31 juillet - 18ème dimanche du temps ordinaire - "Ce que tu auras accumulé, qui l'aura ?" — Paroisse de Gray

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31 juillet - 18ème dimanche du temps ordinaire - "Ce que tu auras accumulé, qui l'aura ?"

La recherche de la sécurité matérielle, la peur de manquer, gestion difficile des stocks des matières premières : autant des questions que préoccupent bien notre époque… et qui sont au cœur de l’Évangile de ce dimanche. Quels enseignements sur le bon usage des richesses apprenons-nous ? Qu’est-ce qui nous fait vivre vraiment ?

DIMANCHE 31 JUILLET - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE

"Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu'un, même dans l'abondance,
ne dépend pas de ce qu'il possède." Luc 12,15

ÊTRE RICHES EN VUE DE DIEU, tel est le défi que nous lance aujourd'hui le Christ. Ce défi nous interpelle et nous interroge. Quelle place accordons-nous aux biens matériels ? Comment les gérons-nous ? Et nos richesses intellectuelles, morales, artistiques ? Aspirpns-nous à un bien-être illusoire ? De tout notre coeur, cherchons à être riches e vue de Dieu. (Prions en Église)

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

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TOUT EST VANITÉ ...

Le livre de Qohèleth le dit même deux fois : tout est vanité ! Vraiment tout ? Il exagère. Oui, nous vivons beaucoup pour nous-mêmes. Et il y a bien des questions, des orientations de vie, de nouveaux choix à faire, pour lesquels nous avons du mal à définir les véritables priorités. Le regard des textes du jour paraît sombre pour un jour d’été. Pourtant, nous sommes invités à regarder vers les réalités d’en haut. Vers la lumière, autrement dit, ou vers le Seigneur qui éclaire nos vies de sa résurrection. Et non pas vers les réalités terrestres, alors ? Je peux regarder la vie d’ici-bas en me laissant inspirer par le regard de Jésus sur les personnes, sur la vie et toutes nos tensions. Si je ne regarde que les réalités terrestres, je chercherai à m’enrichir, à faire des provisions, je chercherai ma sécurité. Alors que si j’emprunte le regard de Jésus, je verrai les choses autrement. J’y mettrai de l’amour et de la miséricorde, de la justice, et je verrai par moi-même ce que je peux écarter de ma vie qui m’empêche de contempler et d’aimer. Notre manière de vivre en Occident a parfois des allures de consumérisme avide, qui peut conduire à un nombrilisme
d’autoglorification.
Vivre avec le Seigneur, c’est reconnaître qu’il est source de vie, qu’il est Père, et que nous sommes frères et sœurs. Regarder l’autre comme tel, c’est l’accueillir comme il est, aussi aimé comme un fils. Et cela amènera à des renonciations évidentes dans la prière, en y découvrant les meilleurs choix à faire. C’est ce qu’Ignace de Loyola – que nous fêtons aujourd’hui  – a vécu dans le discernement pour lequel il donne des pistes dans les Exercices spirituels.

Tommy Scholtes, prêtre jésuite, Prions en Église Belgique

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QUESTION DE PERCEPTION

« Vanité des vanités, disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité ! » Qo 1, 2

Le temps de l’observation
L’avidité semble non seulement quelque chose de fatigant, mais aussi de trompeur. Jésus l’enseigne par une parabole. L’histoire est celle d’un homme qui réussit au-delà de ses espérances. Mais sa réussite ­dépasse sa capacité à l’accueillir. Outre la question des greniers à détruire et à reconstruire, les biens accumulés génèrent chez lui une distorsion de la réalité. La richesse dont il devient le bénéficiaire occupe désormais son champ de vision et le détourne de ce qui fait sa vie. Les biens ne sont donc pas en eux-mêmes le problème. C’est la façon dont ils modifient la perception du sens de l’existence. Les peines, les calculs ou les soucis pour obtenir ou gérer les richesses, leur stockage et leur fructification ensuite, peuvent laisser croire que l’existence se réduit à cette somme d’activités. Jésus réveille son auditoire en essayant de le convaincre que la vie humaine n’a rien à voir avec la gestion d’une boutique.

Le temps de la méditation
Dieu ne cesse de nous supplier de ne pas nous confondre avec nos activités, nos groupes d’appartenance ou les titres que nous avons. Tout cela n’est rien ou pas grand-chose. Tout ce qui est qualifié de vanité ne pèse pas et passe comme de la buée. Ce qui semblait essentiel hier, aujourd’hui n’a plus aucune importance. La ­parole de Dieu nous invite à ne pas faire ce constat trop tard dans notre vie. Dès maintenant, il est possible de ne pas céder à l’illusion et de regarder ce qui fait notre existence. Beaucoup de ce qui nous cause des soucis au quotidien pourrait être réexaminé à cette lumière. Comment ne pas entendre le côté incroyablement ­libérateur de ce constat ? Tout ce qui nous limite et nous conditionne n’a peut-être pas lieu d’être. Pourquoi ne pas relever la tête, prendre un peu de recul ou de hauteur et examiner quoi faire de toutes les vanités qui nous mènent par le bout du nez ?

Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Eglise

UNE PRIERE de Lise Hudon-Bonin pour ce dimanche (Prions en Eglise)
L'AMOUR, LE SEUL VRAI BIEN

Seigneur, tu sais que nous sommes attachés aux biens matériels.
Par besoin de sécurité ou d'estime de nous-mêmes, nous voulons toujours plus de choses.
Nous travaillons fort pour en acquérir, comme si notre vie ne mesurait en termes de possessions.
Accorde-nous de saisir que le seul vrai bien est ton amour infini.
Tu es notre unique certitude, notre seule sécurité.
Apprends-nous la quête de la liberté intérieure qui procure la sérénité, la confiance et la paix.
A la fin de notre vie, il n'y aura que la relation que nous aurons privilégiée et nourrie avec toi,
l'amour que nous aurons partagé dans nos familles, les amitiés que nous aurons nouées,
la générosité et la compassion dont nous aurons fait preuve.
Ce sont là les véritables richesses à acquérir.Aide-nous Seigneur, à les désirer plus que tout.