Dimanche 17 décembre - 3ème dimanche de l'Avent — Paroisse de Gray

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Dimanche 17 décembre - 3ème dimanche de l'Avent

La liturgie de ce troisième dimanche de l’Avent est marquée par la joie. Joie du prophète Isaïe, de la Vierge Marie ou de l’apôtre Paul lorsqu’ils perçoivent la proximité du Seigneur et son action dans leur vie. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 17 DECEMBRE - 10h00 - MESSE - BASILIQUE NOTRE-DAME
ACCUEIL DE LA LUMIÈRE DE LA PAIX DE BETHLÉEM

CLES DE LECTURE - PRIONS EN EGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Is 61, 1-2a.10-11
Une fois de plus, Isaïe présente un messager hors du commun. Il est investi de « l’Esprit du Seigneur Dieu » et « consacré par l’onction » : il est donc prophète et roi. S’il parle en « je », son identité individuelle n’est pas précisée. Ce qui est à l’avant-plan, c’est sa mission, d’une ampleur inouïe : elle concerne les humbles, les cœurs brisés, les captifs et les prisonniers. À tous, il doit « proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur ». Ce messager tout à fait singulier est doté de tous les accessoires et attributs reliés à sa mission de « salut » et de « justice ». Ultimement, c’est le Seigneur qui s’engage à faire germer les fruits de sa mission.

Lecture du livre du prophète Isaïe (61, 1-2a.10-11)
« Je tressaille de joie dans le Seigneur » L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux. Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.

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CANTIQUE | Lc 1, 46b-48, 49-50, 53-54
Le fait est exceptionnel, voire unique dans le cycle liturgique : le psaume est un cantique emprunté au Nouveau Testament : le Magnificat. Ce choix est triplement justifié. D’abord, le Magnificat est un condensé de psaumes et cantiques de l’Ancien Testament. Ensuite, le vocabulaire et le message du Magnificat sont parfaitement accordés à la première lecture du livre d’Isaïe. Enfin, le texte d’Isaïe et le Magnificat anticipent admirablement ce qui sera la mission de Jésus : porter la bonne nouvelle aux pauvres, aux affligés et aux exclus de la société. En ce temps de l’Avent, il y a en effet toutes les raisons de « tressaillir de joie dans le Seigneur » et d’exulter « en Dieu », notre Sauveur.

Cantique Luc 1, 46b-48, 49-50, 53-54
Refrain : Mon âme exulte en mon Dieu
Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour. 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Th 5, 16-24

Paul a longuement rendu grâce pour la foi des Thessaloniciens et il vient de leur rappeler qu’ils sont « des fils de lumière » et qu’ils doivent se tenir éveillés pour le retour du Christ. Quelles que soient les épreuves et les difficultés rencontrées, la joie doit primer parmi les frères : « Frères, soyez toujours dans la joie. » On ne parle pas ici de joie béate, mais de constance dans la prière, de disponibilité à l’Esprit, d’écoute des prophètes de la communauté, de discernement, et de vie « sans reproche ». Les exigences sont nombreuses mais réalistes, puisque les croyants peuvent compter sur « le Dieu de la paix » et sur sa fidélité.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (5, 16-24)
Frères soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c'est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.
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ÉVANGILE | Jn 1, 6-8.19-28
Jean Baptiste se dit héritier spirituel d’Isaïe : il est cette « voix de celui qui crie dans le désert ». Il déçoit sans doute les prêtres et les lévites qui l’interrogent, en niant d’emblée être le Christ, Élie ou même « le Prophète annoncé ». Sa dénégation n’est pas de la fausse humilité : il est manifestement un prophète qui invite les gens à « redresser le chemin du Seigneur », en pratiquant et prêchant un baptême de conversion. Les premiers chrétiens voient en lui « un homme envoyé par Dieu […] venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière ». Il joue à la perfection son rôle de Précurseur, en invitant les prêtres, les lévites et les foules à diriger leurs regards vers « celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (1, 6-8.19-28)
« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » I l y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afi n que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Tommy Scholtes, prêtre jésuite, Prions en Église Belgique

TRESSAILLEZ DE JOIE ! 
Le prophète Isaïe ne mâche pas ses mots. La joie se manifeste souvent par des sourires, des applaudissements, un bienêtre, une paix intérieure. Tout cela est vrai. Mais Isaïe suggère que tout notre être profond soit pris par la joie. Se sentir en même temps envoyé auprès des humbles, les plus pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé… Proclamer que les temps changent, non pas en dramatisant mais en stimulant, en encourageant, en étant nous-mêmes habités par une telle joie qu’elle en devient communicative car « le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations ». Le Magnificat exprime la même joie. Celle qui habite Marie à partir du « oui » qu’elle dit à la vie divine en elle, celle que nous pouvons dire à la suite de notre foi. Et, oui, elle bouleverse nos pensées et nos actes et nous remet dans le sens de la vie en Dieu. Nous aussi, nous pouvons « combler de biens les affamés ». En particulier les affamés de paix et de justice. Cela nous invite à un Avent fait de prière, d’action de grâce, où nous n’éteignons pas l’Esprit qui est en nous. Cela nous amènera peut-être à discerner ce qui est bien et moins bien en nous pour orienter toujours plus nos vies dans le sens du Seigneur Jésus qui vient