16 juin - saint Ferréol et saint Ferjeux, saints patrons de Besançon — Paroisse de Gray

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16 juin - saint Ferréol et saint Ferjeux, saints patrons de Besançon

Saint Ferréol et saint Ferjeux de Besançon (Ferréol, ou Fargeau, ou Ferreolus, homme de fer, en latin) (morts en martyrs chrétiens le 10 juin 212) sont les deux saints patrons de Besançon, fêtés le 16 juin. Ils sont, selon l'Histoire des Francs de l’évêque historien Grégoire de Tours du vie siècle, deux frères prêtre et diacre, considérés comme les deux fondateurs de la première Église de Besançon, et premiers évangélisateurs de la région séquane (Franche-Comté) dans la gaule romaine du iiie siècle. La basilique Saint-Ferjeux de Besançon construite au xixe siècle sur l'emplacement de leur grotte, en architecture éclectique romano-byzantine-franc-comtoise, leur est dédiée.


Vers la fin du IIIe siècle, selon la tradition, l’évêque Saint Irénée de Lyon, disciple de Saint Polycarpe de Smyrne, lui-même disciple de l’apôtre Jean envoie deux évangélisateurs, le prêtre Ferréol et son frère diacre Ferjeux (originaires d’Athènes en Grèce) fonder une communauté chrétienne à Vesontio (Besançon en latin) et évangéliser la Séquanie Gallo Romaine (Franche-Comté actuelle).
 Ils s’installent en 180 dans une grotte d’un village, qui a ainsi pris le nom de Saint-Ferjeux et est devenu aujourd’hui un quartier de Besançon d’où ils commencent leur prédication.
L’église de Saint-Ferjeux a été construite entre 1884 et 1898 sur l’emplacement de la grotte qui existe encore dans la crypte de la basilique. Ils sont tous les deux martyrisés le10 juin 212  et décapités sur ordre du gouverneur Romain Claude qui voit dans leur action chrétienne une source de trouble public.
Saint Ferjeux et saint Ferréol deviennent les saints patrons de Besançon.
Ils sont fêtés le 16 juin.
Source : Eglise catholique en France

La Prédication de saint Ferréol et saint Ferjeux, par Charles-Joseph Natoire, cathédrale Saint-Jean de Besançon

 

 

Ces deux statues peuvent paraître étranges avec leur tête sous le bras. Elles sont en bois polychrome, c’est-à-dire qu’elles ont plusieurs couleurs. Elles proviennent de l’église de Lavernay, village situé dans le Doubs et font référence à l’histoire de deux prêtres.
Vers 180, saint Ferréol et son frère saint Ferjeux, deux prêtres originaires de Grèce, auraient été envoyés à Besançon, qui s’appelait à l’époque Vesontio, pour tenter d’implanter le christianisme dans cette province gallo-romaine de Séquanie. À cette époque, les habitants de la région adorent encore les dieux gaulois et romains, “importés” lors de la conquête. Le pouvoir romain commence à poursuivre les adeptes de la nouvelle religion chrétienne. Les deux hommes sont arrêtés sur ordre du gouverneur romain, martyrisés et décapités en 212 : c’est pourquoi ils sont figurés ici portant leur tête, à l’image de nombreux autres saints qui sont représentés avec les instruments de leurs martyrs.

EN SAVOIR PLUS
Une basilique comme demeure.
Le christianisme devient la religion officielle de l’Empire romain à la fin du IVe siècle. La christianisation se fait lentement. Les anciennes croyances restent présentes dans les traditions populaires et la symbolique, malgré les efforts de l’Église pour les effacer. Le culte des saints favorise l’enracinement de la nouvelle foiPour le christianisme, croyance et confiance en Dieu. en succédant aux anciennes pratiques païennes. SaintChrétien déclaré exemplaire selon les règles de l’Eglise catholique. Les catholiques croient que les saints gardent le pouvoir, après leur mort, d’exaucer les prières et de faire des miracles en implorant Dieu au nom des croyants. Ferréol et saint Ferjeux sont ainsi canonisés par l’Église pour devenir les saints patrons de Besançon. Comme pour saint Denis à Paris, la représentation des martyrs décapités portant leur tête est traditionnelle : on les appelle les saints «céphalophores». Les deux martyrs bisontins auraient fondé un oratoire dans une grotte sur laquelle se aujourd’hui la basiliqueEglise ayant acquise une dignité particulière qui peut être un lieu de pèlerinage conservant des reliques prestigieuses, un lieu où s’est déroulé un miracle …. Cette légende chrétienne est à l’origine du nom du quartier de Saint-Ferjeux.
L’église de Saint-Ferjeux est construite entre 1890 et 1900 sur la grotte qui existe encore dans la crypte de la basilique. Le bâtiment voit le jour grâce à la ténacité de l’abbé Rossignot. Le principal obstacle qu’il rencontre est la mort de l’architecte Ducat en 1898 alors que les travaux ne sont pas encore terminés. La basilique est construite en style romano-byzantin, très à la mode à la fin du XIXe siècle. Une coupole centrale surmonte la construction. La Franche-Comté, comme la France, bénéficie au XIXe siècle d’un phénomène sans précédent de construction ou de reconstruction d’édifices religieux. Cette église appartient au grand mouvement d’édification d’églises de pèlerinage. Aucun concours n’est véritablement mis en place, mais le projet d’édification de cette église suscite l’intérêt des architectes, actifs dans la région à cette époque. Ducat propose gratuitement les plans car le projet le touche en tant que croyant et constitue un bel aboutissement à sa carrière. L’architecte utilise exclusivement les matériaux locaux, par souci d’économie. Les carrières de Franche-Comté procurent alors des matériaux de qualité et des coloris variés.
Source : Clé pour l'histoire Ressources de Bourgogne Franche-Comté