19 novembre - 33ème dimanche du temps ordinaire - Eloge de la confiance — Paroisse de Gray

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19 novembre - 33ème dimanche du temps ordinaire - Eloge de la confiance

"Tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup."

 

DIMANCHE 19 NOVEMBRE - 10h00 - MESSE - BASILIQUE NOTRE-DAME DE GRAY
7ème journée mondiale des pauvres
Journée nationale de collecte du Secours Catholique
Vente de brioches à l'issue de la célébration

UNE PRIÈRE de Francis Daoust, pour ce dimanche (Prions en Église)

DÉTERRER LE TRÉSOR

Seigneur, tu nous as créés à ton image, tu nous as comblés de dons,
mais trop souvent, nous les enfouissons au plus creux de nous-mêmes.
Tu nous as donné ta parole, avec laquelle tu as façonné le monde,
mais trop souvent, nous la taisons.
Tu nous as envoyé ton Fils bien-aimé, celui qui a toute ta faveur, 
mais trop souvent, nous le gardons enterré au tombeau.
Fais-nous sortir de cet enfermement, pour que nous mettions en valeur les dons reçus de toi.
Ouvre notre âme, notre esprit et notre coeur,
pour que nous fassions fructifier les trésors que tu nous as transmis.
Aide-nous à partager plus souvent la Bonne Nouvelle, car ta parole n'est pas vaine.
Aide-nous à semer plus largement la vie, la joie et l'espoir,
car tu nous as créés à ta ressemblance, doués d'amour et de compassion.
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CLÉS DE LECTURE DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2023 - PRIONS EN ÉGLISE

Des fruits dignes du Royaume
Les dons varient d’une personne à l’autre et il appartient à chacun de les faire fructifier.
Les gens heureux savent justement apprécier les dons reçus et les partagent pour le plus grand bonheur de leurs proches
et de leur communauté.

 

PREMIÈRE LECTURE | Proverbes 31, 10-13. 19-20. 30-31
L’éloge de la « femme parfaite » apporte un vent de fraîcheur plus que bienvenu dans un livre qui comporte plusieurs portraits de femmes peu flatteurs. Pourtant le rôle de la mère n’est pas ignoré dans les premiers chapitres des Proverbes, où celui du père et celui du maître de sagesse demeurent toutefois dominants. Ce dernier chapitre du livre apporte donc un correctif majeur. Car ici, les rôles sont inversés : c’est le mari qui fait l’éloge de son épouse. Celle-ci accomplit non seulement les travaux domestiques avec une rare habileté, mais elle gère aussi efficacement les affaires familiales et se montre généreuse envers le pauvre et le malheureux.

Lecture du livre des Proverbes (31, 10-13.19-20.30-31)
«Ses mains travaillent volontiers » Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles ! Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources. Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers. Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux. Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange ! 

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PSAUME | Psaume 127
De l’éloge de la femme parfaite, on passe au portrait d’un couple heureux et béni du Seigneur. Chacun accomplit le rôle conventionnel qui sied à une société patriarcale. L’homme assure la subsistance de sa famille par le travail de ses mains, et la femme, comparée à « une vigne généreuse », se dévoue aux multiples tâches domestiques. Une progéniture nombreuse vient ajouter à leur bonheur quotidien. Ce bonheur n’est pas le fruit du hasard et n’est pas purement matériel. Il s’enracine dans la « crainte du Seigneur », c’est-à-dire dans la fidélité à son alliance. Le couple rayonne d’un bonheur qui va de pair avec celui de sa communauté : Jérusalem.

Psaume 
Refrain : Heureux qui craint le Seigneur
Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies ! Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu! À toi, le bonheur!
Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier.
Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Thessaloniciens 5, 1-6
Paul avait exprimé un peu plus tôt le sentiment qu’il pourrait voir, de son vivant, le retour du Christ. Il précise maintenant sa pensée en s’alignant sur les principales consignes données par Jésus, dans ce qu’on a appelé « l’apocalypse synoptique » (Mc 13; Lc 21; Mt 24). Puisque Jésus a clairement indiqué qu’on ignore tout « des temps et des moments » de sa seconde venue, une seule conclusion s’impose : « Soyons vigilants et restons sobres. » L’ignorance des temps et des moments est une chose, mais le fait même du retour du Christ demeure une certitude pour les chrétiens, que Paul appelle « des fils de la lumière ». Voilà pourquoi la liturgie nous fait dire : « Nous attendons sa venue dans la gloire. »

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (5, 1-6)
« Que le jour du Seigneur ne vous surprenne pas comme un voleur » Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre. Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

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ÉVANGILE | Matthieu 25, 14-30
Jésus ne donne pas ici un cours de psychologie populaire sur la nécessité de cultiver les aptitudes naturelles de chacun. Les « talents » de la parabole sont des sommes d’argent confiées à trois serviteurs différents par un homme qui part en voyage. Il n’y a pas là d’injustice : les différentes sommes confiées respectent les « capacités » de chacun. Le maître fait confiance à chacun et espère qu’il sera à la hauteur de la responsabilité qui lui est impartie. À chacun donc d’être proactif et de faire fructifier la somme reçue. C’est ce qui est demandé aux disciples du Christ qui attendent son retour : il faut travailler inlassablement, et sans crainte, pour produire des fruits dignes du Royaume.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 14-30)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. 
« Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. « Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton seigneur.”
« Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” « Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” » 

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE Anne Da, xavière, Prions en Église

PARFAITE ENTRE TOUTES LES FEMMES

La première lecture parle d’une femme qu’on aimerait vraiment rencontrer ! L’occasion nous est donnée ce dimanche de prendre le temps d’ouvrir le livre des Proverbes et de lire le passage dans son intégralité (Pr 31, 10-31). On y découvrira une femme avisée qui, dans tout ce qui fait sa vie, scrute, discerne, choisit ce qui contribuera au bonheur d’une maison ouverte au pauvre et au malheureux. Une femme digne de confiance, reconnue et admirée pour sa force de travail jour et nuit, pour sa manière d’être : « Revêtue de force et de splendeur, elle sourit à l’avenir. Sa bouche s’exprime avec sagesse et sa langue enseigne la bonté. » Cette femme, traversée par une force tranquille, unifiée dans sa manière d’être, de parler, d’agir, est reconnue digne d’être louée et célébrée pour sa sagesse. 
D’où lui vient cette sagesse ? Le livre des Proverbes l’affirme : « Seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. » Le respect et la confiance en Dieu sont comme la source de cette force tranquille. Loin de garder pour elle la reconnaissance et les louanges, cette femme détourne notre regard d’elle-même pour le tourner vers le Seigneur, source de cette sagesse. Appuyée sur la confiance du Seigneur, imprégnée de la sagesse de Dieu, elle se révèle la figure de ceux et celles qui sont un reflet de la sagesse de Dieu. Qui mieux que la Vierge Marie peut donner chair à cette figure de la femme parfaite ?