Les statues reliquaires de la basilique — Paroisse de Gray

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Les statues reliquaires de la basilique

Sept statues reliquaires sont inscrites dans l’inventaire de la basilique de Gray.
Toutes sont en bois sculpté, polychromé souvent doré, elles sont datées du XVIIème au XIXème siècle. Leur état est parfois dégradé, elles ont été traitées par anoxie au centre de restauration de Vesoul en 2008.
Au centre d’un culte, la statue représente le saint ou la sainte, le socle percé permet la conservation de reliques.

Dès le IVème siècle, les martyrs sont « faiseurs de miracles » et leur réputation de thaumaturges s’étend dans le monde chrétien. Leur vie, est l’objet de récit de « Passions ». Les miracles se font au tombeau du martyr par l’intermédiaire des reliques. Elles sont considérées comme des points de contact entre la terre et le ciel. Très vite leur diffusion participe de l’évolution du culte des saints. Les translations, sur ordre des évêques, font naître de grandes manifestations. Puis, fin du IVème siècle, débute la vénération de saints qui n’ont pas été martyrs, ils sont souvent issus du mouvement monastique comme saint Antoine du Désert ou saint Martin.

La fête de Tous-Saints en l’honneur de la Vierge Marie et des saints martyrs est fixée par le pape Boniface IV dès le début du VIIème siècle.
Après 850, à la désagrégation de l’empire carolingien, débute le commerce des reliques qui permet d’enrichir les églises locales. Naissent ainsi de nouveaux pèlerinages où les hostelleries des monastères, accueillent les pèlerins.
C’est au XIIIè siècle, que le dominicain Jacques de Voragine, récapitule (en latin) le savoir chrétien sur la vie des saints. Il regroupe dans « la légende dorée ». les légendes et miracles relevant souvent de traditions apocryphes. L’imprimerie va permettre la diffusion rapide de son texte. Et son ouvrage est le plus diffusé après la Bible.
Il ne faut pas oublier que le but des auteurs de « vie des saints » est de raconter un cheminement spirituel où le saint veut « être Christ » ou « imiter la Vierge ».
Avec la Contre-Réforme et le Concile de Trente en 1563 s’opère un tournant, il est précisé que tout abus en matière de vénération des reliques doit disparaître, et il est exigé un certificat d’authenticité.  Au XVIIème siècle un mouvement mené par Jean Bolland cherche à trouver la réalité derrière la légende.
Mais la littérature romantique du XIXème siècle redonne droit de cité aux légendes avec une floraison de prodiges.  Rien, cependant ne peut empêcher le croyant de se tourner vers tel ou tel saint réputé avoir accompli de tels prodiges et avoir soigné le corps et l’esprit.

Toutes ces statues reliquaires sont en lien, soit avec des confréries de corps de métiers soit des  associations pieuses.

Anne-Marie Debief

Saint Nicolas      Sainte Philomène      Saint Dominique
Sainte Catherine de Sienne      Saint Joseph
Les 4 saints couronnés      Saint Crépin et saint Crépinien