Edito >15/08/2020 : «Dans notre monde actuel, est-il possible de se laisser emporter dans la jubilation du Magnificat ? » — Paroisse du Pays de Pontarlier

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Edito >15/08/2020 : «Dans notre monde actuel, est-il possible de se laisser emporter dans la jubilation du Magnificat ? »

Édito proposé par Pascal HUGUENIN, diacre.

Dans notre monde actuel, est-il possible de se laisser emporter dans la jubilation du Magnificat ?

 

À regarder la vie des peuples et des nations, on aurait envie parfois de retourner les célèbres versets : « Il n’a pas dispersé les superbes, il n’a pas déboulonné les puissants de leurs trônes, il n’a pas comblé de biens les affamés ni renvoyé les riches les mains vides ! ».

Alors le cantique n’est-il que rêve, illusion, délire ? Quand la jeune Marie chantait sa joie d’être bientôt maman, sa Galilée natale n’était pas en paix, les potentats opprimaient les petits, les riches prospéraient à côté des pauvres. Mais Marie sentait bouger en elle un enfant, l’enfant de l’avenir. C’est lui qui proclamerait un jour : « Heureux les pauvres, les doux, les affamés… » C’est lui qui allait faire fi des orgueilleux et des nantis, qui allait révéler la richesse des pauvres et offrir aux foules démunies un pain de vie inconnu. Marie portait en son sein cet avenir ardent.

Jésus partit sur les chemins annoncer la Nouvelle : le Père de toute bonté proposait dès aujourd’hui de vivre « sur la terre comme au ciel ». Chacun se ferait serviteur de ses frères, on aimerait même les ennemis, on pardonnerait comme Dieu. Graine enfouie dans la terre hivernale du monde, le Royaume de Dieu était en train de germer. Jésus fut cette graine qui semble mourir en terre, ce serviteur qui souffrit et mourut pour faire une brèche dans le mur des fatalités. Mais la vie nouvelle allait se répandre !

Que de femmes, que d’hommes allaient la recueillir et la transmettre : les saints, connus et inconnus, l’immense peuple anonyme des êtres généreux, toute cette humanité soulevée par l’espérance. Comme il est actuel, le Magnificat, chant de marche obstiné de ces humbles que Dieu regarde peiner vers les accomplissements.

Marie est maintenant dans la pleine lumière de Dieu. Elle nous montre le chemin à suivre : ce chemin, c’est Jésus et son évangile !

Pascal HUGUENIN, diacre.