Edito >25/10/2020 : "La joie d’aimer"

La joie d’aimer

Quelle actualité dans les paroles de ce vieux livre de l’Exode que la liturgie de ce dimanche nous propose, il est écrit il y a plus de vingt-cinq siècles ! « Tu ne maltraiteras pas et tu n’opprimeras pas l’immigré qui réside chez toi… tu ne demanderas pas d’intérêts au pauvre à qui tu prêtes de l’argent… »

Situation bien actuelle dans notre monde où des populations entières quittent leur pays pour fuir la pauvreté ou la guerre… Situation bien actuelle des nations les plus pauvres ployant sous de lourdes dettes que leurs créanciers ont bien du mal à leur remettre. L’exile, l’injustice, la difficulté de partager sont, hier comme aujourd’hui, toujours d’actualité.

Surprenant aussi ce qui nous est dit de Dieu : Dieu est attentif à la veuve, à l’orphelin, au pauvre…autant de personnes qui à l’époque – et peut-être encore aujourd’hui – étaient oubliées, laissées de côté dans la société. Ce sont elles que Dieu écoute, elles à qui Dieu répond quand elles crient vers lui. Dieu se révèle comme un Dieu qui aime la justice et le droit, un Dieu qui veut le bonheur de tout homme de tous les hommes.

C’est ce que les prophètes et le Christ n’ont cessé d’annoncer tout au long de la bible. Rappelons-nous des premières paroles de Jésus dans l’évangile : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Mc 2,17. Il nous dit aussi qu’aimer Dieu et aimer son prochain sont indissociables.

Ce chemin peut nous paraître difficile. Nous croyons parfois que ces deux attitudes envers Dieu est le prochain sont interchangeables. Mais l’invitation du Christ aujourd’hui nous pousse à aller plus loin…

En ce temps de pandémie et à la fin de la semaine de prière pour les missions n’avons-nous pas à nous le rappeler. La mission des disciples du Christ depuis bientôt deux mille ans c’est d’annoncer l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ et l’amour du prochain comme chemin pour une humanité réconciliée, pour un monde plus juste et plus fraternel, pour un monde ou la veuve, l’orphelin et le pauvre aient leur place.

Père Pascal PERROUX-HUMMEL