’est présenté dans les lettres aux sept Églises (Ap 1, 8. 17-18 ; 2, 8), posant ainsi son autorité alors qu’il les appelle à la conversion et leur promet l’arbre ou la couronne de la vie, la manne cachée­, l’étoile du matin… Car le livre de l’Apocalypse nous transmet une bonne nouvelle. N’est-il pas ponctué de sept béatitudes (Ap 1, 3 ; 14, 13 ; 16, 15 ; 19, 9 ; 20, 6 ; 22, 7. 14), dont la dernière est présente dans les versets rete­nus par la liturgie : « Heureux ceux qui lavent leurs vêtements : ils auront droit d’accès à l’arbre de la vie et [...] ils entreront dans la ville » ? Cette allusion au baptême, au don de Dieu, rappelle néanmoins la nécessité d’une réponse : « Je vais donner à chacun selon ce qu’il a fait. »

Le temps de la méditation
Il appartient à chacun de nous, en tant que membre de l’Église, épouse de l’Agneau, d’implorer la venue du Christ, de désirer le face-à-face puisque toute notre histoire est orientée vers cette rencontre ultime. Notre rôle est donc bien celui de priants et de « guetteurs » apprenant à discerner les signes des temps, ce qui peut ­hâter la venue du Royaume, ainsi qu’à ­reconnaître les visites inter­médiaires du Christ quand il fait irruption au plus concret de nos vies. Un rôle qui, pour être accompli dans la justesse, suppose de lire l’Écriture, cet arbre de vie, sous la conduite de l’Agneau immolé et vainqueur. Car c’est elle qui nous apprendra les ­« ­manières » de Dieu pour les distinguer des contre­façons et nous purifiera de ce qui nous empêche d’être disponibles à l’Esprit quand il nous incite à prier pour que le Christ « soit tout en tous » (1 Co 15, 28).

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église